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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 13 mai 2011

THEOLOGIE DU CORPS ET DE L'AMOUR

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Ce matin, le Pape a reçu les participants à la rencontre organisée par l'Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Au début de son discours, il a rappelé qu'il y a trente ans, le nouveau bienheureux Jean-Paul II avait fondé cet institut et le Conseil pontifical pour la famille, et que précisément le 13 mai 1981, il avait subi un attentat Place St.Pierre. Benoît XVI a donné quelques points de réflexion aux membres de l'Institut pour “conjuguer la théologie du corps avec la théologie de l'amour pour trouver l'unité du chemin de l'homme”. Après avoir dit que “le corps est le lieu où l'esprit peut habiter”, il a ajouté que “dans cette optique, il est possible de comprendre que nos corps ne sont pas une matière inerte, lourde, mais qu'ils parlent, si nous savons les écouter, le langage du véritable amour... Le corps nous parle d'une origine que nous ne nous sommes pas attribuée nous-mêmes… C'est seulement lorsqu'il reconnaît l'amour originel qui lui a donné la vie, que l'homme peut s'accepter et peut se réconcilier avec la nature et avec le monde”.

  Evoquant ensuite la création de nos premiers parents, le Pape a ajouté que “les corps d'Adam et Eve apparaissent, avant  la chute, en parfaite harmonie. Il y a en eux un langage qu'ils n'ont pas créé, un Eros enraciné dans leur nature, qui les invite à se recevoir mutuellement par le Créateur, pour pouvoir ainsi se donner... L'union en une seule chair se fait alors union de toute la vie, jusqu'à ce que l'homme et la femme deviennent aussi un seul esprit”. C'est pourquoi “la vertu de la chasteté prend un nouveau sens. Elle n'est pas un 'non' aux plaisirs et à la joie de la vie, mais un grand 'oui' à l'amour comme communication profonde entre les personnes, qui demande du temps et du respect comme un cheminement ensemble vers la plénitude et comme un amour qui devient capable de générer la vie et d'accueillir généreusement la vie nouvelle qui naît”. Le Saint-Père a alors souligné que “le corps contient aussi un langage négatif: il nous parle de l'oppression de l'autre, du désir de posséder et d'exploiter. Toutefois, nous savons que ce langage n'appartient pas au dessein originel de Dieu, mais qu'il est le fruit du péché. Quand il se détache de son sentiment filial, de sa connexion avec le Créateur, le corps se rebelle contre l'homme, perd sa capacité de faire transparaître sa communion et devient un terrain d'appropriation de l'autre. N'est-il pas ici le drame de la sexualité qui aujourd'hui reste enfermée dans le cercle restreint du corps et dans l'émotivité, mais qui, en réalité, ne peut s'accomplir que dans l'appel à quelque chose de plus grand?”.

  “Dieu offre aussi à l'homme un chemin de rédemption du corps, dont le langage est préservé dans la famille... lieu où la théologie du corps et la théologie de l'amour s'entremêlent. Le don de soi en une seule chair se vit ici, dans la charité conjugale qui unit les époux. C'est ici que la fécondité de l'amour est expérimentée et que la vie se croise avec celle d'autres générations. C'est dans la famille que l'homme découvre qu'il est relationnel, non comme un individu autonome qui se réalise lui-même, mais comme un fils, un époux, un parent dont l'identité se fonde dans l'être appelé à l'amour, à se recevoir des autres et à se donner aux autres”. Benoît XVI a conclu en rappelant que “Dieu a assumé le corps et s'est révélé en lui... Comme Fils, il a reçu le corps filial dans la gratitude et dans l'écoute du Père, et il a donné ce corps pour nous, pour générer ainsi le nouveau corps de l'Eglise”.
AC/                                                                                                                    VIS 20110513 (640)

SEISME EN ESPAGNE

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléancesà Mgr.José Manuel Lorca Planes, Evêque de Cartagena (Espagne), à la suite du séisme ayant frappé mercredi la ville de Lorca: "Face au nombre de morts et de blessés, et aux graves dégâts provoqués, je tiens à manifester ma solidarité à toutes les personnes touchées. Je prie pour le repos éternel des morts...et demande au Tout Puissant de soutenir également les institutions et les personnes engagées de les secours et l'aide aux familles en difficulté...accordant à tous ma bénédiction, en signe d'espérance chrétienne et d'attachement à la communauté de Lorca".
TGR/                                                     VIS 20110513 (110)

INSTRUCTION "UNIVERSAE ECCLESIAE"

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Voici le texte de l'Instruction relative à l'application du Motu Proprio de Benoît XVI Summorum Pontificium, publiée ce jour par la Commission pontificale Ecclesia Dei. Approuvé par le Saint-Père le 30 avril dernier, fête de saint Pie V, l'Instruction Universae Ecclesiae porte la signature du Cardinal William Joseph Levada, Président de la Commission, et de Mgr.Guido Pozzo, Secrétaire:

"Introduction.

