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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 16 mai 2011

ANNONCER LA BONNE NOUVELLE

CITE DU VATICAN, 14 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce mid les participants à l'Assemblée générale des Œuvres pontificales missionnaires qui dépendent de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Il a d'abord dit à ses hôtes que "l'Eglise doit constamment renouveler son engagement d'apporter le Christ et de prolonger sa mission messianique pour l'avènement du Règne de Dieu... Il est donc nécessaire de poursuivre avec un enthousiasme renouvelée l'œuvre d'évangélisation...pour conduire les hommes à la vraie liberté des fils de Dieu contre toute forme d'esclavage. Il faut jeter les filets de l'Evangile dans la mer de l'histoire pour porter les hommes vers la terre de Dieu... Mais pour qu'existe un engagement ferme d'évangélisation, il faut que les chrétiens comme les communautés croient vraiment que la parole de Dieu est la vérité salvifique dont chaque homme a besoin à toute époque. Si cette conviction de foi n'est pas profondément enracinée dans notre vie, nous ne pourrons ressentir la passion et la beauté de l'annoncer".

  Après avoir souligné que "tous doivent s'engager dans la mission ad gentes, évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs", Benoît XVI a souligné qu'"une attention particulière doit être apportée afin que tous les domaines de la pastorale, de la catéchèse et de la charité soient caractérisés par la dimension missionnaire: l'Eglise est mission... La condition fondamentale pour l'annonce est de se laisser complètement porter par le Christ, Parole de Dieu incarnée". Il a ainsi ajouté que "c'est seulement en étant profondément enracinés dans le Christ et dans sa Parole que l'on est capable de ne pas céder à la tentation de réduire l'évangélisation à un seul projet humain, social, cachant ou taisant la dimension transcendante du salut offert par Dieu en Christ. Cette parole doit être témoignée et proclamée explicitement parce que sans un témoignage cohérent, elle en ressort moins compréhensible et moins crédible".

  Le Pape a ajouté que "le ministère de l'évangélisation est fascinant et exigent: il demande de l'amour pour annoncer et témoigner, un amour total pouvant aussi être marqué par le martyre. L'Eglise ne peut pas faire moins dans sa mission que de porter la lumière du Christ, de proclamer l'annonce joyeuse de l'Evangile même si cela implique la persécution. Il fait partie de sa vie même, comme il l'a été pour Jésus. Les chrétiens ne doivent pas avoir peur, même s'ils sont actuellement le groupe religieux qui souffre le plus de persécutions en raison de sa foi". Puis il a conclu en remerciant "pour le travail d'animation et de formation missionnaire" des Œuvres pontificales missionnaires qui "restent un instrument privilégié pour la coopération missionnaire et pour un partage profitable du personnel et des ressources financières entre les Eglises".
AC/                                                VIS 20110516 (450)

CEREMONIES PAPALES DE MAI - SEPTEMBRE

CITE DU VATICAN, 14 MAI 2011 (VIS). Voici les cérémonies qui seront présidés par Benoît XVI en mai, juin, août et septembre prochains:

MAI

-Jeudi 26: A 17 h 30' en la Basilique Ste Marie Majeure, chapelet récité avec les évêques italiens pour confier à Marie l'Italie qui fête ses 150 ans d'unité nationale.

JUIN

-Samedi 4 / dimanche 5: Voyage apostolique en Croatie.

-Dimanche 12: A 9 h 30' en la Basilique vaticane, messe de Pentecôte.

Dimanche 19: Visite pastorale à Saint-Marin.

-Jeudi 23: A 19 h 30' messe du Corpus Domini sur le parvis de la Basilique St.Jean de Latran, suivie de la procession eucharistique jusqu'à la Basilique de Ste Marie Majeure.

-Mercredi 29: A 9 h 30' en la Basilique vaticane, messe de la solennité des Sts.Pierre et Paul.

AOUT

-Lundi 15: à 8 h en l'église paroissiale de Castelgandolfo, messe de la solennité de l'Assomption.

-Jeudi 18 / dimanche 21: Voyage apostolique à Madrid (Espagne) pour la XXVI Journée mondiale de la jeunesse.

SEPTEMBRE

-Dimanche 11: Voyage pastoral à Ancone (Italie).

