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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

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vendredi 29 avril 2005

PREMIER VOYAGE ITALIEN DE BENOÎT XVI

CITE DU VATICAN, 29 AVR 2005 (VIS). En début d'après-midi M.Joaquín Navarro-Valls, directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a confirmé que "le Saint-Père se rendra à Bari (Italie) le 29 mai prochain au matin, en la Solennité du Corpus Domini, pour la clôture du XXIV Congrès eucharistique national" italien.
OP/PAPE:CONGRES EUCHARISTIQUE/NAVARRO-VALLS VIS 20050429 (50)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 29 AVR 2005 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les Evêques.

-Le Cardinal Alfonso López Trujillo, Président du Conseil pontifical pour la Famille.

-Mgr.Angelo Amato, Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
AP/.../... VIS 20050429 (60)

ASSERMENTATION DE 31 NOUVEAUX GARDES SUISSES


CITE DU VATICAN, 29 AVR 2005 (VIS). Le 6 mai prochain, à 17 h dans la Cour-St.Damase, 31 Recrues de la Garde Suisse Pontificale prêteront serment comme Hallebardiers, en présence de prélats de la Curie Romaine, de membres du Corps Diplomatique, d'autorités militaires, civiles et religieuses suisses (25 en allemand, 4 en français, 1 en italien et 1 en romanche). Le Commandant, les officiers, sous-officiers et recrues porteront l'uniforme de grand-gala.

La Garde papale a reçue sa forme régulière en 1506. Depuis Jules II sa mission est de protéger directement la personne du Souverain Pontife et de surveiller les lieux où il réside.

La journée de ce vendredi 6 mai 2005 débutera à 7 h 30' en la Basilique vaticane par une Messe à laquelle assisteront les Recrues et leurs familles. Puis, à 9 h dans la cour d'honneur de la caserne, suivra la cérémonie commémorative des défunts avec dépôt de gerbe au monument-aux-morts. Le Substitut de la Secrétairerie d'Etat procédera aux décorations. Le 6 mai a été choisi en souvenir des Gardes Suisses qui périrent en 1527 pour garantir la vie et la sécurité de Clément VII durant l'assaut des troupes de Charles-Quint contre Rome.

Le texte du serment des nouveaux Gardes pontificaux est lu initialement par l'Aumônier du corps : "Je jure de servir fidèlement, loyalement et de bonne foi le Souverain Pontife régnant Benoît XVI et ses légitimes successeurs, et de me dévouer à eux de toutes mes forces, sacrifiant si nécessaire ma vie pour les défendre. J'assume les mêmes obligations vis-à-vis du Sacré Collège des Cardinaux durant la vacance du Siège apostolique. Je promets en outre au Capitaine Commandant et aux autres supérieurs respect, fidélité et obéissance. Je jure d'observer tout ce que l'honneur exige de mon état. Que Dieu et nos saints patrons m'assistent!".

Appelés un à un, les recrues viennent ensuite confirmer ce serment dans leur langue maternelle devant le drapeau de la Garde Suisse, invoquant les saints patrons du corps, Martin de Tours, Sébastien et Nicolas de Flüe, "le Défenseur de la paix et le Père de la patrie suisse".

Pour présenter sa candidature à la Garde Suisse Pontificale il est nécessaire d'être citoyen helvétique, catholique, âgé de moins de 30 ans, célibataire, mesurer plus de 1,74 m, être titulaire d'un maturité ou d'un diplôme professionnel, d'avoir effectué l'Ecole des Recrues de l'Armée Suisse, d'avoir un casier judiciaire vierge et une attestation de santé et bonnes moeurs. Le nouveau Garde, qui est tenu de loger au Vatican, doit s'engager à un service minimum de 2 ans.
GSP/ASSERMENTATION:RECRUES/... VIS 20050429 (430)

IN MEMORIAM

CITE DU VATICAN, 29 AVR 2005 (VIS). Voici les données relatives aux prélats décédés ces dernières semaines:

-Mgr.Alessandro Assolari, SMM, Evêque émérite de Mangochi (Malawi), le 13 avril à 76 ans.

-Mgr.Edward D.Head, Evêque émérite de Buffalo (USA), le 29 mars à 85 ans.

-Mgr.Joakim Herbut, Evêque de Skopje (Macédoine), le 15 avril à 77 ans.

-Mgr.Vicente Salgado y Garrucho, Evêque émérite de Romblon (Philippines), le 9 avril à 68 ans.
.../DECES/... VIS 20050429 (80)

jeudi 28 avril 2005

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 28 AVR 2005 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.

-Le Cardinal Bernardin Gantin.

-Mgr.Angelo Comastri, vicaire général pour la Cité du Vatican et Président de la Fabrique de St.Pierre.

-Le Cardinal Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque de Santiago de Chile (Chili) et Président du Conseil épiscopal pour l'Amérique latine, accompagné de Mgr.Carlos Aguiar Retes, Evêque de Texcoco (Mexique) et Premier vice-président du CELAM, de Mgr.Geraldo Lyrio Rocha, Archevêque de Vitória da Conquista (Brésil) et Second Vice-président, du Cardinal Pedro Rubiano Sáenz, Archevêque de Bogotá (Colombie) et Trésorier, et de Mgr.Andrés Stanovnik, Evêque de Reconquista (Argentine) et Secrétaire général.
AP/.../... VIS 20050428 (120)

EN BREF


L'OBSERVATEUR PERMANENT DU SAINT-SIEGE près l'UNESCO, Mgr.Francesco Follo, est intervenu hier à Paris (France) sur le projet de Convention sur la Diversité artistique, dans le cadre de l'Assemblé plénière de cet organisme des Nations-Unies. "La Communauté internationale -a-t-il dit- doit reconnaître part intégrante du patrimoine de l'humanité les biens culturels à caractère religieux, pour leur valeur artistique mais aussi pour leur spécificité de témoignages de la Foi et des valeurs spirituelles".

A BANGKOK (THAÏLANDE) DU 18 AU 25 AVRIL s'est déroulé le XI Congrès ONU sur la Prévention des crimes et la Justice pénale internationale. Le 25, Mgr.Salvatore Pennacchio, Nonce en Thaïlande, a traité de plusieurs questions liées à la prévention criminelle et à la justice pénale préoccupant le Saint-Siège: le trafic d'êtres humains, le commerce et la détention d'armes à feu, la corruption ou les crimes de guerre, soulignant aussi la nécessité de mettre en application les règles précises élaborées par l'ONU sur le traitement des prisonniers et des mineurs.
.../EN BREF/... VIS 20050428 (170)

mercredi 27 avril 2005

PREMIERE AUDIENCE GENERALE DE BENOÎT XVI


CITE DU VATICAN, 27 AVR 2005 (VIS). A l'occasion de sa première Audience générale hebdomadaire, tenue Place-St.Pierre devant 15.000 fidèles, Benoît XVI a rendu grâce à nouveau pour avoir été élu Successeur de Pierre et expliqué le choix de son nom de règne.

Le Saint-Père a confié se sentir tout aussi stupéfait du choix de Dieu, surtout de l'avoir choisi lui pour "succéder à l'Apôtre Pierre. J'ai ressenti une grande crainte intérieure face à la dimension de la charge et de la responsabilité qui m'ont été confiées. Je suis cependant serein et heureux car j'ai la certitude de l'aide de Dieu, de sa Sainte Mère la Vierge Marie et de mes saints protecteurs. La présence spirituelle du Peuple de Dieu tout entier m'est également d'un grand secours et, comme je l'ai redit dimanche dernier, je vous demande à tous de continuer à m'accompagner de vos prières".

Reprenant le cycle des audiences de Jean-Paul II, le nouveau Pape a désiré aujourd'hui "expliquer le choix du nom pris comme Evêque de Rome et Pasteur universel de l'Eglise. J'ai voulu m'appeler Benoît XVI pour rappeler le vénérable Benoît XV qui guida l'Eglise dans les eaux agitées de la première Guerre mondiale. Ce prédécesseur, qui fut un véritable prophète de la paix, s'employa par tous les moyens à éviter ce dramatique conflit, puis à en atténuer les terribles conséquences. Dans son sillon, je veux placer mon ministère au service de la réconciliation et de l'harmonie entre les hommes et les peuples, parfaitement convaincu que la paix est avant tout don de Dieu, un don fragile et précieux qu'il faut protéger et bâtir tous ensemble jour après jour".

"Et puis le nom de Benoît évoque l'extraordinaire figure du grand Patriarche des moines d'Occident, saint Benoît de Nursie (Norcia, Italie), Co-patron de l'Europe avec les saints Cyrille et Méthode. Le développement de l'ordre monastique bénédictin eut une énorme influence sur la diffusion du christianisme continental. C'est pourquoi saint Benoît est si vénéré en Allemagne et tout particulièrement dans ma Bavière natale. Il est une référence pour l'unité européenne et un appel fort aux évidentes racines chrétiennes de sa culture et de sa civilisation".

Puis le Pape a demandé à saint Benoît de l'aider "à maintenir fermement la centralité du Christ dans nos existences, la centralité de celui qui doit toujours avoir la première place dans nos pensées comme dans nos comportements".

Avant de conclure, Benoît XVI a annoncé qu'il reprendrait dès la semaine prochaine les catéchèses sur les vertus humaines entamées par Jean-Paul Ier en 1978, ainsi que les réflexions préparées par Jean-Paul II sur les Psaumes et les séquences des Vêpres. Mercredi prochain sera consacré à la catéchèse interrompue lors de l'Audience générale du 26 janvier.

Ensuite, le Saint-Père a lu, en anglais, français, espagnol et allemand, les résumés de son intervention en italien. Après quoi il a salué les nombreux prélats présents et, dans leurs langues, les groupes croate, slovène et polonais, et enfin la délégation du diocèse italien de Spoleto-Norcia, conduite par son évêque.
AG/BENOÎT/... VIS 20050427 (510)

mardi 26 avril 2005

BENOÎT XVI REÇOIT SES COMPATRIOTES


CITE DU VATICAN, 26 AVR 2005 (VIS). Benoît XVI a rencontré hier matin Salle-Paul VI les milliers d'allemands et de bavarois venus pour son intronisation. Avant de gagner le trône, il a descendu l'allée centrale pour saluer ses compatriotes. Aux côtés de nombreux évêques allemands on notait la présence du frère aîné du Saint-Père, Mgr.Georg Ratzinger.

Avant de lire le discours préparé, plusieurs fois interrompu par des propos spontanés, le Saint-Père s'est excusé en plaisantant pour son retard: "Les allemands sont connus pour leur ponctualité -a-t-il dit- mais après avoir vécu 23 ans en Italie, je me suis quelque peu italianisé".

Rappelant ses origines, Benoît XVI a ajouté que, bien que devenu Evêque de Rome, il restait au fond un bavarois. Et d'évoquer tous les liens séculaires entre Rome et la Bavière.

Il a ensuite parlé du Conclave: "Sans en violer le secret, je puis vous dire ne jamais avoir pensé être élu, ni avoir rien fait pour que cela se produise", racontant alors que lorsque ce fut devenu inéluctable, il se souvint de la lettre d'un prêtre allemand. D'autre part, un Cardinal lui a fait passer un billet pour lui rappeler ce qu'il avait lui-même dit lors des funérailles de Jean-Paul II, en reprenant les paroles mêmes de Jésus à Pierre, Suis-moi! "J'ai alors compris -a dit Benoît XVI- que si le Seigneur m'adressait ce Suis-moi, je ne pourrais pas dire non... Les voies du Seigneur -a-t-il ajouté- sont bien incommodes, mais nous ne sommes pas destinés au confort. Je ne pouvais que dire oui à l'élection".

Le Saint-Père a répété ce qu'il avait dit dimanche lors de la Messe d'inauguration de son pontificat: "L'Eglise n'est pas vieille mais jeune", et qu'il serait donc à Cologne en août pour la Journée mondiale de la Jeunesse.

Pour conclure, le nouveau Pape a demandé à ses compatriotes de l'accompagner. "J'ai besoin de votre aide et de votre confiance, de votre compréhension aussi en cas de faux-pas, car aucun homme n'est exempt de l'erreur".
AC/AUDIENCE ALLEMANDS/... VIS 20050426 (340)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 26 AVR 2005 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, Patriarche d'Antioche des Maronites (Liban), et sa suite.

-Le Cardinal Stephen Kim Sou-hwan, Archevêque émérite de Séoul (Corée).

