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lundi 14 juin 2010

BANQUE, JUSTICE ET SOLIDARITE

CITE DU VATICAN, 12 JUI 2010 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les participants à la 45 réunion commune de la Banque de développement du Conseil de l'Europe, fondée en 1956, dont la vocation est exclusivement sociale. Elle permet à cette institution de disposer d'un "instrument qualifié afin de promouvoir sa propre politique de solidarité. Cette banque s'est occupée, dès ses débuts, des problèmes relatifs aux réfugiés, puis elle a étendu ses compétences à l'ensemble du domaine de la cohésion sociale". Evoquant ensuite les événements politiques de la fin du siècle dernier, qui ont permis à l'Europe de se libérer d'idéologies totalitaires, le Pape a remarqué que cette libération a été par trop utilisée en faveur du seul progrès économique, au détriment d'un développement plus humain". Mais il a également reconnu que "les interventions de la Banque en faveur des pays de l'Europe de l'est, du centre et du sud-est ont permis de corriger des déséquilibres en faveur d'un processus basé sur la justice et la solidarité. Celles-ci sont indispensables pour le présent et l'avenir de l'Europe.

  Passant à la crise économique et financière, il a ensuite rappelé que dans sa dernière encyclique, Caritas in Veritate, il est revenu "sur la doctrine sociale de l'Eglise et sur son apport positif à la construction de la personne humaine et de la société", mais aussi sur "la relation entre l'amour et la vérité qui, si elle est bien vécue, est une force dynamique qui régénère l'ensemble des liens interpersonnels et qui offre une nouveauté réelle dans la réorientation de la vie économique et financière qu'elle renouvelle, au service de l'homme et de sa dignité pour lesquels ils existent. L'économie et la finance n'existent pas pour elles-mêmes, elles ne sont qu'un outil, un moyen. Leur fin est uniquement la personne humaine et sa réalisation plénière dans la dignité. C'est là le seul capital qu'il convient de sauver. Et dans ce capital, se trouve la dimension spirituelle de la personne humaine. Le christianisme a permis à l'Europe de comprendre ce qu'est la liberté, la responsabilité et l'éthique qui imprègnent ses lois et ses structures sociétaires. Marginaliser le christianisme, y compris par l'exclusion des symboles qui le manifestent, contribuerait à amputer notre continent de la source fondamentale qui le nourrit inlassablement et qui contribue à sa vraie identité. Effectivement, le christianisme est à la source des valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples européens, valeurs auxquelles les états membres du Conseil de l'Europe ont manifesté leur attachement inébranlable dans le préambule du Statut du Conseil de l'Europe".

  Revenant enfin sur ses objectifs, le Saint-Père a rappelé que la Banque de développement européenne a été "voulue pour répondre à des exigences qui dépassent le financier et l'économique... Elle est donc...un instrument technique qui permet la solidarité... La fraternité est généreuse, elle ne calcule pas. Peut-être faudrait-il appliquer davantage ces critères dans les choix internes de la Banque et dans son action externe. La fraternité permet des espaces de gratuité qui, s'ils sont indispensables, sont difficilement envisageables ou gérables lorsque la seule fin recherchée est l'efficacité et le profit... L'Europe a un riche passé d'expériences économiques basées sur la fraternité" et "il me semble que la Banque de développement du Conseil de l'Europe désire, pour vivre réellement la solidarité, répondre à l'idéal de fraternité que je viens d'évoquer, et explorer des espaces où la fraternité et la logique du don pourront s'exprimer. Ceux sont là des idéaux qui ont des racines chrétiennes et qui ont présidé, avec le désir de paix, à la naissance du Conseil de l'Europe". Après son discours, le Gouverneur de la BCE a remis une médaille au Pape, qui a assuré ses hôtes de sa prière et de ses encouragements à poursuivre leur action avec courage et lucidité pour le bien de toute l'Europe.
AC/                                                     VIS 20100614 (650)

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