1.La Lettre apostolique Summorum Pontificum, signée par le Souverain Pontife le 7 juillet 2007 et entrée en vigueur le 14 septembre 2007, a rendu plus accessible la richesse de la liturgie romaine à l'Eglise universelle.

2.Par ce Motu Proprio Benoît XVI a promulgué une loi universelle pour l'Eglise, avec l'intention de donner un nouveau cadre normatif à l'usage de la liturgie romaine en vigueur en 1962.

3.Après avoir rappelé la sollicitude des Papes pour la liturgie et la révision des livres liturgiques, le Saint-Père reprend le principe traditionnel, reconnu depuis des temps immémoriaux et à maintenir nécessairement à l'avenir, selon lequel chaque Eglise particulière doit être en accord avec l'Eglise universelle, non seulement sur la doctrine de la foi et sur les signes sacramentels, mais aussi sur les usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue. On doit les observer non seulement pour éviter les erreurs, mais pour transmettre l'intégrité de la foi, car la règle de la prière de l'Eglise correspond à sa règle de foi.

4.Le Saint-Père évoque en outre les pontifes romains qui se sont particulièrement donnés à cette tâche, notamment saint Grégoire le Grand et saint Pie V. Il rappelle également que, parmi les livres liturgiques, le Missale Romanum a joué un rôle particulier et qu'il a connu des mises à jour au cours de l'histoire jusqu'à Jean XXIII. Puis, après la réforme liturgique qui suivit le Concile Vatican II, le Paul VI approuva en 1970 pour l'Eglise de rite latin un nouveau missel, qui fut ensuite traduit en différentes langues. Jean Paul II en promulgua la troisième édition en 2000.

5.De nombreux fidèles, formés dans l'esprit des formes liturgiques antérieures à Vatican II, ont exprimé leur vif désir de conserver la tradition. C'est pourquoi, avec l'indult  Quattuor abhinc annos publié en 1984 par la Congrégation pour le culte divin, Jean Paul II concéda sous certaines conditions la faculté de reprendre l'usage du missel romain promulgué par le bienheureux Jean XXIII. En outre, avec le Motu Proprio Ecclesia Dei de 1988, Jean Paul II exhortait les évêques à concéder généreusement cette faculté à tous les fidèles qui le demandaient. C'est dans la même ligne que se situe Benoît XVI avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, où sont indiqués, pour l'Usus Antiquior du rite romain, quelques critères essentiels qu'il est opportun de rappeler ici.

6.Les textes du missel romain de Paul VI et de la dernière édition de celui de Jean XXIII sont deux formes de la liturgie romaine, respectivement appelées ordinaire et extraordinaire. Il s'agit de mises en œuvre juxtaposées de l'unique rite romain. L'une et l'autre expriment la même Lex Orandi de l'Eglise. En raison de son usage antique et vénérable, la forme extraordinaire doit être conservée avec l'honneur qui lui est dû.

7.Le Motu Proprio Summorum Pontificum s'accompagne d'une lettre du Saint-Père aux évêques, publiée le même jour (7 juillet 2007) et offrant de plus amples éclaircissements sur l'opportunité et la nécessité de ce texte. Il s'agissait en effet de combler une lacune, en donnant un nouveau cadre normatif à l'usage de la liturgie romaine en vigueur en 1962. Ce cadre s'imposait particulièrement du fait qu'au moment de l'introduction du nouveau missel, il n'avait pas semblé nécessaire de publier des dispositions destinées à régler l'usage de la liturgie en vigueur en 1962. En raison de l'augmentation du nombre de ceux qui demandent à pouvoir utiliser la forme extraordinaire, il est devenu nécessaire de donner quelques normes à ce sujet.

  Benoît XVI affirme notamment qu'il n'y a aucune contradiction entre l'une et l'autre édition du Missale Romanum. L'histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était grand et sacré pour les générations précédentes le reste pour nous, et ne peut à l'improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste.

