Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

mercredi 11 avril 2007

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 11 AVR 2007 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
-Mgr.Geraldo Lyrio Rocha, Archevêque métropolitain de Mariana (superficie: 22.680, population: 1.163.320, catholiques: 927.300, prêtres: 200, diacres: 15, religieux: 286), au Brésil. Il était jusqu'ici Archevêque de Vitória da Conquista (Brésil).

-Mgr.Bruno Pedron, SDB, Evêque de Ji-Paraná (superficie: 100.000, population: 733.000, catholiques: 409.000, prêtres: 49, religieux: 103), au Brésil. Jusqu'ici Evêque de Jardim (Brésil), il succède à Mgr.Antônio Possamai, SDB, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

-Le P.Santiago Agrelo Martínez, OFM, Archevêque de Tanger (superficie: 2800, population: 4.330.000, catholiques: 3.099, prêtres: 10, religieux: 103), au Maroc. L'Evêque élu, né en 1942 (Espagne), a prononcé ses vœux religieux en 1963 et a été ordonné prêtre en 1966. Il était jusqu'ici Professeur près l'Institut de théologie de Compostelle (Espagne).

  Hier, mardi 10 avril, il avait:

-Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Des Moines (USA), présentée par Mgr.Joseph L.Charron, CPPS, en conformité au canon 401,2 du CIC.

-Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Jalapa (Mexique), présentée pour limite d'âge par Mgr.Sergio Obeso Rivera, auquel succède l'Archevêque Coadjuteur Mgr.Hipólito Reyes Larios.

-Nommé Mgr.Reinaldo Del Prette Lissot, Archevêque métropolitain de Valencia en Venezuela (superficie: 3.921, population: 1.981.767, catholiques: 1.771.000, prêtres: 121, diacres: 1, religieux: 244), au Venezuela. Il était jusqu'ici Evêque de Maracay (Venezuela).
NER:RE/.../…                                           VIS 20070411 (230)


TEMOINS DU CHRIST, PASSE A LA VIE NOUVELLE


CITE DU VATICAN, 11 AVR 2007 (VIS). Plus de 50.000 personnes ont pris part Place-St.Pierre à l'audience générale du Pape, venu par hélicoptère de Castelgandolfo.

  Au début de sa catéchèse, Benoît XVI a renouvelé aux fidèles ses vœux de Pâques, puis il a évoqué les diverses apparitions de Jésus après la Résurrection, "qui sont autant d'invitation à approfondir le message pascal...en refaisant le parcours spirituel de ceux qui rencontrèrent le Christ et le reconnurent d'emblée".

  Puis le Saint-Père a rappelé Pierre et Jean courant vers le tombeau, après que la Madeleine leur ait annoncé la résurrection du Seigneur. "Les Pères de l'Eglise considéraient cette course vers le sépulcre vide comme l'encouragement à la seule et unique compétition légitime entre les croyants, celle à la recherche du Christ". Quant à Marie-Madeleine, elle reconnut Jésus, a souligné le Pape, "lorsqu'il l'appela par son nom".

  "Nous aussi sommes à la recherche du Seigneur. Avec simplicité et sincérité, nous le rencontrons, d'autant que c'est lui qui vient à notre rencontre... Il nous appelle par notre nom...et nous ouvre son amour". Tels les Apôtres, "nous sommes appelés à témoigner de sa mort et de sa résurrection. Cette grande nouvelle ne peut être tenue pour nous. Elle doit être annoncée au monde entier".

  "Si les Apôtres avaient le Seigneur à leur table", a ensuite dit le Saint-Père en évoquant l'épisode d'Emmaüs, "nous avons Jésus dans nos cœurs. Ainsi lorsque l'évangéliste nous dit que Jésus se fit voir vivant, cela ne signifie pas qu'il vivait comme avant, comme ce fut le cas de Lazare. Pâques est un passage, non un retour en arrière, à une condition précédente. Passée cette frontière, c'est une vie nouvelle, une vie de gloire, définitive".

