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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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jeudi 31 janvier 2013

PALESTINE SAINT-SIEGE

Cite du Vatican,31 janvier 2013 (VIS). Dans le sillage des négociations conduites ces dernières années entre l'OLP et le Saint-Siège, une réunion officielle s'est tenue hier à Ramallah, près le Ministère palestinien des affaires étrangères, sous la présidence de M.Riad Al-Malki, Ministre des affaires étrangères palestinien, et de Mgr.Ettore Balestrero, Sous Secrétaire pour les relations avec les états. Les parties ont débattu de leur projet d'accord, et en particulier de son préambule et de son premier chapitre. Le climat de la réunion a confirmé les bonnes relations entre l'Etat de Palestine et de Saint-Siège, dont les délégations ont exprimé le voeu d'accélérer les négociations afin de conclure au plus tôt ce projet. Un groupe technique mixte se réunira prochainement pour faire avancer les travaux. La délégation de l'OLP a remercié le Saint-Siège pour le versement de 100.000 euros destinés à la restauration de la Basilique de la Nativité à Bethléem.

ASSEMBLEE DU CONSEIL POUR LA CULTURE

Cite du Vatican, 31 janvier 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, assisté de Mgr.Carlos Alberto de Pinho Moreira Azevedo, Délégué, du P.Enzo Fortunato, OFM.Conv, Directeur du bureau de presse du couvent St.François d'Assise, d'un étudiant italien et d'une étudiante malgache (Alessio Antonielli et Farasoa Mihaja Bermahazaka), a présenté l'assemblée plénière de ce dicastère, consacrée à l'émergence culturelle dans la jeunesse. Dans un texte récemment prononcé à Assise, le Cardinal se penchait sur l'image de jeunes qu'on rencontre dans les rues écouteurs aux oreilles, qui symbolise leur coupure de cette société d'une insupportable complexité relationnelle, politique et religieuse que nous avons créée. "D'un certaine façon, ils baissent la visière pour y échapper, d'autant que nous les avons exclus par la corruption et l'incohérence, la précarité, le chômage et la marginalisation. Notre génération, leurs parents et leurs enseignants, les prêtres et la classe dirigeante, devrions tous faire un examen de conscience. Ce caractère de diversité de la jeunesse n'est pas que négatif car il abrite de surprenants germes d'authenticité et de fécondité comme le volontariat dans lequel s'impliquent nombre d'entre eux. Pensons à leur passion pour la musique, le sport et l'amitié, dans laquelle ils nous disent que l'être humain ne vit pas que de pain. Pensons aussi à l'originalité de leur spiritualité, qui se cache derrière la liberté ou l'indifférence. Parmi tant d'autres, voici pourquoi" a dit le Cardinal Ravasi, "je m'intéresse à la jeunesse qui sont le présent et l'avenir de l'humanité. Des cinq milliards de personnes vivant dans les pays en voie de développement, les moins de 25 ans représentent 88% des jeunes de la planète. Mettant de côté les analyses socio-psychologiques relatives à la foi dans la jeunesse, à leur perception du spirituel, je préférerais évaluer la confiance qu'il ont dans un potentiel, souvent enfoui sous une indifférence impressionnante de prime abord".

Puis Mgr.de Pinho Moreira Azevedo a détaillé les travaux de l'assemblée, réaffirmant la volonté d'enquêter "avec objectivité sur un phénomène nouveau, complexe et fragmentaire, la culture des jeunes", et ce avec l'aide de tous les membres, consulteurs et experts du dicastère. L'ouverture des travaux près l'Université LUMSA sera publique et suivie d'un petit concert de rock. Le document de travail trace la ligne d'analyse culturelle à suivre pour comprendre les mécanismes qui remettent en question chez les adolescents et les jeunes les pratiques évangélisatrices. L'OIT révèle que 73,8 millions de jeunes sont chômeurs de par le monde. D'ici 2014, on a attend un demi million de plus. La jeunesse manifestera-t-elle, alors que le mythe de la jeunesse dévoile le défaut de valeurs chez les adultes. "La culture numérique a révolutionné le modèle et le mode de communication...ce qui réclame du discernement de la part de l'Eglise, un net changement de langage, la création de vecteurs où la vision chrétienne des choses soit évidente". L'assemblée se penchera sur les structures et les rites de ce langage, sur la place de la musique et des lieux de rencontre", toutes questions qui demandent que l'Eglise adapte son propre langage. Il sera également question de l'alphabet émotif des jeunes. Le second jour trois jeunes exposeront leurs raisons d'avoir confiance dans la jeunesse: "Elle a un énorme potentiel de créativité, dégage un vaste volontariat altruiste, une culture du don de soi, de nouvelles agrégations" . Pensons aux Journées mondiales de la jeunesse "qui répondent aux attentes de sens et d'espérance!". Il sera ensuite question "de l'argument capital de la foi, de ce que nous avons appelé bataille culturelle. Il fait effectivement créer les conditions pour que la rencontre avec le Christ bénéficie d'une approche de type culturel, qui se somme à la pastorale et à la théologie. On doit s'expliquer les difficultés et les nombreux insuccès de l'action ecclésiale, qui creusent le fossé entre les jeunes et l'Eglise. Il existe aussi une basse fécondité en matière de foi. Les adultes semblent ne savoir où et comment transmettre leur foi. L'audience de Benoît XVI constituera un encouragement aux travaux de l'assemblée. "Depuis deux millénaires l'Eglise ne possède ni style artistique ni même de langage particulier. Comme toujours, sa mission est de faire découvrir Jésus et son message dans un contexte absolument varié, où les approches culturelles de la jeunesse se caractérisent par la fragilité et l'insécurité, la vulnérabilité et le répétitif. La réunion plénière du Conseil pontifical s'annonce fructueuse car elle devrait nous libérer de la superficialité et de l'apathie" qui empêchent une juste confrontation avec le monde culturel.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 31 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

Le Cardinal Joao Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

Dix prélats de la Conférence épiscopale de Campanie (Italie), en visite Ad Limina:

Le Cardinal Crescenzio Sepe, Archevêque de Naples, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Antonio Di Donna et Mgr.Lucio Lemmo.

Mgr.Beniamino Depalma, CM, Archevêque de Nola.

Mgr.Francesco Alfano, Archevêque de Sorrento-Castellamare di Stabia.

Mgr.Gennaro Pascarella, Evêque de Pozzuoli.

Mgr.Salvatore Giovanni Rinaldi, Evêque d'Acerra.

Mgr.Angelo Spinillo, Evêque d'Aversa.

Mgr.Valentino Di Cerbo, Evêque d'Alife-Caiazzo.

Mgr.Giuseppe Regine, Administrateur du diocèse d'Ischia.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 31 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse d'Allahabad (Inde), présentée par Mgr.Isidore Fernandes en conformité au canon 401,2 du CIC.

Nommé Mgr.Ignatius Menezes, Evêque émérite d'Ajmer (Inde), Administrateur apostolique du diocèse d'Allahabad (Inde).

Nommé l'Abbé Laurent Birfuoré Dabiré, Evêque de Dori (superficie 34.766, population 950.000, catholiques 10.000, prêtres 19, religieux 20), au Burkina Faso. L'Evêque élu, né en 1965 à Dissin (Burkina Faso) et ordonné prêtre en 1995, était jusqu'ici Chancelier et Vicaire judiciaire du diocèse de Diébougou et Official du Tribunal de province ecclésiastique de Bobo-Dioulasso. Docteur en droit canonique, il a été professeur du séminaire de Diébougou et du grand séminaire St.Jean Baptiste.

Nommé l'Abbé Jonas Dembelé, Evêque de Kayes (superficie 160.000, population 1.432.000, catholiques 8.000, prêtres 18, religieuses 18), au Mali. L'Evêque élu, né en 1963 à Sokoura (Mali) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici Secrétaire de l'Union nationale des prêtres. Diplômé en théologie, il a été de 1996 à ce jour en charge de paroisses.

Nommé Mgr.Stanislas Lalanne, Evêque de Pontoise (superficie 1.246, population 1.160.719, catholiques 844.000, prêtres 175, diacres 28, religieux 216), en France. Il était jusqu'ici Evêque de Coutances (France).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour les migrations, Mgr.Lucio Andrice Muandula, Evêque de Xai-Xai et Président de la Conférence épiscopale mozambicaine.