8.Le Motu Proprio Summorum Pontificum constitue une expression remarquable du magistère du Pontife romain et de son Munus propre, qui est de régler et d'ordonner la liturgie de l'Eglise. Et c'est lui qui, manifestant sa sollicitude de Vicaire du Christ et de Pasteur de l'Eglise universelle, se propose:
a) d'offrir à tous les fidèles la liturgie romaine dans l'Usus Antiquior, comme un trésor à conserver précieusement,
b) de garantir et d'assurer réellement l'usage de la forme extraordinaire à tous ceux qui le demandent, étant bien entendu que l'usage de la liturgie latine en vigueur en 1962 est une faculté donnée pour le bien des fidèles et donc à interpréter en un sens favorable aux fidèles qui en sont les principaux destinataires,
c) de favoriser la réconciliation au sein de l'Eglise.

II. Les missions de la Commission pontificale Ecclesia Dei.

9.Le Souverain Pontife a doté la Commission Ecclesia Dei d'un pouvoir ordinaire vicaire dans son domaine de compétence, en particulier pour veiller sur l'observance et l'application des dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum (cf. art. 12).

10.La Commission pontificale exerce ce pouvoir, non seulement grâce aux facultés précédemment concédées par Jean Paul II et confirmées par Benoît XVI (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 11-12), mais aussi grâce au pouvoir d'exprimer une décision, en tant que supérieur hiérarchique, au sujet des recours qui lui sont légitimement présentés contre un acte administratif de l'ordinaire qui semblerait contraire au Motu Proprio.
  Les décrets par lesquels la Commission exprime sa décision au sujet des recours pourront être attaqués Ad Normam Iuris devant le Tribunal suprême de la Signature apostolique.

11.Après approbation de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, il revient à la Commission pontificale Ecclesia Dei de veiller à l'édition éventuelle des textes liturgiques relatifs à la forme extraordinaire du rite romain.

III. Normes spécifiques.

12.A la suite de l'enquête réalisée auprès des évêques du monde entier et en vue de garantir une interprétation correcte et une juste application du Motu Proprio Summorum Pontificum, la Commission Ecclesia Dei, en vertu de l'autorité qui lui a été attribuée et des facultés dont elle jouit, publie cette Instruction, conformément au canon 34 du Code de droit canonique:

La compétence des évêques diocésains.

13.D'après le Code de droit canonique, les évêques diocésains doivent veiller à garantir le bien commun en matière liturgique et à faire en sorte que tout se déroule dignement, pacifiquement et sereinement dans leur diocèse, toujours en accord avec la Mens du Pontife romain clairement exprimée par le Motu Proprio Summorum Pontificum. En cas de litige ou de doute fondé au sujet de la célébration dans la forme extraordinaire, la Commission pontificale jugera.

14.Il revient à l'évêque diocésain de prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect de la forme extraordinaire du rite romain, conformément au Motu Proprio Summorum Pontifi¬cum.

Le Cœtus Fidelium.

15.Un Cœtus Fidelium pourra se dire stable, au sens où l'entend l'article 5,1 de Summorum Pontificum, s'il est constitué de personnes issues d'une paroisse donnée qui, même après la publication du Motu Proprio, se sont réunies à cause de leur vénération pour la liturgie célébrée dans l'Usus Antiquior et qui demandent sa célébration dans l'église paroissiale, un oratoire ou une chapelle. Ce Cœtus peut aussi se composer de personnes issues de paroisses ou de diocèses différents qui se retrouvent à cette fin dans une église paroissiale donnée, un oratoire ou une chapelle.

16.Si un prêtre se présente occasionnellement avec quelques personnes dans une église paroissiale ou un oratoire en souhaitant célébrer selon la forme extraordinaire, comme le prévoient les articles 2 et 4 du Motu Proprio Summorum Pontificum, le curé, le recteur ou le prêtre responsable de l'église acceptera cette célébration, tout en tenant compte des exigences liées aux horaires des célébrations liturgiques de l'église elle-même.

17.Dans chaque cas, le curé, le recteur ou le prêtre responsable de l'église prendra sa décision avec prudence, en se laissant guider par son zèle pastoral et par un esprit d'accueil généreux.
  Dans le cas de groupes numériquement moins importants, on s'adressera à l'ordinaire du lieu pour trouver une église où ces fidèles puissent venir assister à ces célébrations, de manière à faciliter leur participation et une célébration plus digne de la messe.

