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lundi 20 octobre 2014

Béatification de Paul VI


Cité du Vatican,19 octobre 2014 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, le Saint-Père a présidé la messe de clôture du Synode des évêques, au cours de laquelle il a procédé à la béatification de Paul VI. Voici l'homélie prononcée par le Pape François:

"Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Evangile: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. A la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond par cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours. Jésus insiste sûrement sur la seconde partie de la phrase: Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu, ce qui signifie reconnaître et professer face à tout pouvoir que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu. Lui n’a pas peur de la nouveauté. C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous rend nouveaux, continuellement. Un chrétien qui vit l’Evangile est la nouveauté de Dieu dans l’Eglise et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette nouveauté. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix. Là réside notre force, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi. C’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis".

Nous avons constaté ces jours-ci que synode signifie marcher ensemble. "En effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Eglises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Evangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit qui guide et renouvelle sans cesse l’Eglise appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance. Pour le don de ce synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul: A tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Eglises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode ordinaire d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé.

En ce jour de sa béatification me reviennent à l’esprit les paroles de Paul VI lors de l'institution du Synode des évêques: En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société. A l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante, merci! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul, merci pour son témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Eglise! Dans son journal intime, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des assises conciliaires, a noté: Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Eglise de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Eglise, et qu’il soit clair que c’est le Seigneur, et non un autre, qui la guide et qui la sauve. Dans cette humilité resplendit la grandeur du bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante, parfois dans la solitude, le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur. Paul VI a vraiment su rendre à Dieu ce qui est à Dieu en consacrant sa vie entière à l’engagement sacré de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ, en aimant l’Eglise et en la guidant pour qu’elle soit en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut".

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