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jeudi 6 février 2014

MESSAGE POUR LA J.M.J. 2014

Ci du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Voici le message du Saint-Père, daté du 21 janvier et intitulé "Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux", en préparation à la XXIX Journée mondiale de la jeunesse:

"Bien chers jeunes, l’extraordinaire rencontre que nous avons vécue à Rio de Janeiro, lors de la XXVIII JMJ, est encore imprimée dans ma mémoire: Une grande fête de la foi et de la fraternité! La population brésilienne nous a accueillis à bras ouverts, comme la statue du Christ Rédempteur qui, du haut du Corcovado domine la magnifique baie de Copacabana. Au bord de la mer, Jésus a renouvelé son appel pour que chacun de nous devienne son disciple-missionnaire, qu’il le découvre comme le trésor le plus précieux de sa vie et partage cette richesse avec les autres, proches et lointains, jusqu’aux extrêmes périphéries géographiques et existentielles de notre temps. La prochaine étape du pèlerinage intercontinental des jeunes sera à Cracovie, en 2016. Pour rythmer notre marche, j’aimerais, durant les trois années qui viennent, réfléchir avec vous sur les Béatitudes que nous pouvons lire dans l’Evangile selon Matthieu. Cette année nous commencerons par méditer la première: Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux. Pour 2015 je propose: Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu, et en 2016, le thème sera: Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

La force révolutionnaire des Béatitudes. Cela fait toujours du bien de lire et de méditer les Béatitudes. Jésus les a proclamées au cours de sa première grande prédication, au bord du lac de Galilée. Il y avait une grande foule et il est monté sur la colline, pour instruire ses disciples, c’est pourquoi cette prédication est appelée e discours sur la montagne. Dans la Bible, la montagne est perçue comme le lieu où Dieu se révèle, et Jésus en prêchant sur la colline se présente comme le maître divin, comme le nouveau Moïse. Et que révèle-t-il? Jésus révèle le chemin de la vie, ce chemin qu’il parcourt lui-même, plus encore, qu’il est lui-même, et il le propose comme le chemin du vrai bonheur. Pendant toute sa vie, de sa naissance dans la grotte de Bethléem jusqu’à sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus a incarné les Béatitudes. Toutes les promesses du Royaume se sont accomplies en lui. En proclamant les Béatitudes Jésus nous invite à le suivre, à parcourir avec lui la voie de l’amour, la seule qui conduise à la vie éternelle. Ce n’est pas une route facile, mais le Seigneur nous assure de sa grâce et il ne nous laisse jamais seuls. La pauvreté, les afflictions, les humiliations, les luttes pour la justice, les fatigues de la conversion quotidienne, les combats pour vivre l’appel à la sainteté, les persécutions et bien d’autres défis sont présents dans notre vie. Mais si nous ouvrons la porte au Christ, si nous le laissons entrer dans notre histoire, si nous partageons avec lui nos joies et nos souffrances, nous ferons l’expérience d’une paix et d’une joie que seul Dieu, amour infini, peut nous donner. Les Béatitudes de Jésus sont porteuses d’une nouveauté révolutionnaire, d’un modèle de bonheur contraire à celui qui nous est communiqué habituellement par les médias, par la pensée dominante. Pour la mentalité du monde, c’est un scandale que Dieu soit venu se faire l’un d’entre nous, qu’il soit mort sur une croix! Dans cette logique mondaine, ceux que Jésus proclame bienheureux sont considérés comme perdants, faibles. Au contraire le succès à tout prix, le bien être, l’arrogance du pouvoir, l’affirmation de soi au dépens des autres, sont exaltés. Jésus nous interpelle pour que nous répondions à son offre de vie, pour que nous décidions quelle voie nous voulons parcourir pour arriver à la vraie joie. Il s’agit d’un grand défi pour la foi. Jésus n’a pas eu peur de demander à ses disciples s’ils voulaient vraiment le suivre ou s’ils préféraient s’en aller par d’autres chemins. Et Simon surnommé Pierre a eu le courage de répondre: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Si vous aussi savez dire oui à Jésus, votre vie de jeune se remplira de sens, et ainsi, elle sera féconde.