-Jeudi 22 / dimanche 25: Voyage apostolique en Allemagne.
OCL/                                                                 VIS 20110516 (200) 

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 14 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé M.Guzmán Carriquiry, Secrétaire de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
NA/                                                                         VIS 20110516 (30)

PRIER POUR LES VOCATIONS

CITE DU VATICAN, 15 MAI 2011 (VIS). A midi, Benoît XVI a récité le Regina Coeli avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Il a commenté l'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques "qui nous présente une des icônes les plus belles qui, depuis les premiers siècles de l'Eglise, aient représenté le Seigneur Jésus, celle du Bon Pasteur", et a dit que "l'attitude du troupeau envers le Bon Pasteur, le Christ, est présentée par l'évangéliste par deux verbes spécifiques: écouter et guider. Ces termes désignent les caractéristiques fondamentales de ceux qui vivent à la suite du Seigneur. D'abord, l'écoute de sa parole dont la foi naît et se nourrit. Seul celui qui est attentif à la voix du Seigneur est en mesure d'évaluer en conscience les décisions justes pour agir selon Dieu. De l'écoute dérive, donc, de suivre Jésus: on agit comme des disciples après avoir écouté et accueilli intérieurement les enseignements du Maître, pour les vivre quotidiennement. Ce dimanche nous demandons donc à Dieu de se souvenir des pasteurs de l'Eglise et de ceux qui se forment à être pasteurs. Je vous invite donc à prier particulièrement pour les évêques, y compris l'Evêque de Rome, pour les curés, pour tous ceux qui ont des responsabilités pour guider le troupeau du Christ, afin qu'ils soient fidèles et sages dans l'accomplissement de leur ministère. Prions, en particulier, pour les vocations au sacerdoce en cette Journée mondiale de prière pour les vocations afin que la moisson du Seigneur ne manque jamais de bons ouvriers".

  Le Saint-Père a ensuite rappelé qu'"il y a soixante-dix ans Pie XII avait institué l'Œuvre pontificale pour les vocations sacerdotales. L'heureuse intuition de mon prédécesseur se fondait sur la conviction que les vocations grandissent et mûrissent dans les Eglises locales, facilitées par des contextes familiaux sains et renforcés par l'esprit de foi, de charité et de piété. Dans le Message envoyé pour cette Journée mondiale, j'ai souligné qu'une vocation s'accomplit quand elle sort d'une volonté fermée et de l'idée d'autoréalisation, pour s'immerger dans une autre volonté, celle de Dieu, en nous laissant guider par elle. A notre époque aussi, où la voix du Seigneur risque d'être submergée au milieu de tant d'autres voix, chaque communauté ecclésiale est appelée à promouvoir et prendre soin des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. Les hommes ont toujours besoin de Dieu, même dans notre monde technologique, et il y aura toujours besoin de pasteurs qui annoncent sa Parole et font rencontrer le Seigneur dans les sacrements".
ANG/                                                 VIS 20110516 (430)

APPELS POUR LA LYBIE ET LA SYRIE

CITE DU VATICAN, 15 MAI 2011 (VIS). Après le Regina Coeli, le Saint-Père a dit suivre "avec une grande appréhension le dramatique conflit armé qui a causé en Lybie un grand nombre de victimes et de souffrance, surtout parmi la population civile. Je renouvelle un pressant appel pour que la voie de la négociation et du dialogue prévale sur celle de la violence, avec l'aide des Organismes internationaux qui œuvrent pour trouver une solution à la crise. J'assure en outre de ma prière et de ma participation à l'engagement avec lequel l'Eglise locale assiste la population, en particulier parmi les personnes consacrées présentes dans les hôpitaux". Puis il a évoqué la Syrie "où il est urgent de rétablir une coexistence basée sur la concorde et l'unité. Je demande à Dieu que le sang ne soit plus versé dans ce pays de grande religion et civilisation, et j'invite les autorités et tous les citoyens à ne pas s'économiser dans la recherche du bien commun et dans l'accueil des aspirations légitimes à un avenir de paix et de stabilité".