  Lorsque Jésus dit à la Madeleine de ne pas l'arrêter car il n'est pas encore retourné au Père, la formule semble en contradiction avec l'invitation faite à Thomas de mettre ses doigts dans la plaie du côté pour constater qu'il est vivant.... Marie Madeleine voudrait retrouver son maître d'avant, considérant la Croix comme un terrible souvenir à oublier. Mais son rapport au Ressuscité ne peut plus être strictement humain. Désormais, pour rencontrer le Ressuscité, il faut regarder de l'avant. On ne voit pas le Christ en regardant ailleurs". Le Seigneur a fait toucher ses blessures à Thomas "non pas pour effacer et faire oublier la Croix mais pour la rendre inoubliable... La mission de tout Apôtre est d'être témoin de la mort de Jésus et de son passage à la vie nouvelle".
AG/RESURRECTION/...                                    VIS 20070411 (400)


MESSE JUBILAIRE DE BENOIT XVI

CITE DU VATICAN, 10 AVR 2007 (VIS). L'Office pour les cérémonies liturgiques annonce que le Saint-Père présidera le 15 avril, dimanche de la Miséricorde, à 10 h Place-St.Pierre, la Messe de jubilé pour ses 80 ans (16 avril).

  Les Cardinaux et hauts prélats de la Curie, ainsi que les Evêques auxiliaires et le clergé de Rome sont invités à concélébrer avec le Pape.

  "Qu'elle soit à Rome ou ailleurs de par le monde, l'Eglise est invitée à s'unir à Benoît XVI pour élever à Dieu une action de grâce pour ce 80 anniversaire et ces deux années de pontificat".
OCL/JUBILE PAPE/...                                        VIS 20070411 (110)

ANNONCER LE CHRIST RESSUSCITE


CITE DU VATICAN, 9 AVR 2007 (VIS). En ce lundi de Pâques, le Saint-Père a récité depuis Castelgandolfo le Regina Coeli, retransmis par radio Place-St.Pierre.

  Avant la prière mariale, Benoît XVI s'est adressé aux fidèles rassemblés dans la cour du palais, pour exprimer l'incroyable joie de Marie-Madeleine et des autres femmes auxquelles le Christ s'était montré au matin de la Résurrection, et qui, "pleines d'enthousiasme avaient couru annoncer la nouvelle aux disciples".

  "Comme il le fit aux femmes restées à ses côtés durant la Passion, Jésus nous redit de ne pas craindre d'être les messagers de sa résurrection", a déclaré le Pape. "Celui qui rencontre le Ressuscité et qui se confie à lui n'a rien à craindre. Tel est le message que les chrétiens sont appelés à diffuser jusqu'aux extrémités de la terre. La foi chrétienne ne vient pas d'une doctrine mais de la rencontre avec une personne, le Christ, mort et ressuscité".

  Dans la vie de chaque jour, "nous avons de nombreuses occasions de communiquer notre foi aux autres, avec conviction et simplicité. Il est plus que jamais urgent que l'humanité connaisse et rencontre Jésus et, qu'à notre exemple, femmes et hommes d'aujourd'hui se laissent conquérir".

  Benoît XVI a conclu en priant la Vierge de maintenir vive en chacun de nous la foi en la résurrection. "Qu'elle fasse de nous des messagers de l'espérance et de l'amour du Ressuscité".
ANG/RESURRECTION/...                                    VIS 20070411 (240)


DIMANCHE DE PAQUES


CITE DU VATICAN, 8 AVR 2007 (VIS). Place-St.Pierre à 10 h 30', Benoît XVI a célébré la Messe de la résurrection. L'autel était environné d'un décor floral venu des Pays-Bas. Après la liturgie solennelle, le Pape est apparu au balcon central de la basilique vaticane pour le message et la bénédiction Urbi et Orbi.

  Il a d'abord évoqué les sentiments de tristesse et d'effroi des femmes venues au tombeau au lendemain de la mort de leur Seigneur, "des sentiments d'incrédulité et d'étonnement devant un...tombeau ouvert et vide

  Leur foi en Jésus ayant été mise à très rude épreuve par le scandale de la Croix, les Apôtres virent "le Ressuscité venir lui-même à la rencontre de leur soif incrédule de certitudes. Cette rencontre ne fut ni un songe, ni une illusion... Jésus était là au milieu d'eux, qui leur dit: 'La paix soit avec vous!'".

  "A ces paroles -a poursuivi le Saint-Père-, la foi, presque éteinte dans leurs cœurs, se ralluma. Les Apôtres déclarèrent à Thomas, absent lors de cette première et extraordinaire", avoir vu le Seigneur. Mais il restait "dubitatif et perplexe. Quand il vint au Cénacle une seconde fois, huit jours plus tard, Jésus lui dit : 'Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-là dans mon côté. Cesse d'être incrédule, sois croyant'. La réponse de l'Apôtre fut une émouvante profession de foi: 'Mon Seigneur et mon Dieu!'".

