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lundi 11 octobre 2010

MESSE D'OUVERTURE DU SYNODE DES EVEQUES

CITE DU VATICAN, 10 OCT 2010 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique vaticane, Benoît XVI a présidé la messe concélébrée avec les Pères synodaux pour l'ouverture de l'Assemblée spéciale pour le Moyen Orient du Synode des évêques (10 - 24 octobre: "L'Eglise catholique au Moyen Orient: communion et témoignage. La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme"). Ont concélébré 177 Pères synodaux et 69 prêtres collaborateurs. Sont intervenus à la prière eucharistique les Présidents délégués: le Cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, Patriarche maronite d'Antioche, puis les Evêques maronites de Joubbé, Sarba et Jounieh (Liban), le Cardinal Emmanuel III Delly, Patriarche chaldéen de Babylone (Irak), le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, SB Ignace Youssif III Younan, Patriarche syrien d'Antioche, ainsi que le Rapporteur général, SB Antonios Naguib, Patriarche copte d'Alexandrie (Egypte), le Secrétaire général, Mgr.Nikola Eterovic, le Secrétaire spécial, Mgr.Joseph Soueif, Archevêque maronite de Chypre. Voici de larges extraits de l'homélie du Saint-Père:



  "La Célébration eucharistique, action de grâce à Dieu par excellence, est marquée aujourd'hui pour nous, réunis auprès de la tombe de Saint Pierre, par un motif extraordinaire: la grâce de voir réunis pour la première fois au sein d'une assemblée synodale, autour de l'Evêque de Rome et Pasteur universel, les évêques de la région moyen-orientale. Cet événement si singulier démontre l'intérêt de l'Eglise tout entière pour la précieuse et bien-aimée portion du Peuple de Dieu qui vit en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient... En ces terres, l'unique Eglise du Christ s'exprime dans la variété des traditions liturgiques, spirituelles, culturelles et disciplinaires des six vénérables Eglises orientales catholiques sui iuris, ainsi que dans la tradition latine. Le salut fraternel que j'adresse avec une grande affection aux Patriarches de chacune d'entre elles, veut s'étendre en ce moment à tous les fidèles confiés à leur charge pastorale dans leurs pays respectifs ainsi qu'au sein de la diaspora". La lecture du jour, a précisé Benoît XVI, "offre un thème de méditation qui s'accoste de manière significative à l'événement synodal... L'Evangile de Luc rapporte la guérison des dix lépreux, dont un seul revint remercier Jésus", tandis que le second Livre des Rois raconte la guérison de Naamân. Quant au Psaume responsorial, il rappelle que "le salut est universel, mais il passe par une médiation déterminée, historique: la médiation du peuple d'Israël qui devient ensuite celle de Jésus-Christ et de l'Eglise. La porte de la vie est ouverte pour tous, mais il s'agit bien d'une porte, c'est à dire d'un passage défini et nécessaire".

  "Dieu est amour et veut que tous les hommes participent de sa vie. Pour réaliser ce dessein, lui qui est un et trine, crée dans le monde un mystère de communion humain et divin, historique et transcendant. Il le crée au travers de la méthode -pour ainsi dire- de l'alliance, se liant d'un amour fidèle et inépuisable aux hommes, se formant un peuple saint qui devienne une bénédiction pour toutes les familles de la terre. Ainsi, il se révèle comme le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob qui veut conduire son peuple à la terre de la liberté et de la paix. Cette terre n'est pas de ce monde, et tout le dessein divin dépasse l'histoire, mais le Seigneur veut le construire avec les hommes, pour les hommes et dans les hommes, à partir des coordonnées spatiales et temporelles dans lesquelles ils vivent et que lui même a données. Ce que nous appelons le Moyen Orient fait partie, avec sa propre spécificité, de telles coordonnées. Cette région du monde, Dieu la voit aussi selon une perspective différente, nous pourrions dire d'en haut. C'est la terre d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, la terre de l'exode et du retour de l'exil, la terre du temple et des prophètes, la terre sur laquelle le Fils unique est né de Marie, où il a vécu, est mort et  ressuscité, le berceau de l'Eglise, constituée afin d'apporter l'Evangile du Christ jusqu'aux extrémités du monde. Et nous aussi, en tant que croyants, nous regardons vers le Moyen Orient avec ce même regard, dans la perspective de l'histoire du salut".