  La béatification de Jean-Paul II, a conclu Benoît XVI, "a eu un écho mondial. Il existe d'autres témoins exemplaires du Christ, beaucoup moins connus, que l'Eglise propose avec joie à la vénération des fidèles. Aujourd'hui, à Wurzburg, en Allemagne, est proclamé le bienheureux Georg Hafner, prêtre diocésain, mort martyr dans le camp de concentration de Dachau. Et samedi 7 mai dernier, à Pozzuoli, un autre prêtre a été béatifié, Giustino Maria Russolillo, fondateur de la Société des vocations divines. Remercions le Seigneur pour que son Eglise ne manque pas de saints prêtres!".
ANG                                                  VIS 20110516 (280)

AD LIMINA D'EVEQUES INDIENS

CITE DU VATICAN, 16 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu un groupe d'évêque indiens en conclusion de leur visite Ad Limina, devant qui il a rappelé que la "révélation définitive de Dieu, la venue de Jésus-Christ que les croyants proclament, s'exprime tout particulièrement dans l'Ecriture et dans la vie sacramentale de l'Eglise... Lorsque la révélation chrétienne est librement acceptée...elle transforme l'homme intérieurement par une action rédemptrice du Père céleste, par le biais du Fils et de l'Esprit. C'est le coeur du message que nous portons et l'immense cadeau que nous faisons aux autres en les invitant à prendre part à la vie même de Dieu".

  "Dans l'Eglise, l'éducation des croyants et leur cheminement à la suite du Christ doivent être accompagnés par une solide catéchèse, qui leur permette de grandir dans la foi, la charité et le service... En reconnaissant que la catéchèse se distingue de la recherche théologique, les prêtres, religieux et catéchistes savent communiquer clairement et fidèlement la beauté de la vie et de l'enseignement chrétien, qui s'enrichissement de la rencontre avec le Christ lui même. Cela apparaît évident dans la préparation des fidèles aux sacrements". L'inde comprenant de multiples et anciennes religions, a poursuivi Benoît XVI, "la vie des chrétiens doit toujours être honnête et cohérente avec la foi, dans le respect d'autrui. Dans un tel contexte, la proposition de l'Evangile doit s'appuyer sur un processus d'inculturation". Cela requiert des prêtres, religieux et catéchistes l'emploi de langages et de méthodes adaptées à qui on s'adresse, ce qui réclame notamment que les évêques vérifient la fidélité des démarches au dépôt de la foi.

  Pour ce qui est du dialogue inter-religieux, qui "doit parfois faire face à la défiance d'autres croyants, il faut en favoriser l'aspect de tolérance et d'interaction. Le dialogue doit être attentif à tout ce qui est vrai, de manière à renforcer le respect et d'éviter toute apparence de syncrétisme... Les chrétiens d'Inde doivent aussi s'efforcer de vivre en paix et en harmonie avec leurs voisins d'autres croyances. La prudence doit caractériser leurs actes y compris lorsqu'ils ont des responsabilités, et leur activité civile doit être morale et avoir pour but la défense des droits fondamentaux de la liberté de religion et de culte. Ces droits, qui se fondent sur la dignité commune des personnes, sont universellement reconnus". Enfin le Pape a rappelé que l'Eglise catholique s'efforce de diffuser ces droits dans toutes les religions, encourageant les évêques indiens à "oeuvrer avec patience pour fixer les bases nécessaires au développement harmonieux des droits de la personne dans les communautés. En cas d'oppositions, les chrétiens doivent faire preuve de charité et de patience pour convaincre de la justice de la tolérance religieuse dont tous les croyants doivent bénéficier".
AL/                                                             VIS 20110516 (460) 

CIRCULAIRE EN MATIERE D'ABUS SEXUEL SUR MINEUR

CITE DU VATICAN, 16 MAI 2011 (VIS). La Congrégation pour la doctrine de la foi publie ce jour la circulaire aux Conférences épiscopales relative aux lignes directrices destinée à faire face aux abus sexuels sur mineurs de la part de membres du clergé. Le document, signé par le Cardinal William Joseph Levada et par Mgr.Luis F.Ladaria, SJ, respectivement Préfet et Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est daté du 3 mai 2011.

  "L'obligation de donner une réponse adéquate aux cas éventuels d'abus sexuel commis à l'égard de mineurs par des clercs dans son diocèse, figure parmi les responsabilités importantes de l'évêque diocésain, en vue d'assurer le bien commun des fidèles, et la protection des enfants et des jeunes en particulier. Cette réponse implique la mise en place de procédures appropriées pour aider les victimes de ces abus, ainsi que la formation de la communauté chrétienne en vue de la protection des mineurs. Elle devra assurer l'application de la législation canonique en la matière et simultanément tenir compte des dispositions du droit civil.

