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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 19 novembre 2004

DECES DU CARDINAL ARAMBURU


CITE DU VATICAN, 19 NOV 2004 (VIS). Jean-Paul II a fait adresser au Cardinal Jorge Mario Bergoglio, SJ, Archevêque de Buenos Aires (Argentine) le suivant Télégramme de condoléances à la suite du décès du Cardinal Aramburu (92 ans):

Le Saint-Père est " profondément peiné par le décès du cher Cardinal Juan Carlos Aramburu, Archevêque émérite de Buenos Aires, après une longue existence consacrée à Dieu et au service de l'Eglise, caractérisée par la sobriété, la prudence et la conviction ". Il exprime ses " condoléances aux Evêques auxiliaires et au clergé du diocèse, aux communautés religieuses et aux laïcs, s'unissant à eux pour recommander à la miséricorde du Père céleste ce pasteur zélé qui a servi son peuple et l'Eglise avec tant de charité pastorale ".

" Il a œuvré avec intensité d'abord comme prêtre puis comme Evêque de Tucumán, pendant 23 ans comme Archevêque de Buenos Aires et enfin pendant sa retraite en apportant son concours ministériel au sanctuaire de San Cayetano, témoignant ainsi de son attachement sans faille à la cause de l'Evangile. Il a donné preuve de son profond amour de l'Eglise et de son attention au salut des âmes ".

" En ce moment de douleur pour l'Eglise de Buenos Aires et tous les Argentins qui pleurent ce pasteur bien-aimé, me rappelant de sa participation au Concile Vatican II, le service rendu à l'Eglise universelle et l'accueil qu'il me réserva lors du Voyage apostolique de 1987, j'accorde à tous la bénédiction apostolique en signe d'espérance en la victoire du Ressuscité ".
TGR/DECES ARAMBURU/BERGOGLIO VIS 20041119 (270)

EVANGELISER L'ASIE DANS SA DIVERSITE


CITE DU VATICAN, 19 NOV 2004 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les membres du Conseil post-synodal de l'Assemblée spéciale pour l'Asie, tenue du 19 avril au 14 mai 1998 : " Qu'ils aient la vie, et l'aient en abondance ".

Il les a tout d'abord félicité de leur travail, de leur apport à la rédaction de l'Exhortation apostolique Ecclesia in Asia que de son application sur le continent. Puis le Saint-Père a rappelé l'importance d'un dialogue fructueux évoqué dans l'Exhortation, une priorité dans une région du monde dont " la situation est multi-éthnique, multi-religieuse et multi-culturelle, où le christianisme est trop souvent perçu comme un apport étranger ".

Evoquant ensuite le grand nombre de jeunes que compte l'Asie, le Pape a dit que c'est " un motif d'optimisme car les nouvelles générations, pleines de promesses, sont disposées à s'engager à fond dans une cause, d'autant que les rêves non réalisés ne peuvent qu'entraîner des désillusions ".

Mais, l'Eglise entend " contribuer à la cause de la paix en Asie, où divers conflits ainsi que le terrorisme entraînent la perte de nombreuses vies humaines. Au cours du Synode, le Pères se sont penché avec inquiétude sur la Terre Sainte, 'le cœur du christianisme' " où les guerres se sont étendues et où il est de plus en plus de bâtir la paix ".

" Pour annoncer en profondeur l'Evangile en Asie il faut que tous les disciples du Christ mettent en harmonie leur vie et leur foi… Là où ils souffrent et où ils ne sont pas libres de professer leur religion, il faut annoncer le Royaume de Dieu par un témoignage de vie silencieux, en portant la Croix sur les pas du Christ souffrant, dans l'attente patiente de la pleine liberté religieuse ".

Puis le Saint-Père a rappelé que le Synode sur l'Asie a mis l'accent sur le fait que le dialogue constitue " une forme caractéristique de la vie de l'Eglise· sur ce continent ", qui englobe les relations internes à la communauté, celles avec les autres confessions chrétiennes mais aussi le maintien des " valeurs culturelles et religieuses des différents peuples ".

" On ne doit pas de décourager parce que l'Eglise en Asie n'est qu'un petit troupeau ", a ajouté le Pape. " L'efficacité de l'évangélisation ne dépend pas du nombre… Le Christ en personne enseigne que ce qui est petit et caché aux yeux des hommes grâce à la puissance divine peut donner des résultats surprenants ".
AC/REUNION POST-SYNODALE/ASIE VIS 20041119 (420)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 19 NOV 2004 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Edward I.Cassidy, Président émérite du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens.

-Mgr.Eduardo Maria Taussig, Evêque de San Rafael (Argentine).

-M.Flavio Cattaneo, Directeur général de la RAI (télévision publique italienne), et son épouse.

-M.Giuseppe Dalla Torre, Recteur de l'Université Maria Santissima Assunta (Italie), et sa suite.
AP/.../.. VIS 20041119 (70)

DIEU EST MARGINALISE DANS LA SOCIETE


CITE DU VATICAN, 19 NOV 2004 (VIS). Le journal italien La Repubblica publie ce matin une longue interview du Cardinal Joseph Ratzinger, dans laquelle le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi affirme notamment qu'une société écartant Dieu, dans laquelle il serait absent, s'auto-détruit.

