Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

jeudi 17 juillet 2008

DESSEIN DU CREATEUR ET DESORDRE


CITE DU VATICAN, 17 JUI 2008 (VIS). A 14 h 35' locale, le Saint-Père est arrivé sur le quai de Rose Bay où il a été accueilli par les chefs des populations aborigènes d'Australie. Au cours de la cérémonie, des chants ont été interprétés en dialecte aborigène local et dans les autres langues des populations indigènes. Peu après, il a embarqué à bord du Sydney 2000 pour parcourir les six milles marins qui le séparent du port de Barangaroo East Darling où a eu lieu la cérémonie d'accueil des jeunes participants à la JMJ. Benoît XVI accompagné des Cardinaux Bertone, Pell et Rylko, avait pris place à l'avant du deuxième pont, alors que, sur le premier et le troisième pont, des groupes de jeunes arboraient le drapeau des JMJ.
  Une flottille avec des jeunes à bord a accompagné le navire papal jusqu'au port de Barangaroo qui porte le nom de l'épouse d'un chef de la population aborigène locale en souvenir des origines de Sydney. A son arrivée, le Pape a été accueilli par de jeunes aborigènes australiens et de la zone du Pacifique qui ont entonné des chants indigènes suivis du Tu es Petrus. Il a remercié de leur accueil les Anciens, leur a demandé de transmettre ses salutations à tous les peuples aborigènes: "Je suis profondément ému de me trouver sur votre terre, connaissant toutes les souffrances et les injustices qu'elle a supportées, mais conscient aussi du redressement et de l'espérance actuellement en cours, dont tous les citoyens australiens peuvent être fort justement fiers".
    "J'ai sous les yeux -a poursuivi le Pape- une image vibrante de l'Eglise universelle. La variété de nations et de cultures dont vous provenez montre que véritablement la Bonne Nouvelle du Christ est pour tous et pour chacun ; elle a atteint les extrémités de la terre. Et cependant, je sais aussi qu'un bon nombre parmi vous est encore à la recherche d'une patrie spirituelle. Quelques-uns d'entre vous - et ils sont tout à fait les bienvenus parmi nous - ne sont pas catholiques ni chrétiens. D'autres, peut-être, se tiennent aux frontières de la vie de leur paroisse et de l'Eglise. Je désire leur offrir mes encouragements : approchez-vous des bras pleins d'amour du Christ ; reconnaissez en l'Eglise votre maison! Personne n'est obligé de rester à l'extérieur, car depuis le jour de la Pentecôte, l'Eglise est une et universelle".
  Puis Benoît XVI a loué "la splendeur majestueuse de la beauté naturelle de l'Australie" qui "suscite un profond sentiment de crainte révérencielle. C'est comme si nous capturions de rapides images sur l'histoire de la création racontée dans la Genèse: la lumière et les ténèbres, le soleil et la lune, les eaux, la terre et les créatures vivantes. Tout cela est bon aux yeux de Dieu... Mais des plaies marquent aussi la surface de la terre, comme l'érosion, la déforestation, le gaspillage des ressources minérales et marines et ce, pour alimenter un besoin de consommation insatiable" et "non seulement le milieu naturel, mais aussi le milieu social, l'habitat que nous nous créons nous-mêmes, a ses cicatrices; ce sont des blessures qui montrent que quelque chose ne va pas.... un poison qui menace de corroder ce qui est bon, de remanier ce que nous sommes et de nous détourner du but pour lequel nous avons été créés. Les exemples ne manquent pas, vous le savez bien. Parmi les plus évidents, se trouvent l'abus d'alcool et de drogue, l'exaltation de la violence et la dégradation de la sexualité, qui sont souvent présentés par la télévision et par Internet comme un divertissement".
  "Je me demande -a-t-il encore observé- comment on peut expliquer aux personnes qui sont réellement victimes de violences et d'abus sexuels que ces tragédies, reproduites sous forme virtuelle, doivent être considérées comme un simple divertissement! Il y a aussi quelque chose de sinistre qui découle du fait que la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de la vérité. Cela est alimenté par l'idée, largement diffusée aujourd'hui, qu'aucune vérité absolue ne peut guider nos vies. Le relativisme, en donnant une valeur quasi indistincte à toute chose, a rendu l'expérience plus importante que tout... La vie n'est pas réglée par le hasard, elle n'est pas