Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

vendredi 30 janvier 2015

Le Pape évoque encore la tragédie qui se déroule en Syrie et Irak


Cité du Vatican, 30 janvier 2015 (VIS). Le Pape François a reçu ce matin la Commission mixte pour le dialogue théologique entre Eglise catholique et Eglises orthodoxes orientales, constituée en 2003 par le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens et l'organisme équivalent de ces Eglises. Au cours de cette première décennie, elle a pu se pencher sur l'histoire de la communion entre communautés durant les premiers siècles, et évaluer ce que cela signifie pour la recherche d'unité actuelle. Après avoir rappelé que la Commission a consacré ses travaux de la semaine à approfondir la nature des sacrements et en premier lieu du baptême, le Saint-Père a salué un des grands promoteurs de ce dialogue, SS Ignatius Zakka I Iwas, Patriarche syro-orthodoxe d'Antioche, décédé l'an dernier, il a dit: "En ce moment, et tout particulièrement, nous sommes tous consternés et profondément peinés par ce qui se passe au Moyen Orient, notamment en Syrie et en Irak. Je pense aux populations, à nos frères et aux autres minorités qui souffrent d'un conflit sans fin. Avec vous je prie chaque jour pour une solution négociée, en suppliant Dieu de prendre pitié des victimes de cette immense tragédie. Tous les chrétiens sont appelés à collaborer en faveur de la paix et de la justice. Puissent tant de martyrs et de saints ayant témoigné du Christ dans nos Eglises soutenir et donner courage à ns communautés locales".   

Explosion dans une maternité au Mexique


Cité du Vatican, 30 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir au Cardinal Archevêque de México un télégramme de condoléances et de solidarité à la suite de l'explosion accidentelle qui a dévasté hier une maternité de Cuajimalpa, provoquant des victimes, morts et blessés, dont des nouveaux-nés. Il prie pour le repos éternel des morts et la guérison des blessés. 

Intentions de prière pour février


Cité du Vatican, 30 janvier 2015 (VIS). L'intention de prière générale du Saint-Père pour février est: "Pour que les détenus, les jeunes en particulier, aient la possibilité de se reconstruire une vie digne".

Son intention missionnaire est: "Pour que les conjoints qui se sont séparés trouvent accueil et soutien au sein de la communauté chrétienne".


Nouvelles modalités de remise du Pallium


Cité du Vatican, 30 janvier 2015 (VIS). Le 12 janvier, Mgr.Guido Marini, Maître des cérémonies pontificales a écrit aux Nonces apostoliques pour leur communiquer les nouvelles modalités de remise du Pallium aux Archevêques métropolitains décidées par le Saint-Père. Les Pallium seront remis désormais au nom du Pape par le nonce du pays de chaque impétrant. Présents à Rome pour la solennité des Apôtres Pierre et Paul, les archevêques assisteront à la bénédiction des pallium par le Pape, concélébreront avec lui et recevront leur pallium sans la traditionnelle imposition. Celle-ci aura lieu de retour dans leurs diocèses, entourés des fidèles de l'Eglise locale et de leurs suffragants. La modification du rite entend renforcer le lien du nouvel archevêque métropolitain avec son Eglise, en permettant à un plus grand nombre de fidèles d'assister à la cérémonie. Ainsi sera souligné le sens de la communion intrinsèque au 29 juin et le lien hiérarchique du pasteur rt de son Eglise particulière avec le Successeur de Pierre et l'Eglise universelle.     

Audiences


Cité du Vatican, 30 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille.

Mgr.Pietro Lagnese, Evêque d'Ischia (Italie).

M.Francesco Maria Greco, Ambassadeur d'Italie, en visite de congé.


Le Colonel Daniel Rudolf Anrig, Commandant la Garde Suisse Pontificale, en visite de congé.

jeudi 29 janvier 2015

Audiences


Cité du Vatican, 29 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Mgr.Jan Romeo Pawlowski, Nonce apostolique au Congo et au Gabon.

Mgr.Walmor Oliveira de Azevedo, Archevêque de Belo Horizonte (Brésil).

Mgr.Guglielmo Borghetti, Coadjuteur de l'Evêque d'Albenga - Imperia (Italie).