18.Dans les sanctuaires et les lieux de pèlerinage, on offrira également la possibilité de célébrer selon la forme extraordinaire aux groupes de pèlerins qui le demanderaient, s'il y a un prêtre idoine.

19.Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s'opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l'Eglise universelle.

Le Sacerdos Idoneus.

20.Les conditions requises pour considérer un prêtre comme idoine à la célébration dans la forme extraordinaire s'énoncent comme suit :
a) tout prêtre qui n'est pas empêché par le droit canonique doit être considéré comme idoine à la célébration de la Sainte Messe dans la forme extraordinaire,
b) il doit avoir du latin une connaissance de base qui lui permette de prononcer correcte¬ment les mots et d'en comprendre le sens,
c) la connaissance du déroulement du rite est présumée chez les prêtres qui se présentent spontanément pour célébrer dans la forme extraordinaire et qui l'ont déjà célébrée.

21.On demande aux ordinaires d'offrir au clergé la possibilité d'acquérir une préparation adéquate aux célébrations dans la forme extraordinaire. Cela vaut également pour les séminaires, où l'on devra pourvoir à la formation convenable des futurs prêtres par l'étude du latin, et, si les exigences pastorales le suggèrent, offrir la possibilité d'apprendre la forme extraordinaire du rite.

22.Dans les diocèses sans prêtre idoine, les évêques diocésains peuvent demander la collaboration des prêtres des instituts érigés par la Commission pontificale Ecclesia Dei, soit pour célébrer, soit même pour enseigner à le faire.

23.La faculté de célébrer la messe Sine Populo (ou avec la participation du seul ministre) dans la forme extraordinaire du rite romain est donnée par le Motu Proprio à tout prêtre séculier ou religieux. Pour ces célébrations, les prêtres n'ont donc besoin, selon le Motu Proprio Summorum Pontificum, d'aucun permis spécial de leur ordinaire ou de leur supérieur.

La discipline liturgique et ecclésiastique.

24.Les livres liturgiques de la forme extraordinaire seront utilisés tels qu'ils sont. Tous ceux qui désirent célébrer selon la forme extraordinaire du rite romain doivent connaître les rubriques prévues et les suivre fidèlement dans les célébrations.

25.De nouveaux saints et certaines des nouvelles préfaces pourront et devront être insérés dans le missel de 1962, selon les normes qui seront indiquées plus tard.

26.Comme le prévoit le Motu Proprio Summorum Pontificum à l'article 6, les lectures de la messe du missel de 1962 peuvent être proclamées soit seulement en latin, soit en latin puis dans la langue du pays, soit même, dans le cas des messes lues, seulement dans la langue du pays.

27.En ce qui concerne les normes disciplinaires liées à la célébration, on appliquera la discipline ecclésiastique définie dans le Code de droit canonique de 1983.

28.De plus, en vertu de son caractère de loi spéciale, le Motu Proprio déroge, dans son domaine propre, aux mesures législatives sur les rites sacrés prises depuis 1962 et incompatibles avec les rubriques des livres liturgiques en vigueur en 1962.

La confirmation et l'ordre sacré.

29.La permission d'utiliser la formule ancienne pour le rite de la confirmation a été reprise par le Motu Proprio Summorum Pontificum. Dans la forme extraordinaire, il n'est donc pas nécessaire d'utiliser la formule rénovée du Rituel de la confirmation promulgué par Paul VI.

30.Pour la tonsure, les ordres mineurs et le sous-diaconat, le Motu Proprio n'introduit aucun changement dans la discipline du Code de droit canonique de 1983. Par conséquent, dans les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique qui dépendent de la Commission Ecclesia Dei, le profès de vœux perpétuels ou celui qui a été définitivement incorporé dans une société cléricale de vie apostolique est, par l'ordination diaconale, incardiné comme clerc dans l'institut ou dans la société, conformément au canon 266,2 du CIC.

31.Seuls les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique qui dépendent de la Commission pontificale ainsi que ceux dans lesquels se maintient l'usage des livres liturgiques de la forme extraordinaire peuvent utiliser le Pontifical romain en vigueur en 1962 pour conférer les ordres mineurs et majeurs.

Le Bréviaire romain.