-Le Cardinal Rosalio José Castillo Lara, SDB.

Hier, il avait reçu Mgr.Angelo Amato, SDB, Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
AP/.../... VIS 20050426 (70)

LA MISSION EST UNE PRIORITE


CITE DU VATICAN, 26 AVR 2005 (VIS). Hier après-midi, Benoît XVI a effectué sa première sortie du Vatican en se rendant à la Basilique St.Paul-hors-les-murs afin de manifester le lien fondamental de l'Eglise de Rome avec l'Apôtre des Gentils. Il a été accueilli par de très nombreux fidèles, 35 Cardinaux et les délégations des autres confessions chrétiennes.

Le nouveau Pape a ouvert la cérémonie en citant largement l'Epître de Paul aux Romains, puis a prié et encensé le Sépulcre de l'Apôtre.

A l'homélie, Benoît XVI a dit que prier sur la tombe de saint Paul constituait pour lui "un pèlerinage grandement désiré, un geste de Foi, que j'accomplis en mon nom propre, mais aussi au nom du bien-aimé diocèse de Rome, dont le Seigneur m'a constitué Evêque et Pasteur, et de l'Eglise universelle confiée à ma cure pastorale. Un pèlerinage, pour ainsi dire, aux racines de la mission, de cette mission que le Christ ressuscité a confiée à Pierre, aux Apôtres et, de façon singulière, aussi à Paul, en le poussant à annoncer l'Evangile aux nations, jusqu'à arriver en cette ville, où, après avoir longtemps prêché le Royaume de Dieu, il a rendu par le sang l'extrême témoignage à son Seigneur, qui l'avait 'conquis' et chargé de mission".

Après avoir dit que le nouveau Successeur de Pierre était venu "pour raviver dans la Foi la 'grâce de l'apostolat'", le Saint-Père a tenu à évoquer l'exemple de Jean-Paul II, qui fut, a-t-il dit, "un Pape missionnaire. Nous avons sous les yeux son activité si intense, dont témoignent plus de 100 voyages apostoliques accomplis hors d'Italie. C'est un témoignage vraiment inimitable. Qu'est-ce qui le poussait à un tel dynamisme sinon le même amour du Christ qui a transformé l'existence de saint Paul? Daigne le Seigneur nourrir aussi en moi un tel amour, afin que je n'aie pas de paix face à l'urgence de l'annonce évangélique dans le monde d'aujourd'hui. L'Eglise est par nature missionnaire, sa tâche première est l'évangélisation".

"Au début du troisième millénaire -a poursuivi le Pape-, l'Eglise ressent avec une vivacité renouvelée que le mandat missionnaire du Christ est plus que jamais actuel". Rappelant la devise que saint Benoît a placée dans sa Règle, qui exhorte ses moines à 'ne rien préférer absolument à l'amour du Christ'", le Pape a ensuite parlé de la passion de Paul pour le Christ, qui "l'a conduit à prêcher l'Evangile non seulement par la parole mais par sa propre vie, toujours plus en conformité avec son Seigneur. A la fin, Paul a annoncé le Christ par le martyre, et son sang, uni à celui de Pierre, et de tant d'autres témoins de l'Evangile, qui a irrigué cette terre et rendu féconde l'Eglise de Rome, qui préside à la communion universelle de la charité".

Enfin, le Saint-Père a dit que le XX siècle avait été un temps de martyre, "ce que Jean-Paul II a fortement mis en relief, en demandant à l'Eglise de mettre à jour le Martyrologe. Il a canonisé et béatifié de nombreux martyrs de l'histoire récente. Si donc le sang des martyrs est semence de nouveaux chrétiens, au début du troisième millénaire, il est licite de s'attendre à une nouvelle floraison de l'Eglise, spécialement là où elle a davantage souffert pour la foi et pour le témoignage de l'Evangile".

"Nous confions ce voeu à l'intercession de saint Paul. Qu'il daigne obtenir pour l'Eglise de Rome, en particulier pour son Evêque, et pour tout le Peuple de Dieu, la joie d'annoncer et de témoigner à tous la Bonne Nouvelle du Christ Sauveur".
BXVI-VISITE SAINT PAUL/.../... VIS 20050426 (600)

lundi 25 avril 2005

HOMELIE DE SS BENOÎT XVI


CITE DU VATICAN, 24 AVR 2005 (VIS). Voici la traduction officielle de l'homélie prononcée par SS Benoît XVI au cours de la Messe solennelle d'inauguration de son pontificat:

"Messieurs les Cardinaux, chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce, Mesdames et Messieurs les membres des Autorités et du Corps Diplomatique, chers frères et sœurs, par trois fois, au cours de ces jours si intenses, le chant des litanies des saints nous a accompagné, durant les funérailles de notre Saint-Père Jean-Paul II, à l'occasion de l'entrée des Cardinaux en Conclave, et aujourd'hui encore, nous les avons chantées, accompagnées de l'invocation Tu Illum Adiuva, soutiens le nouveau Successeur de Pierre. Chaque fois, de manière toute particulière, j'ai ressenti, pendant cette prière chantée, une grande consolation. Combien nous sommes-nous sentis abandonnés après le départ de Jean-Paul II! Pendant plus de 26 ans, ce Pape a été notre pasteur et notre guide sur le chemin à travers ce temps. Il a franchi le seuil vers l'autre vie en entrant dans le Mystère de Dieu. Mais il n'accomplissait pas ce passage tout seul. Celui qui croit n'est jamais seul, il ne l'est pas dans la vie, et pas même dans la mort. A ce moment-là, nous avons pu invoquer les saints de tous les siècles, ses amis, ses frères dans la Foi, sachant qu'ils ont été le cortège vivant qui l'a accompagné dans l'au-delà, jusqu'à la gloire de Dieu. Nous savons que son arrivée était attendue. Nous savons désormais qu'il est parmi les siens et qu'il est vraiment chez lui.

De nouveau, nous avons été consolés alors que nous accomplissions l'entrée solennelle en Conclave pour élire celui que le Seigneur avait choisi. Comment pouvions-nous reconnaître son nom? Comment 115 évêques, provenant de toutes les cultures et de nombreux pays, pouvaient-ils trouver celui auquel le Seigneur désirait conférer la mission de lier et de délier? Encore une fois, nous le savions. Nous savions que nous n'étions pas seuls, nous nous savions entourés, conduits et guidés par les amis de Dieu. Et maintenant, en ce moment, moi-même, fragile Serviteur de Dieu, je dois assumer cette charge inouïe, qui dépasse réellement toute capacité humaine. Comment puis-je faire cela? Comment serai-je en mesure de le faire? Vous tous, chers amis, vous venez d'invoquer la troupe innombrable des saints, représentés par certains des grands noms de l'histoire de Dieu avec les hommes. De cette manière, se ravive aussi en moi cette conscience: je ne suis pas seul. Je ne dois pas porter seul ce que, en réalité, je ne pourrais jamais porter seul. La troupe des saints de Dieu me protège, me soutient et me porte. Et votre prière, chers amis, votre indulgence, votre amour, votre foi et votre espérance m'accompagnent. En effet, à la communauté des saints n'appartiennent pas seulement les grandes figures qui nous ont précédés et dont nous connaissons les noms. Nous sommes tous la communauté des saints, nous, les baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous qui vivons du don de la chair et du sang du Christ, par lesquels il a voulu nous transformer et nous rendre semblables à lui.

Oui, l'Eglise est vivante. Telle est la merveilleuse expérience de ces jours-ci. Au cours des journées tristes de la maladie et de la mort du Pape, précisément, s'est manifesté de manière merveilleuse à nos yeux le fait que l'Eglise est vivante. Et l'Eglise est jeune. Elle porte en elle l'avenir du monde et c'est pourquoi elle montre aussi à chacun de nous le chemin vers l'avenir. L'Eglise est vivante et nous le voyons en faisant l'expérience de la joie que le Ressuscité a promise aux siens. L'Eglise est vivante, vivante parce que le Christ est vivant, parce qu'il est vraiment ressuscité. Dans la souffrance, présente sur le visage du Saint-Père, au cours des jours de Pâques, nous avons contemplé le Mystère de la passion du Christ et nous avons en même temps touché ses plaies. Mais en ces jours, nous avons aussi pu, de manière profonde, toucher le Ressuscité. Il nous a été donné de faire l'expérience de la joie qu'il a promise, après un court temps de ténèbres, comme un fruit de sa résurrection.

L'Eglise est vivante. Ainsi, je vous salue avec une grande joie et une profonde gratitude, vous tous qui êtes ici rassemblés, chers frères Cardinaux et évêques, chers frères prêtres, chers diacres, chers agents pastoraux et catéchistes. Je vous salue, vous les religieux et les religieuses, témoins de la présence transfiguratrice de Dieu. Je vous salue, vous, les fidèles laïcs, engagés dans le vaste espace de la construction du Règne de Dieu qui se répand dans le monde, dans tous les lieux de vie. Mes paroles se font aussi affectueuses dans le salut que j'adresse à tous ceux qui, renés par le Sacrement du Baptême, ne sont pas encore dans la pleine communion avec nous, et à vous, chers frères du peuple juif, auxquels nous sommes liés par un grand patrimoine spirituel commun qui plonge ses racines dans les promesses irrévocables de Dieu. Enfin, ma pensée, presque comme une onde qui se propage, va à tous les hommes de notre temps, croyants et non croyants.

Chers amis! En ce moment, je n'ai pas besoin de présenter un programme de gouvernement. J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer, dans mon message du mercredi 20 avril, certains aspects de ce que je considère comme de ma charge. Je ne manquerai pas de le faire en d'autres circonstances. Mon véritable programme de gouvernement est de ne pas faire ma volonté, de ne pas poursuivre mes idées, mais, avec toute l'Eglise, de me mettre à l'écoute de la parole et de la volonté du Seigneur, et de me laisser guider par lui, de manière que ce soit lui-même qui guide l'Eglise en cette heure de notre histoire. Au lieu d'exposer un programme, je voudrais simplement commenter les deux signes qui, sur le plan liturgique, représentent le début du ministère pétrinien. En fait, tous les deux sont le reflet exact de ce qui a été proclamé dans les lectures de ce jour.

Le premier signe est le Pallium, tissu en pure laine, qui est placé sur mes épaules. Ce signe très ancien, que les Evêques de Rome portent depuis la fin du IV siècle, peut être considéré comme une image du joug du Christ, que l'Evêque de cette ville, le Serviteur des Serviteurs de Dieu, prend sur ses épaules. Le joug de Dieu est la volonté de Dieu, que nous accueillons. Et cette volonté n'est pas pour moi un poids extérieur, qui nous opprime et qui nous enlève notre liberté. Connaître ce que Dieu veut, connaître quel est le chemin de la vie. Telle était la joie d'Israël, tel était son grand privilège, telle est aussi notre joie, la volonté de Dieu qui ne nous aliène pas, qui nous purifie -parfois même de manière douloureuse - et nous conduit ainsi à nous-mêmes. De cette manière, nous ne le servons pas seulement lui-même, mais nous servons aussi le salut de tout le monde, de toute l'histoire. En réalité, le symbolisme du Pallium est encore plus concret. La laine d'agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade et celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu'il conduit aux sources de la vie. La parabole de la brebis perdue que le berger cherche dans le désert était pour les Pères de l'Eglise une image du Mystère du Christ et de l'Eglise. L'humanité, nous tous, est la brebis perdue qui, dans le désert, ne trouve plus son chemin. Le Fils de Dieu ne peut pas admettre cela; il ne peut pas abandonner l'humanité à une telle condition misérable. Il se met debout, il abandonne la gloire du ciel, pour retrouver la brebis et pour la suivre, jusque sur la croix. Il la charge sur ses épaules, il porte notre humanité, il nous porte nous-mêmes. Il est le Bon Pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis. Le Pallium exprime avant tout que nous sommes portés par le Christ. Mais, en même temps, le Christ nous invite à nous porter les uns les autres. Ainsi, le Pallium devient le symbole de la mission du pasteur, dont parle la deuxième lecture et l'Evangile. La sainte inquiétude du Christ doit animer tout pasteur: il n'est pas indifférent pour lui que tant de personnes vivent dans le désert. Et il y a de nombreuses formes de désert. Il y a le désert de la pauvreté, le désert de la faim et de la soif. Il y a le désert de l'abandon, de la solitude, de l'amour détruit. Il y a le désert de l'obscurité de Dieu, du vide des âmes sans aucune conscience de leur dignité ni du chemin de l'homme. Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands. C'est pourquoi, les trésors de la terre ne sont plus au service de l'édification du jardin de Dieu, dans lequel tous peuvent vivre, mais sont asservis par les puissances de l'exploitation et de la destruction. L'Eglise dans son ensemble, et les Pasteurs en son sein, doivent, comme le Christ, se mettre en route, pour conduire les hommes hors du désert, vers le lieu de la vie, vers l'amitié avec le Fils de Dieu, vers Celui qui nous donne la vie, la vie en plénitude. Le symbole de l'agneau a encore un autre aspect. Dans l'orient ancien, il était d'usage que les rois se désignent eux-mêmes comme les pasteurs de leur peuple. C'était une image de leur pouvoir, une image cynique: les peuples étaient pour eux comme des brebis, dont le pasteur pouvait disposer selon son bon vouloir. Tandis que le pasteur de tous les hommes, le Dieu vivant, est devenu lui-même un agneau, il s'est mis du côté des agneaux, de ceux qui sont méprisés et tués. C'est précisément ainsi qu'il se révèle comme le vrai pasteur: 'Je suis le Bon Pasteur... et je donne ma vie pour mes brebis'. Ce n'est pas le pouvoir qui rachète, mais l'amour! C'est là le signe de Dieu, qui est lui-même amour. Combien de fois désirerions-nous que Dieu se montre plus fort! Qu'il frappe durement, qu'il terrasse le mal et qu'il crée un monde meilleur! Toutes les idéologies du pouvoir se justifient ainsi, justifient la destruction de ce qui s'oppose au progrès et à la libération de l'humanité. Nous souffrons pour la patience de Dieu. Et nous avons néanmoins tous besoin de sa patience. Le Dieu qui est devenu agneau nous dit que le monde est sauvé par le Crucifié et non par ceux qui ont crucifié. Le monde est racheté par la patience de Dieu et détruit par l'impatience des hommes.

