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vendredi 21 avril 2006

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 21 AVR 2006 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin à Castel Gandolfo en audiences successives sept prélats de la Conférence épiscopale du Ghana en visite Ad Limina:

-Le Cardinal Peter Kodwe Appiah Turkson, Archevêque de Cape Coast.

-Mgr.John Martin Darko, Evêque de Sekondi-Takoradi.

-Mgr.Joseph Francis Kweku Essien, Evêque de Wiawso.

-Mgr.Gabriel Charles Palmer-Buckle, Archevêque d'Accra.

-Mgr.Gabriel Akwasi Abiabo Mante, Evêque de Jasikan.

-Mgr.Anthony Kwami Adanuty, Evêque de Keta-Akatsi.

-Mgr.Anthony Kornu, Vicaire général du diocèse de Ho.
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L'EGLISE N'IMPOSE PAS DE LOIS CIVILES


CITE DU VATICAN, 21 AVR 2006 (VIS). Le journal indonésien Kompas a publié le 16 avril une interview de Mgr.Giovanni Lajolo, Secrétaire pour les rapports avec les Etats, dans laquelle ce dernier expose les particularités de l'Etat de la Cité du Vatican, l'activité diplomatique du Saint-Siège, de la différence de compétences entre Eglise et Etat et du dialogue inter-religieux.

  Le prélat précise d'abord que l'Etat de la Cité du Vatican est un Etat à part entière bien qu'il soit "une réalité politique minuscule dont la fonction est de garantir l'indépendance du Pape, autorité suprême de l'Eglise, de tout autre pouvoir". Le Saint-Siège d'autre part, c'est-à-dire "le Pape et la Curie Romaine...,improprement appelé Vatican car il a son siège dans cet Etat, n'est pas un organisme de gouvernement civil  et n'a pas par conséquent de fonctions politiques". Il n'y a donc pas superposition entre la fonction politique de l'Etat du Vatican et la fonction religieuse de l'Eglise".

  On confond souvent -rapporte Mgr.Lajolo- l'Etat de la Cité du Vatican, "qui n'a pratiquement de rapports qu'avec l'Italie vue sa taille" avec le Saint-Siège, qui dispose par contre d'un vaste réseau diplomatique de par le monde", les nonciatures apostoliques.

 "Les nonciatures -a-t-il ajouté- ne traitent pas de politique ou d'économie...mais de questions relatives à la liberté de l'Eglise et aux Droits de l'homme. Suivant les pays, le Saint-Siège intervient en général pour défendre le statut juridique de l'Eglise, les catholiques opprimés ou discriminés. Et elle le fait au nom de la Déclaration universelle des Droits de l'homme, de l'International Covenant on Civil and Political Rights ou des Constitutions nationales... Les critères d'intervention changent selon les circonstances mais s'inspirent toujours de la volonté d'apporter une aide la plus efficace possible, avec prudence et avec la réserve nécessaire pour éviter des répercussions négatives".

  A propos ensuite de la séparation Eglise Etat, Mgr.Lajolo a déclaré: "L'Eglise ne prétend pas imposer de lois civiles que les forces politiques nationales ne voudraient pas se donner, au nom de la nette distinction entre les sphères politique et religieuse, et du principe fondamental de défense de la liberté religieuse, au nom duquel l'Etat n'intervient pas dans l'activité ecclésiale et ne prend pas les ordres de l'Eglise. Les Evêques de chaque pays tentent pour leur part d'éclairer les fidèles et l'opinion publique en exposant publiquement la position de l'Eglise sur les problèmes moraux relatifs aux législations et orientations politiques du pays, sur la base d'arguments rationnels également accessibles à qui n'a pas la foi".

  "Au plan universel, le Saint-Siège intervient sur les grandes questions moraux induits par la politique par des documents variés telles encycliques, exhortations apostoliques ou instructions de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Les critères de jugement et d'intervention sont multiples. L'Eglise ne peut donc se taire lorsqu'est en cause la dignité de l'homme où ses droits fondamentaux, ainsi que la liberté religieuse".

  Abordant enfin la question du dialogue inter-religieux, le haut représentant pontifical a rappelé que "Benoît XVI continuerait l'effort dans ce domaine, selon l'orientation conciliaire et les directives de ses prédécesseurs".

  Affirmant que tout "conflit entre cultures, ou pire entre religions, diviserait les peuples plus encore qu'ils ne le sont", Mgr.Lajolo a dit que "le dialogue inter-religieux permet de mieux connaître la foi de l'interlocuteur mais aussi la sienne propre, en renforçant l'estime partagée". Ce dialogue "n'entend pas rendre moins fidèles à leurs profondes convictions religieuses profondes ses participants, mais au contraire toujours plus ouvrir cœurs et esprits à la volonté divine".
.../EGLISE:ETAT/DIALOGUE/LAJOLO                         VIS 20060421 (590)


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