Le courage du bonheur. Mais que signifie au juste le mot bienheureux? Cela veut dire vraiment heureux. Alors, dites-moi: Aspirez-vous vraiment au bonheur? A une époque où l’on est attiré par tant d’apparences de bonheurs, on risque de se contenter de peu, ou d’avoir une idée de la vie en miniature. Au contraire, aspirez à de grandes choses. Elargissez vos cœurs. Comme disait le bienheureux Pier Giorgio Frassati, vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans soutenir une lutte continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais vivoter. Nous ne devons jamais vivoter, mais vivre. Le jour de sa béatification, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé l’homme des Béatitudes. Si vraiment vous laissez émerger les aspirations les plus profondes de votre cœur, vous vous rendrez compte qu’il y a une soif inextinguible de bonheur en vous, et c’est cela qui vous permettra de distinguer et de refuser les nombreuses offres “à bon prix” que vous rencontrez autour de vous. Quand nous recherchons le succès, le plaisir, la possession égoïste et que nous en faisons des idoles, nous pouvons, certes, expérimenter des moments d’ivresse, une fausse impression de satisfaction, mais à la fin nous devenons esclaves, nous ne sommes jamais satisfaits, nous sommes poussés à vouloir toujours plus. Et c’est vraiment triste de voir une jeunesse repue, mais molle. Saint Jean écrivait aux jeunes en leur disant: Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le Mauvais. Les jeunes qui choisissent le Christ sont forts, ils se nourrissent de sa parole et ils ne se goinfrent pas d’autres choses. Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ayez le courage du vrai bonheur! Dites non à la culture du provisoire, de la superficialité et du rejet, qui ne vous estime pas capables d’assumer des responsabilités et d’affronter les grands défis de la vie!

Heureux les pauvres de cœur. La première Béatitude, le thème de la prochaine Journée mondiale, déclare bienheureux les pauvres de cœur, parce que le Royaume des Cieux leur appartient. En des temps où de nombreuses personnes souffrent à cause de la crise économique, associer la pauvreté et le bonheur peut sembler un contre sens. Comment pouvons-nous concevoir la pauvreté comme une bénédiction? Essayons d’abord de comprendre ce que signifie pauvres de cœur. Quand le Fils de Dieu s’est fait homme, il a choisi la voie de la pauvreté, du dépouillement. Comme le dit Paul aux philippiens: Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus. Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. Jésus est Dieu qui se dépouille de sa gloire. Nous voyons ici le choix de la pauvreté de Dieu. De riche qu’il était, il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté. C’est le mystère que nous contemplons dans la crèche, en voyant le Fils de Dieu dans une mangeoire, puis sur la croix, où le dépouillement arrive à son comble. L’adjectif grec Ptochós (pauvre) n’a pas seulement une signification matérielle, mais veut dire mendiant. Il est relié au concept juif d’Anawim, les pauvres du Seigneur, qui évoque humilité, conscience de ses propres limites, de sa propre condition existentielle de pauvreté. Les Anawim se fient au Seigneur, ils savent qu’ils dépendent de lui. Comme a bien su le voir sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans son Incarnation Jésus se présente comme un mendiant, un nécessiteux en quête d’amour. Le Catéchisme de l’Eglise catholique parle de l’homme comme d’un “mendiant de Dieu et il nous dit que la prière est la rencontre de la soif de Dieu avec notre soif. Saint François d’Assise a très bien compris le secret de la Béatitude des pauvres de cœur. En effet, quand Jésus lui parla en la personne du lépreux et du Crucifié, il reconnut la grandeur de Dieu et l’humilité de sa propre condition. Dans sa prière le Poverello passait des heures à demander au Seigneur: Qui es-tu? Qui suis-je? Il se dépouilla d’une vie aisée et insouciante pour épouser Dame Pauvreté, pour imiter Jésus et suivre l’Evangile à la lettre. François a vécu l’imitation du Christ pauvre et l’amour pour les pauvres de façon indissociable, comme les deux faces d’une même médaille.