M.Germán Cardona Gutiérrez, Ambassadeur de Colombie, en visite de congé.

M.Claudio Zin, Sénateur italien, et une délégation parlementaire italo-latino-américaine.


Hier après-midi, il avait reçu le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des évêques, accompagné du Sous Secrétaire Mgr.Fabio Fabene.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 29 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé le P.Jean-Bertin Nadonye Ndongo, OFM.Cap, Evêque de Lolo (superficie 10.000, population 220.000, catholiques 195.000, prêtres 22, religieux 25), en République démocratique du Congo. L'Evêque élu, né en 1965 à Botuzu (RDC), a prononcé ses voeux religieux en 1992 et a été ordonné prêtre en 1993. Jusqu'ici Définiteur Général des Capucins, il succède à Mgr.Ferdinand Maemba Liwoke, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en théologie, il a occupé de nombreuses fonctions au sein de son ordre, et a été curé de paroisse, membre d Conseil économique du diocèse de Molegbe (RDC).


mercredi 28 janvier 2015

Réaffirmer les devoirs paternels


Cité du Vatican, 28 janvier 2015 (VIS). Le Pape a consacré l'audience générale au début d'une réflexion sur la paternité, sur le père, "un mot cher aux chrétiens car c'est ainsi que Jésus appelait Dieu". Ce mot universel, a-t-il poursuivi, se rapporte à une réalité remontant à l'aube de l'humanité. "Pourtant, on en est arrivé de nos jours à dire que notre société serait une société sans pères et que, dans la culture occidentale, la figure paternelle serait disparue... Cela aurait été une sorte de libération du père patron, de ce représentant" de l'autorité imposée, "d'un censeur de la liberté des enfants, obstacle à leur émancipation et à leur autonomie. Il est vrai que souvent l'autoritarisme régnait dans les familles, parfois même jusqu'à la cruauté, avec des parents traitant leurs enfants en esclaves, sans le moindre respect de leurs exigences, sans leur apporter l'aide nécessaire à leur croissance et à leur prise de conscience sociale. Comme souvent, on est passé d'un extrême dans l'autre, et aujourd'hui c'est plutôt l'absence du père qui semble la règle... Souvent les pères sont tellement occupés, par leur travail ou par leurs loisirs, qu'ils en oublient la famille et le soin de leurs enfants... Et à propos de famille, je tiens à dire aux fidèles d'être plus attentifs face à l'absence de la figure paternelle. Elle produit lacunes et blessures chez les enfants et les adolescents qui peuvent être graves. Certaines déviances peuvent découler de cette absence quotidienne d'un guide de vie, de sa présence et de son amour. Bien plus qu'on le croit, nombre d'enfants vivent en se sentant orphelins en famille parce que leur père est souvent matériellement absent, et plus encore parce qu'il ne leur parle pas et n'accomplit pas son devoir éducatif. Leur exemple est nécessaire, y compris dans les faits, pour acquérir valeurs et règles de vie aussi utiles que la nourriture... Il semble parfois que les pères ne savent plus quelle place occuper au sein de la famille et comment s'occuper des enfants. Dans le doute, ils s'abstiennent et se retirent des responsabilités, se réfugiant parfois dans une illusoire égalité parents enfants".