  Mon Seigneur et mon Dieu! Renouvelons, a dit le Pape, "la profession de foi de Thomas. Cette année, comme vœux de Pâques, j'ai voulu justement choisir ses paroles, parce que l'humanité présente attend des chrétiens un témoignage renouvelé de la résurrection du Christ; elle a besoin de le rencontrer et de pouvoir le connaître... Si, chez cet Apôtre, nous pouvons rencontrer les doutes et les incertitudes de nombreux chrétiens d'aujourd'hui, les peurs et les désillusions d'un grand nombre de nos contemporains, avec lui, nous pouvons aussi redécouvrir, avec une conviction renouvelée, la foi au Christ mort et ressuscité pour nous".

  "Chacun de nous peut être tenté par l'incrédulité de Thomas. La souffrance, le mal, les injustices, la mort, spécialement quand ils frappent les innocents comme, par exemple, les enfants victimes de la guerre et du terrorisme, de la maladie et de la faim, ne mettent-ils pas à dure épreuve notre foi? Pourtant, paradoxalement, l'incrédulité de Thomas nous est utile et précieuse, car elle nous aide à purifier toute fausse conception de Dieu et elle nous conduit à découvrir son visage authentique. C'est le visage d'un Dieu qui, dans le Christ, s'est chargé des plaies d'une humanité blessée. Thomas a reçu du Seigneur le don d'une foi éprouvée par la passion et la mort de Jésus, et confirmée par sa rencontre avec le Ressuscité, et il a transmis ce don à l'Eglise. Une foi qui était presque morte et qui est née à nouveau grâce au contact avec les plaies du Christ, avec les blessures que le Ressuscité n'a pas cachées, mais qu'il a montrées et qu'il continue de nous montrer à travers les peines et les souffrances de tout être humain".

  "Seul un Dieu qui nous aime au point de prendre sur lui nos blessures et notre souffrance, surtout la souffrance de l'innocent, est digne de foi... Que de blessures, que de souffrances dans le monde!", s'est exclamé Benoît XVI. Notre monde "ne manque pas de calamités naturelles ni de tragédies humaines qui provoquent d'innombrables victimes et des dommages matériels considérables. Je pense à ce qui est advenu récemment à Madagascar, aux Iles Salomon, en Amérique latine et dans d'autres régions du monde".

  "Je pense au fléau de la faim, aux maladies incurables, au terrorisme et aux enlèvements de personnes, aux mille visages d'une violence parfois justifiée au nom de la religion, au mépris de la vie et à la violation des droits humains, à l'exploitation de l'être humain".

  Parlant ensuite de l'Afrique, le Pape a rappelé qu'au Darfour et dans les pays voisins "perdure une situation humanitaire catastrophique malheureusement sous-évaluée... En République démocratique du Congo, les affrontements et les pillages des dernières semaines font craindre pour l'avenir du processus démocratique congolais et pour la reconstruction du pays. En Somalie, la reprise des combats éloigne la perspective de la paix et accroît la crise régionale, spécialement en ce qui concerne les déplacements de population et le trafic d'armes; une grave crise secoue le Zimbabwe, face à laquelle les évêques du pays, dans un document récent, ont indiqué que la prière et le souci partagé du bien commun étaient l'unique voie de dépassement".

  "La population du Timor oriental, qui s'apprête à vivre d'importantes échéances électorales, a besoin de paix et de réconciliation", a poursuivi le Pape. Tout comme ont "besoin de paix le Srilanka, où seule une solution négociée mettra fin au conflit dramatique qui l'ensanglante, ou encore l'Afghanistan, marqué par une tension et une instabilité croissantes".

 "Au Moyen-Orient, à côté des signes d'espérance dans le dialogue entre Israël et l'Autorité palestinienne, rien de positif ne vient de l'Iraq, ensanglanté par des massacres continuels, tandis que les populations civiles s'enfuient; au Liban, la fragilisation des institutions politiques menace le rôle que le pays est appelé à jouer au Moyen-Orient et hypothèque gravement l'avenir. Enfin, je ne peux pas oublier les difficultés que les communautés chrétiennes affrontent quotidiennement et l'exode qui s'ensuit dans la Terre bénie qui est le berceau de notre foi. A ces populations, je renouvelle avec affection l'expression de ma solidarité spirituelle".