I. Aspects généraux : a) Les victimes d'abus sexuel. A travers la personne de l'évêque ou de son délégué, l'Eglise doit se montrer prête à écouter les victimes et leurs familles, ainsi qu'à s'engager à leur fournir une assistance spirituelle et psychologique. Au cours de ses voyages apostoliques, Benoît XVI a donné un exemple particulièrement important de par sa disponibilité à rencontrer et à écouter les victimes d'abus sexuel. Lors de ces rencontres, le Saint-Père a voulu s'adresser aux victimes avec des paroles de compassion et de réconfort, comme le montrent ses propos dans la Lettre Pastorale aux catholiques d'Irlande: "Vous avez terriblement souffert et j'en suis profondément désolé. Je sais que rien ne peut effacer le mal que vous avez subi. Votre confiance a été trahie, et votre dignité a été violée. b) La protection des mineurs. Dans certains pays, des programmes éducatifs de prévention ont été initiés au sein de l'Eglise, afin d'assurer un "environnement sûr" pour les mineurs. Ces programmes visent à aider les parents et les agents pastoraux ou ceux qui travaillent dans le monde scolaire, dans l'identification des signes d'abus sexuel et l'adoption de mesures adéquates. Souvent ces programmes ont été reconnus comme des modèles dans l'engagement visant à mettre fin aux cas d'abus sexuel sur des mineurs dans les sociétés actuelles. c) La formation des futurs prêtres et religieux. Jean Paul II a déclaré en 2002 qu'il n'y a pas de place dans le sacerdoce et dans la vie religieuse pour quiconque pourrait faire du mal aux jeunes. Ces paroles rappellent la responsabilité particulière des évêques, des supérieurs majeurs et de ceux qui sont responsables de la formation des futurs prêtres et religieux. Les indications données dans l'exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis, ainsi que les instructions des dicastères compétents du Saint-Siège, acquièrent une importance croissante pour un juste discernement de la vocation et pour une saine formation humaine et spirituelle des candidats. En particulier, on s'emploiera à faire apprécier aux candidats la valeur de la chasteté et du célibat. De même, on leur fera prendre conscience des responsabilités liées à la paternité spirituelle du clerc, tout en les aidant à approfondir leur connaissance de la discipline de l'Eglise en ce domaine. Des indications plus spécifiques peuvent être intégrées dans les programmes de formation des séminaires et des maisons de formation prévus dans la Ratio Institutionis Sacerdotalis de chaque pays et institut de vie consacrée et société de vie apostolique. En outre, un soin particulier sera réservé à l'obligation d'échanger des informations sur les candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse qui passent d'un séminaire à un autre, entre différents diocèses ou entre les instituts religieux et les diocèses. d) L'accompagnement des prêtres. 1. L'évêque a le devoir de considérer tous ses prêtres comme un père et un frère. En outre, il veillera, avec une attention particulière, à la formation permanente du clergé, surtout au cours des premières années après l'ordination sacrée, en mettant l'accent sur l'importance de la prière et du soutien mutuel dans la fraternité sacerdotale. On informera les prêtres du dommage causé à la victime d'abus sexuels par un ecclésiastique et de sa responsabilité au plan canonique et civil. On lui enseignera aussi à reconnaître ce qui pourrait être les signes d'abus éventuels commis par quiconque sur des mineurs. 2. Les évêques feront tout ce qui est requis pour traiter les cas d'abus qui leur sont signalés, selon la discipline canonique et civile, dans le respect des droits de toutes les parties. 3. Le clerc accusé bénéficie de la présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire, même si l'évêque peut, par mesure de précaution, limiter l'exercice de son ministère, en attendant de clarifier les accusations dont il est l'objet. Le cas échéant, on fera tout pour réhabiliter la bonne réputation du clerc qui a été injustement accusé. e) La coopération avec les autorités civiles. L'abus sexuel de mineurs n'est pas seulement un délit au plan canonique. C'est aussi un crime qui fait l'objet de poursuites au plan civil. Bien que les rapports avec les autorités civiles diffèrent selon les pays, il est cependant important de coopérer avec elles dans le cadre des compétences respectives. En particulier, on suivra toujours les prescriptions des lois civiles en ce qui concerne le fait de déférer les crimes aux autorités compétentes, sans porter atteinte au for interne sacramentel. Bien sûr, cette coopération ne se limite pas aux seuls cas d'abus commis par les clercs ; elle concerne également les cas d'abus impliquant le personnel religieux et laïc qui travaille dans les structures ecclésiastiques.