Nommé Consulteur du Conseil pontifical pour les migrations, M.Marco Impagliazzo (Italie), Président de la Communauté de Sant'Egidio.

Nommé Membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal John Olorumfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigeria).

Nommé Membre de la Congrégation pour les Eglises orientales, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre de la Congrégation pour les Eglises orientales, le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal (Inde), Archevêque Majeur des syro-malankars.

Nommé Membre de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, le Cardinal Rubén Salazar Gómez, Archevêque de Bogotá (Colombie).

Nommé Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le Cardinal James Michael Harvey, Archiprêtre de St.Paul Hors les murs.

Nommé Membre du Tribunal suprême de la signature apostolique, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la famille, le Cardinal John Olorumfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigeria).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la famille, le Cardinal Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille (Philippines).

Nommé Membre du Conseil pontifical Iustitia et Pax, le Cardinal Rubén Salazar Gómez, Archevêque de Bogotá (Colombie).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrations, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrations, le Cardinal Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille (Philippines).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal (Inde), Archevêque Majeur des syro-malankars.

Nommé Membre du Conseil pontifical pour les communications sociales, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre de l'Administration du patrimoine du siège apostolique, le Cardinal James Michael Harvey, Archiprêtre de St.Paul Hors les murs.

mercredi 30 janvier 2013

CROIRE DANS L'AMOUR TOUT PUISSANT DE DIEU

Cité du Vatican, 30 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale à la définition fondamentale que le Credo donne de Dieu: Père Tout Puissant. Il n'est pas toujours facile, a-t-il dit, "de parler aujourd'hui de paternité". Le rapport avec la figure paternelle peut devenir problématique, ainsi que "la perception de Dieu comme père, par défaut d'un modèle correct. Qui a connu un père trop autoritaire, indifférent, peu affectueux, voire absent, a du mal à envisager sereinement Dieu comme un père, à s'abandonner à lui et à lui faire confiance. Or la Bible nous permet déjà de dépasser la difficulté lorsqu'elle décrit un Dieu qui démontre ce qu'être père signifie. Mais c'est surtout l'Evangile qui révèle la paternité de Dieu, de ce Dieu qui aime au point d'offrir son propre Fils pour le salut de l'humanité... Dieu est notre père parce qu'il nous a bénis et choisis dès avant la création du monde. Ils nous a fait ses fils véritables en Jésus, et nous accompagne comme un père au long de notre existence, nous offrant sa Parole, sa grâce et son Esprit... Il est bon au point de faire briller le soleil sur les mauvais comme sur les bons, sur les injustes comme sur les justes, de manière que nous pourrons toujours nous en remettre à son pardon paternel chaque fois que nous prenons le mauvais chemin". L'amour de Dieu est pour toujours, "et il ne fait jamais défaut, ne se fatigue jamais de nous... La foi nous donne la certitude qu'il est un rocher sûr dans la construction de notre existence. A tout moment nous pouvons faire face au danger et aux difficultés, faire l'expérience du doute et de la souffrance, mais nous serons soutenus par le fait certain que Dieu est proche et qu'il ne nous abandonne pas. Il est là pour nous conduire à la vie éternelle".

"En Jésus Dieu montre pleinement son visage de père... En connaissant Jésus c'est le Père céleste que nous connaissons. En le voyant, nous voyons Dieu... La foi en Dieu le Père réclame de croire dans le Fils et dans l'action de l'Esprit, de reconnaître dans la Croix qui sauve la manifestation définitive de l'amour divin. En nous donnant son Fils, Dieu se fait père. Il est père lorsqu'il pardonne nos péchés et nous conduit à la joie de la vie nouvelle... Mais on pourrait se demander s'il est possible de concevoir un Dieu Tout Puissant en regardant la Croix? Nous pourrions désirer une toute puissance divine selon nos schèmes mentaux et nos attentes, un Dieu Tout Puissant...qui anéantit les puissances adverses, change le cours des choses, annule la souffrance. En réalité, face au mal et à la souffrance, croire en un Dieu Père Tout Puissant peut devenir problématique pour nous". Or la foi nous pousse vers une toute autre attitude. Notre foi dans le Père Tout Puissant nous permet "d'apprendre à connaître que les voies et pensées du Seigneur sont bien différentes des nôtres. Ainsi en est-il aussi de sa toute puissance car il ne se manifeste pas automatiquement et de manière arbitraire... En leur offrant la liberté, Dieu a forgé des créatures libres. Ainsi a-t-il renoncé à une partie de son pouvoir en faveur de la liberté humaine. Ainsi aime-t-il et respecte-t-il la libre réponse d'amour à son appel. Mais la toute puissance de Dieu ne s'exprime pas dans la violence ou la destruction mais dans l'amour, la miséricorde et le pardon, l'appel continuel à la conversion du coeur. C'est une attitude d'apparente faiblesse, faite de patience, de douceur et d'attention... Seul qui est véritablement puissant peut supporter le mal et faire preuve de compassion, en exerçant pleinement la force de l'amour. C'est à Dieu qu'appartient toute chose, car tout a été créé par lui, et c'est ainsi qu'il révèle sa force en nous aimant tous, dans l'attente patiente de la conversion des hommes qu'il veut ses fils... La toute puissance de l'amour divin est le vrai pouvoir du monde, comme don total. C'est Jésus, le Fils de Dieu, qui révèle au monde la toute puissance du Père en s'offrant pour nous les pécheurs, pour le rachat de nos péchés". Voici la parfaite "puissance divine: réponde au mal par le bien...à la haine homicide par l'amour qui donne la vie. Ainsi le mal est-il vaincu, lavé par l'amour de Dieu, la mort définitivement vaincue car transformée en don de la vie. Le Père ressuscite le Fils, et la mort, la grande ennemie, se voit balayée et privée de son venin. Tandis que, libéré du péché, l'homme pour accéder à sa réalité de fils de Dieu. Lorsque nous disons, Je crois en Dieu le Père Tout Puissant, nous exprimons notre foi en la puissance de l'amour de Dieu qui a vaincu la haine, le mal et le péché par son Fils mort et ressuscité, qui a ouvert la vie éternelle à des fils désireux de demeurer à jamais dans la Maison du Père".

COMMISSION ISRAEL SAINT-SIEGE

Cite du Vatican,30 janvier 2013 (VIS). La Commission permanente Israël Saint-Siège s'est réunie à Jérusalem le 29 janvier en session plénière, afin de poursuivre la négociation relative au second paragraphe de l'article 10 de l'Accord fondamental, sous la présidence de M.Daniel Ayalon, Vice Ministre des affaires étrangères, et de Mgr.Ettore Ballestrero, Sous Secrétaire pour les relations avec les états. La délégation du Saint-Siège a remercié M.Ayalon pour son engagement dans la négociation et lui présentant ses voeux de succès dans ses nouvelles fonctions. Les travaux se sont déroulés dans un climat constructif et la commission a pris acte des avancées de la négociation en vue de conclure l'Accord. Sur la base de ces dernières, les parties ont fixé leur prochaine réunion en juin au Vatican.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 30 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Juan Carlos Barreto Barreto, Evêque de Quibdó (superficie 12.500, population 198.310, catholiques 185.010, prêtres 49, religieux 62), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1968 à El Guamo (Colombie) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire diocésain. Licencié en théologie, il a été curé de paroisse, délégué diocésain à l'enfance, aux groupes de prière et pour la liturgie, délégué diocésain pour la pastorale des vocations.

mardi 29 janvier 2013

ACTIVITE DU PAPE EN FEVRIER - MARS

Cité du Vatican, 29 janvier 2013 (VIS). Voici les cérémonies liturgiques que Benoît XVI présidera en février et mars:

FEVRIER

Samedi 2: Fête de la Présentation et XVII Journée de la vie consacrée, à 17 h 30' en la Basilique vaticane, vêpres avec les religieux et consacrés de Rome.

Lundi 11: A 11 h, Consistoire pour des causes de canonisation.

Mercredi 13: En la Basilique St.Anselme, à 16 h 30', Statio et procession pénitentielle, puis en la Basilique Ste.Sabine, à 17 h, messe des cendres.

Dimanche 17: A 18 h, première prédication de Carême et début des exercices spirituels de la Curie Romaine.

Samedi 23 : A 9 h, conclusion des exercices spirituels de la Curie Romaine.