32.Les clercs ont la faculté d'utiliser le Bréviaire romain en vigueur en 1962 dont il est question à l'article 9,3 du Motu Proprio Summorum Pontificum. Celui-ci doit être récité intégralement et en latin.

Le Triduum sacré.

33.S'il y a un prêtre idoine, le Cœtus Fidelium qui adhère à la tradition liturgique précédente peut aussi célébrer le Triduum sacré dans la forme extraordinaire. Au cas où il n'y aurait pas d'église ou d'oratoire exclusivement prévu pour ces célébrations, le curé ou l'ordinaire prendront les mesures les plus favorables au bien des âmes, en accord avec le prêtre, sans exclure la possibilité d'une répétition des célébrations du Triduum dans la même église.

Les rites des ordres religieux.

34.Il est permis d'utiliser les livres liturgiques propres aux ordres religieux et en vigueur en 1962.

Pontifical romain et Rituel romain.

35.Conformément à l'article 28 de cette instruction et restant sauf ce qui est prescrit par l'article 31, l'usage du Pontifical romain et du Rituel romain, ainsi que celui du Cérémonial des évêques en vigueur en 1962 sont permis".
COM-ED/                                               VIS 20110513 (2280)

NOTE SUR "UNIVERSAE ECCLESIAE"

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Voici la note rédigée par le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, à propos de la nouvelle Instruction Universae Ecclesiae, qui règle l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum:

  "’Instruction sur l’application du Motu proprio du 7 juillet 2007, entré en vigueur le 14 septembre suivant, a été approuvée par Benoît XVI le 8 avril dernier. Reprenant les premiers mots du texte latin, elle s'intitule Universae Ecclesiae et émane de la Commission pontificale Ecclesia Dei, à qui le Pape avait confié notamment la tâche de veiller sur le respect et l'application du Motu proprio. C'est pourquoi, elle porte la signature de son Président, le Cardinal William Joseph Levada, et de son Secrétaire, Mgr.Guido Pozzo.

  Le document a été envoyé à tous les évêques la semaine dernière. Nous rappelons que les instructions…clarifient les dispositions de la loi et développent et déterminent les processus de son application (CIC, canon 34). Comme il est dit à l'article 12, l’Instruction est promulguée en vue de garantir la correcte interprétation et la juste application du Motu proprio Summorum Pontificum. Il était naturel qu'après la loi contenue dans le Motu Proprio, suive l’Instruction sur son application. Le fait que cela advienne aujourd'hui, à plus de trois ans de distance, s'explique facilement si l'on se souvient que dans sa lettre accompagnant le Motu Proprio, le Pape disait explicitement aux évêques les inviter à écrire au Saint-Siège, trois ans après l'entrée en vigueur de ce Motu Proprio. Si de sérieuses difficultés apparaissent vraiment, des voies seraient recherchées pour trouver une solution. L’Instruction porte donc aussi en soi le fruit de la vérification triennale de l’application de la loi, qui avait été prévue depuis le début.

  Le document est présenté dans un langage simple et de lecture facile. Son introduction rappelle brièvement l'histoire du Missel Romain jusqu'à la dernière édition de Jean XXIII, en 1962, et au nouveau Missel approuvé par Paul VI en 1970, suite à la réforme liturgique du Concile Vatican II, et confirme le principe fondamental selon lequel il s'agit de deux formes de la liturgie romaine, définies respectivement extraordinaire et ordinaire. Il s'agit de deux usages du seul rite romain. L’une et l’autre forme sont l'expression de la même Lex Orandi de l'Eglise. Par son usage vénérable et ancien, la forme extraordinaire doit être conservée avec l'honneur qui lui est dû.

  La finalité du Motu proprio est exposé en trois points suivants:
a) offrir à tous les fidèles la liturgie romaine dans son usage le plus ancien, considérée comme un précieux trésor à conserver,
b) garantir et assurer réellement, à ceux qui le demandent, l’usage de la forme extraordinaire,
c) favoriser la réconciliation au sein de l'Eglise.

  Une section du document rappelle brièvement les devoirs et les pouvoirs de la Commission Ecclesia Dei, à qui le Pape a conféré le pouvoir ordinaire vicarial en la matière. Cela implique, entre autre, deux conséquences très importantes. D'abord, celle-ci peut décider des recours qui lui sont présentés contre d'éventuelles mesures d'évêques ou d'autres ordinaires, qui semblent contraires aux dispositions du Motu proprio (avec toujours la possibilité de faire ensuite un recours contre les décisions de la Commission près le Tribunal suprême de la Signature apostolique). En outre, il revient à la Commission, avec l’approbation de la Congrégation pour le culte divin, de s'occuper d'une éventuelle édition des textes liturgiques pour la forme extraordinaire du rite romain (dans la suite du document on espère, par exemple, l’insertion de nouveaux saints et de nouvelles préfaces).

