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samedi 8 septembre 2007

RENCONTRES AVEC LE CHEF DE L'ETAT ET LE CORPS DIPLOMATIQUE


CITE DU VATICAN, 7 SEP 2007 (VIS). Le Pape a quitté la Nonciature apostolique à 17 h 30' pour gagner  la Hofburg, où il a été accueilli par M.Heinz Fischer, le chef de l'état autrichien. Après cet entretien et la présentation aux diverses autorités, le Saint-Père s'est rendu dans la grande salle de la résidence pour une rencontre avec le corps diplomatique et le monde universitaire autrichien.

  Après une brève introduction musicale et un salut du Président Fischer, Benoît XVI a prononcé un important discours, rappelant d'emblée que, ces dernières décennies, l'Autriche "n'a pas seulement connu un progrès économique considérable, mais a également développé une vie sociale exemplaire". Les Autrichiens ont toutes les raisons d'être fiers de leur solidarité sociale, qu'ils "manifestent en ayant un cœur ouvert aux pauvres et aux nécessiteux de leur pays, mais aussi en étant généreux...lors des catastrophes et des malheurs qui surviennent de par le monde".

  "Après les horreurs de la guerre et les expériences traumatisantes du totalitarisme et de la dictature, l'Europe a entrepris le chemin vers une unité du Continent, qui tend à assurer un ordre durable de paix et de développement juste". Même si la division a été "surmontée au plan politique, l'unité reste encore en grande partie à réaliser dans l'esprit et dans le cœur des personnes". La participation au processus des Pays d'Europe centrale et orientale constitue "un stimulant ultérieur pour consolider chez eux la liberté, l'état de droit et la démocratie". L'Autriche, "comme pays-pont, a beaucoup contribué à cette union".

  Puis Benoît XVI a affirmé que la  Maison Europe "ne peut pas et ne doit pas renier ses racines chrétiennes... Le christianisme a profondément modelé ce continent, ce dont témoignent, dans tous les pays et particulièrement en Autriche, de très nombreuses églises et d'importants monastères". Mariazell est ainsi "le grand sanctuaire national autrichien, est en même temps un lieu de rencontre pour plusieurs peuples européens. C'est un de ces lieux dans lesquels les hommes ont puisé et puisent toujours la force d'en haut, pour vivre une vie droite".

  Evoquant alors le modèle de vie européen, un ordre social qui conjugue efficacité économique avec justice sociale, pluralité politique avec tolérance, libéralité et ouverture, le Saint-Père a rappelé que les responsables politiques se trouvent placé devant un grand défi. "La mondialisation, souvent citée, ne peut être arrêtée, mais la politique a le devoir urgent et la grande responsabilité de lui donner des règlements et des limites capables d'éviter qu'elle ne se réalise aux dépens des pays les plus pauvres et des personnes pauvres dans les pays riches et au détriment des générations futures".

  Benoît XVI a ensuite dit que l'Europe a certainement vécu et souffert de terribles erreurs comme certains "rétrécissements idéologiques de la philosophie, de la science mais aussi de la foi, l'abus de religion et de raison à des fins impérialistes, la dégradation de l'homme par un matérialisme théorique et pratique, et enfin la dégénérescence de la tolérance en une indifférence privée de références à des valeurs permanentes. Cependant, l'une des caractéristiques de l'Europe est sa capacité d'autocritique qui, dans le vaste panorama des cultures mondiales".

  Puis il a évoqué "le droit humain fondamental, le présupposé pour tous les autres droits, qu'est le droit à la vie elle-même. Ceci vaut pour la vie, de la conception à sa fin naturelle. En conséquence, l'avortement ne peut être un droit humain. Il est même son contraire". Le Pape a alors lancé un appel "aux responsables de la politique, afin qu'ils ne permettent pas que les enfants soient considérés comme des cas de maladie", mais plutôt "de faire tout leurs possible pour rendre les pays européens de nouveau plus ouverts à l'accueil des enfants. Encouragez les jeunes", a-t-il dit à ses hôtes "à devenir mères et pères!... Faites tous les efforts politiques nécessaires "pour favoriser des conditions qui permettent aux jeunes couples d'élever des enfants". Et pour y parvenir, il faut réussir "à créer de nouveau dans nos pays un climat de joie et de confiance en la vie, dans lequel les enfants ne sont pas perçus comme un poids, mais comme un don pour tous".

  De même, "le débat sur ce qu'on appelle l'aide active à mourir constitue -a poursuivi Benoît XVI- pour moi une vive préoccupation... La réponse juste à la souffrance en fin de vie est une attention pleine d'amour, l'accompagnement vers la mort en particulier" par le biais de "la médecine palliative".

  Le Saint-Père a ensuite dit que "l'Europe acquerra une meilleure conscience d'elle-même si elle assume une responsabilité dans le monde qui corresponde à sa tradition spirituelle particulière, à ses capacités extraordinaires et à sa grande force économique. L'Union européenne devrait par conséquent jouer un rôle de meneur dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, et dans l'engagement en faveur de la paix".

  Les pays européens et l'Union "devraient aussi faire valoir leur importance politique face, par exemple, aux très urgents défis portés par l'Afrique, aux horribles tragédies de ce continent telles que le fléau du SIDA, la situation au Darfour, l'exploitation injuste des ressources naturelles et le trafic préoccupant des armes. De même que l'engagement politique et diplomatique de l'Europe et de ses pays ne doit pas oublier la situation toujours grave du moyen-orient où la contribution de tous est nécessaire pour favoriser le renoncement à la violence, le dialogue réciproque et une cohabitation vraiment pacifique".

  Benoît XVI a conclu en affirmant que "beaucoup de ce que l'Autriche est et possède, elle le doit à la foi chrétienne et à sa riche influence sur les personnes... Par conséquent, il est dans l'intérêt de tous de ne pas permettre qu'un jour dans ce pays il n'y ait peut-être plus que les pierres à parler de christianisme! Une Autriche sans une foi chrétienne vivante ne serait plus l'Autriche".
PV-AUTRICHE/CORPS DIPLOMATIQUE/VIENNE                     VIS 20070908 (980)  


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