MARS

Dimanche 24: A 9 h 30' Place St.Pierre, bénédiction des rameau, procession et messe.

Jeudi 28: Jeudi Saint. A 9 h 30' en la Basilique vaticane, messe chrismale.
A 17 h 30' en la Basilique St.Jean de Latran, messe In Coena Domini.

Vendredi 29: Vendredi Saint. A 17 h en la Basilique vaticane, célébration de la Passion.
A 21 h 15', Via Crucis au Colisée.

Samedi 30: Samedi Saint. A 20 h 30' en la Basilique vaticane, Veillée pascale.

Dimanche 31: Dimanche de Pâques. A 10 h 15' Place St.Pierre, messe de Pâques, suivie à midi du message et de la bénédiction Urbi et Orbi.

MESSAGE POUR LA JOURNEE DU MALADE


Cite du Vatican, 29 janvier 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, Mgr.Zygmunt Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, assisté de Mgr.Jean-Marie Mupendawatu, Secrétaire, du P.Augusto Chendi, MI, Sous Secrétaire, de Mgr.Ludwig Limbrunner, Recteur du sanctuaire marial d'Altötting (Allemagne), et de l'Abbé Janusz Surzykiewicz, Professeur à l'Université catholique d'Eichstätt, a présenté le message de Benoît XVI pour la XXI Journée mondiale du malade (11 février), intitulé: "Va, et toi aussi fais de même!".

Cette journée, a d'abord rappelé Mgr.Zimowski, constitue "un moment de réflexion et d'engagement pour tous ceux qui sont impliqués par les questions de la santé et de la souffrance. Le Pape souligne tout particulièrement...qu'elle doit être fortement caractérisée par la prière et la compassion, l'offrande des souffrances pour le bien de l'Eglise, la reconnaissance dans le frère malade du Christ souffrant, mourant et ressuscitant pour offrir le salut à l'humanité". Dans ce texte, Benoît XVI invite aussi à méditer sur la figure du Bon Samaritain, sur une parabole "toujours valable dans l'action de l'Eglise dans le domaine de la santé, de la maladie et de la souffrance... Dans ses gestes et ses paroles, Jésus a manifesté l'amour profond de Dieu pour tout personne, et en particulier pour qui est malade et souffre. Le Pape met l'accent sur la conclusion de la parabole du Bon Samaritain", lorsque Jésus lance son fameux Va et fais de même! "C'est un mandat incisif car aujourd'hui encore les paroles du Seigneur indiquent quel doit être le comportement de tout disciple envers chacun, et en particulier envers qui a besoin de soins. C'est donc en méditant l'action de Jésus que l'on perçoit l'amour infini de Dieu et qu'on s'en sent partie prenante, qu'on se sent appelé à le manifester dans notre solidarité envers qui est blessé dans son corps ou dans son esprit. Mais cette capacité d'aimer ne dépend pas seulement de nous, mais surtout de notre rapport constant avec le Christ dans une vie de foi. De cela découle l'appel et le devoir de tout chrétien à être un bon samaritain. Comme le rappelle la lettre apostolique Salvifici Doloris, tout homme qui s'approche avec sensibilité de la souffrance d'autrui et qui s'émeut devant le malheur du prochain est en quelque sorte les mains de Dieu". Le Pape écrit aussi que l'Année de la foi est également une occasion de redécouverte et d'imitation du Bon Samaritain, lui "qui a su voir avec compassion et amour celui qui a besoin d'aide et de soins, qui a su se pencher sur lui, répondre à ses besoins... Il est donc important de reconnaître les très nombreux témoins d'une vie de foi vécue dans le don de soi et la charité. Toute la longue histoire de l'Eglise est constellée de ces témoins, tels le vénérable Luigi Novarese, Raoul Follereau, Mère Teresa, sainte Anna Schäffer. Dans sa lettre apostolique, Jean-Paul II écrivait à propos du Bon Samaritain: Le Christ a enseigné à l'homme à faire le bien avec la souffrance et à faire du bien à qui souffre", indiquant comme modèles de cette attention à l'autre sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ou Anna Schäffer, "qui surent faire le bien par leurs souffrances".

MEDITATIONS DE LA "VIA CRUCIS"

Cité du Vatican, 29 janvier 2013 (VIS). En écho à son récent voyage au Liban, le Saint-Père entend appeler tous les fidèles à prier pour le Proche et le Moyen Orient, en faveur de la résolution des problèmes de la région et de ceux de ses communautés chrétiennes. Il a chargé le Cardinal Béchara Boutros Raï, Patriarche maronite, de la rédaction des textes de la prochaine Via Crucis (Vendredi Saint au Colisée. Sous son autorité, les quatorze méditations seront composées par deux jeunes libanais.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 29 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Alexander K.Sample, Archevêque métropolitain de Portland in Oregon (superficie 76.937, population 3.296.705, catholiques 412.725, prêtres 300, diacres 72, religieux 653), aux Etats-Unis d'Amérique. Jusqu'ici Evêque de Marquette (USA), il succède à Mgr.John G.Vlazny, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

lundi 28 janvier 2013

TRAGIQUE INCENDIE AU BRESIL

Cite du Vatican, 28 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir à l'Archevêque de Santa Maria (Brésil), un télégramme de condoléances, à la suite de l'incendie qui a causé samedi soir dans une discothèque de cette ville la mort de 231 personnes. Confiant les victimes à la divine miséricorde, Benoît XVI prie pour le prompt rétablissement des blessés ainsi que pour toutes les personnes frappées par cette tragédie. "Consterné par la mort de tant de jeunes gens, il demande de faire savoir aux familles sa solidarité spirituelle" et ses encouragements à qui leur porte assistance.

INDULGENCES POUR LA JOURNEE MONDIALE DU MALADE

Cité du Vatican, 28 janvier 2013 (VIS). Benoît XVI concédera aux fidèles des indulgences spéciales à l'occasion de la XXI Journée mondiale du malade (7 - 11 février, Altötting, Allemagne), selon le décret publié aujourd'hui et signé du Cardinal Manuel Monteiro de Castro, Grand Pénitencier.

Les personnes qui, selon l'exemple du Bon Samaritain, "dans un esprit de foi et avec une âme miséricordieuse, se mettent au service de leurs frères souffrants ou qui, malades, supportent les douleurs et les adversités de la vie...offrant un témoignage de foi à travers...leur souffrance", obtiendront l'indulgence plénière, une fois par jour et selon les conditions habituelles (confession sacramentelle, communion eucharistique et prière aux intentions du Pape), applicable en suffrage des âmes des fidèles défunts:

A. Chaque fois que, du 7 au 11 février prochain, dans le sanctuaire marial de Altötting, ou en quelque autre lieu établi par l'autorité ecclésiastique, il participeront à une cérémonie pour prier Dieu pour les propositions de la Journée mondiale du malade, en récitant le Pater, le Credo et une invocation à la Vierge Marie.

Les fidèles qui, dans les hôpitaux publics ou en quelque maison privée, assistent charitablement les malades, comme le Bon Samaritain, et, en raison de leur service, ne peuvent pas participer aux fonctions indiquées ci-dessus, obtiendront le même don de l'indulgence plénière si pendant ces journées, ils accordent généreusement au moins pour quelques heures leur assistance charitable comme s'ils le faisaient pour le Christ lui-même, et récitent le Pater, le Credo et une invocation à la Vierge, avec une âme détachée de tout péché et la volonté d'accomplir, dès que possible, les conditions demandées pour l'obtention de l'indulgence plénière.

Les fidèles qui à cause de la maladie, de leur âge avancé ou pour toute autre raison similaire, sont empêchés de prendre part aux cérémonies indiquées, obtiendront l'indulgence plénière, si, ayant une âme détachée de tout péché et la volonté d'accomplir, dès que possible, les conditions demandées, ils participent spirituellement aux fonctions sacrées aux jours déterminés, particulièrement alors que les célébrations liturgiques et le message du Souverain Pontife seront transmis par télévision et par radio, s'ils prient dévotement pour tous les malades et offrent à Dieu, par Marie, Salus Infirmorum, leurs souffrances physiques et spirituelles".

B. L'indulgence partielle est obtenue pour tous les fidèles, chaque fois qu'ils adresseront au Dieu miséricordieux, aux jours indiqués, des prières pour venir en aide aux malades dans l'esprit de cette Année de la foi.