  La partie proprement normative du document contient 23 points sur différents thèmes: 
a) la compétence des évêques diocésains pour la réalisation du Motu proprio est confirmée, rappelant qu'en cas de controverses sur la célébration dans la forme extraordinaire, c'est la Commission Ecclesia Dei qui tranchera.
b) clarification est apportée quant au concept de Coetus Fidelium (groupe de fidèles) stable, dont le désir de pouvoir assister à la célébration dans sa forme extraordinaire est accueilli avec disponibilité par les pasteurs. Laissant toutefois à la sage évaluation des pasteurs le nombre de personnes nécessaires pour le constituer, il est précisé que celui-ci ne doit pas être nécessairement constitué de personnes appartenant à une seule paroisse, mais peut être composé de personnes provenant de différentes paroisses voire de différents diocèses. Tenant toujours compte du respect des exigences pastorales plus larges, l'Instruction propose un esprit d'accueil généreux envers les groupes de fidèles qui demandent la forme extraordinaire ou des prêtres qui demandent de célébrer occasionnellement dans cette forme avec quelques fidèles.
c) une précision très importante est apportée à propos des fidèles qui demandent la célébration de la messe dans sa forme extraordinaire: Ils ne doivent en aucune façon soutenir ou appartenir à des groupes qui se disent contraires à la validité ou légitimité de la forme ordinaire et/ou à l’autorité du Pape comme Pasteur suprême de l'Eglise universelle. Cela irait, en effet, en contradiction manifeste avec la finalité de réconciliation du Motu proprio lui-même.
d) d'importantes indications sont aussi données sur le prêtre idoine à célébrer dans la forme extraordinaire. Naturellement celui-ci ne doit pas avoir d'empêchement d'un point de vue canonique, suffisamment bien connaître le latin et le rite à célébrer. C'est pourquoi les évêques sont encouragés à permettre, dans les séminaires, une formation adéquate à cette fin, et il est possible de recourir, en cas de manque de prêtres aptes, à la collaboration des prêtres des instituts érigés par la Commission Ecclesia Dei (qui utilisent normalement la forme extraordinaire).
e) l’Instruction confirme que tout prêtre séculier ou religieux a l'autorisation de célébrer la messe sans assemblée dans la forme extraordinaire. Ainsi, s'il ne s'agit pas de célébration avec assemblée, les religieux seuls n'ont pas besoin de l'autorisation de leurs supérieurs.

  Toujours en ce qui concerne la forme extraordinaire, suivent des normes relatives aux règles liturgiques et à l’usage des livres liturgiques (comme le Rituel, le Pontifical, le Cérémonial des évêques), à la possibilité d'utiliser la langue locale pour les lectures (en complément de la langue latine, ou aussi comme alternative dans les messes lues), à la possibilité pour les clercs d'utiliser le Bréviaire d'avant la réforme liturgique, à la possibilité de célébrer le Triduum sacré dans la semaine sainte pour les groupes de fidèles demandant l'ancien rite. En ce qui concerne les ordinations sacrées, l’usage des livres liturgiques plus anciens est permis seulement dans les instituts qui dépendent de la Commission Ecclesia Dei.

  Ce texte, une fois lu, donne l'impression d'un grand équilibre, qui entend favoriser selon l’intention du Pape l'usage serein de la liturgie précédant la réforme de la part de prêtres et de fidèles qui en ressentent le sincère désir pour leur bien spirituel; ou mieux, qui entend garantir la légitimité et l’effectivité d'un tel usage dans la mesure du possible. En même temps, le texte est animé par la confiance en la sagesse pastorale des évêques, et insiste fortement sur l'esprit de communion ecclésiale qui doit être présent chez tous, fidèles, prêtres et évêques, afin que la finalité de réconciliation, ainsi présente dans la décision du Saint-Père, ne soit pas empêchée ou freinée, mais favorisée et atteinte".
OP/                                                           VIS 20110513 (1190)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées six prélats de la Conférence épiscopale indienne en visite Ad Limina:

-Mgr.Joseph Aind, SDB, Evêque de Dibrugarh.