Une des caractéristiques fondamentales du pasteur doit être d'aimer les hommes qui lui ont été confiés, comme les aime le Christ, au service duquel il se trouve. 'Sois le pasteur de mes brebis', dit le Christ à Pierre, et à moi, en ce moment. Etre le pasteur veut dire aimer, et aimer veut dire aussi être prêt à souffrir. Aimer signifie donner aux brebis le vrai bien, la nourriture de la vérité de Dieu, de la parole de Dieu, la nourriture de sa présence, qu'il nous donne dans le Saint-Sacrement. Chers amis, en ce moment je peux seulement dire Priez pour moi, pour que j'apprenne toujours plus à aimer le Seigneur. Priez pour moi, pour que j'apprenne à aimer toujours plus son troupeau, vous tous, la Sainte Eglise, chacun de vous personnellement et vous tous ensemble. Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. Priez les uns pour les autres, pour que le Seigneur nous porte et que nous apprenions à nous porter les uns les autres.

Le deuxième signe par lequel la liturgie d'aujourd'hui nous présente le commencement du ministère pétrinien est la remise de l'Anneau du Pêcheur. L'appel de Pierre à devenir pasteur, que nous avons entendu dans l'Evangile, fait suite au récit d'une pêche abondante, après une nuit au cours de laquelle ils avaient jeté les filets sans succès, les disciples voient sur le rivage le Seigneur ressuscité. Il leur enjoint de retourner pêcher une nouvelle fois et voici que le filet devient si plein qu'ils ne réussirent plus à le ramener. 153 gros poissons: 'Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré'. Cet événement, qui a lieu au terme du parcours terrestre de Jésus avec ses disciples, correspond à un récit des commencements: les disciples n'avaient alors rien pêché durant toute la nuit; Jésus avait alors invité Simon à avancer une nouvelle fois au large. Et Simon, qui ne s'appelait pas encore Pierre, donna cette réponse admirable: 'Maître, sur ton ordre, je vais jeter les filets'! Et voici la confirmation de la mission: 'Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras'. Aujourd'hui encore, l'Eglise et les successeurs des Apôtres sont invités à prendre le large sur l'océan de l'histoire et à jeter les filets, pour conquérir les hommes au Christ, à Dieu, au Christ, à la vraie vie. Les Pères ont aussi dédié un commentaire très particulier à cette tâche singulière. Ils disent ceci: pour le poisson, créé pour l'eau, être sorti de l'eau entraîne la mort. Il est soustrait à son élément vital pour servir de nourriture à l'homme. Mais dans la mission du pêcheur d'hommes, c'est le contraire qui survient. Nous, les hommes, nous vivons aliénés, dans les eaux salées de la souffrance et de la mort, dans un océan d'obscurité, sans lumière. Le filet de l'Evangile nous tire hors des eaux de la mort et nous introduit dans la splendeur de la lumière de Dieu, dans la vraie vie. Il en va ainsi dans la mission de pêcheur d'hommes, à la suite du Christ, il faut tirer les hommes hors de l'océan salé de toutes les aliénations vers la terre de la vie, vers la lumière de Dieu. Il en va ainsi: nous existons pour montrer Dieu aux hommes. Seulement là où on voit Dieu commence véritablement la vie. Seulement lorsque nous rencontrons dans le Christ le Dieu vivant, nous connaissons ce qu'est la vie. Nous ne sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l'évolution. Chacun de nous est le fruit d'une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire. Il n'y a rien de plus beau que d'être rejoints, surpris par l'Evangile, par le Christ. Il n'y a rien de plus beau que de le connaître et de communiquer aux autres l'amitié avec lui. La tâche du pasteur, du pêcheur d'hommes, peut souvent apparaître pénible. Mais elle est belle et grande, parce qu'en définitive elle est un service rendu à la joie, à la joie de Dieu qui veut faire son entrée dans le monde.

Je voudrais encore souligner une chose. De l'image du pasteur et de celle du pêcheur émerge de manière très explicite l'appel à l'unité. 'J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. Celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul pasteur', dit Jésus à la fin du discours du bon pasteur. Le récit des 153 gros poissons se conclut avec la constatation joyeuse: 'Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré'. Hélas, Seigneur bien-aimé, aujourd'hui le filet s'est déchiré, aurions-nous envie de dire avec tristesse! Mais non - nous ne devons pas être tristes! Réjouissons-nous de ta promesse, qui ne déçoit pas, et faisons tout ce qui est possible pour parcourir la route vers l'unité que tu as promise. Faisons mémoire d'elle comme des mendiants dans notre prière au Seigneur. Oui Seigneur, souviens-toi de ce que tu as promis. Fais que nous ne soyons qu'un seul Pasteur et qu'un seul troupeau! Ne permets pas que ton filet se déchire et aide-nous à être des serviteurs de l'unité!

En ce moment, je me souviens du 22 octobre 1978, quand le Pape Jean-Paul II commença son ministère ici, sur la Place-St.Pierre. Les paroles qu'il prononça alors résonnent encore et continuellement à mes oreilles: 'N'ayez pas peur, au contraire, ouvrez tout grand les portes au Christ'. Le Pape parlait aux forts, aux puissants du monde, qui avaient peur que le Christ les dépossède d'une part de leur pouvoir, s'ils l'avaient laissé entrer et s'ils avaient concédé la liberté à la Foi. Oui, il les aurait certainement dépossédés de quelque chose: de la domination de la corruption, du détournement du droit, de l'arbitraire. Mais il ne les aurait nullement dépossédés de ce qui appartient à la liberté de l'homme, à sa dignité, à l'édification d'une société juste. Le Pape parlait en outre à tous les hommes, surtout aux jeunes. En quelque sorte, n'avons-nous pas tous peur si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui, peur qu'il puisse nous déposséder d'une part de notre vie? N'avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d'unique, qui rend la vie si belle? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l'angoisse et privés de liberté? Et encore une fois le Pape voulait dire: Non! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non! Dans cette amitié seulement s'ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l'expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd'hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d'une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes: N'ayez pas peur du Christ! Il n'enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie. Amen".
HML/INAUGURATION PONTIFICAT/BENOÎT XVI VIS 20050424 (3000)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 25 AVR 2005 (VIS). Le Saint-Père a:

-Confirmé les Membres des dicastères de la Curie Romaine jusqu'à l'accomplissement de leur quinquénat.

-Promu à l'ordre des évêques le Cardinal Francis Arinze, auquel il a assigné le siège suburbicaire de Velletri-Segni.
NA/.../... VIS 20050425 (50)

L'EGLISE DESIRE L'AMITIE AVEC TOUTES LES RELIGIONS


CITE DU VATICAN, 25 AVR 2005 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a reçu les délégations des autres confessions chrétiennes et d'autres religions venues pour son intronisation.

Saluant les représentants des Eglises orthodoxes, des Eglises d'Orient et des diverses Communauté ecclésiales occidentales, le Pape les a tous remercié de leur présence d'hier comme lors des funérailles de Jean-Paul II. La sympathie et l'affection que vous avez exprimées à mon inoubliable prédécesseur, a dit Benoît XVI, "est allé bien au-delà d'un simple geste de courtoisie ecclésiale... Votre participation au deuil de l'Eglise catholique a montré combien la passion commune pour l'unité est grande".

"Je veux rendre grâce au Seigneur -a-t-il ajouté- qui nous a béni de sa miséricorde et a insufflé en nous une sincère disposition à faire notre sa prière: Ut Unum Sint".

Cette rencontre revêt une grande importance. "Elle permet avant tout au nouvel Evêque de Rome, Pasteur de l'Eglise catholique, de répéter à tous avec simplicité: Duc in Altum! Allons de l'avant dans l'espérance". Puis le Saint-Père a réaffirmé "l'engagement irréversible pris par le Concile Vatican II, poursuivi depuis des années, à suivre "le chemin conduisant à la pleine communion voulue par Jésus pour ses disciples...Votre présence, chers frères dans le Christ, au-delà de ce qui nous divise et qui jette des ombres sur notre communion pleine et visible, est un signe de partage et de soutien pour l'Evêque de Rome, qui peut compter sur vous pour poursuivre" dans cette voie.

"Je m'adresse maintenant à vous, chers frères des autres traditions religieuses, en vous remerciant sincèrement de votre présence en ce début de pontificat...et je salue en particulier la présence de membre de la communauté musulmane. Je me félicite du progrès du dialogue entre musulmans et chrétiens, au plan local comme international. Soyez assurés de ce que l'Eglise veut bâtir des ponts amicaux avec les fidèles de toutes les religions à la recherche du véritable bien des hommes et de tout la société humaine".

"Le monde dans lequel nous vivons -a ajouté Benoît XVI- est marqué par des conflits, par la violence et la guerre, alors que tous tendons si ardemment à la paix, à cette paix qui est avant tout don de Dieu, et pour laquelle nous ne devons cesser de prier. Mais la paix est une entreprise dans laquelle doivent s'engager aussi tous les peuples, avant tout ceux qui ont une tradition religieuse. Nos efforts pour dépasser nos différences et accroître notre dialogue contribueront fortement à bâtir la paix sur des bases solides".

Le nouveau Pape a conclu son intervention en invitant ses hôtes "à devenir ensemble des artisans de paix, dans un engagement partagé, la compréhension mutuelle, le respect et l'amour".
BXVI/OECUMENISME:DIALOGUE/... VIS 20050425 (460)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 25 AVR 2005 (VIS). En fin de matinée, le Saint-Père a reçu en la Salle-Paul VI les délégations allemandes et les groupes de fidèles venus de Bavière et de toute l'Allemagne pour son intronisation.
AP/.../... VIS 20050425 (30)

dimanche 24 avril 2005

LE SAINT-SIEGE ET L'EGLISE REMERCIENT LES MEDIAS


CITE DU VATICAN, 23 AVR 2005 (VIS). Benoît XVI a tenu ce matin sa première Audience publique générale. Il a rencontré plusieurs milliers de membres de la presse écrite et des télécommunications en la Salle-Paul VI. Il les a remercié pour leur laborieux travail de ces dernières semaines pour couvrir les "importants événements ecclésiaux qui se sont tenus à Rome et pour le service rendu au Saint-Siège et à l'Eglise catholique". Accueilli par des applaudissements enthousiastes, il a parlé aux journalistes, photographes et cameramen en italien, anglais, français et allemand.

"On peut dire que grâce à votre travail pendant ces nombreuses semaines, l'attention du monde entier est resté fixée sur la Basilique, sur la Place-St.Pierre et sur le Palais apostolique, où mon prédécesseur, l'inoubliable Jean-Paul II, a sereinement terminé son existence terrestre et où les jours suivant dans la Chapelle Sixtine, Messieurs les Cardinaux m'ont élu comme son Successeur".