Vous pourrez donc me demander: Comment pouvons-nous concrètement transformer cette pauvreté de cœur en un style de vie qui influence réellement notre existence? Je vous réponds en trois points. Essayez avant tout d’être libres en face des choses. Le Seigneur nous appelle à un style de vie évangélique caractérisé par la sobriété, à ne pas céder à la culture de la consommation. Il faut rechercher ce qui est essentiel, apprendre à se dépouiller des mille choses superflues et inutiles qui nous étouffent. Détachons-nous du désir de posséder, ne faisons pas de l’argent une idole, pour ensuite le gaspiller. Mettons Jésus à la première place. Lui peut nous libérer de l’idolâtrie qui nous rend esclaves. Chers jeunes, ayez confiance en Dieu! Il nous connaît, il nous aime et ne nous oublie jamais. De même qu’il prend soin du lys des champs, il ne nous laissera manquer de rien. Pour vaincre la crise économique, il faut aussi être prêt à changer de style de vie, et à éviter les nombreux gaspillages. De même qu’il est nécessaire d’avoir le courage du bonheur, il faut avoir aussi le courage de la sobriété.
Deuxièmement, pour vivre cette Béatitude nous avons tous besoin d’une conversion en ce qui concerne les pauvres. Nous devons prendre soin d’eux, être sensibles envers leurs nécessités spirituelles et matérielles. A vous les jeunes, je confie d’une façon particulière la tâche de remettre la solidarité au centre de la culture humaine. Face aux anciennes et aux nouvelles formes de pauvreté, comme le chômage, l’émigration, les dépendances en tout genre, nous avons le devoir d’être attentifs et vigilants, et de vaincre la tentation de l’indifférence. Pensons aussi à ceux qui ne se sentent pas aimés, qui n’ont pas d’espoir pour l’avenir, qui renoncent à s’engager dans la vie parce qu’ils sont découragés, déçus, craintifs. Nous devons apprendre à rester avec les pauvres. N’ayons pas la bouche pleine de belles paroles sur les pauvres. Rencontrons-les, regardons-les dans les yeux, écoutons-les. Les pauvres sont pour nous une occasion concrète de rencontrer le Christ lui-même, de toucher sa chair souffrante.
Mais les pauvres ne sont pas seulement des personnes à qui nous pouvons donner quelque chose. Eux aussi ont beaucoup à nous offrir et à nous apprendre. Nous avons tant à apprendre de la sagesse des pauvres ! Pensez qu’un saint du XVIII siècle, Benoît Joseph Labre, qui dormait dans les rues de Rome et vivait des dons faits par les gens, était devenu le conseiller spirituel d’un grand nombre de personnes, parmi lesquelles même des nobles et des prélats. D’une certaine façon, les pauvres sont comme des maîtres pour nous. Ils nous montrent qu’une personne ne vaut pas tant par ce qu’elle possède ou par ce qu’elle a sur son compte en banque. Un pauvre, une personne privée de biens matériels, conserve toujours sa dignité. Les pauvres peuvent nous en apprendre beaucoup aussi sur l’humilité et la confiance en Dieu. Dans la parabole du Pharisien et du Publicain, Jésus présente ce dernier comme un modèle parce qu’il est humble et se reconnaît pécheur. De même la veuve qui jette deux petites pièces dans le trésor du temple est un exemple de la générosité de celui qui n’ayant pratiquement rien, donne tout.

