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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 20 mars 2009

POURSUIVRE LA RECONCILIATION ET LA RECONSTRUCTION


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Après deux heures de vol, l'avion de Benoît XVI a atterri à Luanda, capitale de l'Angola. Le Pape a été accueilli par M.José Eduardo Dos Santos, Président de l'Angola, puis par Mgr.António Franklin, Archevêque de Luanda et Président de la Conférence épiscopale angolaise. Après avoir salué les autorités, il a prononcé son premier discours, précisant que si son voyage africain se limitait à deux capitales, son coeur et sa prière englobaient toute l'Afrique, et en l'occurrence tous les angolais. Il a d'abord encouragé l'Angola à poursuivre dans la voie de la pacification, de la reconstruction du pays et de ses institutions".

Après avoir évoqué la visite de Jean-Paul II en juin 1992, le Saint-Père a indiqué combien, dans son pays natal, "la paix et la fraternité sont une valeur générale, surtout lorsqu'un pays a connu la guerre, la division de ses citoyens à cause d'idéologies dévastatrices et inhumaines, qui ont opprimé les gens au nom d'illusions. C'est pourquoi les angolais doivent être attentifs au dialogue comme moyen d'éviter conflits et tensions, comme moyen pour chaque peuple d'avoir un pays en paix". L'Angola a des richesses et son peuple est solide, a-t-il ajouté en recommandant d'utiliser ces chances "en faveur de la paix et de l'entente entre les peuples. La loyauté et l'égalité offriront à l'Afrique l'avenir pacifique et solidaire auquel tous ont droit et tous aspirent. Je vous ne supplie donc, ne succombez pas à la loi du plus fort! Dieu a permis à l'homme de dépasser ses instincts au moyen de la raison et de la foi. Avec de telles ailes il vous sera aisé de voir en l'autre un frère, né avec les mêmes droits que vous".

Puis il a regretté qu'il y ait encore en Angola beaucoup de pauvres, qui "réclament le respect de leurs droits. Tant d'angolais vivent sous le seuil de la grande pauvreté et il ne faut pas décevoir leurs attentes. Un travail immense est nécessaire, qui doit engager un société plus solide et plus articulée dans ses composantes et en phase avec le gouvernement. Pour que naisse une société du bien commun, il faut des valeurs partagées par tous". Benoît XVI a conclu en disant qu'en visitant l'Angola il vient à la rencontre d'une des plus anciennes communautés catholiques de l'Afrique sub-équatoriale. Je viens la "confirmer dans la foi dans le Christ ressuscité -a-t-il dit- et m'unir aux prières de ses fils et filles pour que la paix, la justice et la fraternité ne quittent jamais plus l'Angola. Ainsi pourront-ils accomplir la mission que Dieu leur a confié en faveur de ce pays". Après la cérémonie d'accueil, le Pape a gagné la nonciature.
PV-ANGOLA/ARRIVEE/LUANDA VIS 20090320 (460)

AVIS

CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Exceptionnellement, en raison du voyage papal, un bulletin VIS sera diffusé demain samedi.
.../.../... VIS 20090320 (20)

DEPART DU CAMEROUN


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Après avoir salué le personnel de la nonciature, Benoît XVI a gagné à 9 h l'aéroport de Yaoundé, où l'attendaient le chef de l'état et les autorités du pays. Il a prononcé une brève allocution, remerciant les camerounais pour la chaleur de leur hospitalité, et les autorités civiles qui ont assuré le bon déroulement de la visite.

Il a ensuite demandé aux fidèles de continuer à prier pour que la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques soit un temps de grâce pour l'Eglise dans toute l'Afrique, "un temps de renouvellement et de nouvelle consécration à la mission de porter le message bienfaisant de l'Evangile à un monde blessé". Puis il a évoqué certains temps forts de son séjour camerounais, comme la visite au Centre Cardinal Léger: Ce fut "très émouvant de constater l'attention dont font l'objet les malades et les handicapés, qui sont parmi les membres les plus vulnérables de notre société. Cette compassion, qui est celle du Christ, est un signe assuré d'espérance pour l'avenir de l'Eglise et de l'Afrique".

Evoquant sa rencontre avec les membres de la communauté musulmane du Cameroun, il a dit son espoir que chrétiens et musulmans poursuivent la route vers une plus grande compréhension mutuelle. Je prie, a-t-il ajouté, "pour que se fortifie notre détermination à travailler ensemble pour proclamer la dignité que Dieu a donnée à la personne humaine, message que notre monde toujours plus sécularisé a besoin d'entendre".

Enfin, le Pape a parlé de la promulgation de l'Instrumentum laboris synodal, qui sera "un moment de grande espérance pour l'Afrique et pour le monde entier". Puis il a encouragé tous les habitants du Cameroun à répondre à l'appel que Dieu lance à la réconciliation, à la guérison et la paix à des communautés et de la société toute entière. "Travaillez à éliminer l'injustice, la pauvreté et la faim partout où vous les rencontrez!".