LE SENS CHRETIEN DU CARPE DIEM

Cité du Vatican, 27 janvier 2013 (VIS). "Chaque moment peut devenir un aujourd'hui propice à notre conversion. Chaque jour peut devenir l'aujourd'hui salvifique, parce que le salut est une histoire qui continue pour l'Eglise et pour chaque disciple du Christ. Voilà le sens chrétien du Carpe Diem: cueille l'aujourd'hui où Dieu t'appelle pour te donner le salut!". Voici les paroles adressées par le Pape aux fidèles rassemblés Place St.Pierre pour l'angélus domincal. Comme de coutume, Benoît XVI a commenté les lectures du jour, notamment l'évangile dans lequel saint Luc évoque la présence de Jésus un samedi dans la synagogue de Nazareth. "En bon observateur, le Seigneur ne se soustrait pas au rythme liturgique hebdomadaire et s'unit à l'assemblée de ses compagnons dans la prière et à l'écoute de l'Ecriture. Le rite prévoit la lecture d'un texte de la Torah ou des prophètes, suivie d'un commentaire. Ce jour-là, Jésus se lève pour lire et trouve un passage du prophète Isaïe qui commence ainsi: L'esprit du Seigneur Dieu est sur moi, parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction; il m'a envoyé pour porter la bonne nouvelle aux malheureux... La lecture finie, Jésus, dans un silence plein d'attention, dit: Aujourd'hui s'est accomplie cette Ecriture que vous venez d'entendre. Saint Cyrille d'Alexandrie affirme que l'aujourd'hui, placé entre la première et la dernière venue du Christ, est lié à la capacité du croyant d'écouter et de reconnaître ses torts. Mais, dans un sens encore plus radical, c'est Jésus lui-même l'aujourd'hui du salut dans l'histoire, parce qu'il porte à son accomplissement la plénitude de la rédemption". Ce passage de l'Evangile nous interpelle encore aujourd'hui. Il nous fait penser avant tout à notre mode de vivre le dimanche: jour de repos et de la famille, mais avant tout, journée consacrée au Seigneur, participant à l'Eucharistie, dans laquelle nous nous nourrissons du Corps et du Sang du Christ et de sa Parole de vie. En deuxième lieu, dans notre temps dispersé et distrait, cet Evangile nous invite à nous questionner sur notre capacité d'écoute. Avant de pouvoir parler de Dieu et avec Dieu, encore faut-il l'écouter, et la liturgie de l'Eglise est l'école de cette écoute du Seigneur qui nous parle". Après l'Angélus, le Pape a lâché deux colombes depuis sa fenêtre, Celles-ci lui ont été remises par un petit garçon et une petite fille appartenant à l'Action catholique italienne qui concluait, avec la Caravane de la Paix, ce mois de janvier traditionnellement consacré à ce thème.

JOURNEE DE LA MEMOIRE

Cité du Vatican, 27 janvier 2013 (VIS). Après la prière mariale, Benoît XVI a rappelé que c'est aujourd'hui la Journée mondiale de la mémoire, qui commémore les victimes du nazisme: "Le souvenir de cette gigantesque tragédie, qui frappa principalement le peuple juif, doit être un avertissement permanent à ne jamais voir se reproduire les horreurs passées, à abandonner toute forme de haine et de racisme, à développer le respect de toute personne". Mais c'est aussi la LX Journée de lutte contre la lèpre. Et le Pape a renouvelé sa solidarité avec toutes les personnes frappées par ce fléau, encourageant les chercheurs, les médecins et les volontaires, tout particulièrement ceux des institutions catholiques ou de l'Association Follereau: "Pour tous j'invoque le soutien spirituel de saint Damien de Veuster et de sainte Marianne Cope, qui ont offert leur vie au service des lépreux. Ce dimanche est aussi une journée spéciale d'intercession pour la paix en Terre Sainte, et je remercie tous ceux qui s'y appliquent de par le monde". Le Pape s'est enfin adressé aux polonais pour dire s'unir à l'Eglise de Pologne et rendre grâce pour la vie et le ministère du défunt Cardinal Primat Jozef Glemp.

MARIAGE ET FOI

Cité du Vatican, 26 janvier 2013 (VIS). A l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire, le Saint-Père a reçu, ce matin les membres du Tribunal de la Rote romaine. Son discours, dont suivent de larges extraits, a évoqué le rapport entre foi et mariage, à la lumière de "la crise de foi actuelle qui touche diverses parties du monde et qui porte avec elle une crise de la société conjugale":

"Le Code de droit canonique désigne la réalité naturelle du mariage comme pacte irrévocable entre un homme et une femme. La confiance réciproque, en effet, est la base indispensable de tout pacte ou alliance. Au plan théologique, le rapport entre foi et mariage prend une signification encore plus profonde. Le lien conjugal, en effet, bien que réalité naturelle, a été élevé par le Christ parmi les baptisés à la dignité de sacrement".

"La culture contemporaine marquée par un subjectivisme et un relativisme éthique et religieux accentués, place la personne et la famille devant de grands défis. En premier lieu, face à la question de la capacité de l'être humain de se lier et celle de savoir si un lien qui dure toute la vie est vraiment possible... Une idée est en effet très répandue actuellement: penser que la personne devient elle-même en restant autonome et en n'entrant en contact avec l'autre qu'à travers des relations qui peuvent être interrompues à tout moment... Il n'échappe à personne combien le choix de l'être humain de se lier par un lien qui dure toute la vie influence la perspective de base de chacun, selon qu'elle soit ancrée sur un plan purement humain ou qu'elle s'épanouisse à la lumière de la foi dans le Seigneur... Celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruits, car hors de moi vous ne pouvez rien faire: c'est ainsi que Jésus s'adressait à ses disciples, en leur rappelant l'incapacité substantielle de l'être humain d'accomplir seul ce qui est nécessaire à la réalisation du vrai bien. Le refus de la proposition divine, en effet, conduit à un profond déséquilibre dans toutes les relations humaines, y compris la relation matrimoniale et entraîne une compréhension erronée de la liberté et de l'auto-réalisation qui, ajoutée à la fuite devant la souffrance patiemment supportée, condamne l'homme à se refermer sur son égoïsme et son égocentrisme. Au contraire, l'accueil de la foi rend l'homme capable du don de soi...découvrant l'amplitude d'être une personne humaine".

"La foi en Dieu, soutenue par la grâce divine, est donc un élément très important pour vivre le dévouement mutuel et la fidélité conjugale. Il ne s'agit pas là d'affirmer que la fidélité comme les autres propriétés, ne sont pas possibles dans le mariage naturel contracté entre non baptisés. Celui-ci, en effet, n'est pas dépourvu des biens qui proviennent du Dieu créateur et qui s'inscrivent d'une manière inchoative dans l'amour sponsal qui unit le Christ et l'Eglise. Cependant, la fermeture à Dieu ou le refus de la dimension sacrée de l'union conjugale et de sa valeur dans l'ordre de la grâce, rend ardue l'incarnation concrète du modèle très élevé du mariage conçu par l'Eglise selon le dessein de Dieu, pouvant aller jusqu'à atteindre la validité même du pacte au cas où, comme le précise la jurisprudence de ce tribunal, elle se traduirait par un refus de principe de l'obligation conjugale de fidélité ou bien des autres éléments ou propriétés essentielles du mariage... Dans sa célèbre lettre à la femme, évoquant la vie matrimoniale marquée par la foi, Tertullien écrit que les époux chrétiens sont vraiment deux en une seule chair et là où la chair est unique, l'esprit est unique. Ils prient ensemble, s'inclinent ensemble et jeûnent ensemble. Chacun enseigne à l'autre, l'un honore l'autre, l'un soutient l'autre... Les saints qui ont vécu l'union matrimoniale et familiale dans la perspective chrétienne, ont aussi réussi à dépasser les situations les plus adverses, obtenant parfois la sanctification du conjoint et des enfants avec un amour toujours renforcé par une solide confiance en Dieu, par une sincère piété religieuse et par une vie sacramentelle intense. Ces expériences, marquées par la foi font comprendre combien est précieux, aujourd'hui encore, le sacrifice offert par le conjoint abandonné ou qui a subi le divorce, s'il réussit – en reconnaissant l'indissolubilité du lien matrimonial valide – à ne pas se laisser entrainer dans une nouvelle union... Alors son témoignage de fidélité et de cohérence chrétienne est d'une valeur toute particulière pour le monde et pour l'Eglise".