  "A travers les plaies du Christ ressuscité -a conclu Benoît XVI-, c'est avec des yeux d'espérance que nous pouvons voir les maux qui affligent l'humanité. En effet, en ressuscitant, le Seigneur n'a pas enlevé la souffrance et le mal du monde, mais il les a vaincus à la racine avec la surabondance de sa grâce. Au pouvoir immense du mal, il a opposé la toute-puissance de son amour. Comme chemin vers la paix et vers la joie, il nous a laissé l'Amour qui ne craint pas la mort".
BXVI-SEMAINE SAINTE/PAQUES/...                             VIS 20070411 (1000)


VIGILE PASCALE


CITE DU VATICAN, 7 AVR 2007 (VIS). A 22 h le Pape a présidé en la basilique vaticane la vigile pascale, au cours de laquelle il a confirmé six catéchumènes et baptisé deux enfants.

  La cérémonie a débuté dans le portique par la bénédiction du feu et l'allumage du cierge pascal. Ensuite, au chant de l'Exultet, la procession a gagné l'autel majeur pour la liturgie de la Parole, suivies des liturgies baptismale et eucharistique, concélébrée avec les Cardinaux.

  A l'homélie, Benoît XVI a d'abord évoqué la formule introductive de la liturgie du jour de Pâques: Je suis ressuscité et je me retrouve avec toi. Ta main s'est posée sur moi. Ce sont "les premières paroles du Fils adressées au Père après la résurrection, après son retour de la nuit de la mort dans le monde des vivants".

  Au psaume 138, cette phrase a d'abord un autre sens. L'orant, a expliqué le Pape, "imagine un voyage à travers toutes les dimensions de l'univers et...le jour de Pâques, l'Eglise nous dit: Jésus Christ a accompli pour nous ce voyage à travers les dimensions de l'univers". Le Ressuscité s'adresse au Père en disant: 'Oui, j'ai accompli le voyage jusqu'aux profondeurs extrêmes de la terre, dans l'abîme de la mort, et j'ai apporté la lumière; et maintenant je suis ressuscité et je suis pour toujours saisi par tes mains'. Mais cette parole...est devenue une parole que le Seigneur adresse...à chacun d'entre nous: 'Ma main te soutient... Là où personne ne peut plus t'accompagner et où tu ne peux rien emporter, là je t'attends et je change pour toi les ténèbres en lumière'".

  Puis le Saint-Père a commenté le terme. "Il est descendu aux enfers", qui figure dans le Credo, revenant sur les images de l'épisode et des Portes de l'Enfer qu'il ouvre. "La porte de la mort est fermée, personne ne peut entrer par là. Il n'y a pas de clef pour cette porte" car le Christ est cette clef. "Sa Croix  ouvre toutes grandes les portes de la mort, les portes inviolables. Maintenant, elles ne sont plus infranchissables. Sa Croix, la radicalité de son amour, est la clé qui ouvre cette porte. L'amour de Celui qui, étant Dieu, s'est fait homme pour pouvoir mourir, cet amour-là a la force d'ouvrir la porte. Cet amour est plus fort que la mort".

  On peut toutefois demander, a poursuivi le Saint-Père, ce que signifie cette image? "L'âme de l'homme est par elle-même immortelle depuis la création? Qu'est-ce le Christ a donc apporté de nouveau? Oui, l'âme est immortelle, parce que l'homme demeure de manière singulière dans la mémoire et dans l'amour de Dieu, même après sa chute. Mais sa force ne lui suffit pas pour s'élever vers Dieu... Et pourtant rien d'autre ne peut combler l'homme éternellement si ce n'est être avec Dieu... Seul le Christ ressuscité peut nous mener jusqu'à l'union avec Dieu, jusqu'à ce point où, par nos forces, nous ne pouvons parvenir. Lui prend vraiment la brebis perdue sur ses épaules et il la ramène à la maison. Nous vivons accrochés à son Corps, et, en communion avec son Corps, nous allons jusqu'au cœur de Dieu. Ainsi seulement la mort est vaincue, nous sommes libres et notre vie est espérance".