II. Résumé de la législation canonique en vigueur concernant le délit d'abus sexuel de mineurs commis par un clerc: Le 30 avril 2001, Jean Paul II a promulgué le Motu Proprio Sacramentorum Sanctitatis Tutela, par lequel l'abus sexuel commis par un clerc sur un mineur de 18 ans fut inséré dans la liste des Delicta Graviora réservés à la Congrégation pour la doctrine de la foi. La prescription pour ce délit fut fixée à 10 ans à partir du moment où la victime accomplit ses 18 ans. Cette normative du Motu Proprio est valable tant pour les clercs de rite latin que pour ceux de rite oriental, ainsi que pour le clergé diocésain et religieux. En 2003, le Cardinal Ratzinger, alors Préfet de la CDF, a obtenu de Jean Paul II la concession de certaines facultés spéciales pour offrir une plus grande flexibilité dans les procédures pénales concernant les Delicta Graviora, entre autres le recours au procès pénal administratif et la requête de démission ex officio dans les cas les plus graves. Ces facultés furent intégrées dans la révision du Motu Proprio, approuvée par Benoît XVI le 21 mai 2010. Selon les nouvelles normes, la prescription est portée à 20 ans. Dans le cas d'abus de mineur, elle commence à courir à partir du moment où la victime accomplit ses 18 ans. La CDF peut éventuellement y déroger dans des cas particuliers. On a également spécifié le délit canonique d'acquisition, de possession ou de divulgation de matériel pédopornographique. La responsabilité du traitement des cas d'abus sexuels sur des mineurs est d'abord du ressort des évêques ou des supérieurs majeurs. Si l'accusation paraît vraisemblable, l'évêque, le supérieur majeur ou leur délégué doivent procéder à une enquête préliminaire, selon le canon 1717 du CIC, le canon 1468 du CCEO et l'article 16 de SST.

  Si l'accusation est jugée crédible, le cas doit être déféré à la CDF. Après l'avoir examiné, la CDF indiquera à l'évêque ou au supérieur majeur les pas ultérieurs à accomplir. Dans le même temps, la CDF donnera des orientations pour que des mesures appropriées soit prises, à la fois en vue de garantir un procès équitable à l'égard des clercs accusés, dans le respect de leur droit fondamental à la défense, et pour la sauvegarde du bien de l'Eglise, y compris celui des victimes. Il est utile de rappeler que l'imposition d'une peine perpétuelle, comme la Dimissio de l'état clérical, exige normalement un procès judiciaire pénal. Selon le droit canonique (canon 1342 CIC), les Ordinaires ne peuvent infliger de peines perpétuelles par décrets extrajudiciaires. A cette fin, ils doivent s'adresser à la CDF, à laquelle revient le jugement définitif quant à la culpabilité et à la non-idonéité éventuelle du clerc pour le ministère, ainsi que l'imposition subséquente d'une peine perpétuelle (SST, article 21,2). Les mesures canoniques appliquées à un clerc reconnu coupable d'abus sexuel sur un mineur sont généralement de deux genres: 1. des mesures qui restreignent le ministère public de manière complète ou qui excluent du moins tout contact avec les mineurs. Ces mesures peuvent être accompagnées par un précepte pénal, 2. les peines ecclésiastiques, dont la plus grave est la Dimissio de l'état clérical.

Dans certains cas, à la demande du clerc lui-même, la dispense des obligations inhérentes à l'état clérical, y compris le célibat, peut être concédée Pro Bono Ecclesiae. L'enquête préliminaire et tout le procès doivent être menés dans le respect de la protection de la confidentialité des personnes concernées et avec l'attention requise à leur réputation. A moins de graves raisons contraires, le clerc accusé doit être informé de l'accusation portée contre lui, afin d'avoir la possibilité d'y répondre, avant que le cas soit déféré à la CDF. Avec prudence, l'évêque ou le supérieur majeur déterminera les informations qui devront être communiquées à l'accusé lors de l'enquête préliminaire. Il est du devoir de l'évêque ou du supérieur majeur de pourvoir au bien commun en fixant les mesures de précaution à prendre, comme le prévoient le canon 1722 du CIC et le canon 1473 du CCEO. Conformément à l'article 19 de SST, ces mesures doivent être prises une fois commencée l'enquête préliminaire. Enfin, il convient de rappeler que, lorsqu'une conférence épiscopale veut se doter de normes spécifiques, sous réserve de l'approbation du Saint-Siège, cette normative particulière doit être comprise comme un complément à la législation universelle et non s'y substituer. La normative particulière doit donc être en harmonie avec le CIC /CCEO et avec le Motu Proprio Sacramentorum Sanctitatis Tutela (30 avril 2001), tel qu'il a été mis à jour le 21 mai 2010. Au cas où la conférence déciderait d'établir des normes contraignantes, elle devra demander la Recognitio aux dicastères compétents de la Curie romaine.