"Je voudrais enfin m'arrêter brièvement sur le Bonum Coniugum. La foi est importante dans la réalisation de l'authentique bien conjugal qui consiste simplement à toujours vouloir le bien de l'autre, selon un véritable et indissoluble Consortium Vitæ. En vérité, il y a, dans la proposition faite aux époux chrétiens de vivre une vraie Communio Coniugalis, un dynamisme de la foi par lequel la Confessio, réponse personnelle sincère à l'annonce salvifique, implique le croyant dans son élan d'amour de Dieu. Confessio et Caritas sont les deux modalités dans lesquelles Dieu nous engage, nous fait agir avec lui, en lui et pour l'humanité, pour sa créature... La Confessio n'est pas une chose abstraite, elle est caritas, elle est amour. Seulement ainsi, elle est le reflet de la vérité divine qui, en tant que vérité, est également inséparablement amour... C'est seulement à travers la flamme de la charité, que la présence de l'Evangile n'est plus seulement parole mais réalité vécue. En d'autres termes, s'il est vrai que la foi sans la charité ne porte pas de fruit et que la charité sans la foi est un sentiment constamment en proie au doute, on doit conclure que foi et charité se réclament réciproquement si bien que l'une permet à l'autre de réaliser son chemin. Si cela vaut largement pour la vie communautaire, cela vaut encore plus pour l'union matrimoniale. C'est en elle, en effet, que la foi fait grandir et fructifier l'amour des époux, en donnant de l'espace à la présence de Dieu Trinité et en faisant de la vie conjugale ainsi vécue, une joyeuse nouvelle devant le monde".

"Je reconnais les difficultés, d'un point de vue juridique et pratique, d'énucléer l'élément essentiel du Bonum Coniugum, compris jusqu'ici principalement en relation aux hypothèses d'incapacité. Le Bonum Coniugum prend aussi de l'importance dans le domaine de la simulation du consentement. Certainement, dans les cas soumis à votre jugement, c'est l'enquête in facto qui vérifiera l'éventuel fondement de ce chef de nullité, prédominant ou coexistant avec un autre chef des trois biens agostiniens, la procréativité, l'exclusivité et la perpétuité. On ne doit donc pas faire abstraction qu'il puisse exister des cas dans lesquels, justement en raison de l'absence de foi, le bien des conjoints devient compromis et donc exclu par le consentement même; par exemple, dans l'hypothèse de renversement de la part de l'un d'eux, à cause d'une conception erronée du lien nuptial, du principe de parité, ou bien dans l'hypothèse de refus de l'union à deux qui caractérise le lien matrimonial, en rapport avec l'exclusion coexistante possible de la fidélité et de l'usage de la copule accomplie Humano Modo. Je n'entends certainement pas, par ces considérations, suggérer un automatisme facile entre carence de foi et invalidité de l'union matrimoniale, mais plutôt souligner combien une telle carence peut, bien que non nécessaire, atteindre aussi les biens du mariage, du moment que la référence à l'ordre naturel voulu par Dieu est inhérent au pacte conjugal".

OECUMENISE ET DEPASSEMENT DES OBSTACLES

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). En la solennité de la conversion de l'apôtre des gentils et pour la conclusion de la Semaine de prière pour l'unité, Benoît XVI a célébré les secondes vêpres à 17 h 30' en la Basilique St.Paul Hors les murs. Etaient présentes les délégations des différentes Eglises et communautés chrétiennes, dont le Métropolite Gennadios, représentant le Patriarche oecuménique de Constantinople, et le Révérend Richardson, représentant l'Archevêque de Canterbury. Le partage de la même foi, a dit le Pape, est à la base de l'oecuménisme car, "don de Dieu, l'unité est inséparable de la foi... Professer la foi baptismale en Dieu, Père et Créateur, révélé en son Fils Jésus-Christ...unit déjà les chrétiens. Sans cette foi qui, de don de Dieu devient réponse de l'homme, le mouvement oecuménique se réduirait à une sorte de contrat d'intérêt commun... Les questions doctrinales ne doivent pas être relativisées ou minimisées, mais affrontées avec courage, fraternité et respect. Reflétant la priorité de la foi, le dialogue doit s'ouvrir à la volonté de Dieu dans la certitude de ce que nous ne pouvons seuls bâtir l'unité. C'est l'Esprit qui nous guide vers la pleine communion en nous faisant percevoir la richesse spirituelle des diverses confessions".

"Dans notre société, le message chrétien semble influencer de moins en moins la vie individuelle et communautaire. C'est un enjeu pour toutes les Eglises et communautés chrétiennes... En marche vers la pleine unité, nous devons accentuer la collaboration pratique entre tous les disciples du Christ afin de répandre la foi dans ce monde. Il y a aujourd'hui une grande attente de réconciliation, de dialogue et de compréhension...au nom de l'authenticité chrétienne... La véritable foi est inséparable de la sainteté personnelle et de la recherche de la justice". Rappelant que le thème de réflexion 2013 a été choisi par la Fédération universitaire catholique et de Conseil national des Eglises d'Inde, le Saint-Père a assuré prier pour tous les chrétiens de ce pays, "appelés à témoigner de la foi dans des conditions difficiles. Cheminer humblement avec Dieu signifie d'abord faire sienne la confiance radicale d'Abraham, imprimer la foi à nos espoirs et à nos aspirations, en dépassant les barrières de la haine ou du racisme, de la discrimination sociale et religieuse, qui divisent et blessent la société humaine".

La recherche de l'unité des chrétiens dans la vérité et dans l'amour "ne doit jamais perdre de vue que sa perception est oeuvre et don de l'Esprit, bien au-delà de nos efforts". Par conséquent "l'oecuménisme spirituel, la prière tout particulièrement, est au coeur du mouvement. L'oecuménisme ne donnera pas de fruits durables s'il n'est pas accompagné de gestes concrets de conversion, capables de réveiller les consciences et de favoriser la résolution des blessures passées". Une conversion authentique "est l'élément fondamental du parcours oecuménique. Il est crucial que la rénovation de la vie intérieure, coeur et âme, se reflète dans la vie quotidienne, par la disposition au dialogue et à la réconciliation, faisant de la démarche oecuménique un engagement partagé de compréhension, de respect et d'amour pour que le monde croit".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 28 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

Le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Huit prélats de la Conférence épiscopale de Campanie (Italie), en visite Ad Limina:

Mgr.Andrea Mugione, Archevêque de Benevento.

Mgr.Pasquale Cascio, Archevêque de Sant'Angelo dei Lombardi-Conza-Nusco-Bisaccia.

Mgr.Michele De Rosa, Evêque de Cerreto Sannita-Telese-Sant'Agata dei Goti.

Mgr.Giovanni D'Alise, Evêque d'Ariano-Irpino-Lacedonia.

Mgr.Francesco Marino, Evêque d'Avellino.

Mgr.Ciro Miniero, Evêque de Vallo della Lucania.

Mgr.Antonio De Luca, CSSR, Evêque de Teggiano-Policastro.

Mgr.Beda Umberto Paluzzi, OSB, Abbé de l'abbaye territoriale de Montevergine.

Samedi dernier, 26 janvier, il avait successivement reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Mgr,Pio Vito Pinto, Doyen de la Rote Romaine et les membres de ce tribunal.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 26 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Le P.Guy Charbonneau, PME, Evêque de Choluteca (superficie 5.775, population 700.000, catholiques 586.000, prêtres 28, religieux 67), au Honduras. L'Evêque élu, né en 1946 à Montréal (Canada), a prononcé ses voeux religieux en 1969 et a été ordonné prêtre en 1970. Il était jusqu'ici Supérieur Général de son ordre. Licencié en théologie et études bibliques, il a exercé son ministère pastoral au Honduras de 1970 à 2003: directeur spirituel près le petit séminaire diocésain de Choluteca, chargé de la pastorale des jeunes, coordinateur diocésain de la pastorale des vocations, professeur et recteur du petit puis du grand séminaire de Tegucigalpa, responsable national de la formation missionnaire et directeur des oeuvres missionnaires pontificales, assistant régional de la Société des missions du Québec. Rentré au Canada en 2003, il est élu Vicaire Général de son ordre.