L'avion papal a décollé à 10 h 30' à destination de l'Angola, seconde étape de ce premier voyage africain de Benoît XVI.
PV-CAMEROUN/DEPART/YAOUNDE VIS 20090320 (350)

UNE AFRIQUE PLUS JUSTE ET PLUS PACIFIQUE


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A la nonciature de Yaoundé, le Pape a rencontré cet après-midi les douze membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques, provenant d'Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Egypte, Madagascar, Mozambique, Nigéria et Zambie. Dans son discours il a rappelé qu'au début de la vie de Jésus, Dieu a choisi ce continent pour devenir la demeure de son fils. A travers Jésus, Dieu est venu au-devant de tous les hommes, certes, mais aussi d'une façon particulière au-devant de l'homme africain. Evoquant ensuite quelques moments significatifs de l'histoire chrétienne de l'Afrique, il a rappelé que l'évangéliste saint Marc a témoigné en Afrique de la mort sur la croix du Fils de Dieu. Puis "la Bonne Nouvelle de la venue du Règne de Dieu s'est répandue rapidement dans le nord du continent, où elle a eu d'illustres martyrs et saints, et d'où elle a engendré d'insignes théologiens... Ensuite, aux XV et XVI siècles, les populations sub-sahariennes ont rencontré le Christ... Au XIX et au XX siècle, sont arrivés des missionnaires, hommes et femmes provenant de tout l'Occident, d'Amérique latine et même d'Asie".

Le Saint-Père a ensuite tenu à parler des catéchistes et des martyrs africains, "compagnons inséparables des missionnaires dans l'évangélisation... En évoquant leur souvenir glorieux, je salue et j'encourage leurs dignes successeurs qui œuvrent aujourd'hui avec la même abnégation, le même courage apostolique et la même foi que leurs devanciers. Que Dieu les bénisse généreusement! Durant cette période, la terre africaine a aussi été bénie par de nombreux saints. Je me contente de nommer les martyrs de l'Ouganda, les grands missionnaires Anne-Marie Javouhey et Daniele Comboni, ainsi que Sœur Anuarite Nengapeta et le catéchiste Isidore Bakanja, sans oublier l'humble Joséphine Bakhita".

Puis il a suggéré quelques réflexions sur le thème de la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques, relatif à la réconciliation, à la justice et à la paix: "Pour bien remplir sa mission, l'Eglise doit être une communauté de personnes réconciliées avec Dieu et entre elles. De cette manière, elle peut annoncer la Bonne Nouvelle de la réconciliation à la société actuelle, qui connaît malheureusement en de nombreux lieux des conflits, des violences, des guerres, et de la haine... Les guerres locales ou régionales, les massacres et les génocides qui se déroulent sur le continent doivent nous interpeller de manière toute particulière. S'il est vrai qu'en Jésus Christ, nous appartenons à la même famille et partageons la même vie, puisque dans nos veines circule le même sang du Christ, qui fait de nous les fils de Dieu, membres de la famille de Dieu, il ne devrait donc plus y avoir de haines, d'injustices et de guerres entre frères".

"L'Eglise famille de Dieu qui est en Afrique, a réalisé une option préférentielle pour les pauvres, depuis la I Assemblée spéciale du Synode. Elle manifeste ainsi que la situation de déshumanisation et d'oppression qui afflige les peuples africains n'est pas irréversible. Au contraire, elle met chacun face à un défi, celui de la conversion, de la sainteté et de l'intégrité. Le Fils, à travers lequel Dieu nous parle, est lui-même Parole devenue chair... Il est urgent que les communautés chrétiennes deviennent toujours davantage des lieux d'écoute profonde de la Parole de Dieu, et de lecture méditative de l'Ecriture... Quant à l'Eucharistie, elle met clairement en évidence que la vie est une relation de communion avec Dieu, avec nos frères et nos sœurs, et avec la création tout entière. L'Eucharistie est source d'unité réconciliée dans la paix". Jésus, a poursuivi Benoît XVI, dans sa chair, a réconcilié tous les peuples. "Avec la force de l'Esprit Saint, j'adresse à tous cet appel: Laissez-vous réconcilier! Aucune différence ethnique ou culturelle, de race, de sexe ou de religion ne doit devenir entre vous un motif d'affrontement. Vous êtes tous fils de l'unique Dieu, notre Père, qui est aux cieux. Avec cette conviction, il sera alors possible de construire une Afrique plus juste et pacifique, à la hauteur des attentes légitimes de tous ses fils".