"Grâce à vous, ces événements ecclésiaux d'importance historique ont eu une couverture mondiale. Je sais combien votre travail a été difficile, loin de vos maisons et de vos familles, pendant de longues heures et parfois dans des conditions difficiles. Je suis conscient de votre talent et de votre dévouement avec lesquels vous avez accomplis cette tâche difficile. Je vous remercie en mon nom propre, et de la part de tous les catholiques qui habitent loin de Rome, pour tout ce que vous avez fait, permettant à tous de participer en direct à tous ces moments passionnants pour notre foi. Les possibilités que nous offrent les moyens modernes de communications sont vraiment merveilleux et extraordinaires".

Le Souverain Pontife a ensuite fait remarquer que le Concile Vatican II a dédié son premier document, Inter Mirifica, aux moyens de communications sociales révélant la prise de conscience de l'Eglise sur l'importance des médias et son désir d'instaurer un dialogue avec eux. "Sans aucun doute, Jean-Paul II a été le grand artisan de ce dialogue ouvert et sincère, lui qui a entretenu, pendant plus de vingt-six ans de pontificat, des rapports constants et féconds avec vous qui êtes engagés dans les communications sociales".

Benoît XVI a alors déclaré: "Je souhaite poursuivre ce dialogue fructueux", rappelant que son prédécesseur avait dédié un de ses derniers documents aux médias dans sa Lettre apostolique du 24 janvier 2005 consacrée au progrès rapide de la communication".

Puis le Saint-Père a déclenché un fou rire quand il a dit souhaiter dire quelques mots dans sa langue maternelle.

"Puisque les instruments de communications sociales peuvent améliorer le service du bien commun, une contribution responsable individuelle et de chacun prise comme un tout est indispensable... Nous ne pouvons pas manquer de rappeler la nécessité de références précises aux responsabilités éthiques de tous ceux qui travaillent dans ce secteur, et plus spécialement en ce qui concerne la recherche sincère pour la vérité et la sauvegarde de la centralité et de la dignité de la personne".
AC/GRATITUDE:MEDIAS/... VIS 20050424 (480)

UN DEMI-MILLIONS DE FIDELES


CITE DU VATICAN, 24 AVR 2005 (VIS).A 10 h, en ce V dimanche du Temps pascal, Benoît XVI a présidé Place-St.Pierre la Messe solennelle d'inauguration de son pontificat, en présence d'un demi-million de fidèles. 150 Cardinaux ont concélébré, tandis que l'on notait la présence parmi les prélats du frère aîné du Saint-Père, Mgr.Georg Ratzinger.

La place est totalement remplie, ainsi que les colonnades, les rues voisines, la Place-Pie XII et la Via della Conciliazione. La cérémonie est également retransmise par des écrans géants près du Château-St.Ange ou Piazza Risorgimento.

La cérémonie s'est déroulée en présence de 142 Délégations officielles, conduites par des souverains, des chefs d'état ou de gouvernement, de 70 Délégations religieuses (Eglises orthodoxes, Eglises orientales, Eglises protestantes, d'autres confessions et organisations internationales chrétiennes.

Avant le début de cette première Messe solennelle, Benoît XVI est descendu dans la Confession de St.Pierre avec les Patriarches des Eglises orientales. Après une prière, il a procédé à l'encensement de la Niche des Pallium tandis que deux diacres en retiraient le coffret contenant le Pallium pétrinien, l'Anneau du Pêcheur et l'Evangéliaire, portés ensuite en tête de la procession papale.

Benoît XVI et les concélébrants ont alors rejoint le parvis de la Basilique en procession.

A la fin de la liturgie de la Parole et de la lecture de l'Evangile en latin et grec, les deux diacres qui ont lu, accompagnés d'acolytes, sont retournés à l'ambon. Les deux diacres qui portaient le Pallium et l'Anneau du Pêcheur, les ont repris sur l'autel pour les apporter au Saint-Père, rejoints par le Cardinal Angelo Sodano, le Cardinal Stephen King Sou-hwan et le Cardinal Jorge Arturo Medina Estevez. Le Cardinal Medina Estevez, proto diacre, a ensuite placé le Pallium sur les épaules de Benoît XVI.

Le Pallium est un symbole épiscopal très ancien qui indique l'autorité de l'évêque et son lien avec le Siège de Pierre. Le pallium pétrinien est blanc, tissé de laine d'agneau et de mouton et cinq croix rouge y sont brodées. Il symbolise à la fois le Bon Pasteur qui a pris sur ses épaules la brebis égarée et la triple réponse: "tu sais que je t'aime", prononcée par Saint Pierre au Christ ressuscité qui lui a demandé de nourrir ses agneaux et son troupeau.

Le Cardinal Angelo Sodano, (Vice)Doyen du Sacré Collège, a ensuite enfilé à la main droite du Saint-Père l'Anneau du Pêcheur. L'anneau sigillaire remis aujourd'hui à Benoît XVI représente saint Pierre, la barque avec le filet. Il symbolise et authentifie la Foi et marque la confiance mise en Pierre de confirmer ses frères. Ce nom provient également du fait que Pierre est l'apôtre pêcheur qui, croyant les mots de Jésus, jeta le filet et fit une pêche miraculeuse.

Le Pape a ensuite béni les fidèles, et est retourné au trône où 12 personnes lui ont prêté obédience : trois cardinaux, un évêque, un prêtre, un diacre, un religieux, une religieuse un couple marié et deux jeunes récemment confirmés.
BXVI-MESSE INAUGURATION/.../... VIS 20050424 (550)

vendredi 22 avril 2005

VISITE A ST.PAUL-HORS-LES-MURS


CITE DU VATICAN, 22 AVR 2005 (VIS). L'Office des Cérémonies liturgiques du Souverain Pontife a confirmé hier après-midi que la Messe solennelle d'inauguration du pontificat de Benoît XVI sera célébrée à 10 h Place St.Pierre dimanche 24 avril. Le Saint-Père concélébrera avec les Cardinaux présents.

"De Rome et de toutes les parties du monde, l'Eglise est invitée à rendre grâce à Dieu et à le supplier d'accorder au nouveau Pape, qui recevra le Pallium pétrinien et l'Anneau du Pêcheur, des grâces abondantes pour son ministère et le bien de l'Eglise universelle".

Lundi 25, à 16 h 30', le Saint-Père ira prier sur la tombe de saint Paul en la Basilique de la Via Ostiense pour exprimer le lien fondamental de l'Eglise de Rome avec l'Apôtre des Gentils aux côtés du Pêcheur de Galilée".

Le Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège a par ailleurs précisé que lundi également Benoît XVI recevra Salle-Paul VI les fidèles venus d'Allemagne pour l'occasion.

Demain, samedi 23 avril à 11 h en la même salle, le Pape rencontrera la presse.

M.Navarro-Valls a également indiqué un changement de programme: Les chefs de délégations officielles venues pour la Messe d'intronisation et des chefs de missions diplomatiques près le Saint-Siège seront reçus dès après la cérémonie, et non le lendemain lundi 25.
OCL:OP/PROGRAMME/NAVARRO-VALLS VIS 20050422 (220)

"NE MANQUEZ JAMAIS DE ME SOUTENIR!"


CITE DU VATICAN, 22 AVR 2005 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu les Cardinaux présents à Rome, devant lesquels il a évoqué "l'émotion intense partagée lors de la mort" de Jean-Paul II puis "durant le Conclave, et surtout lors de son épilogue, émotion à laquelle s'ajoute un fort besoin de silence comme deux sentiments complémentaires l'un de l'autre: le vif désir de remercier du fond du coeur, le sentiment de l'impuissance humaine devant la tâche qui m'attend".

"J'ai tout d'abord le devoir de remercier Dieu qui, malgré mon humaine fragilité, m'a voulu comme Successeur de l'Apôtre Pierre, et qui m'a confié la mission de conduire l'Eglise afin qu'elle soit dans le monde un sacrement d'unité du genre humain".

Puis Benoît XVI a confié que sa "première rencontre avec les fidèles, avant-hier soir Place-St.Pierre, avait été remplie d'une grande émotion. Pour leur solidarité spirituelle, je veux adresser tous mes remerciements aux évêques, prêtres, religieux et religieuses, jeunes et personnes âgées venus pour l'occasion".

Ensuite, il a remercié le Sacré Collège, notamment le Cardinal Camerlingue et le Secrétaire d'Etat "pour leur aide dans la gestion de la sede vacante. "Je tiens saluer avec une affection particulière -a ajouté le Pape- les Cardinaux âgés ou malades qui n'ont pu prendre part au Conclave".

Le Saint-Père a étendu ses remerciements à tous les Cardinaux "pour la confiance qu'ils ont placé en lui en l'élisant Evêque de Rome et Pasteur de l'Eglise universelle. Il s'est agi d'un acte de confiance qui est un encouragement à entreprendre cette nouvelle mission dans une plus grande sérénité, étant certain de pouvoir compter sur la collaboration généreuse" de tous les Cardinaux, "en plus de l'indispensable assistance divine. Je vous en prie -s'est-il exclamé-, ne manquez jamais de me soutenir!".

Après avoir évoqué ses Prédécesseurs Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I et plus encore Jean-Paul II, "dont le récent témoignage nous a soutenu et dont la présence est encore très vive", le nouveau Pape a dit: "La lumière et la force du Christ ressuscité ont irradié l'Eglise d'une façon extraordinaire lors de sa dernière Messe célébrée au cours de son agonie, et achevée par l'Amen d'une vie entièrement donnée pour le salut du monde par le Coeur immaculé de Marie".

"Votre proximité spirituelle -a conclu Benoît XVI-, vos conseils éclairés et votre coopération seront pour moi précieux, et je vous en serai toujours reconnaissant. Ce sont des encouragements dans l'accomplissement du mandat qui m'a été confié en toute fidélité".
AC/.../SACRE COLLEGE VIS 20050422 (420)

jeudi 21 avril 2005

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 21 AVR 2005 (VIS). Le Saint-Père a:

-Nommé le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'Etat.

-Confirmé "donec aliter provideatur" les Cardinaux et Archevêques chefs de dicastères, ainsi que le Président de la Commission pontifical pour l'Etat de la Cité du Vatican.

-Confirmé Mgr.Leonardo Sandri, Substitut aux Affaires générales.

-Confirmé Mgr.Giovanni Lajolo, Secrétaire pour les Rapports avec les états.

-Confirmé pour le quinquénat en cours les Secrétaires de dicastère.
NA/.../... VIS 20050421 (80)

PROGRAMME DES PREMIERS JOURS

CITE DU VATICAN, 21 AVR 2005 (VIS). Hier en fin d'après-midi, M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a déclaré:

"Ce matin, Benoît XVI s'est rendu au siège de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, où il a pu s'entretenir de façon cordiale avec ses anciens collaborateurs et collaboratrices".

"Puis il a gagné les Appartements pontificaux dont les scellés ont été brisés".

"A la Domus S.Marthae, le Saint-Père a invité à déjeuner certains collaborateurs de la Curie Romaine, pour prendre certaines décisions immédiates:

-Vendredi matin: rencontre avec tous les Cardinaux se trouvant à Rome.
- Samedi matin: rencontre avec la presse".

"Dans l'après-midi, il s'est rendu dans l'appartement qu'il occupait Piazza della Città Leonina":

"Comme annoncé, dimanche 24 avril à 10 h, Benoît XVI présidera la Messe solennelle d'inauguration du pontificat".

"Pour le moment, le Saint-Père reste dans l'appartement de la Domus S.Marthae".
OP/PROGRAMME PAPE/NAVARRO-VALLS VIS 20050421 (160)

mercredi 20 avril 2005

PREMIER MESSAGE DE SS.BENOÎT XVI


CITE DU VATICAN, 20 AVR 2005 (VIS). Voici la traduction complète du Message lu en latin par Benoît XVI à l'issue de la Messe concélébrée ce matin en la Chapelle Sixtine avec le Sacré Collège:

"Grâce et paix en abondancesur vous tous! En ces heures deux sentiments contrastants cohabitent en moi. D'une part un sens d'inadéquation et de tourment humain pour la responsabilité qui m'a été confiée hier, comme Successeur de l'apôtre Pierre à ce Siège de Rome, à l'égard de l'Eglise universelle. D'autre part, je ressens une profonde gratitude envers Dieu, qui -comme il nous le fait chanter au cours de cette liturgie- n'abandonne pas son troupeau, mais le conduit à travers les temps, guidé par ceux que Lui-même a élu vicaires de son Fils et a constitué pasteurs".