-Mgr.John Moolachira, Evêque dE Diphu.

-Mgr.John Thomas Kattrukudiyil, Evêque d'Itanagar.

-Mgr.George Palliparambil, SDB, Evêque de Miao.

-Mgr.Michel Akasius Toppo, Evêque de Tezpur.

-Mgr.Cyprian Monis, Evêque d'Asansol.

  Il devrait recevoir en fin d'après-midi le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
AL:AP/                                                           VIS 20110513 (90)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-L'Abbé José Lampra Cà, Auxiliaire de l'Evêque de Bissau (Guinée Bissau). L'Evêque élu, né en 1964 à Blombo (Guinée Bissau) et ordonné prêtre en 1997, était jusqu'ici Recteur du petit séminaire de ce même diocèse.

-Mgr.José Octavio Ruíz Arenas, Secrétaire du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Il était jusqu'ici Vice Président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

-L'Abbé Graham Bell, Sous Secrétaire du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Il était jusqu'ici Coordinateur du Secrétariat de l'Académie pontifical pour la vie.
NEA:NA/                                                           VIS 20110513 (100)

NOTE SUR L'INSTRUCTION

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2011 (VIS). Voici la note rédigée par le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, à propos de la nouvelle Instruction Universae Ecclesiae, qui règle l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum:

  "’Instruction sur l’application du Motu proprio du 7 juillet 2007, entré en vigueur le 14 septembre suivant, a été approuvée par Benoît XVI le 8 avril dernier. Reprenant les premiers mots du texte latin, elle s'intitule Universae Ecclesiae et émane de la Commission pontificale Ecclesia Dei, à qui le Pape avait confié notamment la tâche de veiller sur le respect et l'application du Motu proprio. C'est pourquoi, elle porte la signature de son Président, le Cardinal William Joseph Levada, et de son Secrétaire, Mgr.Guido Pozzo.

  Le document a été envoyé à tous les évêques la semaine dernière. Nous rappelons que les instructions…clarifient les dispositions de la loi et développent et déterminent les processus de son application (CIC, canon 34). Comme il est dit à l'article 12, l’Instruction est promulguée en vue de garantir la correcte interprétation et la juste application du Motu proprio Summorum Pontificum. Il était naturel qu'après la loi contenue dans le Motu Proprio, suive l’Instruction sur son application. Le fait que cela advienne aujourd'hui, à plus de trois ans de distance, s'explique facilement si l'on se souvient que dans sa lettre accompagnant le Motu Proprio, le Pape disait explicitement aux évêques les inviter à écrire au Saint-Siège, trois ans après l'entrée en vigueur de ce Motu Proprio. Si de sérieuses difficultés apparaissent vraiment, des voies seraient recherchées pour trouver une solution. L’Instruction porte donc aussi en soi le fruit de la vérification triennale de l’application de la loi, qui avait été prévue depuis le début.

  Le document est présenté dans un langage simple et de lecture facile. Son introduction rappelle brièvement l'histoire du Missel Romain jusqu'à la dernière édition de Jean XXIII, en 1962, et au nouveau Missel approuvé par Paul VI en 1970, suite à la réforme liturgique du Concile Vatican II, et confirme le principe fondamental selon lequel il s'agit de deux formes de la liturgie romaine, définies respectivement extraordinaire et ordinaire. Il s'agit de deux usages du seul rite romain. L’une et l’autre forme sont l'expression de la même Lex Orandi de l'Eglise. Par son usage vénérable et ancien, la forme extraordinaire doit être conservée avec l'honneur qui lui est dû.

  La finalité du Motu proprio est exposé en trois points suivants:
a) offrir à tous les fidèles la liturgie romaine dans son usage le plus ancien, considérée comme un précieux trésor à conserver,
b) garantir et assurer réellement, à ceux qui le demandent, l’usage de la forme extraordinaire,
c) favoriser la réconciliation au sein de l'Eglise.