  "Telle est la joie de la vigile pascale -a ajouté Benoît XVI- car nous sommes libres. Par la résurrection de Jésus, l'amour s'est manifesté plus fort que la mort, plus fort que le mal. L'amour l'a fait descendre et il est en même temps la force par laquelle il est monté; la force par laquelle il nous porte avec lui... Prions donc en cette nuit : Seigneur, montre aujourd'hui encore que l'amour est plus fort que la haine; qu'il est plus fort que la mort. Descends aussi dans les nuits et dans les enfers de notre temps et prends par la main ceux qui attendent. Conduis-les à la lumière!".
BXVI-SEMAINE SAINTE/SAMEDI SAINT/...                        VIS 20070411 (660)


PASSION DU SEIGNEUR ET VIA CRUCIS


CITE DU VATICAN, 6 AVR 2007 (VIS). Aujourd'hui Vendredi Saint, le Pape a présidé à 17 h en la basilique vaticane la messe de la Passion. Après les lectures, selon la tradition, le P.Raniero Cantalamessa, OFM Cap, Prédicateur de la Maison pontificale, a prononcé l'homélie, suivie de la prière universelle, de l'adoration de la Sainte Croix et de la Communion.

  A 21 h 15', le Saint-Père s'est rendu au Colisée pour y présider le Chemin de Croix. Les textes des méditations de cette année avaient été rédigés par Mgr.Gianfranco Ravasi, Préfet de la Bibliothèque Ambrosienne de Milan (Italie).

  Benoît XVI a porté la croix à la première et la dernière station. Lors des autres stations, elle a été portée par le Cardinal Camillo Ruini, Vicaire général du diocèse de Rome, une famille romaine, quatre jeunes femmes provenant du Congo, de la Corée, de la Chine et d'Angola, un jeune Chilien et deux frères franciscains de la Custode de Terre Sainte.

  A la fin de la cérémonie, le Saint-Père a improvisé quelques mots: "Suivant Jésus sur le chemin de sa Passion, nous voyons non seulement la passion de Jésus mais aussi toutes les personnes souffrantes de ce monde. Voici donc la profonde intention de prière de la Via Crucis: ouvrir nos coeurs et nous aider à voir avec le coeur".

  "Les Pères de l'Eglise ont considéré comme le plus grand péché du monde païen l'insensibilité, la dureté du coeur et ils aimaient la prophétie d'Ezechiel: 'j'enlèverai de votre corps le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair'. Se convertir au Christ, devenir chrétien  voulait dire recevoir un coeur de chair, un coeur sensible pour la passion et la souffrance des autres".

  "Notre Dieu n'est pas un Dieu lointain, intouchable dans sa béatitude. Notre Dieu a un coeur. Il a un coeur de chair, il s'est fait chair pour pouvoir souffrir comme nous et être avec nous dans nos souffrances. Il s'est fait homme pour nous donner un coeur de chair et pour réveiller en nous l'amour pour les souffrants et ceux dans le besoin".

  "Prions ensemble le Seigneur pour toutes les personnes du monde qui souffrent. Prions le Seigneur pour qu'il nous donne réellement un coeur de chair, qu'il nous fasse messagers de son amour non seulement par les mots mais par toute notre vie".
BXVI-SEMAINE SAINTE/VENDREDI SAINT/...                      VIS 20070411 (400)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 5 AVR 2007 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Salvatore Visco, Evêque d'Isernia-Venafro (superficie: 740, population: 63.000, catholiques: 60.000, prêtres: 75, diacres: 12, religieux: 70), en Italie. L'Evêque élu, né en 1948 à Naples (Italie) et ordonné prêtre en 1973, était jusqu'ici Vicaire général de ce même diocèse.
NER/.../VISCO                                               VIS 20070411 (60)

MESSES CHRISMALE ET IN COENA DOMINI


CITE DU VATICAN, 5 AVR 2007 (VIS). Aujourd'hui Jeudi Saint, à 9 h 30', le Pape a présidé en la basilique vaticane la messe chrismale, célébrée ce jour dans toutes les cathédrales du monde. Les Cardinaux, évêques et prêtres présents à Rome ont concélébré avec Benoît XVI. Après l'homélie, ils ont renouvelé leurs promesses sacerdotales puis béni les huiles pour les catéchumènes, les malades et le Saint Chrême ont été béni.

  Rappelant le moment de l'ordination où le prêtre se revêt des vêtements liturgiques, le Pape affirmé que "par ce geste, l'Eglise veut mettre en valeur l'évènement intérieur et la tâche qu'elle leur a donné : se revêtir du Christ, s'en remettre à Lui  comme Lui s'en remet à nous. Cet évènement, 'se revêtir du Christ', est représenté à chaque messe".

  Benoît XVI a expliqué le sens des divers ornements liturgiques qui "illustrent le 'se revêtir du Christ',  le parler et agir in personna Christi".