"Très chers frères, cette intime reconnaissance pour un don de la divine miséricorde l'emporte malgré tout dans mon cœur. Et je considère cela comme une grâce spéciale obtenue de mon vénéré prédécesseur, Jean-Paul II. J'ai l'impression de sentir sa forte main qui serre la mienne. J'ai l'impression de voir ses yeux souriants et d'entendre ses mots, qui me sont particulièrement destinés en ce moment: N'aie pas peur!".

"La mort du Pape Jean-Paul II, et les jours qui ont suivis, ont été pour l'Eglise et le monde entier un extraordinaire temps de grâce. La grande douleur de sa disparition et le sens de vide qu'il a laissé chez tous sont tempérés par l'action du Christ ressuscité, qui s'est manifestée pendant de longues journées dans l'unanime vague de Foi, d'amour et de solidarité spirituelle qui a eu son point culminant lors de ses obsèques solennelles".

"Nous pouvons le dire, les funérailles de Jean-Paul II ont été une expérience vraiment extraordinaire au cours de laquelle on a perçu la puissance de Dieu qui, à travers son Eglise, veut faire de tous les peuples une grande famille, par la force unificatrice de la Vérité et de l'Amour. A l'heure de la mort, à l'image de son Maître et Seigneur, Jean-Paul II a couronné son long et fécond pontificat, confirmant le peuple chrétien dans la Foi, le réunissant autour de lui et faisant sentir toute la famille humaine plus unie".

"Comment ne pas se sentir soutenu par ce témoignage? Comment ne pas ressentir l'encouragement qui provient de cet événement de grâce?".

"A la grande surprise de toutes mes prévisions, la divine Providence, par le vote des vénérables Pères Cardinaux, m'a appelé à succéder à ce grand Pape. En ces heures, je repense à ce qui s'est passé dans la région de Césarée de Philippe, il y a plus de deux mille ans. J'ai l'impression d'entendre les mots de Pierre: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, et l'affirmation solennelle du Seigneur: Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise... Je te donnerai les clés du royaume des cieux".

"Tu es le Christ! Tu es Pierre! J'ai l'impression de revivre la même scène évangélique. Moi, Successeur de Pierre, je répète avec anxiété les paroles inquiètes du pêcheur de Galilée et de nouveau j'écoute avec une intime émotion la promesse rassurante du divin Maître. Si le poids de la responsabilité qui se reverse sur mes pauvres épaules est énorme, la puissance divine sur laquelle je peux compter est certainement démesurée: Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. En me choisissant comme Evêque de Rome, le Seigneur a voulu que je sois son Vicaire, il a voulu que je sois la 'pierre' sur laquelle tous peuvent s'appuyer en sécurité. Je lui demande de suppléer la pauvreté de mes forces, pour que je sois le courageux et fidèle Pasteur de son troupeau, toujours docile aux inspirations de son Esprit".

"Je m'apprête à entreprendre ce ministère particulier, le ministère 'pétrinien' au service de l'Eglise universelle, m'abandonnant humblement dans les mains de la providence de Dieu. Et c'est avant tout au Christ que je renouvelle ma totale et confiante adhésion: In Te, Domine, speravi. Non confundar in Aeternum!".

"A vous, Messieurs les Cardinaux, avec une âme reconnaissante pour la confiance que vous m'avez démontrée, je vous demande de me soutenir par la prière et la collaboration constante, active et sage. Je demande également à tous les frères de l'épiscopat de m'être proches par la prière et le conseil, afin que je puisse vraiment être le Servus Servorum Dei. A l'image de Pierre et des autres Apôtres qui ont constitué sur la volonté du Seigneur un unique Collège apostolique, de même le successeur de Pierre et les Evêques, successeurs des Apôtres, -le Concile l'a redit avec force- doivent être étroitement unis entre eux. Cette communion collégiale, bien que dans la diversité des rôles et des fonctions du Pontife Romain et des Evêques, est au service de l'Eglise et de l'unité dans la Foi, de laquelle dépend en grande partie l'efficacité de l'action évangélisatrice du monde contemporain. C'est donc dans cette voie, dans laquelle ont avancé mes vénérables prédécesseurs, que j'entends avancer moi aussi, seulement préoccupé de proclamer au monde entier la présence vivante du Christ".

"J'ai en particulier devant moi le témoignage de Jean-Paul II, qui a laissé une Eglise plus courageuse, plus libre, plus jeune. Une Eglise qui, selon son enseignement et son exemple, regarde avec sérénité le passé et qui n'a pas peur de l'avenir. Le Grand Jubilée l'a introduite dans le nouveau millénaire portant dans ses mains l'Evangéliaire, donné au monde actuel par la lecture influente du Concile Vatican II. Justement Jean-Paul II a conseillé de prendre le Concile comme 'boussole' pour s'orienter dans le vaste océan du troisième millénaire. Egalement dans son testament spirituel il a écrit 'Je suis convaincu que pendant de longues années encore, les nouvelles générations puiseront dans les richesses que ce Concile du XX siècle nous a accordées'".

Je veux donc, moi aussi, au moment d'entreprendre ce service de Successeur de Pierre, affirmer avec force la décisive volonté de poursuivre l'engagement de la réalisation du Concile Vatican II, sur les traces de mes prédécesseurs et dans la fidèle continuité avec la tradition bimillénaire de l'Eglise. Justement cette année, on fêtera le 40 anniversaire de la conclusion de ces assises conciliaires (8.12.1965). Les années passant, les documents conciliaires restent d'actualité, leurs enseignements se révèlent particulièrement pertinents par rapport aux nouvelles instances de l'Eglise et la société globale actuelle".

"Il est significatif que mon pontificat s'ouvre tandis que l'Eglise vit l'Année de l'Eucharistie. Comment ne pas voir dans cette coïncidence providentielle un élément qui doit caractériser le ministère auquel je suis appelé? Coeur de la vie chrétienne et source de la mission évangélisatrice de l'Eglise, l'Eucharistie ne peut être que le coeur du service pétrinien qui m'a été confié".

"L'Eucharistie rend permanente la présence du Christ ressuscité, qui continue de se donner à nous et nous appelle à prendre part au banquet de son Corps et de son Sang. De la pleine communion avec lui découle tous les autres éléments de la vie de l'Eglise, avant tout la communion entre tous les fidèles, puis l'engagement à annoncer et à témoigner de l'Evangile, l'ardeur de la charité envers tous, vers les pauvres et les petits tout spécialement".

"C'est pourquoi cette année la Solennité du Corpus Domini devra être célébrée avec un relief tout particulier. Et l'Eucharistie sera également au coeur de la Journée mondiale de la Jeunesse en août à Cologne et du Synode des Evêques qui se réunira en octobre autour du thème: 'L'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise'. Je demande à tous d'intensifier ces mois à venir l'amour et la dévotion envers Jésus-Eucharistie en exprimant de façon décidée et claire la foi en la présence réelle du Seigneur, dans le soin d'abord de célébrer".

"Je le demande de façon particulière aux prêtres, auxquels je pense en ce moment avec une grande affection. Le sacerdoce ministériel est né au Cénacle avec l'Eucharistie , comme l'a rappelé tant de fois mon vénérable prédécesseur Jean-Paul II. La vie sacerdotale doit avoir avant tout une forme eucharistique, a-t-il écrit dans sa dernière Lettre du Jeudi Saint. L'impeccable célébration de la Messe quotidienne, coeur de la vie et de la mission de tout prêtre, doit y contribuer fortement".

"Alimentés et soutenus par l'Eucharistie, les catholiques ne peuvent que se sentir stimulés à la pleine unité que le Christ a ardemment souhaité au Cénacle. De ce lien suprême avec le Divin Maître, le Successeur de Pierre doit se charger tout particulièrement car c'est à lui qu'a été confié le rôle de confirmer les frères dans la Foi".

"A l'aube de son ministère dans l'Eglise de Rome, que Pierre a marqué de son sang, c'est avec grande conscience que le nouveau Pape s'engage fortement à oeuvrer sans relâche ni économie d'énergie à reconstituer la pleine et visible unité de tous les fidèles du Christ. Telle est son ambition, le devoir urgent qui l'appelle. Il est conscient que les déclarations et les bons sentiments ne suffiront pas car il faut en effet des gestes concrets, des gestes qui entrent dans les âmes, émeuvent les consciences, qui sollicitent la conversion intérieure de chacun de nous. C'est la condition de tout progrès dans la voie de l'oecuménisme".

"Le dialogue théologique est nécessaire. L'approfondissement de la motivation historique des choix faits par le passé est tout aussi indispensable. Mais la priorité est bel et bien la purification de la mémoire, si souvent évoquée par Jean-Paul II, qui seule peut disposer les âmes à accueillir la plénitude de la vérité du Christ. Devant lui, Juge suprême de tout être, face à qui chacun de nous doit se placer dans la perspective de devoir lui rendre un jour compte de ce qu'il a fait ou non envers l'unité de ses disciples".

"L'actuel Successeur de Pierre se laisse personnellement interpeller par cette question, prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire avancer la cause fondamentale de l'oecuménisme. A la suite de ses prédécesseurs, il est tout à fait déterminé à cultiver toute initiative pouvant se présenter comme opportune pour développer contacts et ententes avec les représentants des diverses Eglises et communautés chrétiennes. En cette occasion, il leur adresse un salut cordial dans le Christ, l'unique Seigneur".

"En ce moment, me reviens à l'esprit l'expérience inoubliable que nous avons tous vécue lors de la mort et des funérailles de Jean-Paul II. Autour de son cercueil posé à terre, les chefs d'état et des personnes de tout horizon, de nombreux jeunes aussi, se sont inclinés dans un mouvement d'affection et d'admiration. Le monde tout entier avait confiance en lui et beaucoup on estimé que cette intense émotion, amplifiée et diffusé de par le monde par les médias, a exprimé un appel à l'aide adressé au Pape par l'humanité, par une humanité tourmentée par l'incertitude et la crainte, qui s'interroge sur son destin".

"L'Eglise doit aujourd'hui raviver en elle la conscience de sa mission, qui est de re-proposer au monde la voix de celui qui a dit: 'Je suis la lumière du monde. Qui marchera à ma suite ne sera plus dans les ténèbres, et recevra la lumière de la vie'. En inaugurant son ministère, le nouveau Pape sait que son devoir est de faire resplendir devant les femmes et les hommes la lumière du Christ, non la sienne mais celle du Christ".

"C'est avec cet engagement que je m'adresse à vous tous, y compris à ceux qui adhérent à d'autres religions ou simplement sont à la recherche d'une réponse aux questions fondamentales de la vie, et à qui ne l'a toujours pas trouvée. Avec simplicité, avec affection, je veux vous assurer que l'Eglise entend poursuivre avec eux un dialogue ouvert et sincère, à la recherche du véritable bien de l'homme et de la société".

"Je demande à Dieu de donner l'unité et la paix à la famille humaine et déclare la disponibilité de tous les catholiques à collaborer à un réel développement social, dans le respect de la dignité de tout être humain":

"Je n'écarterai aucun effort ou application à poursuivre le dialogue prometteur engagé de mes prédécesseurs avec les divers courants de civilisation, de manière aussi qu'une compréhension partagée dégage les conditions d'un avenir commun meilleur".

"Tout particulièrement, je pense aux jeunes. Toute mon affection est acquise à ces interlocuteurs privilégiés de Jean-Paul II, dans l'attente si Dieu le veut de les rencontrer prochainement à Cologne. Je continuerai à dialoguer avec vous, chers jeunes, qui êtes l'avenir et l'espérance de l'Eglise et de l'humanité. J'écouterai vos attentes de manière à pouvoir vous aider à rencontrer toujours plus profondément le Christ vivant, éternellement jeune".

"Mane Nobiscum Domine! L'invocation dominante de la Lettre apostolique de Jean-Paul II pour l'Année eucharistique est la prière qui s'échappe naturellement de mon coeur tandis que j'entreprends le ministère auquel le Christ m'a appelé. A la suite de Pierre, c'est à lui que je renouvelle ma promesse de fidélité absolue. C'est lui seul que j'entends servir, en me consacrant totalement au service de son Eglise".