  Une section du document rappelle brièvement les devoirs et les pouvoirs de la Commission Ecclesia Dei, à qui le Pape a conféré le pouvoir ordinaire vicarial en la matière. Cela implique, entre autre, deux conséquences très importantes. D'abord, celle-ci peut décider des recours qui lui sont présentés contre d'éventuelles mesures d'évêques ou d'autres ordinaires, qui semblent contraires aux dispositions du Motu proprio (avec toujours la possibilité de faire ensuite un recours contre les décisions de la Commission près le Tribunal suprême de la Signature apostolique). En outre, il revient à la Commission, avec l’approbation de la Congrégation pour le culte divin, de s'occuper d'une éventuelle édition des textes liturgiques pour la forme extraordinaire du rite romain (dans la suite du document on espère, par exemple, l’insertion de nouveaux saints et de nouvelles préfaces).

  La partie proprement normative du document contient 23 points sur différents thèmes: 
a) la compétence des évêques diocésains pour la réalisation du Motu proprio est confirmée, rappelant qu'en cas de controverses sur la célébration dans la forme extraordinaire, c'est la Commission Ecclesia Dei qui tranchera.
b) clarification est apportée quant au concept de Coetus Fidelium (groupe de fidèles) stable, dont le désir de pouvoir assister à la célébration dans sa forme extraordinaire est accueilli avec disponibilité par les pasteurs. Laissant toutefois à la sage évaluation des pasteurs le nombre de personnes nécessaires pour le constituer, il est précisé que celui-ci ne doit pas être nécessairement constitué de personnes appartenant à une seule paroisse, mais peut être composé de personnes provenant de différentes paroisses voire de différents diocèses. Tenant toujours compte du respect des exigences pastorales plus larges, l'Instruction propose un esprit d'accueil généreux envers les groupes de fidèles qui demandent la forme extraordinaire ou des prêtres qui demandent de célébrer occasionnellement dans cette forme avec quelques fidèles.
c) une précision très importante est apportée à propos des fidèles qui demandent la célébration de la messe dans sa forme extraordinaire: Ils ne doivent en aucune façon soutenir ou appartenir à des groupes qui se disent contraires à la validité ou légitimité de la forme ordinaire et/ou à l’autorité du Pape comme Pasteur suprême de l'Eglise universelle. Cela irait, en effet, en contradiction manifeste avec la finalité de réconciliation du Motu proprio lui-même.
d) d'importantes indications sont aussi données sur le prêtre idoine à célébrer dans la forme extraordinaire. Naturellement celui-ci ne doit pas avoir d'empêchement d'un point de vue canonique, suffisamment bien connaître le latin et le rite à célébrer. C'est pourquoi les évêques sont encouragés à permettre, dans les séminaires, une formation adéquate à cette fin, et il est possible de recourir, en cas de manque de prêtres aptes, à la collaboration des prêtres des instituts érigés par la Commission Ecclesia Dei (qui utilisent normalement la forme extraordinaire).
e) l’Instruction confirme que tout prêtre séculier ou religieux a l'autorisation de célébrer la messe sans assemblée dans la forme extraordinaire. Ainsi, s'il ne s'agit pas de célébration avec assemblée, les religieux seuls n'ont pas besoin de l'autorisation de leurs supérieurs.

  Toujours en ce qui concerne la forme extraordinaire, suivent des normes relatives aux règles liturgiques et à l’usage des livres liturgiques (comme le Rituel, le Pontifical, le Cérémonial des évêques), à la possibilité d'utiliser la langue locale pour les lectures (en complément de la langue latine, ou aussi comme alternative dans les messes lues), à la possibilité pour les clercs d'utiliser le Bréviaire d'avant la réforme liturgique, à la possibilité de célébrer le Triduum sacré dans la semaine sainte pour les groupes de fidèles demandant l'ancien rite. En ce qui concerne les ordinations sacrées, l’usage des livres liturgiques plus anciens est permis seulement dans les instituts qui dépendent de la Commission Ecclesia Dei.

  Ce texte, une fois lu, donne l'impression d'un grand équilibre, qui entend favoriser selon l’intention du Pape l'usage serein de la liturgie précédant la réforme de la part de prêtres et de fidèles qui en ressentent le sincère désir pour leur bien spirituel; ou mieux, qui entend garantir la légitimité et l’effectivité d'un tel usage dans la mesure du possible. En même temps, le texte est animé par la confiance en la sagesse pastorale des évêques, et insiste fortement sur l'esprit de communion ecclésiale qui doit être présent chez tous, fidèles, prêtres et évêques, afin que la finalité de réconciliation, ainsi présente dans la décision du Saint-Père, ne soit pas empêchée ou freinée, mais favorisée et atteinte".
OP/                                                           VIS 20110513 (1190)
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