Après cette rencontre, le Saint-Père a dîné avec ses hôtes africains et les prélats de sa suite.
PV-CAMEROUN/CONSEIL SYNODE/YAOUNDE VIS 20090320 (700)

JEUDI, 20 MARS 2009 VISITE AU CENTRE "CARDINAL LEGER"


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A 16 h, le Saint-Père s'est rendu au Centre national de rééducation des personnes handicapées Cardinal Paul-Emile Léger, spécialisé dans la rééducation des jeunes handicapés, mutilés ou traumatisés. Le Centre fut fondé en 1972 par le Cardinal Léger, Archevêque émérite de Montréal (Canada), qui se retira en Afrique pour se dévouer aux activités humanitaires. Benoît XVI y a été accueilli par le Ministre des Affaires sociales du Cameroun, le Directeur de l'institution et par l'Evêque en charge de la pastorale de la santé. En plus des pensionnaires du Centre, 200 malades provenant de divers hôpitaux du pays participaient à la rencontre avec le Pape. "Dans cette douleur, vous n'êtes pas seuls, car le Christ lui-même est solidaire de tous ceux qui souffrent. Il révèle aux malades et aux infirmes la place qu'ils ont dans le cœur de Dieu et dans la société", a dit le Pape, rappelant qu'à de nombreuses reprises dans les évangiles, le Christ "nous montre ainsi, par des gestes concrets, sa tendresse et sa bienveillance fraternelles pour tous ceux qui ont le cœur brisé et le corps blessé".

"Depuis ce Centre qui porte le nom du Cardinal Paul-Emile Léger...qui était venu chez vous pour soulager les corps et les âmes, je n'oublie pas ceux qui, chez eux, dans les hôpitaux...sont porteurs d'un handicap, qu'il soit moteur ou mental, ni ceux qui portent dans leur chair la trace de violences et de guerres. Je pense aussi à tous les malades et, spécialement ici, en Afrique, à ceux qui sont victimes de maladies comme le SIDA, le paludisme et la tuberculose. Je sais combien chez vous l'Eglise catholique est fortement engagée dans une lutte efficace contre ces terribles fléaux, je l'encourage à poursuivre avec détermination cette œuvre prioritaire. Face aux tourments, nous nous sentons démunis et nous ne trouvons pas les mots justes. Devant un frère ou une sœur plongé dans le mystère de la Croix, le silence respectueux et compatissant, notre présence habitée par la prière, un geste de tendresse et de réconfort, un regard, un sourire, en font plus parfois que bien des discours. Cette expérience a été vécue par un petit groupe d'hommes et de femmes, dont la Vierge Marie et l'apôtre Jean, qui ont suivi Jésus au cœur de sa souffrance lors de sa passion et de sa mort sur la Croix".

Benoît XVI a ensuite rappelé que parmi ces groupes, se trouvait un africain, Simon de Cyrène, chargé d'aider Jésus à porter sa croix et qui "participa, au prix de sa propre souffrance, à la peine infinie de celui qui rachetait tous les hommes, y compris ses bourreaux... Il est difficile d'accepter de porter la croix d'un autre -a ajouté le Pape-. Ce n'est qu'après la résurrection qu'il a pu comprendre ce qu'il avait fait. Ainsi en va-t-il de chacun de nous, frères et sœurs: au cœur de la détresse, de la révolte, le Christ nous propose sa présence aimante même si nous avons du mal à comprendre qu'il est à nos côtés. Seule la victoire finale du Seigneur nous dévoilera le sens définitif de nos épreuves... Ne peut-on pas dire que tout Africain est en quelque sorte membre de la famille de Simon de Cyrène?", s'est interrogé le Saint-Père. "Tout africain et tout homme qui souffre, aide le Christ à porter sa croix et monte avec lui au Golgotha pour ressusciter un jour avec lui... Depuis la résurrection et jusqu'à nos jours, nombreux sont les témoins qui se sont tournés, avec foi et espérance, vers le Sauveur des hommes, en reconnaissant sa présence au cœur de leur épreuve. Le Père de toutes les miséricordes accueille toujours avec bienveillance la prière de celui qui se tourne vers lui. Il répond à notre appel et à notre prière, comme il le veut et quand il veut, pour notre bien et non pas suivant nos désirs". Le Pape a ensuite invité les malades à se confier avec foi et courage à Jésus, "car de lui nous viennent la vie, le réconfort, les guérisons", les encourageant à se confier à saint Joseph, "intercesseur pour la santé du corps...de l'âme, un maître d'oraison, de prière".

"A vous, chercheurs et médecins -a-t-il conclu-, il revient de mettre en œuvre tout ce qui est légitime pour soulager la douleur ; il vous appartient en premier lieu de protéger la vie humaine, en étant les défenseurs de la vie, depuis sa conception jusqu'à son terme naturel. Pour tout homme, le respect de la vie est un droit et en même temps un devoir, car toute vie est un don de Dieu. Je veux, avec vous, rendre grâce au Seigneur pour tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, œuvrent au service des personnes qui souffrent. J'encourage les prêtres et les visiteurs de malades à s'engager par leur présence active et amicale au sein d'une aumônerie dans les hôpitaux ou à assurer une présence ecclésiale à domicile, pour le réconfort et le soutien spirituel des malades". Après avoir béni les malades et les membres du Centre Cardinal Léger, le Pape est rentré à la nonciature pour rencontrer les membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques.
PV-CAMEROUN/MALADES/YAOUNDE VIS 20090320 (870)
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