"J'invoque la maternelle intercession de Marie pour soutenir cet engagement. Dans ses mains je place mon présent et mon avenir, ceux aussi de l'Eglise. Puissent aussi les saints Apôtres Pierre et Paul, et tous les saints, intercéder pour nous".

"Vénérés frères Cardinaux, c'est rempli de ces sentiments que j'adresse une bénédiction affectueuse, ainsi à tous ceux qui assistent à cette Messe ou la suivent via radio et télévision".
MESS/MESSE:BENOIT XVI/... VIS 20050420 (2.240)

mardi 19 avril 2005

RAPPORT D'ACTIVITES 2004 DE COR UNUM


CITE DU VATICAN, 19 AVR 2005 (VIS). Le Conseil pontifical Cor Unum vient de publier le rapport annuel de l'activité caritative papale. En 2004, l'aide et l'assistance de Jean-Paul II aux pauvres et aux personnes dans le besoin a atteint la somme de 6.659.152 Euros. Cette somme comprend l'aide aux victimes du raz-de-marée de décembre 2004 dans le sud-est asiatique comme pour celles du conflit interne au Soudan, ainsi que des aides pour les projets de deux fondations créées par Jean-Paul II, la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel (1984) et la Fondation Populorum Progressio (1992).

Le Conseil pontifical Cor Unum est chargé de distribuer la charité aux pauvres et aux nécessiteux, aux victimes des catastrophes naturelles et aux projets approuvés par les deux fondations précédemment citées. Selon la Constitution apostolique Pastor Bonus de 1988, l'aide financière est distribuée au nom du Saint-Père "pour stimuler le témoignage de la charité évangélique". Cet argent destiné à la charité papale provient de "la générosité spontanée des diocèses, d'instituts religieux, de paroisses, d'écoles et de fidèles".

L'aide envoyée aux victimes du tsunami du mois de décembre se monte à un total de 353.058 Euros. Mgr.Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical Cor Unum et Envoyé spécial du Pape, est allé en Indonésie et au Sri Lanka du 29 janvier au 4 février 2005, les deux pays les plus touchés par cette catastrophe.

En juillet 2004, l'Envoyé spécial de Pape est allé au Darfour (Soudan) pour manifester aux populations victimes du conflit interne la proximité paternelle et spirituelle du Saint-Père. Lors de cette visite, Mgr.Cordes a remis à l'Eglise locale une aide financière de 100.000 Euros pour les plus nécessiteux. Un mois plus tôt, il était allé à Haïti et en République dominicaine touchés par de terribles inondations.

L'aide caritative donnée par Cor Unum en 2004 pour les autres calamités comme les tremblements de terre, cyclones, inondations, guerres et réfugiés a atteint la somme de $992.530 et 519.000 Euros. L'assistance financière attribuée cette même année aux pays en voie de développement pour l'agriculture, l'éducation, la santé, la formation professionnelle et la construction d'habitations a été de $2.024.532 et 608.200 Euros.

La contribution 2004 pour la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel, créée en 1984, a été de 1.771.157 Euros et a permis de financer 169 projets dans 9 pays africains.

La Fondation Populorum Progressio, créée en 1992, a pour sa part distribué 1.442.927 Euros à 19 pays d'Amérique du Sud pour 231 projets pour les populations indigènes, les afro-américains et les fermiers métisses les plus pauvres.

"Il est important de remarquer -peut-on lire dans le rapport- que Jean-Paul II voulait que ces deux fondations soient le témoignage permanent de son amour pour les populations du Sahel et d'Amérique latine, faisant appel à toutes les églises locales, aux fidèles et à tous les hommes de bonne volonté afin qu'ils soutiennent le précieux service animé par la promotion intégrale de ces peuples".
CON-CU/CHARITE PAPALE 2004/... VIS 20050419 (480)

CONCLAVE: PAS D'ISSUE CE MATIN

CITE DU VATICAN, 19 AVR 2005 (VIS). A 11 h 49' la fumée noire est sortie de la cheminée de la Chapelle Sixtine, indiquant que les Cardinaux électeurs ne sont pas parvenus à désigner le nouveau Pape lors des deux scrutins du matin.

Le Collège cardinalice regagnera la Sixtine à 16 h pour reprendre les votations.
.../CONCLAVE/... VIS 20050419 (70)

INAUGURATION DU PONTIFICAT DE BENOIT XVI

CITE DU VATICAN, 19 AVR 2005 (VIS). Vers 20 h, M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse, a déclaré ce que suit:

"Le Conclave étant achevé, le Saint-Père a décidé de souper ce soir avec tous les Cardinaux en la Domus S.Marthae, où il passera également la nuit".

"Demain à 9 h, SS Benoît XVI présidera une Messe concélébrée avec les membres du Sacré Collège. L'homélie sera en langue latine".

"La Messe inaugurale du pontificat sera célébrée à St.Pierre dimanche prochain 24 avril à 10 h".
OP/.../NAVARRO-VALLS VIS 20050419 (100)

BIOGRAPHIE DE BENOIT XVI


CITE DU VATICAN, 19 AVR 2005. Voici une brève biographie du nouveau Souverain Pontife:

Benoît XVI, au siècle Joseph Ratzinger, est né à Marktl am Inn le 16 avril 1927, localité proche de Passau (Allemagne). Issu d'une ancienne famille d'agriculteurs de Basse-Bavière, son père était Commissaire de gendarmerie. Après son adolescence passée à Traunstein, il fut enrôlé dans les auxiliaires de la défense anti-aérienne à la fin de la seconde Guerre mondiale. Entre 1946 et 1951, année de son ordination sacerdotale et du début de son activité d'enseignant, il étudia la philosophie et la théologie près l'Université de Munich et à l'Ecole supérieure de Freising. Il obtint son doctorat en théologie en 1953: "Peuple et Maison de Dieu dans la Doctrine de l'Eglise selon saint Augustin", qui fut complété en 1957 par la soutenance de la thèse intitulée: "La théologie de l'histoire selon saint Bonaventure".

Professeur en dogmatique et théologie fondamentale près l'Ecole de Freising, puis à Bonn de 1963 à 1966, et à Tübingen de 1966 à 1969. En 1969, il devint titulaire de la chaire de dogmatique et d'histoire des dogmes près l'Université de Regensburg et Vice-président de celle-ci. Dès 1962 il acquit une notoriété internationale comme Consulteur théologique de l'Archevêque de Cologne, le Cardinal Joseph Frings, durant le Concile Vatican II, auquel il participa activement.

Au premier plan de ses travaux et interventions: "L'introduction au christianisme", qui rassemble ses leçons universitaires consacrées à la foi apostolique (1968), "Dogme et Révélation", recueil de réflexions (1973), son discours à l'Académie catholique de Bavière: "Pourquoi je suis encore dans l'Eglise?", dans lequel il affirmait: "On ne peut être chrétien que dans l'Eglise, non à côté d'elle", ou encore le "Rapport sur la Foi" de 1996.

Le 24 mars 1977 Paul VI le nommait Archevêque de München-Freising et il recevait la consécration épiscopale le 28 mai suivant, premier prêtre diocésain à occuper ce siège majeur depuis 80 ans.

Créé Cardinal en 1977 par le même Pape, il fut Rapporteur du V Synode des Evêques (1980): "Les missions de la famille chrétienne dans le monde d'aujourd'hui", puis Président du VI Synode (1983): "Réconciliation et pénitence dans la mission de l'Eglise".

Le 25 novembre 1981, Jean-Paul II l'a nommé Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi; Président de la Commission pontificale Biblique et de la Commission pontificale Théologique internationale.

Le 5 avril 1993 il est entré dans l'Ordre des Cardinaux Evêques, titulaire de l'Eglise Suburbicaire de Velletri-Segni.

Le 6 novembre 1998 il a été élu Vice-doyen du Sacré Collège. Le 30 novembre 2002, le Saint-Père a approuvé son élection, par les Cardinaux de l'ordre des Evêques, comme Doyen du Sacré Collège.

Il a été Président de la Commission pour la Préparation du Catéchisme de l'Eglise catholique, et après six ans de travail (1986-1992) il a pu présenter au Saint-Père le nouveau Catéchisme.

Le 10 novembre 1999 il a reçu le doctorat honoris causa en Jurisprudence de la LUMSA.

Depuis le 13 novembre 2000, il était Académicien honoraire de l'Académie pontificale des Sciences.

Paul VI l'avait créé et publié Cardinal du Consistoire du 27 juin 1977, aux Titres de l'Eglise Suburbicaire de Velletri-Segni (5 avril 1993) et de l'Eglise Suburbicaire d'Ostie (30 novembre 2002), disposant déjà de celui de Ste.Marie-Consolatrice al Tiburtino.

Il était Membre du Conseil de la II Section de la Secrétairerie d'Etat; des Congrégations pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements; pour les Evêques; pour l'Evangélisation des Peuples; pour l'Education catholique; du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens; des Commissions pontificales pour l'Amérique latine; Ecclesia Dei.
OP/BIO:BENOIT XVI/... VIS 20050419 (600)

LE CARDINAL RATZINGER ELU PAPE AVEC LE NOM DE BENOIT XVI


CITE DU VATICAN, 19 AVR 2005 (VIS). Le Cardinal Joseph Ratzinger a été élu Souverain Pontifie, 264 Successeur de Pierre, prenant le nom de Benoît XVI.

A 18 h 43', après l'apparition de la fumée blanche, le Cardinal Proto-diacre Jorge Arturo Medina Estévez, a annoncé à tous de la loggia centrale de la Basilique vaticane, appelé également le balcon des bénédictions, par ces mots:

Annuntio vobis gaudium magnum;
habemus Papam:
Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum,
Dominum Josephum
Sancatae Romanae Ecclesiae Cardinalem Ratzinger
qui sibi nomen imposuit Benedictum XVI

C'est avec une grande joie que je vous annonce que
nous avons un Pape,
Le très éminent et très révérend Seigneur Joseph,
Cardinal, de la Sainte Eglise de Rome, Ratzinger
Qui s'est imposé le nom de Benoît XVI.

Le Conclave ayant conduit à l'élection de Benoît XVI s'est ouvert lundi 18 avril 2005 en la Chapelle Sixtine après l'Extra Omnes intimé à 17 h 25' par le Maître des Cérémonies et le serment des 115 Cardinaux électeurs.

Une première fumée noire est apparue dès 20 h 04'.

Ce matin, la seconde fumée noire est sortie à 11 h 52'.

La fumée blanche est apparue sur le toit de la Sixtine à 17 h 50' ce soir, mardi 19 avril 2005.

A 18 h 48', précédé de la croix processionnelle, le Pape Benoît XVI est apparu à la loggia centrale de la Basilique vaticane. Avant de prononcer la Bénédiction Urbi et Orbi, il a salué la foule rassemblée Place-St.Pierre et dans la Via della Conciliazione:

"Chers frères et soeurs, après le grand Pape Jean-Paul II, les Cardinaux m'ont élu moi, un humble et simple ouvrier de la Vigne du Seigneur. Je suis consolé de savoir que le Seigneur sait oeuvrer et agit aussi avec des instruments insuffisants. Et avant tout, je m'en remets à vos prières. Dans la joie du Seigneur ressuscité, confiants dans son aide permanente, nous devons aller de l'avant. Le Seigneur nous aidera et Marie sa Mère sera avec nous. Merci".
OP/ELECTION BENOIT XVI/... VIS 20050419 (350)

lundi 18 avril 2005

UN PASTEUR POUR ALLER VERS LE CHRIST


CITE DU VATICAN, 18 AVR 2005 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le Cardinal Doyen Ratzinger a présidé la Messe "pro eligendo Papa" concélébrée avec les 114 autres Cardinaux électeurs, en présence notamment des Cardinaux non électeurs.

A l'homélie, le Cardinal Joseph Ratzinger a d'abord commenté la première lecture, tirée du Livre d'Isaïe, où le Messie dit de lui-même qu'il a été envoyé pour "proclamer une année de grâce de la part de Yahvé, un jour de vengeance pour notre Dieu". Puis il a dit: "Nous sommes appelés à promulguer en parole et par notre vie, avec les signes efficaces des sacrements cette Année de miséricorde du Seigneur". Evoquant ensuite le jour de "vengeance, il a affirmé que Jésus-Christ avait "offert un puissant commentaire de ces paroles en mourant sur la Croix".