Parce que le Royaume des Cieux est à eux. Le thème central de l’Evangile de Jésus est le Royaume de Dieu. Jésus est le Royaume de Dieu en personne, il est l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. C’est dans le cœur de l’homme que s’installe le Royaume de Dieu et que son règne avance. Le Royaume est à la fois un don et une promesse. Il nous est déjà donné en Jésus, mais il doit encore s’accomplir en plénitude. C’est pourquoi nous prions le Père chaque jour: Que ton règne vienne. Il existe un lien profond entre pauvreté et évangélisation, entre le thème de la dernière Journée mondiale de la Jeunesse (Allez donc, de toutes les nations faites des disciples) et celui de cette année (Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux). Le Seigneur désire une Eglise pauvre et qui évangélise les pauvres. Quand il envoya les Douze en mission, Jésus leur dit: Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton, car l’ouvrier mérite sa nourriture. La pauvreté évangélique est la condition fondamentale pour que le Royaume de Dieu s’étende. Les joies les plus belles et spontanées que j’ai vues au cours de ma vie sont celles de personnes pauvres et qui ont peu de choses à quoi tenir. L’évangélisation de notre temps sera possible seulement à travers la contagion de la joie. Comme nous l’avons vu, la Béatitude des pauvres de cœur oriente notre rapport avec Dieu, avec les biens matériels et avec les pauvres. Face à l’exemple et aux paroles de Jésus, nous sentons combien notre conversion est nécessaire, afin que la logique de l’être plus l’emporte sur celle de l’avoir plus ! Les saints peuvent vraiment nous aider à comprendre le sens profond des Béatitudes. La canonisation de Jean-Paul II le deuxième dimanche de Pâques, est en ce sens un événement qui remplit notre cœur de joie. Ce sera lui le grand patron des JMJ, dont il a été l’initiateur et le leader. Et il restera pour vous tous, dans la communion des saints, un père et un ami. Au mois d’avril prochain nous fêterons également le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilé de la Rédemption. C’est justement à partir de cet acte symbolique de Jean-Paul II que commença le grand pèlerinage des jeunes qui, depuis lors, continue de traverser les cinq continents. Beaucoup se souviennent des paroles avec lesquelles, le dimanche de Pâques 1984, le Pape accompagna son geste: Très chers jeunes, au terme de cette Année Sainte, je vous confie le signe même de cette année jubilaire: la Croix du Christ! Apportez-la au monde comme signe de notre Seigneur Jésus-Christ pour l'humanité, et annoncez à tous que le Salut et la Rédemption ne se trouvent que dans le Christ, mort et ressuscité. Chers jeunes, le Magnificat, le cantique de Marie, pauvre de cœur, est aussi le chant de quiconque vit les Béatitudes. La joie de l’Évangile jaillit d’un cœur pauvre, qui sait exulter et s’émerveiller pour les œuvres de Dieu, comme le cœur de la Vierge, que toutes les générations appellent bienheureuse. Mère des pauvres, Etoile de la nouvelle évangélisation, qu’Elle nous aide à vivre l’Evangile, à incarner les Béatitudes dans notre vie, et à avoir le courage du bonheur".

REJETER LE BONHEUR A BAS PRIX

Ci du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Le Conseil pontifical pour les laïcs a publié une présentation du message du Pape pour la XXIX Journée mondiale de la jeunesse:

"Il s’agit là du premier message que le Pape François adresse aux jeunes, s’insérant ainsi dans la tradition inaugurée par le bienheureux Jean-Paul II et poursuivie par Benoît XVI à l’occasion de chaque JMJ. Après l’extraordinaire JMJ vécue à Rio de Janeiro en juillet 2013, le Pape continue le dialogue avec les jeunes du monde et leur présente les thèmes des trois prochaines éditions de l’événement, pour lancer l’itinéraire de préparation spirituelle qui au long des trois prochaines années conduira à la célébration internationale à Cracovie, en juillet 2016. Les thèmes des trois prochaines JMJ sont extraits des Béatitudes évangéliques et montrent combien le Saint-Père considère ce passage de l’Evangile selon Matthieu, comme un point fondamental de référence pour la vie des chrétiens, appelés à en faire un programme de vie concret. Dans ce message, le Saint-Père rappelle aux jeunes que Jésus lui-même nous a montrés la voie à parcourir, en incarnant les Béatitudes durant toute sa vie. Vivre les Béatitudes aujourd’hui est, pour les jeunes, un véritable défi à suivre le Christ en allant à contre courant et en témoignant de cette nouveauté révolutionnaire. Puisqu’il est impossible d’être chrétiens et avoir une idée de la vie en miniature, le Pape exhorte les jeunes à refuser les offres de bonheur à bas prix, mais à avoir le courage du bonheur authentique que seul Dieu peut nous donner. Le Pape François explique ensuite aux jeunes ce que signifie être pauvres de cœur, entrant ainsi dans le vif du sujet de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse. Jésus lui-même a choisi la voie du dépouillement et de la pauvreté et le Pape adresse aux jeunes une invitation pressante à l’imiter, en leur montrant l’exemple de Saint-François d’Assise. Les jeunes chrétiens sont appelés à une conversion, à embrasser un style de vie évangélique marqué par la sobriété, la recherche de l’essentiel et la solidarité concrète envers les pauvres. En effet, les pauvres, explique le Pape, d’un côté sont “la chair souffrante” du Christ que nous sommes tous interpelés à toucher personnellement, mais d’un autre côté ils peuvent devenir de vrais maîtres de vie, en ayant souvent beaucoup à offrir sur le plan humain et spirituel. Le Pape souligne aussi le lien étroit entre le thème de la JMJ de Rio (Allez donc, de toutes les nations faites des disciples) et la Béatitude des pauvres de cœur. En effet, explique le Pape, la pauvreté évangélique est la condition fondamentale pour que le Royaume de Dieu s’étende. Des cœurs les plus simples jaillit souvent la joie authentique qui est le moteur même de l’évangélisation. Il rappelle enfin le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilée de la Rédemption, exactement le 22 avril prochain. C’est justement à partir de cet acte symbolique de Jean-Paul II que commença le grand pèlerinage des jeunes qui, depuis lors, continue de traverser les cinq continents. Et le Pape François déclare aux jeunes qu’après sa canonisation, un événement qui remplit notre cœur de joie, Jean-Paul II restera le grand patron des JMJ, dont il a été l’initiateur et le leader".