L'Abbé Laurent Djalwana Lompo, Auxiliaire de l'Archevêque de Niamey (Niger). L'Evêque élu, né en 1967 à Koulbou (Niger) et ordonné prêtre en 1997, était jusqu'ici Vicaire Général de ce même diocèse. Après des études à l'Institut de Formation des éducateurs du clergé de Paris (France), il a pris service à la paroisse St.Gabriel de Niamey, a dirigé le foyer diocésain pour les vocations.

L'Abbé Rafael García de la Serrana Villalobos, OD, Vice Directeur de la Direction des services techniques du Governorat de l'Etat du Vatican.

vendredi 25 janvier 2013

DIALOGUE ENTRE EGLISES CATHOLIQUE ET ORTHODOXES

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu aujourd’hui les membres de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes. Celle-ci a été instituée il y a dix ans à l’initiative des autorités des Eglises orientales orthodoxes et du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Cette semaine, la commission s’est consacrée "à l’étude de la communion et de la communication ayant existé entre les Eglises au cours des cinq premiers siècles de l’histoire chrétienne", a dit Benoît XVI, espérant que les relations entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales "continuent de se dérouler dans un esprit fraternel de coopération, en particulier à travers un dialogue théologique approfondi pouvant aider tous les serviteurs du Seigneur à grandir dans la communion et à témoigner devant le monde de la vérité salvifique de l’Evangile... Nombre d’entre vous viennent de régions où les chrétiens, individuellement ou en communautés chrétiennes, doivent affronter des épreuves et difficultés, ce qui est une raison de profonde préoccupation pour nous tous. A travers vous, je voudrais assurer tous les fidèles du Moyen Orient, de ma proximité spirituelle et de ma prière pour que cette terre, si importante dans le plan salvifique de Dieu, se dirige, à travers un dialogue constructif et la coopération, vers un avenir de justice et de paix durables. Tous les chrétiens doivent travailler ensemble dans une acceptation et confiance mutuelle au service de la cause de la paix et de la justice, fidèles à la volonté du Seigneur. Que l’exemple et l’intercession des innombrables martyrs et saints, qui à travers les siècles ont rendu un courageux témoignage du Christ dans toutes nos Eglises, nous soutiennent et nous fortifient tous pour dépasser les défis actuels avec confiance et espérance vers l’avenir que le Seigneur nous ouvre!".

LA COMPETENCE DES SEMINAIRES CHANGE DE CONGREGATION

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). La constitution Pastor Bonus est également modifiée par Motu Proprio afin de confier la compétence sur les séminaires à la Congrégation pour le clergé, jusqu'ici réservée à celle pour l'éducation catholique. Voici de larges extraits de Ministrorum Institutio:

"La formation des ministres sacrés fut une des préoccupations majeures du concile Vatican II", qui se déclara conscient de ce que le renouveau espéré de l'Eglise passait en grande partie par celui du ministère sacerdotal et d'une formation sacerdotale prioritaire. "Le canon 232 du CIC reconnaît à l'Eglise le droit exclusif de pourvoir à la formation de qui est destiné aux ministères sacrés, laquelle se déroule généralement dans les séminaires". En 1725, la Congregatio Seminariorum le premier organisme à caractère universel chargé de fonder, diriger et animer les séminaires. Puis l'attention portée par le Saint-Siège aux séminaires continua de se manifester dans la Congrégation du Concile, devenue Congrégation pour le clergé, et par celle des évêques et des réguliers et, à partir de 1908, par la seule première. En 1915 Benoît XV créa la Congrégation des séminaires et des études, en écho à l'accroissement des questions à traiter. Son importance fut consacrée par son insertion dans le code de droit canonique de 1917. Au cours de la rédaction du nouveau code (de 1983), on a débattu afin de voir s'il convenait de maintenir ce régime et, à la fin, il sembla plus opportun de soumettre l'entière matière au domaine de la formation des clercs. De fait, Vatican II "avait déclaré que les grands séminaires étaient nécessaires à la formation sacerdotale et que l'enseignement fourni devait être spécifiquement sacerdotal, totalement orientés vers la formation spirituelle et pastorale des prêtres". Avec le nouveau code de droit canonique les séminaires relèvent clairement de la formation du clergé". Comme l'a rappelé Jean-Paul II dans l'exhoration Pastor Dabo Vobis (de 1992), la formation permanente des prêtres est le prolongement naturel et indispensable du processus de formation de la personnalité presbytérale qui débute et se complète au séminaire en vue de l'ordination... Il est par conséquent opportun de confier à la Congrégation pour le clergé la gestion de tout ce qui touche à la formation et à la vie des prêtres et des diacres, de la pastorale des vocations à la sélection des candidats au sacerdoce, leur formation intellectuelle et spirituelle, doctrinale et pastorale, dans les séminaires comme dans les centres de formation des diacres permanents, y compris leur formation continue, leurs conditions de vie, les modes d'exercice de leur ministère et leur assistance sociale".

MOTU PROPRIO "FIDES PER DOCTRINAM"

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). Fides per Doctrinam est le titre du Motu Proprio du 16 janvier rendu public ce matin, qui modifie la constitution apostolique Pastor Bonus en transférant la compétence catéchistique de la Congrégation pour le clergé au Conseil pour la nouvelle évangélisation. En voici les passages saillants:

"La foi doit être soutenue par une doctrine qui éclaire l'esprit et le coeur des croyants. Dans l'actuelle dramatique crise de la foi, il faut être en mesure de répondre aux grandes attentes des chrétiens comme à ceux qui interpellent le monde et l'Eglise. L'intelligence de la foi requiert que ses contenus s'expriment dans un langage nouveau capable de proposer à qui le demande l'espérance portée par les croyants".

"En ce cinquantième anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II, alors que l'Eglise réfléchit encore sur la richesse de son enseignement...et recherche de nouvelles formes d'application, on constate les grands progrès de la catéchèse ces dernières décennies, mais aussi les erreurs, parfois graves, commises dans l'élaboration de certains documents catéchistiques post conciliaires... Interprétant la longue tradition de l'Eglise en la matière, l'enseignement du Concile et du Magistère successif, ont de plus en plus étroitement lié catéchèse et évangélisation. La catéchèse représente donc un acte significatif dans la vie ecclésiale lorsqu'il s'agit d'annoncer et transmettre de manière incisive et correcte la Parole de Dieu, de manière à ce qu'elle touche tout le monde et que les chrétiens soient bien formés".

Rappelant ensuite avoir institué en 2010 le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, le Saint-Père explique qu'il a pour but de stimuler la réflexion sur tout ce qui touche à cette mission, de trouver de nouvelles formes et de nouveaux instruments de mise en oeuvre. "C'est pourquoi j'estime opportun que ce nouveau dicastère veille aussi...sur l'instrument catéchistique et ses diverses expressions, tellement important pour une pastorale plus homogène et efficace. Ce nouveau Conseil pontifical pourra offrir aux Eglises locales et à leurs évêques une aide notable. C'est pourquoi, à la requête unanime des chefs de dicastères, j'ai décidé" le transfert de la matière catéchistique de la compétence de la Congrégation pour le clergé au Conseil pour la nouvelle évangélisation. La Constitution Pastor Bonus l'avait attribuée en 1988 à la Congrégation du clergé.