III. Indications aux Ordinaires sur la manière de procéder:

  Les directives préparées par la conférence épiscopale devraient offrir des orientations aux évêques diocésains et aux supérieurs majeurs, dans le cas où ils seraient informés d'abus sexuels présumés de mineurs commis par des prêtres présents sur le territoire de leur juridiction. Ces directives devront tenir compte des observations suivantes: a) la notion d''abus sexuels sur des mineurs' doit correspondre à la définition donnée par le Motu Proprio SST, article 6 (le délit contre le sixième commandement du Décalogue commis par un clerc avec un mineur de moins de dix-huit ans), ainsi qu'à la pratique interprétative et à la jurisprudence de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en tenant compte des lois civiles du pays. b) la personne qui dénonce le délit doit être traitée avec respect. Dans les cas où l'abus sexuel est lié à un autre délit contre la dignité du sacrement de la pénitence (article 4), le plaignant a le droit d'exiger que son nom ne soit pas communiqué au prêtre qu'il accuse (article 24). c) les autorités ecclésiastiques doivent s'engager à fournir une assistance spirituelle et psychologique aux victimes. d) l'enquête sur les accusations doit être menée dans le respect de la sphère privée et de la réputation des personnes. e) à moins de graves raisons contraires, le clerc accusé sera informé des accusations dès la phase de l'enquête préliminaire, en lui offrant l'opportunité d'y répondre. f) les organes consultatifs de surveillance et de discernement des cas individuels, prévus en certains pays, ne doivent pas se substituer au discernement et à la Potestas Regiminis de chaque évêque. g) les directives doivent tenir compte de la législation du pays où se trouve la conférence épiscopale, en particulier en ce qui concerne l'éventuelle obligation d'informer les autorités civiles. h) lors de toutes les étapes des procédures disciplinaires ou pénales, le clerc accusé devra bénéficier d'un moyen de subsistance digne et équitable. i) est exclu un retour du clerc au ministère public, si ce ministère présente un danger pour les mineurs ou un scandale pour la communauté.

Conclusion: Les directives préparées par les conférences épiscopales visent à protéger les mineurs et à aider les victimes à trouver assistance et réconciliation. Elles devront indiquer que la responsabilité du traitement des délits d'abus sexuels sur mineurs de la part de clercs appartient en premier lieu à l'évêque diocésain. Enfin, ces directives devront contribuer à une approche commune au sein d'une même conférence épiscopale, en aidant à harmoniser au mieux les efforts de chaque évêque dans la protection des mineurs".
CDF/                                        VIS 20110516 (2160)

NOTE SUR LA CIRCULAIRE

CITE DU VATICAN, 16 MAI 2011 (VIS). Voici la note rédigée par le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, sur la circulaire  de la Congrégation pour la doctrine de la foi:

  "La Congrégation demande à toutes les Conférences épiscopales de préparer, d'ici mai 2012, leurs directives pour traiter les abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé, en  adaptation aux contextes régions. Dans la présente circulaire, elle propose une large série de principes et d'indications qui non seulement faciliteront la formulation des directives et donc l'uniformité des comportements des autorités ecclésiastiques des différents pays, mais qui en garantiront aussi la cohérence au niveau de l'Eglise universelle, tout en respectant les compétences des évêques et des supérieurs religieux. L'attention prioritaire aux victimes, les programmes de prévention, la formation des séminaristes et la formation permanente du clergé, la coopération avec les autorités civiles, l'application attentive et rigoureuse des normes canoniques les plus récentes en la matière, sont les orientations principales qui doivent articuler les lignes directrices partout dans le monde.