"La miséricorde du Christ n'est pas une grâce à bon marché, qui banaliserait le mal. Le Christ porte sur son corps et dans son âme tout le poids du mal, toute sa force destructrice... Le jour de la vengeance et l'année de la miséricorde confluent dans le Mystère pascal, dans le Christ mort et ressuscité. Voilà la vengeance de Dieu: il souffre lui-même pour nous en la personne du Fils".

Dans la seconde lecture, tirée de l'Epître aux Ephésiens, Paul parle de "la plénitude du Christ, par laquelle "nous sommes appelés à être véritablement des adultes dans la Foi. "Etant minorité, ne devrions-nous pas rester des enfants dans la Foi? Et saint Paul répond: 'Ainsi nous ne serons plus des enfants ballottés à tout vent de la doctrine'. N'es-ce pas là une description des plus actuelle?".

"Combien de vents de doctrine avons-nous connus ces dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de penser... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens est souvent agitée par ces vagues -jetée d'un extrême à l'autre: du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme; du collectivisme à l'individualisme radical; de l'athéisme à un vague mysticisme religieux; de l'agnosticisme au syncrétisme etc. Tous les jours naissent de nouvelles sectes et prend forme ce qu'avait dit saint Paul "sur l'imposture des hommes et de leur astuce à fourvoyer dans l'erreur". Avoir une foi claire, selon le Credo de l'Eglise, vient souvent étiqueté comme fondamentalisme. Alors que le relativisme, c'est à dire se laisser "emporter à tout vent de la doctrine", apparaît la seule attitude à la hauteur du temps présent. Peu à peu se construit une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui laisse comme ultime mesure que son propre ego et ses désirs".

"Nous avons par contre une autre mesure: le Fils de Dieu, l'homme véridique. C'est lui la mesure du vrai humanisme. "Une foi adulte" ne suit pas les vagues de la mode et de la dernière nouveauté; une foi adulte et mure est profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ... Nous devons faire mûrir cette foi adulte, vers cette foi nous devons guider le troupeau de Dieu. Et c'est cette foi -seulement la Foi- qui crée l'unité et qui se réalise dans la charité... Dans la mesure où nous nous rapprochons du Christ, également dans notre vie, vérité et charité se fondent".

Le Doyen du Sacré Collège a ensuite commenté l'Evangile de Jean dans lequel le Seigneur dit: "Je ne vous appelle plus serviteurs...mais je vous appelle amis". Le Christ "nous donne sa confiance totale, et avec la confiance, la connaissance". Le Christ "nous confie son corps, l'Eglise. Il confie sa vérité à nos faibles esprits, à nos faibles mains... Il a fait de nous ses amis; comment répondons-nous?"

Après avoir rappelé le discours de Jésus qui porte le fruit: "C'est moi qui vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure", le Cardinal Ratzinger a dit: "Nous devons être animés d'une saine inquiétude, l'inquiétude de porter à tous le don de la foi, de l'amitié avec le Christ... Nous avons reçu la foi pour la donner aux autres, nous sommes des prêtres pour servir les autres. Et nous devons porter le fruit qui demeure".

"L'unique chose qui reste pour l'éternité est l'âme humaine, l'homme créé par Dieu pour l'éternité. Le fruit qui demeure est donc tout ce que nous avons semé dans les âmes humaines, l'amour, la connaissance; le geste capable de toucher le cœur; le mot qui ouvre l'âme à la joie du Seigneur. Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu'il nous aide à porter le fruit, un fruit qui demeure".

Le Cardinal Ratzinger a conclu en recommandant à l'assemblée, "en cette heure surtout", de prier "avec insistance le Seigneur, afin qu' après le grand don de Jean-Paul II il nous donne un nouveau Pasteur selon son cœur, un Pasteur qui conduise à la connaissance du Christ, à son amour, à la vraie joie".
.../MESSE ELECTION PAPE/RATZINGER VIS 20050418 (780)

PREMIERE UTITLISATION DU POELE DU CONCLAVE EN 1939


CITE DU VATICAN, 18 AVR 2005 (VIS). Cet après-midi, les 115 Cardinaux électeurs provenant de tous les continents se réunissent en la Chapelle Sixtine pour l'élection du nouveau Pape.

La Chapelle Sixtine a été dotée de douze tables, six de chaque côté, du lutrin avec l'Evangéliaire sur lequel doivent jurer les Cardinaux, de la table avec les urnes pour les bulletins de vote et du poêle qui servira à brûler les documents de chaque votation donnant la fumée.

Le poêle où seront brûlés documents et bulletins de vote de chaque votation et d'où montera la fumée blanche ou la fumée noire a été utilisé pour la première fois en 1939 pour l'élection de Pie XII. C'est un cylindre en fonte d'un mètre de hauteur et d'un diamètre de 45 cm. Il est doté d'une ouverture inférieure pour allumer le feu et d'une supérieure pour introduire les documents à brûler.

Sur la calotte supérieure, sont inscrits années et mois des Conclaves tenus: 1939/III, élection de Pie XII; 1958/X, élection de Jean XXIII; 1963/VI, élection de Paul VI; 1978/VIII, élection de Jean-Paul I; 1978/X, élection de Jean-Paul II.

La fumée noire, qui indique que le Pape n'est pas élu, est produite en brûlant les papiers. Quant à la fumée blanche, qui annonce l'élection du nouveau Pape, elle s'obtient en ajoutant de la paille humide aux documents papier. Pour la première fois, un appareil auxiliaire sera utilisé, qui grâce à un mécanisme électronique, augmentera la visibilité de la fumée.
.../POELE CONCLAVE/... VIS 20050418 (260)

samedi 16 avril 2005

XII CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 16 AVR 2005 (VIS). A la conclusion de la XII et dernière Congrégation générale en présence de 143 Cardinaux, M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait publier ce que suit:

"Après l'Adsumus, le Cardinal Edward I.Cassidy a prêté serment. Ensuite, le Cardinal Camerlingue a présenté les voeux de bon anniversaire du Sacré Collège au Cardinal Doyen".

"L'assemblée à pris diverses mesures relatives à l'accès à la Domus S.Marthae dimanche 17 après-midi, ainsi que pour la Messe pro eligendo Summo Pontifice du 18 matin, puis pour l'entrée en Conclave de l'après-midi".

"Le Cardinal Doyen a lu les messages envoyés par certains des Cardinaux empêchés de se rendre à Rome. Ils y remercient le Cardinal Ratzinger de ses pensées affectueuses reçues au nom de tous le Sacré Collège".

"Quant au Camerlingue, il a procédé à la destruction de l'anneau du Pêcheur et de la matrice des bulles du Pape défunt".

"Après avoir commenté certains points de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, les Cardinaux ont repris leurs échanges d'idées sur l'état de l'Eglise et du monde. Cette dernière Congrégation générale s'est achevée par le Regina Coeli".
OP/CONGREGATION/NAVARRO-VALLS VIS 20050416 (200)

INFORMATIONS SUR LE DEROULEMENT DU CONCLAVE


CITE DU VATICAN, 16 AVR 2005 (VIS). En milieu de journée, M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fournit les dernières informations sur le déroulement du Conclave:

"Lundi prochain, 115 Cardinaux provenant de 52 pays entreront en Conclave, le premier du troisième millénaire, qui élira le 264 Successeur de Pierre".

"Les Cardinaux électeurs gagneront la Domus S.Marthae demain après-midi, dimanche 17 avril et se retrouveront tous pour le souper. A 10 h lundi matin sera célébrée en la Basilique vaticane la Messe pro eligendo Summo Pontifice".

"A 16 h 30' s'ouvrira la procession des Cardinaux de la Salle-des-Bénédictions à la Chapelle Sixtine, qui sera diffusée par la télévision. Le Doyen lira la formule du serment, puis chaque Electeur prononcera son nom et main sur l'Evangile dira 'Je promets, je m'engage et je jure'" de respecter ce qu'implique la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis. "Le secret relatif à l'élection du Souverain Pontife ne constitue qu'une partie de ce serment, car avant le secret il y a dans la Constitution l'engagement suivant: 'Qui que soit le Pontife élu, il s'engage à exercer fidèlement le Munus Petrinum de Pasteur de l'Eglise universelle".

"Après le serment, le Maître des Cérémonies prononcera l'Extra Omnes marquant la sortie de la chapelle de tous les Conclavistes non Cardinaux. Avant de se retirer à leur tour, resteront en présence des Cardinaux électeurs le Maître des Cérémonies et le Cardinal Tomas Spidlik, chargé de la méditation introductive".

"Les horaires du Conclave seront les suivants: à 7 h 30', les Cardinaux célébreront ou concélébreront la Messe en la Domus S.Marthae. Ils gagneront la Sixtine à 9 h, où ils réciteront les laudes avant de procéder aux votations selon ce que préscrit la constitution, soit deux votations le matin et deux l'après-midi. Après la seconde des votations de l'après-midi, qui débuteront à 16 h, les Cardinaux chanteront les vêpres".

"Après les deux séries de votations, les bulletins de vote et les autres notes écrites seront brûlés dans le poêle interne à la chapelle. Les fumées pourraient avoir lieu vers midi et vers 19 h, à moins que l'élection du nouveau Pape se produise à l'issue d'un premier scrutin. Dans ce cas, la fumée blanche sera anticipée que ce soit le matin ou l'après-midi. La diffusion de la fumée annonciatrice sera accompagnée de la sonnerie des cloches de la Basilique vaticane".

"Les indications de la Constitution apostolique relatives au mode de scrutin sont bien connues. Le quorum nécessaire pour valider l'élection du Pape est initialement des deux tiers des voies. Après trois jours de votation sans résultat, est prévue au moins une journée de pause, de prière et de réflexion. Toujours dans ce cas de figure, les votations reprennent alors pour sept scrutins, après quoi est prévue une nouvelle pause précédent un autre tour de sept votations, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il faille recourir à la majorité absolue afin de décider comment procéder: voter à la majorité absolue ou procéder à un ballottage entre deux Cardinaux. Ceci adviendrait au cas où le Sacré Collège ne serait pas parvenu à élire le Souverain Pontife au 33-34 scrutin".

"La tenue de la première votation sera décidée dès après l'entrée en Conclave, pour le soir même du lundi ou le lendemain".

"L'enceinte du Conclave se compose de la Domus S.Marthae et de la Chapelle Sixtine".

"Le trajet entre les deux sites pourra se faire en bus ou à pieds, selon le désir personnel de chaque Cardinal, d'autant que personne ne se trouvera sur leur passage. Après que les Cardinaux aient rejoint la Chapelle Sixtine, les accès à la Cour-St.Damase seront clos et scellés".

"Durant tout le conclave, l'accès à la Coupole de St.Pierre et aux Jardins vaticans sera interdit. Les fidèles pourront cependant se rendre sur la tombe de Jean-Paul II, selon les horaires d'ouverture des Cryptes de la basilique".

"Les Congrégations générales des Cardinaux sede vacante se sont conclues aujourd'hui, et à l'occasion je tiens à faire deux brèves réflexions".

"Le climat des travaux de ces douze réunions a été très familier, comme l'expression de la grande responsabilité ressentie par l'ensemble des Cardinaux face à un moment aussi crucial. Il leur a permis de trouver un vaste consensus autour des grands thèmes abordés et débattus entre-eux".

"Je dois souligner que durant aucune des Congrégations le moindre nom n'a été évoqué".
OP/CONCLAVE/NAVARRO-VALLS VIS 20050416 (720)

vendredi 15 avril 2005

JOURNEE MISSIONNAIRE MONDIALE


CITE DU VATICAN, 15 AVR 2005 (VIS). Aujourd'hui a été publié le Message du 22 février (Cathedra Petri) dernier laissé par Jean-Paul II à l'attention de la Journée mondiale Missionnaire (dimanche 23 octobre): "Mission, pain rompu pour la vie du monde", diffusé en anglais, chinois, espagnol, italien, français et portugais.

En voici des passages:

"La Journée mondiale Missionnaire, consacrée cette année à l'Eucharistie, nous aide à mieux comprendre le sens eucharistique de notre existence, en revivant l'atmosphère du Cénacle, quand Jésus, la veille de sa passion, s'offrit lui-même au monde".

"Dans la récente Lettre apostolique Mane Nobiscum Domine, j'ai invité à contempler Jésus " pain rompu " pour l'humanité entière. Suivant son exemple, nous devons nous aussi donner la vie pour nos frères, spécialement les plus nécessiteux... De cette manière, tout en faisant comprendre pleinement le sens de la mission, l'Eucharistie pousse chaque croyant, et spécialement les missionnaires, à être Pain Rompu pour la vie du monde".