JOURNEE DE LUTTE CONTRE LA LEPRE

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). Dimanche prochain sera la LX Journée mondiale de lutte contre la lèpre. Pour l'occasion, le Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, publie le message intitulé: "Une occasion d'intensifier la diaconie de la charité", qui rappelle que la maladie de Hansen est aussi ancienne que grave, chargée de souffrance, d'exclusion et de pauvreté: Selon les derniers chiffres de l'OMS, écrit Mgr.Zygmunt Zimowski, "en 2011, plus de 220.000 personnes, enfants compris, ont contracté la lèpre. Et nombre de nouveaux cas ne sont diagnostiqués que lorsque la maladie est avancée. Malgré l'action méritoire des organisations nationales et internationales, gouvernementales et non, tels l'OMS ou la Fondation Raoul Follereau et Sasakawa, c'est encore insuffisant en matière d'accès aux structures de diagnostic, de prévention auprès des populations et d'informations appliqués dans le domaine de l'hygiène. Or tout ceci est fondamental d'autant que bien soignée la lèpre ne tend plus à une issue fatale". Avec d'autres maladies oubliées, la lèpre représente cependant un véritable fléau dans certaines régions, alors qu'elles ne jouissent plus suffisamment de l'attention de la communauté internationale. "Face à une telle priorité sanitaire, dans le cadre de l'Année de la foi, les catholiques doivent s'engager plus fortement, en accord avec le commandement de Jésus sur le service des malades. En vertu de notre baptême, nous devons nous efforcer de faire de cette soixantième Journée une occasion d'intensifier la diaconie de la charité de nos communautés, afin que chacun soit le Bon Samaritain d'autrui... Un rôle tout aussi important revient aux malades de la lèpre, appelés à coopérer dans l'affirmation d'une société plus juste et solidaire, qui permette la réinsertion de qui est guéri, de manière à favoriser diagnostics et soins...mais aussi à diffuser les critères d'hygiène nécessaire à enrayer la propagation du mal... Les chrétiens frappés par cette maladie doivent pouvoir vivre leur condition dans une perspective de foi...priant et offrant leur souffrance pour le bien de l'Eglise et du monde. Si ceci n'est certainement pas facile, et requiert de la charité envers soi comme envers autrui, il faut cultiver l'espérance, la patience et la détermination. Paul disait que personne n'a reçu un esprit d'esclave pour retomber dans la peur, mais un esprit de fils adoptifs de Dieu qui nous autorise à l'appeler Père. Fils, nous sommes aussi héritiers et cohéritiers du Christ. En participant à ses souffrances nous prenons part à sa gloire. Dans les situations les plus improbables, le chrétien sait que nulle puissance, nul pouvoir, nulle créature ne pourra le séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

M.Nikolay Sadchikov, Ambassadeur de Russie, en visite de congé.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 25 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté la renonciation de Mgr.Deogracias S.Iñiguez à la charge pastorale du diocèse de Kalookan (Philippines), en conformité au canon 401,2 du CIC.

Nommé Mgr.Buenaventura M.Famadico, Evêque de San Pablo (superficie 1.203, population 2.821.000, catholiques 2.466.000, prêtres 172, religieux 508), aux Philippines. Jusqu'ici Evêque de Gumaca (Philippines), il succède à Mgr.Leo M.Drona, SDB, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée en conformité au canon 401,2 du CIC.

jeudi 24 janvier 2013

DECES DU CARDINAL GLEMP

Cité du Vatican, 24 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléances à l'Archevêque de Varsovie (Pologne), à la suite du décès hier à 83 ans de son prédécesseur le Cardinal Jozef Glemp. En voici la partie essentielle: Caritati in Iustitia, pour la charité dans la justice, tel était la devise qui accompagna tout son parcours épiscopal et caractérisa sa façon de penser et de juger, de prendre des décisions et de choisir des lignes pastorales. C'était un juste, dans le sillage de son saint patron et de tous ceux qui dans la tradition biblique ont su entendre l'appel que Dieu leur adressait comme aux communautés auprès desquelles ils étaient envoyés. En humble adhésion à la volonté divine, cette justice fut à la base de son amour profond de Dieu et des hommes, source d'inspiration et de force dans sa mission de guider l'Eglise durant une période de grandes mutations socio-politiques de la Pologne et de l'Europe. Son...amour de l'Eglise, son attention pour tout homme et sa dignité, ont fait" du défunt un "apôtre de l'unité contre la division, de la concorde face à l'affrontement, de la coopération dans la construction d'un avenir heureux sur la base des belles et douloureuses traditions de l'Eglise et du peuple polonais. En poursuivant l'oeuvre du Cardinal Wyszynski, en constante communion spirituelle avec Jean-Paul II, il a résolu avec prudence nombre de problèmes de la vie politique, sociale et religieuse de son pays. Confiant dans la divine providence, il envisageait avec optimisme le nouveau millénaire dans lequel il fit entrer les fidèles polonais. Supportant avec sérénité les souffrances de ses dernières années, il est resté dans l'épreuve un témoin de la confiance dans la bonté et l'amour du Tout Puissant. J'ai toujours apprécié sa bonté sincère, sa simplicité, son sens de l'ouverture et sa totale consécration au bien de l'Eglise de Pologne. Ainsi demeurera-t-il dans ma mémoire et dans ma prière. Puisse le Seigneur accueillir dans sa gloire" le défunt Cardinal Glemp.

JUGEMENT POSITIF DES "SOCIAL MEDIA"

Cite du Vatican, 24 janvier 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, Mgr.Claudio Maria Celli, Président du Conseil pontifical pour les communications sociales, et Mgr.Paul Tighe, Secrétaire, ont présenté le message de Benoît XVI pour la XLVII Journée mondiale des communications sociales (12 mai): "Réseaux sociaux, portes de vérité et de foi, nouveaux espaces pour l'évangélisation". Le message 2013, a d'emblée souligné Mgr.Celli, "propose une évaluation positive et non ingénue des Social Media, compris comme une opportunité de dialogue et de débat, de renforcement des liens entre personnes et de promotion de l'harmonie de la famille humaine. Ce potentiel nécessite cependant le respect de la personne comme de la vérité, mais aussi de l'authenticité vu qu'au-delà des informations on communique une part de soi. La dynamique des Social Media s'insère dans le cadre plus vaste de la recherche du coeur humain, dans un croisement de questions et réponses qui donne sens au cheminement humain... Le thème de cette Journée parle de nouveaux espaces d'évangélisation. Or l'évangélisation est l'annonce de la Parole, annonce de Jésus-Christ. En 2011, Benoît XVI...soulignait qu'il ne s'agit pas de la simple expression de la foi mais d'un témoignage efficace...pour communiquer des choix, des préférences et des jugements profondément cohérents avec l'Evangile, même s'il n'y est pas explicitement fait référence".

Ensuite Mgr.Tighe a expliqué que le Saint-Père part du principe que le monde numérique est désormais un élément de la vie sociale. Il ne s'agit pas pour lui "d'une sorte de monde parallèle ou simplement virtuel mais d'un espace réel dans lequel les personnes agissent. C'est un espace dans lequel l'Eglise doit être présente et où, pour être cohérents, les croyants doivent partager le Christ, la source de leur joie et de leur espérance. Le Forum constitué par les Social Media permet de partager la vérité transmise par le Seigneur à son Eglise, d'écouter l'autre, de le connaître, de connaître ses intérêts et préoccupations, de comprendre qui il est et ce qu'il cherche. Le Pape indique les enjeux auxquels il faut répondre si nous voulons que notre présence soit efficace. Il faut améliorer notre connaissance des langages des Social Network, faits de la convergence de textes, d'images et de sons, caractérisés par une rapidité qui tend à impliquer le coeur, l'esprit et l'intelligence. A ce propos, Benoît nous invite a faire valoir notre héritage chrétien, riche de signes, de symboles et de manifestations artistiques, mais aussi de nous souvenir d'une vérité fondamentale de la communication: Notre témoignage, nos actions et nos modèles de comportement sont souvent plus éloquents que nos paroles et nos déclarations pour dire ce que nous sommes et en quoi nous croyons. Le Pape suggère également que notre engagement à agir avec patience et respect des questions et des doutes des personnes que nous rencontrons sur la toile. Ainsi construirons nous une puissante expression de notre intérêt pour les autres".



MESSAGE POUR LA JOURNEE DES COMMUNICATIONS SOCIALES

Cite du Vatican, 24 janvier 2013 (VIS)."Réseaux sociaux, portes de vérité et de foi, nouveaux espaces pour l’évangélisation". Tel est le titre du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale des communications sociales 2013 (12 mai) , publié ce matin, pour la fête de saint François de Sales. Le Pape y propose "quelques réflexions sur une réalité toujours plus importante concernant la manière dont les personnes communiquent entre elles aujourd'hui. Je voudrais examiner -écrit-il- le développement des réseaux sociaux numériques qui contribuent à mettre en évidence une nouvelle Agora, un espace public ouvert où les personnes partagent des idées, des informations, des opinions, et où peuvent naître aussi de nouvelles relations et formes de communauté. Ces espaces, quand ils sont bien valorisés et de manière équilibrée, contribuent à promouvoir des formes de dialogue et de débat qui, si elles sont effectuées avec respect, attention pour la vie privée, responsabilité et dévouement à la vérité, peuvent renforcer les liens d'unité entre les personnes et promouvoir efficacement l'harmonie de la famille humaine. L'échange d'informations peut devenir une réelle communication, les liens peuvent se développer en amitié, les connexions faciliter la communion. Si les réseaux sont appelés à réaliser ce grand potentiel, les personnes qui y participent doivent s'efforcer d'être authentiques, parce que dans ces espaces on ne partage pas seulement des idées et des informations mais en définitive on se communique soi-même. Le développement des réseaux sociaux exige de l’engagement, que les personnes participent à construire des relations et à trouver de l'amitié, dans la recherche de réponses à leurs questions, en se divertissant mais aussi en se stimulant intellectuellement et dans le souci du partage des compétences et des connaissances. En unissant les personnes en fonction de ces besoins fondamentaux, les réseaux font de plus en plus partie du tissu social même. Les réseaux sociaux sont donc alimentés par des aspirations enracinées dans le cœur humain".