  La préparation du document avait été annoncée en juillet dernier à l'occasion de la publication des nouvelles normes d'application du Motu Proprio Sacramentorum Sanctitatis Tutela. Le Cardinal Levada, Préfet du dicastère, avait ensuite informé de sa préparation à l'occasion de la réunion des Cardinaux à l'occasion du Consistoire de novembre dernier. Ce document est accompagné d'une lettre de présentation, signée par le Cardinal Préfet, qui en illustre la nature et les finalités. Après la mise à jour des normes sur la question des abus sexuels par des membres du clergé, approuvée par le Pape l'an dernier, on a retenu opportun que chaque conférence épiscopale prépare des lignes directrices, dans le but d'aider les évêques à suivre des procédures claires et coordonnées, quand ils doivent traiter de cas d'abus sexuel sur mineurs, en tenant compte des situations des différentes régions sur lesquelles ils exercent leurs juridictions. A cette fin, la circulaire présente quelques thèmes généraux, qui devront être nécessairement adaptés aux diverses situations, mais qui contribueront à garantir, avec les lignes directrices, une orientation commune au sein d'une conférence et, dans une certaine mesure aussi, de la part des différents épiscopats. La lettre de présentation du Cardinal Levada donne aussi deux indications pour la réalisation du travail de rédaction des nouvelles lignes directrices ou pour la révision de celles déjà existantes: d'abord d'impliquer les supérieurs majeurs des instituts religieux, afin de tenir compte aussi du clergé religieux, et ensuite d'envoyer une copie des lignes directrices à la Congrégation d'ici la fin du mois de mai 2012.

  En conclusion, deux préoccupations apparaissent clairement:
1. Encourager à affronter le problème efficacement et en temps utile avec des indications claires, organiques, adaptées aux situations locales, y compris dans les rapports avec la législation et les autorités civiles. L'indication d'une date précise et d'un terme relativement bref avant lequel toutes les conférences épiscopales doivent élaborer les lignes directrices est évidemment une indication très forte et éloquente.
2. Respecter la compétence fondamentale des évêques diocésains et des supérieurs majeurs en la matière. La formulation de la circulaire est très attentive à rappeler que les lignes directrices servent à aider les évêques diocésains et les supérieurs majeurs.

La brève circulaire s'articule en trois parties. La première développe une série d'indications générales, parmi lesquelles, en particulier, l'attention prioritaire envers les victimes, l'écoute et l'assistance spirituelle et psychologique aux victimes et à leurs proches. Le développement de programmes de prévention pour créer des environnements vraiment sûrs pour les mineurs. Puis la formation des futurs prêtres et religieux, et l'échange d'informations sur les candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse qui passent d'un séminaire à un autre. De même l'accompagnement des prêtres, leur formation permanente et la formation à leur responsabilité en matière d'abus, leur suivi lorsqu'ils sont accusés, le traitement juridique des éventuels cas d'abus, la réhabilitation de la bonne réputation de celui qui a été injustement accusé. La coopération avec les autorités civiles dans le respect des compétences respectives et l'observation des prescriptions des lois civiles en ce qui concerne le fait de déférer les crimes aux autorités compétentes, sans porter atteinte au for interne sacramentel. La coopération doit avoir lieu non seulement pour des abus commis par des membres du clergé, mais aussi par le personnel œuvrant dans les structures ecclésiastiques.

  La deuxième partie rappelle les prescriptions de la législation canonique en vigueur aujourd'hui, après sa mise en jour en 2010. La compétence des évêques et des supérieurs majeurs pour l'enquête préliminaire est rappelée et, en cas d'accusation crédible, l'obligation de déferrer le cas à la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui offre les indications pour le traitement du cas. La circulaire évoque aussi les mesures de précaution à imposer et les informations à donner à l'accusé au cours des enquêtes préliminaires. Sont rappelées les mesures canoniques et les peines ecclésiastiques qui peuvent être appliquées aux coupables, y compris la démission de l'état clérical.
Enfin, le rapport entre la législation canonique valable pour toute l'Eglise et les éventuelles normes spécifiques supplémentaires que les conférences épiscopales retiendraient opportunes ou nécessaires, est précisé ainsi que la procédure à suivre dans de tels cas.