INCENDIE DANS UNE BANLIEUE DE BUENOS AIRES

Cité du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléances à l'Archevêque de Buenos Aires (Argentine), à la suite d'un incendie qui a dévasté la banlieue de la capitale argentine. Survenu à Barracas, il a provoqué de graves dommages, causé la mort de plusieurs personnes dont des pompiers, et fait des blessés. Il prie pour le repos éternel des défunts, leurs familles, les blessés et tous ceux qui sont frappés par ce grave incident. Et invoque sur tous la protection de Notre Dame de Luján.


LE SAINT-SIEGE ENTEND REPLIQUER AU COMITE DES NATIONS-UNIES

Ci du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Hier sur Radio Vatican, l'Observateur Permanent près les institutions de l'ONU à Genève a commenté les Observations conclusives de la 65 session du Comité des Nations-Unies pour les droits de l'enfant, très critiques sur la question des abus sexuels sur mineurs de la part du clergé, et réclamant une révision de l'enseignement de l'Eglise en matière de contraception et avortement. Voici l'intervention de Mgr.Silvano Tomasi:

"Attendons certes d'abord de lire et d'analyser ces conclusions et recommandations des membres du Comité. Mais la première impression est de surprise, face au jugement négatif d'un document qui semble avoir été préparé dès avant l'audition du Saint-Siège, qui avait fourni une réponse détaillée sur divers points non contenu par le document final, manifestement pas pris en considération... Il ne tient effectivement pas compte des réponses détaillées fournies sur divers points, puisqu'elles ne figurent pas dans le document ou ne semblent pas avoir été sérieusement considérées. De fait il ne tient pas compte du travail réalisé ces dernières années par le Saint-Siège, des mesures prises par l'Etat de la Cité du Vatican comme dans de nombreux pays par les Conférences épiscopales. Il manque donc une mise à jour des efforts pris à divers niveaux en faveur de la protection de l'enfant. Des efforts qu'il me semble difficile de trouver aussi affirmés dans d'autres institutions ou pays. Les faits sont les faits et ils ne peuvent être manipulés. Il n'est par ailleurs pas possible de répondre immédiatement à des observations, parfois fort discourtoises, du document. Le Saint-Siège y répondra comme membre à part entière d'une Convention qu'il a ratifié, dans le respect de la lettre et à l'exclusion de positions idéologiques extérieures à celle ci. Dans son préambule, la Convention cite la protection de la vie, de l'enfant né ou à naître, alors que les Recommandations entendent que le Saint-Siège modifie sa position vis à vis de l'avortement. Il est vrai qu'un enfant mort n'a plus de droits! On est donc en présence d'une contradiction des objectifs de la Convention sur la protection de l'enfant, qui est de le protéger. Ce Comité a rendu un mauvais service aux Nations-Unies en tentant d'introduire la requête faite au Saint-Siège de changer l'enseignement de l'Eglise. Il n'est pas négociable. Il est dommage que le Comité n'ait pas perçu dans sa globalité la nature du Saint-Siège, qui lui a pourtant clairement exprimé sa détermination à soutenir les objectif de la Convention tout en définissant et protégeant avant tout les valeurs fondamentales qui assurent la véritable protection de l'enfant. L'introduction aux Observations salue pourtant la clarté des réponses reçues de la part du Saint-Siège, qui n'a pas tenté d'éviter certaines questions. Sur la base de sa disponibilité, là où n'existait pas d'information directe immédiatement disponible on a pensé fournir des explications ultérieures, comme le font en l'occasion tous les gouvernements. Le débat semblait donc constructif et devoir le rester. C'est pourquoi l'impression retirée par la délégation du Saint-Siège lors des entretiens mais aussi de la lecture des recommandations conclusives, permet d'avancer que ce document était pré-confectionné. Il ne paraît donc pas refléter la clarté des échanges et présenter des adjonctions imprudentes. Face à l'évidence, et parce qu'il n'a rien à cacher, le Saint-Siège continuera son action d'explication de ses positions, en répondant aux interrogations qui demeurent. Car l'objectif fondamental qu'on entend poursuivre et atteindre est la protection de l'enfant. Il y aurait 40 millions d'abus sexuels sur mineurs de par le monde, et ceux commis par le clergé catholique constitue somme toute une très faible proportion. L'Eglise a répondu et réagi. Elle continue de le faire, en insistant sur la transparence et l'intolérance, car un seul abus sur enfant constitue un cas de trop!".