Selon le Cardinal, " il existe une agressivité idéologique séculière assez préoccupante. En Suède par exemple, un Pasteur qui avait prêché sur l'homosexualité en se servant d'un extrait de l'Ecriture a été incarcéré pendant un mois. La laïcité n'est plus un facteur de neutralité garantissant la liberté générale, et elle est en train de devenir une idéologie. Elle s'impose par le biais de la loi et interdit l'expression publique du point de vue catholique et chrétien. Ce point de vue, qui risque de devenir strictement privé, va vers la mutilation. Il y a donc un conflit et nous devons défendre la liberté religieuse face à l'imposition d'une idéologie qui se présente comme l'unique voie rationnelle, alors qu'elle n'est que l'expression d'un certain rationalisme ".

Mais pour vous, qu'est-ce que la laïcité?

" La laïcité juste est la liberté de religion. L'état ne peut imposer une religion mais doit offrir un espace aux religions en rapport avec leur responsabilité envers la société, c'est-à-dire permettre aux religions d'être des facteurs constitutifs de la vie sociale ".

Puis le Cardinal Ratzinger a expliqué que l'essence profonde du christianisme " est une histoire d'amour entre Dieu et les hommes. Si l'on comprend cela tout le reste suivra ".

Quelle est la place de Dieu dans notre société?

" Très marginalisée. Dans la vie politique, il est presque indécent de parler de Dieu, comme s'il s'agissait d'une atteinte à la liberté des non-croyants. Le monde politique a ses lois et ses voies propres, mais il exclue Dieu comme s'il n'appartenait pas à ce monde. Il en va de même en économie, mais aussi dans la vie privée, où il demeure en marge. A l'inverse, j'estime nécessaire de comprendre à nouveau -et c'est tout à fait possible- que la politique comme l'économie ont besoin de responsabilité morale, d'un sens de la responsabilité qui vient du cœur de l'homme et qui en fin de compte est liée à la présence ou à l'absence de Dieu. Une société dans laquelle Dieu serait totalement absent s'auto-détruirait. Nous en avons eu l'illustration avec les régimes totalitaires du siècle dernier ".

En matière d'éthique sexuelle, l'Encyclique Humanae Vitae a créé un large fossé entre l'enseignement de l'Eglise et le comportement des fidèles. Le moment ne serait-il pas venu d'y remédier?

" Il est évident que nous devons continuer à réfléchir. Au début même de son pontificat, Jean-Paul II a donné une nouvelle approche anthropologique et 'personnalistique' à cette question, en développant une vision très renouvelée du rapport entre le moi et le toi de l'homme et de la femme. Certes, la contraception a provoqué une très ample révolution anthropologique, qui n'a pas été comme on pouvait le croire une aide aux situations délicates mais a changé la vision même de la sexualité, de l'être humain et de son corps. La sexualité a ainsi été détachée de la fécondité, ce qui a changé radicalement le concept de la vie humaine. L'acte sexuel a perdu son intentionnalité et sa finalité, qui avaient jusqu'ici été évidentes et déterminantes. Tous les comportements sexuels sont devenus équivalents les uns des autres et ce qui découle principalement de cette révolution c'est l'équivalence entre homosexualité et hétérosexualité. Paul VI a donc eu raison de poser un problème d'une telle ampleur ".

Homosexualité désigne l'amour entre deux personnes, et pas simplement leur sexualité. Que peut faire l'Eglise pour percevoir le phénomène?

" D'abord, elle doit avoir un grand respect pour ces personnes qui souffrent et qui désirent trouver un mode de vie correct. Mais en venir à créer une formule juridique fixant une sorte de mariage homosexuel ne les aidera aucunement ".

Vous portez donc un jugement négatif sur le choix espagnol?

" Oui, car il détruit la famille et la société. Le droit crée la morale car le commun pense que dit la loi est moralement licite. Si au plan juridique une telle union ressemblerait au mariage, nous aurions toutefois une société ne reconnaissant plus ni la spécificité ni le caractère fondamental de la famille, le fait même que l'homme et la femme ont un devoir de continuité envers l'humanité, et pas simplement biologique. C'est pourquoi le choix espagnol ne rend pas un véritable service aux homosexuels, car on détruit par là les éléments fondamentaux de l'ordre ".

En disant souvent non à tout, l'Eglise va vers des échecs. Ne serait-il pas au moins possible d'admettre un pacte de solidarité entre deux personnes, y compris entre deux homosexuels, qui soit reconnu et défendu par la loi?

" Que le veuille ou non le législateur, une telle institutionnalisation semblerait aux yeux de l'opinion publique une sorte de mariage alternatif, d'où une relativisation inévitable du mariage. Il ne faut pas oublier qu'avec les choix vers lesquels l'Europe s'engage on court à la décadence. Nous nous détachons ainsi de toutes les autres grandes cultures, qui ont toujours reconnu la signification de la sexualité selon laquelle l'homme et la femme sont créés pour garantir ensemble l'avenir de l'humanité. Or, il s'agit d'une garantie qui n'est pas que physique, mais aussi morale ".
…/INTERVIEW/RATZINGER VIS 20041119 (900)
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