"De nos jours, la société humaine semble enveloppée de ténèbres épaisses, tandis qu'elle est secouée par des événements dramatiques et bouleversée par des catastrophes naturelles... Le Rédempteur lui-même..., présent dans l'Eucharistie, continue au long des siècles à manifester de la compassion envers l'humanité pauvre et souffrante".

"Et c'est en son nom que les agents de la pastorale et les missionnaires parcourent des sentiers inexplorés pour apporter à tous le Pain du Salut... Seul Jésus peut éteindre la soif d'amour et la soif de justice des hommes ; lui seul permet à chaque homme de participer à la vie éternelle: 'Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mange ce pain, vivra à jamais'.

"Si on se nourrit du corps et du sang du Christ crucifié et ressuscité, on ne peut pas garder ce don pour soi uniquement. Il faut, au contraire, le partager. L'amour passionné envers le Christ porte à l'annonce courageuse du Christ, annonce qui, par le martyre, devient offrande suprême d'amour à Dieu et aux frères. L'Eucharistie incite à une action évangélisatrice généreuse et à un engagement actif dans l'édification d'une société plus juste et fraternelle".

"Je souhaite de tout cœur que l'Année de l'Eucharistie stimule toutes les communautés chrétiennes à lutter 'par des actions fraternelles contre telle ou telle forme des nombreuses pauvretés de notre monde'. Et cela parce que 'c'est à l'amour mutuel et, en particulier, à la sollicitude que nous manifesterons à ceux qui sont dans le besoin que nous serons reconnus comme de véritables disciples du Christ. Tel est le critère qui prouvera l'authenticité de nos célébrations eucharistiques'".

"En son nom, les missionnaires se rendent dans de nombreuses parties du monde pour annoncer et témoigner l'Evangile... Que de martyrs missionnaires en ce temps que nous vivons! Leur exemple entraîne de nombreux jeunes sur le sentier de la fidélité héroïque au Christ! L'Eglise a besoin d'hommes et de femmes prêts à se consacrer totalement à la grande cause de l'Evangile".

"La Journée mondiale Missionnaire constitue une circonstance propice pour prendre conscience de la nécessité pressante de participer à la mission évangélisatrice dans laquelle sont engagées les communautés locales et les nombreuses organisations ecclésiales et, plus particulièrement, les Œuvres pontificales missionnaires et les instituts missionnaires. C'est une mission qui, outre la prière et le sacrifice, attend aussi un soutien matériel concret. Je saisis encore une fois l'occasion pour mettre en lumière le précieux service que rendent les Œuvres pontificales missionnaires et je vous invite tous à les soutenir par une généreuse coopération spirituelle et matérielle".
MESS/JOURNEE MISSION/... VIS 20050415 (590)

XI CONGREGATION CARDINALICE

CITE DU VATICAN, 15 AVR 2005 (VIS). Voici le Communiqué diffusé par la Salle-de-Presse du Saint-Siège à la conclusion de la XI Congrégation générale, à laquelle 138 Cardinaux on pris part ce matin:

"Après la traditionnelle prière introductive, les Cardinaux ont poursuivi durant toute la matinée leurs échanges d'idées à propos de l'état de l'Eglise et de l'avenir du monde".

"Certains Cardinaux de Curie, ex Préfets de Congrégation ou Présidents de Conseil, ont exposé les principaux problèmes se posant aux dicastères".

"La réunion s'est achevée par le Regina Coeli".
OP/CONGREGATION GENERALE/NAVARRO-VALLS VIS 20050415 (90)

jeudi 14 avril 2005

DIXIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 14 AVR 2005 (VIS). A la fin de la X Congrégation générale des Cardinaux (142 présences), M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait diffuser ce qui suit:

"Après la prière d'invocation du Saint-Esprit, les Cardinaux ont suivi la première méditation sur l'état de l'Eglise et le juste choix du nouveau Souverain Pontife, proposée par le P.Raniero Cantalamessa, OFM.Cap., Prédicateur de la Maison pontificale. Après quoi, ils ont pu prier en silence".

"La nouvelle Congrégation particulière est composée du Cardinal Re pour l'ordre des Evêques, du Cardinal Rodríguez Maradiaga pour l'ordre des Prêtres, et du Cardinal Sepe pour celui des Diacres".

"Il a en outre été procédé au tirage au sort des chambres de la Domus S.Marthae".

"Après certains éclaircissements quant à l'interprétation de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, les Cardinaux ont repris leurs interventions sur l'état de l'Eglise et du monde. Le Regina Coeli a conclu la Congrégation générale".
OP/CONGREGATION/NAVARRO-VALLS VIS 20050414 (160)

JEAN-PAUL II, EXEMPLE DE SIMPLICITE


CITE DU VATICAN, 14 AVR 2005 (VIS). Hier après-midi en la Basilique vaticane, Mgr.Leonardo Sandri, Substitut de la Secrétairerie d'Etat aux Affaires générales, a présidé la VI Messe novendiale en suffrage de Jean-Paul II, réservée à la Curie Romaine.

A l'homélie, Mgr.Sandri a rappelé que c'est à la Curie que "revient avant tout de conserver et faire fructifier ce qu'a laissé à l'Eglise et au monde ce Pape extraordinaire sa vie durant et à sa mort".

"Dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, signée à la conclusion du Grand Jubilé 2000, parmi les axes de ce début de millénaire, le Saint-Père a indiqué le Concile Vatican II comme la boussole destinée à orienter sûrement l'Eglise... Puis, avec l'indiction de l'Année du Rosaire, il a de nouveau souligné l'importance de la dévotion mariale...et avec l'actuelle Année de l'Eucharistie...il a réaffirmé la centralité du Mystère eucharistique dans l'Eglise".

Ensuite, le Substitut a évoqué le grand amour du défunt Pape envers le Christ, "réellement présent dans le Sacrement de l'autel, qu'il transforma en invocation dans le titre même de la Lettre apostolique Mane Nobiscum Domine, le dernier des documents destinés à l'Année de l'Eucharistie".

"Qui a pu partager l'activité quotidienne du Pape -a précisé Mgr.Sandri- peut témoigner de son profond amour de l'Eucharistie. Avant de prendre une décision importante il priait devant le Saint-Sacrement, emportant avec lui dans la chapelle les dossiers à étudier. C'est devant le tabernacle qu'il réfléchissait et priait. Chacun de ses choix découlait ainsi de la recherche de la volonté de Dieu pour le bien suprême de l'Eglise".

Puis il signalé "un élément de la personnalité et de la spiritualité de Jean-Paul II, qui s'est manifesté durant les mois de l'aggravation de son état, sa simplicité et sa pauvreté de vie. Ceux qui ont eu la possibilité de le voir plusieurs fois au cours des dernières semaines n'ont pu qu'éprouver de l'admiration pour la modestie de son environnement, son humble simplicité, son détachement et son total abandon dans les mains de Dieu".

"Voici le grand exemple et l'enseignement que le Pape défunt laisse à chacun de nous -a-t-il conclu-, appelés à travailler au coeur de la catholicité. Il est un exemple de simplicité et de détachement, de service fidèle et désintéressé dans la Vigne du Seigneur, de constante disponibilité et docile adhésion à la volonté de Dieu".
.../NOVENDIALES/SANDRI VIS 20050414 (400)

mercredi 13 avril 2005

REMERCIEMENTS ET STATISTIQUES


CITE DU VATICAN, 13 AVR 2005 (VIS). Le Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège a indiqué hier après-midi que "le Substitut de la Secrétairerie d'Etat, a reçu M.Salvatore Festa, Directeur du Commissariat de la Police italienne près le Vatican. Mgr.Sandri a tenu à remercier une fois de plus le dirigeant et tous ses collaborateurs pour le remarquable service accompli durant la période ayant suivi la mort du Saint-Père. Le prélat a salué le sens des responsabilités et le service manifesté par cet office devant une telle affluence de pèlerins".

Monsieur Navarro-Valls a également fourni des statistiques relatives aux médias et au flux de personnes enregistrés à Rome lors de la mort et des funérailles de Jean-Paul II.

"A ce jour, la Salle-de-Presse et le Conseil pontifical pour les Communications sociales ont délivré plus de 6.000 accréditations (journalistes, photographes, reporters de radio-télévision) pour la couverture de l'événement. Dès le 1er avril, la Salle-de-Presse a ouvert un second bureau d'accréditation Via della Conciliazione et un bureau de presse Via Paolo VI, tandis que le conseil pontifical, chargé des permis audio-visuels ouvrait une antenne Piazza Pio XII".

"Le nombre exact de chaînes TV et de radios ayant diffusé en direct, intégral ou partiel, les funérailles papales est impossible à établir tant elles étaient nombreuses. Radio Vatican et le CTV ont permis à toutes les sociétés le demandant de reproduire leurs signaux. A la seule EUR-EBU se ont connectées 80 télévisions diffusant en mondio-vision. 137 chaînes TV (81 pays) ont signalé au Conseil pontifical avoir diffusé la Messe de funérailles, tandis que Radio Vatican a transmis la cérémonie en 7 langues, de nombreuses autres stations étant reliées en Amérique et en Europe".

"Pendant la même période, le site Internet du Saint-Siège a reçu 1.300.000 visites, avec des pointes de 54.000 connexions contemporaines (bande de 9 gigabit/seconde). De nombreux sites italiens ont utilisé le signal vatican".

"La Messe de funérailles a été concélébrée par 157 Cardinaux, en présence de 700 archevêques et évêques, 3.000 prélats et prêtres. La communion a été distribuée par 300 prêtres. Les délégations officielles étaient au nombre de 169: 10 souverains et 59 chefs d'état, 3 princes héréditaires, 17 chefs de gouvernement, 3 épouses de chefs d'état, 8 vice-chefs d'état, 6 vice-premier ministres, 4 présidents de parlement, 12 ministres des affaires étrangères, 13 ministres, 24 ambassadeurs, 10 dirigeants d'organismes internationaux".

"On comptait aussi les délégations de 23 Eglises orthodoxes et orthodoxes orientales, 8 d'Eglises et Communions occidentales, 3 d'organisations chrétiennes internationales, plusieurs représentant l'hébraïsme, les religions non-chrétiennes et le dialogue inter-religieux".

"Du 2 au 8 avril, plus de 3 millions de personnes sont arrivées à Rome: 21.000 entraient à l'heure en la Basilique vaticane, 350 à la minute. L'attente allait de 13 à 24 h, avec une queue maximale de 5 km. Le jour des funérailles 500.000 fidèles se trouvaient Place-St.Pierre et Via della Conciliazione, 600.000 dans les sites urbains dotés d'écrans géants. Sur le parvis de St.Pierre se trouvaient 400 handicapés".

Le nombre des volontaires a été de 8.000, dont 1.300 à Tor Vegata, 1.500 au Vatican, 450 dans les gares, le reste sur les sites dotés d'écrans. Plus 2.000 Scouts, 11.900 Agents de sécurité dont 530 frontaliers et 8.963 à Rome (4.500 ordre public, 1.640 à la protection des 1.800 personnalités, 1.763 agents spéciaux, 2.400 dans les provinces voisines), 1.000 pompiers, 6 hélicoptères des forces de l'ordre, 400 soldats, 2.700 policiers municipaux, 7.000 cheminots, 4 spécialistes en catastrophes, 3.500 agents écologistes, 1.500 conducteurs de bus.

On a compté 1.000 trains spéciaux (total de 800.000 passagewrs) à compter du 2 avril pour 8.000 passagers en transit par Rome, dont 6 polonais transportant 5.000 personnes, 5.200 bus de tourisme et 1.800 bus urbains par jour, 25 écrans géants, 3 millions de bouteilles d'eau distribuées et 3.600 WC chimiques, environ 4.000 secours sanitaires, 21 postes de secours, 100 ambulances, 1.150 tentes (8.000 places) à Tor Vergata, 8 cantines mobiles, 400 points d'eau, 6.000 lits, 20.000 appels ont été géré par des agents communaux et des volontaires chargés l'accueil dans les différentes langues, dont le chinois et l'arabe.

La municipalité de Rome a placardé 3.500 affiches le 3 avril pour saluer le Pape défunt, dont deux placard géants sur le Lungotevere (6 x 9 m): "Merci. Rome pleure et salue son Pape".
OP/STATISTIQUES/NAVARRO-VALLS VIS 20050413 (720)
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