AUDIENCES


Cité du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Zbigniew Kiernikowski, Evêque de Siedlce (Pologne).

Mme.Wafaa Ashraf Moharram Bassim, Ambassadeur d'Egypte, venue présenter ses lettres de créance.

Mgr.Franco Coppola, Nonce apostolique en Centrafrique.

Dix-neuf prélats de la Conférence épiscopale polonaise en visite Ad Limina:

Mgr.Józef Michalik, Archevêque de Przemyśl, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Adam Szal et Mgr.Stanisław Jamrozek.

Mgr.Jan Franciszek Wątrobą, Evêque de Rzeszów.

Mgr.Marian Rojek, Evêque de Zamość - Lubaczów.

Mgr.Stanisław Budzik, Archevêque de Lublin, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Mieczysław Cisło, Mgr.Artur Grzegorz Miziński et Mgr.Józef Wróbel, SCI.

Mgr.Krzysztof Nitkiewicz, Evêque de Sandomierz, accompagné de l'ex Auxiliaire, Mgr.Edward Marian Frankowski.

Mgr.Zbigniew Kiernikowski, Evêque de Siedlce, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Piotr Sawczuk.

Mgr.Edward Ozorowski, Archevêque de Białystok, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Henryk Ciereszko.

Mgr.Antoni Pacyfik Dydycz, OFM.Cap, Evêque de Drohiczyn.

Mgr.Janusz Bogusław Stepnowski, Evêque de Łomża, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Tadeusz Bronakowski, et de son prédécesseur Mgr.Stanisław Stefanek, S.Chr.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican 6 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé l'Abbé Ham Lim Moon, Auxiliaire de l'Evêque de San Martín (Argentine). L'Evêque élu, né en 1955 à Suwon (Corée du Sud) et ordonné prêtre en 1984, était jusqu'ici Curé de la paroisse Sts.Cosme et Damien de Buenos Aires (Argentine). Licencié en théologie, il a curé de paroisse et membre du Presbyterium.

Confirmé le Cardinal Stanislaw Rylko comme Président du Conseil pontifical pour les laïcs.

Confirmé Mgr.Josef Clemens comme Secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs.

Nommé Membres du Conseil pontifical pour les laïcs, le Cardinal Christoph Schönborn (Autriche), le Cardinal Angelo Scola (Italie), le Cardinal John Njue (Kenya), le Cardinal Reinhard Marx (Allemagne), le Cardinal Willem Jacobus Eijk Pays-Bas), le Cardinal Antonio G.Tagle (Philippins), et le Cardinal Joao Braz de Aviz (Curie), Mgr.Charles Joseph Chaput (USA), Mgr.Orani Joao Tempesta (Brésil), M.Yago de La Cierva (Espagne), Mme.Irene Egle Laumenskaite (Lituanie), M.Fabrice Adjadj (Suisse), Mme.Jocelyne Khoueiry (Liban), M.Franco Miano (Italie) et Mme.Geneviève Sanze (Centrafrique).

Nommé Consulteurs du Conseil pontifical pour les laïcs, Mgr.Alberto Taveira Corrêa (Brésil). Mgr.Filippo Santoro (Italie), Mgr.Anders Arborelius (Suède), Mgr.Christoph Hegge (Allemagne), l'Abbé Arturo Cattaneo (Italie), le P.Hans Stapel (Brésil), Mme.Alejandra Keen von Wuthenau (Pérou), M.Laurent Landete (France), M.Mimmo Muolo (Italie), Mme.Marguerite A.Peeters (USA), Mme.Silvia Recchi (Cameroun) et Mme.Maite Uribe Bilbao (Salvador).
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