  "Envisager cette partie du monde dans la perspective de Dieu signifie reconnaître en elle le berceau d'un dessein universel de salut dans l'amour, un mystère de communion qui se réalise dans la liberté et demande par conséquent aux hommes une réponse. Abraham, les prophètes, la Vierge Marie sont les protagonistes de cette réponse qui a toutefois son accomplissement en Jésus-Christ, fils de cette même terre, mais descendu du Ciel. De lui, de son coeur et de son esprit, est née l'Eglise, qui est pèlerine en ce monde, mais lui appartient pourtant. L'Eglise est constituée pour être, au milieu des hommes, signe et instrument de l'unique et universel projet salvifique de Dieu. Elle accomplit cette mission en étant simplement elle-même, c'est à dire communion et témoignage, comme le rappelle le thème de l'assemblée synodale qui s'ouvre aujourd'hui... Sans communion, il ne peut pas y avoir de témoignage... Cette communion est la vie même de Dieu qui se communique dans l'Esprit par Jésus-Christ. Il s'agit donc d'un don, et non de quelque chose que nous devons avant tout construire nous mêmes avec nos propres forces. Et c'est précisément pour cela qu'elle interpelle notre liberté et attend notre réponse: la communion requiert toujours la conversion, comme un don qui réclame d'être  toujours mieux accueilli et réalisé. A Jérusalem, les premiers chrétiens étaient peu nombreux. Personne n'aurait pu imaginer ce qui s'est réalisé par la suite. Et l'Eglise vit toujours de cette même force qui l'a fait partir puis croître. La Pentecôte est l'événement originaire, mais est aussi un dynamisme permanent, et le Synode des évêques est un moment privilégié dans lequel peut se rénover dans le chemin de l'Eglise, la grâce de la Pentecôte, afin que la Bonne Nouvelle soit annoncée avec franchise et puisse être accueillie par tous".

  "Le but de cette assise synodale est principalement pastoral. Même sans ignorer la délicate et parfois dramatique situation sociale et politique de certains pays, les pasteurs des Eglises du Moyen Orient désirent se concentrer sur les aspects propres à leur mission... La vie ecclésiale, ainsi corroborée, verra se développer des fruits très positifs dans le chemin oecuménique avec les autres Eglises et communautés ecclésiales présentes au Moyen Orient. Cette occasion est également propice pour poursuivre de façon constructive le dialogue avec les juifs auxquels nous lie de manière indissoluble la longue histoire de l'Alliance, tout comme celui avec les musulmans. Les travaux synodaux sont en outre orientés au témoignage des chrétiens aux niveaux personnel, familial et social. Cela requiert le renforcement de leur identité chrétienne par l'intermédiaire de la Parole de Dieu et des sacrements. Nous souhaitons tous que les fidèles sentent la joie de vivre en Terre Sainte, terre bénie par la présence et par le glorieux mystère pascal du Seigneur Jésus-Christ. Au long des siècles, ces lieux ont attiré une multitude de pèlerins, ainsi que des communautés religieuses, qui ont considéré comme un grand privilège le fait de pouvoir vivre et rendre témoignage au pays de Jésus. Malgré les difficultés, les chrétiens de Terre Sainte sont appelés à raviver la conscience d'être des pierres vivantes de l'Eglise au Moyen Orient, auprès des lieux saints de notre salut. Mais vivre dignement dans sa propre patrie est avant tout un droit humain fondamental: c'est pourquoi il faut favoriser des conditions de paix et de justice, indispensables pour un développement harmonieux de tous les habitants de la région. Tous sont donc appelés à apporter leur propre contribution, la communauté internationale, en soutenant un chemin sûr et constructif vers la paix, les religions majoritairement présentes dans la région, en promouvant les valeurs spirituelles et culturelles qui unissent les hommes et excluent toute expression de violence. Les chrétiens continueront à offrir leur contribution non seulement par le biais d'oeuvres sociales, comme les instituts d'éducation et de santé, mais surtout avec l'esprit des béatitudes évangéliques qui anime la pratique du pardon et de la réconciliation. Dans cet engagement, ils auront toujours l'appui de toute l'Eglise, comme cela est ici solennellement attesté par la présence des délégués des épiscopats d'autres régions du monde".
HML/                                                           VIS 20101011 (1380)

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