accidentelle. Votre existence personnelle a été voulue par Dieu, bénie par lui et il lui a été donné un but! La vie n'est pas une simple succession de faits et d'expériences... Elle est une recherche de ce qui est vrai, bien et beau. C'est précisément en vue de tels objectifs que nous accomplissons nos choix, que nous exerçons notre liberté et en cela, c'est-à-dire en ce qui est vrai, bien et beau, nous trouvons le bonheur et la joie. Ne vous laissez pas tromper par ceux qui voient en vous de simples consommateurs sur un marché offrant de multiples possibilités, où le choix en lui-même devient le bien, la nouveauté se fait passer pour beauté, l'expérience subjective remplace la vérité".
  "Le Christ offre davantage ! Bien plus, il offre tout! Lui seul qui est la Vérité, peut être le chemin et donc aussi la Vie". Mais, "être témoin n'est pas une tâche facile. Beaucoup prétendent aujourd'hui que Dieu doit être laissé de côté et que la religion et la foi, acceptables sur le plan individuel, doivent être, ou exclues de la vie publique, ou utilisées uniquement pour poursuivre des objectifs pragmatiques limités. Cette vision sécularisée tente d'expliquer la vie humaine et de modeler la société en se référant peu ou sans se référer du tout au Créateur. Il est présenté comme une force neutre, impartiale et respectueuse de chacun. En réalité, comme toute idéologie, le sécularisme impose une vision globale. Si la présence de Dieu est insignifiante dans la vie publique, alors la société pourra être modelée d'après une image dépourvue de Dieu, et le débat et la politique concernant le bien commun seront menés davantage à la lumière des conséquences que des principes enracinés dans la vérité".
  C'est ainsi, a ajouté le Saint-Père, que "l'expérience montre que l'éloignement du dessein de Dieu créateur provoque un désordre qui a d'inévitables répercussions sur le reste de la création. Quand Dieu est éclipsé, notre capacité de reconnaître l'ordre naturel, le but et le bien commence à s'évanouir". Il a alors invité les jeunes à "être attentifs aux avertissements qui nous sont lancés parce que nous avons tournés le dos à la structure morale dont Dieu a doté l'humanité" et à savoir "reconnaître que la dignité innée de tout individu s'appuie sur son identité la plus profonde, étant image du Créateur, et que, par conséquent, les droits humains sont universels et se basent sur la loi naturelle, et qu'ils ne dépendent ni des négociations ni de la condescendance, et bien moins encore des compromis? C'est ainsi que nous sommes amenés à réfléchir sur la place qu'occupent dans nos sociétés les indigents, les personnes âgées, les immigrés, les sans-voix. Comment se fait-il que la violence domestique tourmenter tant de mères et d'enfants ? Comment se fait-il que...le sein maternel, soit devenu un lieu de violence indicible ?".
   "La création de Dieu est unique et elle est bonne -a conclu Benoît XVI-. Les préoccupations au sujet de la non-violence, du développement durable, de la justice et de la paix, de la protection de notre environnement sont d'une importance vitale pour l'humanité. Tout cela, cependant, ne peut être compris sans une profonde réflexion sur la dignité innée de toute vie humaine, de la conception jusqu'à la mort naturelle, dignité qui est conférée par Dieu lui-même et qui est, par conséquent, inviolable... Notre monde en a assez de l'avidité, de l'exploitation et de la division, de l'ennui des fausses idoles et des réponses partielles, ainsi que des fausses promesses. Notre cœur et notre esprit aspirent à une vision de la vie où règne l'amour, où les dons sont partagés, où l'unité se construit, où la liberté trouve sa propre signification dans la vérité, et où l'identité se trouve dans une communion respectueuse. C'est là l'œuvre de l'Esprit Saint! C'est là l'espérance qu'offre l'Evangile de Jésus Christ!".
   Après la cérémonie, le Pape s'est rendu en papamobile à la résidence épiscopale pour y passer la nuit, saluant sur son parcours de nombreux groupes de personnes rassemblées aux alentours de l'Opera de Sydney, symbole de la ville et, depuis 2007, patrimoine mondial de l'humanité.
VP-AUSTRALIE/ACCUEIL/SYDNEY                                 VIS 20080717 (1390)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Copyright © VIS - Vatican Information Service