  "Autrefois, l'amict se mettait sur la tête, comme une sorte de capuche, comme symbole de la discipline des sens et de la pensée, nécessaire pour une juste célébration de la messe".

  "Les textes de prière -a t-il poursuivi- expliquent que l'aube et l'étole évoquent le vêtement de fête que le père offre au fils prodige à son retour à la maison déguenillé et sale. Quand nous nous préparons à la liturgie pour agir en la personne du Christ, nous nous rendons compte de combien nous sommes loin de Lui, de la saleté de notre vie. Seulement Dieu peut nous donner le vêtement de fête, nous rendre digne de présider sa messe, d'être à son service".

  Le Saint-Père a expliqué qu'au moment d'enfiler l'aube, "nous devons être conscients qu'Il a également souffert pour moi. Et c'est seulement parce que son amour est plus grand que tous mes péchés que je peux le représenter et être le témoin de sa lumière... Demandons au Seigneur d'éloigner toute hostilité de notre coeur, qu'Il élimine tout sentiment d'autosuffisance et qu'Il nous habille réellement du vêtement de l'amour pour que nous n'appartenions pas aux ténèbres mais que nous soyons des personnes lumineuses".

  Parlant ensuite de la chasuble, le Pape a rappelé qu'elle représente "le joug du Seigneur, qui nous est imposé en tant que prêtre... Porter le joug du Seigneur signifie surtout apprendre de lui. Etre toujours disponibles à aller à son école. Nous devons apprendre la mansuétude et l'humilité, l'humilité de Dieu qui s'est faite réelle dans l'être homme".

  A 17 h 30', Benoît XVI a présidé en la basilique du Latran la messe in Coena Domini. Comme le Seigneur l'a fait pour les apôtres, le Pape a lavé les pieds de douze personnes représentant les associations laïques du diocèse de Rome. Au moment de l'offertoire, un don a été remis au Saint-Père pour soutenir le dispensaire médical de Baidoa (Somalie).

  A l'homélie, le Pape a expliqué "qu'il existe une apparente contradiction" entre l'Evangile de Jean et ceux de Matthieu, Marc et Luc sur la date exacte de la dernière cène. "Selon Jean, Jésus est mort sur la Croix au moment précis où étaient immolés les agneaux de la Pâques dans le temple... Ce qui veut dire qu'Il est mort la veille de Pâques et que, par conséquent il ne peut pas célébrer personnellement la cène pascale. Selon les trois évangélistes synoptiques, au contraire, la dernière Cène de Jésus était une cène pascale où il introduit, à la forme traditionnelle, la nouveauté du don de son corps et de son sang. Il y a quelques années encore, cette contradiction semblait impossible à résoudre".

    "Les manuscrits de Qumran nous ont révélé une solution possible, même si elle n'est pas encore acceptée par tous, quoique très probable. Nous pouvons maintenant affirmer que l'Evangile de Jean est historiquement précis. Jésus a réellement versé son sang la veille de Pâques à l'heure de l'immolation des agneaux. Mais il a également célébré la Pâques avec ses disciples probablement selon le calendrier de Qumran, c'est à dire au moins un jour avant, et il l'a célébrée sans agneau...Non, pas sans l'agneau: à la place de l'agneau il a donné sa personne, son corps et son sang... Il a offert sa vie même. C'est seulement ainsi que l'antique Pâques retrouvait son sens réel".

  Benoît XVI a alors rappelé que "le geste nostalgique, dans un certain sens sans efficacité, qu'était l'immolation de l'agneau innocent et sans tâche a trouvé une réponse en Celui qui pour nous est devenu à la fois Agneau et Temple".

  "Ainsi, au centre de la nouvelle Pâques de Jésus il y avait la Croix. D'elle provenait le nouveau don qu'Il nous a apporté. Et ainsi, elle reste pour toujours dans l'Eucharistie, dans laquelle nous pouvons célébrer avec les Apôtres au cours des temps la nouvelle Pâques".

  Le Pape a conclu en demandant au Seigneur "de nous aider à toujours mieux comprendre ce mystère merveilleux et de toujours mieux l'aimer". Qu'Il "nous attire toujours plus en Lui par la sainte communion" et qu'Il nous aide à ne pas garder notre vie pour nous-même mais à la Lui  donner pour agir avec Lui afin que les hommes trouvent la vie, la vraie vie qui ne peut venir que de Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie".
BXVI-SEMAINE SAITE/JEUDI SAINT/...                         VIS 20070411 (890)


Copyright © VIS - Vatican Information Service