  La troisième et dernière partie énumère une série d'observations utiles pour formuler les orientations concrètes pour les évêques et supérieurs majeurs. Elle rappelle, entre autres, la nécessité d'offrir assistance aux victimes, de traiter avec respect le déclarant et de garantir le respect du droit à la vie privée et la réputation des personnes; de tenir compte des lois civiles du pays, y compris l'éventuelle obligation d'informer les autorités civiles, celle de garantir à l'accusé des informations sur les accusations et la possibilité d'y répondre, et en tous cas une subsistance juste et digne; d'exclure le retour du clerc au ministère public en cas de danger pour les mineurs ou scandale dans la communauté. La responsabilité première des évêques et des supérieurs est rappelée encore une fois, et elle ne peut être substituée par des organes de surveillance ou de discernement bien qu'utiles et même nécessaires en soutien à une telle responsabilité.

  Cette circulaire représente donc un nouveau pas très important pour encourager dans toute l'Eglise la conscience de la nécessité et de l'urgence de répondre de la façon la plus efficace et clairvoyante au fléau des abus sexuels commis par des membres du clergé, renouvelant ainsi la pleine crédibilité du témoignage et de la mission éducative de l'Eglise, et contribuant à créer dans la société en général ces environnements éducatifs sûrs dont il y a besoin de toute urgence".
OP/                                                          VIS 20110516 (1100)

HUMANISME OUVERT A LA TRANSCENDANCE

CITE DU VATICAN, 16 MAI 2011 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les participants au Congrès mondial organisé par le Conseil pontifical Iustitia et Pax à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'encyclique Mater et Magistra de Jean XXIII. Dans son discours, il a souligné que "la vérité, l'amour, la justice, indiqués par l'encyclique Mater et magistra, avec le principe de la destination universelle des biens, comme critères fondamentaux pour dépasser les équilibres sociaux et culturels, restent des piliers pour interpréter et trouver aussi des solutions aux déséquilibres internes de la mondialisation actuelle. Face à ces déséquilibres, il faut récupérer une raison intégrale qui fasse renaître la pensée et l'éthique... Il faut développer des synthèses culturelles humanistes ouvertes à la transcendance à travers une nouvelle évangélisation... Parmi les divers déséquilibres globaux qui caractérisent notre époque, la disparité, les différences de richesse, l'inégalité s'accroissent créant des problèmes de justice et de distribution équitable des ressources et des opportunités, spécialement à l'égard des plus pauvres".

  Le Saint-Père a ensuite rappelé que "les phénomènes liés à la finance qui, après la phase la plus aiguë de la crise, est revenue à une pratique frénétique des contrats de crédit qui souvent consentent une spéculation illimitée, n'en sont pas moins préoccupants... De la même façon, l'augmentation des prix des ressources énergétiques de base...finissent par avoir des conséquences négatives sur l'environnement et sur l'homme lui-même. La question sociale actuelle est sans doute une question de justice sociale mondiale,...de distribution équitable des ressources matérielles et immatérielles, de mondialisation de la démocratie substantielle, sociale et participative". Quant à la justice, a-t-il poursuivi, "il n'est pas possible de la réaliser en s'appuyant sur le seul consensus social, sans reconnaître que, pour être durable, il doit être enraciné dans le bien humain universel".

  Puis Benoît XVI a évoqué les moyens de diffusion de la Doctrine sociale de l'Eglise et ajouté que l'Eglise "compte aussi sur l'activité de ses institutions culturelles, sur ses programmes d'instruction religieuse et de catéchèse sociale des paroisses, sur les mass media et sur le travail d'annonce et de témoignage des laïcs. Ceux-ci doivent être préparés spirituellement, professionnellement et sur le plan éthique". Il a conclu en rappelant qu'il existe "d'importantes institutions au service de la nouvelle évangélisation de la société, en plus des associations de volontariat et des organisations non gouvernementales chrétiennes ou d'inspiration chrétienne, les commissions Justice et Paix, les Bureaux pour les problèmes sociaux et le travail, les centres et les instituts de doctrine sociale".
AC/                                              VIS 20110516 (420)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 16 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne.

  Samedi dernier, 14 mai, il avait successivement reçu cinq prélats de la Conférence épiscopale indienne en visite Ad Limina:

-Mgr.Salvadore Lob, Evêque de Baruipur.

-Mgr.Stephen Lepcha, Evêque de Darjeeling.

-Mgr.Clement Tirkey, Evêque de Jalpaiguri.

-Mgr.Joseph Suren Gomes, SDB, Evêque de Krishnagar.

-Mgr.Alphonsus Flavian D'Souza, SJ, Evêque de Raiganj.
AP:AL/                                                               VIS 20110516 (90)
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