"La culture des réseaux sociaux et les changements dans les formes et les styles de communication, posent des défis importants à ceux qui veulent parler de vérité et de valeurs. Souvent, comme c'est le cas pour d’autres médias sociaux, la signification et l'efficacité des différentes formes d'expression semblent plus déterminés par leur popularité que par leur importance intrinsèque et leur validité. La popularité est encore fréquemment liée à la célébrité ou à des stratégies de persuasion plutôt qu’à la logique de l'argumentation. Parfois, la voix discrète de la raison peut être dominée par la rumeur des informations excessives et ne parvient pas à éveiller l'attention qui est réservée par contre à qui s'exprime d’une manière plus persuasive. Les médias sociaux ont besoin donc de l'engagement de tous ceux qui sont conscients de l'importance du dialogue, du débat raisonné, de l’argumentation logique, des personnes qui cherchent à cultiver des formes de discours et d'expression qui font appel aux plus nobles aspirations de ceux qui sont impliqués dans le processus de communication. Le dialogue et le débat peuvent s'épanouir et grandir aussi quand on converse et prend au sérieux ceux qui ont des idées différentes des nôtres. Etant donné la diversité culturelle, il faut faire en sorte que les personnes, non seulement acceptent l’existence de la culture de l’autre, mais aspirent aussi à s’en enrichir et à lui offrir ce que l’on possède de bien, de vrai et de beau".
Le défi que les réseaux sociaux doivent affronter est d’être effectivement inclusif. Alors bénéficieront-ils de la pleine participation des croyants qui souhaitent partager le message de Jésus et les valeurs de la dignité humaine promues dans son enseignement. En fait, les croyants ont de plus en plus ce sentiment que si la Bonne Nouvelle n’est pas connue aussi dans l'environnement numérique, elle pourrait être absente de l'expérience d'un grand nombre pour qui cet espace existentiel est important. L'environnement numérique n'est pas un monde parallèle ou purement virtuel, mais fait partie de la réalité quotidienne de nombreuses personnes, en particulier des plus jeunes. Les réseaux sociaux sont le résultat de l'interaction humaine, mais ils donnent à leur tour de nouvelles formes à la dynamique de la communication qui crée des relations: une compréhension approfondie de cet environnement est donc la condition préalable pour y assurer une présence significative. La capacité d'utiliser les nouveaux langages est requise non pas tant pour être à la mode du temps, mais justement pour permettre à l’infinie richesse de l’Evangile de trouver des formes d'expression qui soient en mesure d'atteindre les esprits et les cœurs de tous. Dans l'environnement numérique la parole écrite est souvent accompagnée d'images et de sons. Une communication efficace, comme les paraboles de Jésus, nécessite l'implication de l'imagination et de la sensibilité émotionnelle de ceux que nous voulons inviter à la rencontre avec le mystère de l'amour de Dieu. En outre, nous savons que la tradition chrétienne a toujours été riche en signes et en symboles. Je pense par exemple, à la croix, aux icônes, aux images de la Vierge Marie, à la crèche, aux vitraux et aux peintures des églises. Une partie importante du patrimoine artistique de l'humanité a d’ailleurs été réalisée par des artistes et des musiciens qui ont essayé d'exprimer les vérités de la foi".

"L'authenticité des croyants dans les réseaux sociaux est mise en évidence par le partage de la source profonde de leur espérance et de leur joie: la foi en Dieu riche de miséricorde et d'amour révélé en Jésus-Christ. Un tel partage consiste non seulement dans l'expression explicite de la foi, mais aussi dans le témoignage, c'est-à-dire dans la façon dont se communiquent choix, préférences, jugements qui soient profondément cohérents avec l'Evangile, même lorsqu'on n’en parle pas explicitement. Une manière particulièrement significative de témoigner sera la volonté de se donner soi-même aux autres à travers la disponibilité à s'impliquer avec patience et respect dans leurs questions et leurs doutes, sur le chemin de la recherche de la vérité et du sens de l'existence humaine. L'émergence dans les réseaux sociaux du dialogue autour de la foi et des croyances, confirme l'importance et la pertinence de la religion dans le débat public et social. Pour ceux qui ont accueilli d’un cœur ouvert le don de la foi, la réponse la plus radicale aux questions de l'homme sur l'amour, la vérité et le sens de la vie -questions qui ne sont en aucune façon absentes dans les réseaux sociaux- se trouve dans la personne de Jésus Christ. Il est naturel que celui qui a la foi désire, avec respect et sensibilité, la partager avec ceux qu'il rencontre dans l'environnement numérique. En définitive, cependant, si notre partage de l'Evangile est capable de donner de bons fruits, c'est toujours grâce à la force de la Parole de Dieu de toucher les cœurs, bien avant tout effort de notre part. La confiance dans la puissance de l'action de Dieu doit toujours dépasser toute sécurité mise dans l'utilisation de moyens humains. Même dans l'environnement numérique, où il est facile que s’élèvent des voix sur un ton trop vif et conflictuel et où parfois le sensationnalisme risque de l'emporter, nous sommes invités à un discernement attentif. Et rappelons-nous à cet égard, que Élie reconnut la voix de Dieu non dans le vent impétueux et fort, ni dans le tremblement de terre ou le feu, mais dans le murmure d'une brise légère. Nous devons avoir confiance dans le fait que les désirs fondamentaux d’aimer et d’être aimé, de trouver sens et vérité que Dieu lui-même a mis au cœur de l'être humain maintiennent également les femmes et les hommes de notre temps, toujours et de toute manière ouverts à ce que le bienheureux Cardinal Newman appelle la gentille lumière de la foi".

"Les réseaux sociaux, outre qu’instruments d'évangélisation, peuvent être un facteur de développement humain. Par exemple, dans certains contextes géographiques et culturels où les chrétiens se sentent isolés, les réseaux sociaux peuvent renforcer le sentiment de leur unité effective avec la communauté universelle des croyants. Les réseaux facilitent le partage des ressources spirituelles et liturgiques, rendant les personnes capables de prier avec un sens revigoré de proximité avec ceux qui professent la même foi. La participation authentique et interactive aux questions et aux doutes de ceux qui sont loin de la foi doit nous faire ressentir le besoin de nourrir avec la prière et la réflexion notre foi en la présence de Dieu, ainsi que notre charité active: Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité", disait saint Paul, "je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Il existe des réseaux sociaux qui, dans l'environnement numérique, offrent à l'homme d'aujourd'hui des opportunités de prière, de méditation, ou de partage de la Parole de Dieu. Mais ces réseaux peuvent aussi ouvrir des portes à d'autres dimensions de la foi. En effet, beaucoup de gens sont en train de découvrir, grâce à un contact au départ en ligne, l'importance de la rencontre directe, des expériences de communauté ou même de pèlerinage, éléments toujours importants dans le cheminement de foi. En nous efforçant de rendre l'Evangile présent dans l'environnement numérique, nous pouvons inviter les personnes à vivre des rencontres de prière ou des célébrations liturgiques dans des lieux concrets tels que des églises ou des chapelles. Il ne devrait pas y avoir manque de cohérence ou d'unité dans l'expression de notre foi et dans notre témoignage évangélique dans la réalité où nous sommes appelés à vivre, qu’elle soit physique ou numérique. Lorsque nous sommes en présence des autres, de toute manière, nous sommes appelés à faire connaître l'amour de Dieu jusqu'aux extrémités de la terre. Je prie pour que l'Esprit de Dieu vous accompagne et vous éclaire toujours, et de tout cœur je vous bénis tous, afin que vous puissiez être vraiment les hérauts et les témoins de l'Evangile. Allez dans le monde entier et proclamez l'Evangile à toute créature".

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