Mais la société et les institutions "ont leur certaine responsabilité de type paternel envers la jeunesse, souvent ignorée ou mal appliquée, au point là encore de faire des orphelins... Les jeunes ne savent pas quelle voie sûre emprunter, à qui se fier. Ils sont orphelins de maîtres et d'idéaux, de coeur et d'espérance au quotidien. Abreuvés d'idoles, on les prive de leur coeur en les poussant vers le divertissement et le plaisir. Sans qu'on leur assure un emploi, on les trompe avec le dieu argent qui nie les véritables richesses. Il serait bon que tous les pères et leurs enfants retrouvent la promesse faite aux disciples par Jésus de ne pas les laisser orphelins. Il est de fait la voie à suivre, le maître à écouter, l'espérance d'un monde en mutation. Il est l'espérance de ce que le monde peut changer, l'amour vaincre la haine, la fraternité et la paix atteindre l'ensemble des hommes... Ma prochaine catéchèse -a-t-il conclu- abordera la beauté de la paternité et de la maternité, celle de la responsabilité paternelle. C'est pour cette raison que j'ai choisi de commencer par le côté obscur pour arriver à la lumière. Puisse le Seigneur nous aider à bien comprendre ces choses". 
Cité du Vatican, 28 janvier 2015 (VIS). Le Pape a consacré l'audience générale au début d'une réflexion sur la paternité, sur le père, "un mot cher aux chrétiens car c'est ainsi que Jésus appelait Dieu". Ce mot universel, a-t-il poursuivi, se rapporte à une réalité remontant à l'aube de l'humanité. "Pourtant, on en est arrivé de nos jours à dire que notre société serait une société sans pères et que, dans la culture occidentale, la figure paternelle serait disparue... Cela aurait été une sorte de libération du père patron, de ce représentant" de l'autorité imposée, "d'un censeur de la liberté des enfants, obstacle à leur émancipation et à leur autonomie. Il est vrai que souvent l'autoritarisme régnait dans les familles, parfois même jusqu'à la cruauté, avec des parents traitant leurs enfants en esclaves, sans le moindre respect de leurs exigences, sans leur apporter l'aide nécessaire à leur croissance et à leur prise de conscience sociale. Comme souvent, on est passé d'un extrême dans l'autre, et aujourd'hui c'est plutôt l'absence du père qui semble la règle... Souvent les pères sont tellement occupés, par leur travail ou par leurs loisirs, qu'ils en oublient la famille et le soin de leurs enfants... Et à propos de famille, je tiens à dire aux fidèles d'être plus attentifs face à l'absence de la figure paternelle. Elle produit lacunes et blessures chez les enfants et les adolescents qui peuvent être graves. Certaines déviances peuvent découler de cette absence quotidienne d'un guide de vie, de sa présence et de son amour. Bien plus qu'on le croit, nombre d'enfants vivent en se sentant orphelins en famille parce que leur père est souvent matériellement absent, et plus encore parce qu'il ne leur parle pas et n'accomplit pas son devoir éducatif. Leur exemple est nécessaire, y compris dans les faits, pour acquérir valeurs et règles de vie aussi utiles que la nourriture... Il semble parfois que les pères ne savent plus quelle place occuper au sein de la famille et comment s'occuper des enfants. Dans le doute, ils s'abstiennent et se retirent des responsabilités, se réfugiant parfois dans une illusoire égalité parents enfants".

Mais la société et les institutions "ont leur certaine responsabilité de type paternel envers la jeunesse, souvent ignorée ou mal appliquée, au point là encore de faire des orphelins... Les jeunes ne savent pas quelle voie sûre emprunter, à qui se fier. Ils sont orphelins de maîtres et d'idéaux, de coeur et d'espérance au quotidien. Abreuvés d'idoles, on les prive de leur coeur en les poussant vers le divertissement et le plaisir. Sans qu'on leur assure un emploi, on les trompe avec le dieu argent qui nie les véritables richesses. Il serait bon que tous les pères et leurs enfants retrouvent la promesse faite aux disciples par Jésus de ne pas les laisser orphelins. Il est de fait la voie à suivre, le maître à écouter, l'espérance d'un monde en mutation. Il est l'espérance de ce que le monde peut changer, l'amour vaincre la haine, la fraternité et la paix atteindre l'ensemble des hommes... Ma prochaine catéchèse -a-t-il conclu- abordera la beauté de la paternité et de la maternité, celle de la responsabilité paternelle. C'est pour cette raison que j'ai choisi de commencer par le côté obscur pour arriver à la lumière. Puisse le Seigneur nous aider à bien comprendre ces choses". 
Cité du Vatican, 28 janvier 2015 (VIS). Le Pape a consacré l'audience générale au début d'une réflexion sur la paternité, sur le père, "un mot cher aux chrétiens car c'est ainsi que Jésus appelait Dieu". Ce mot universel, a-t-il poursuivi, se rapporte à une réalité remontant à l'aube de l'humanité. "Pourtant, on en est arrivé de nos jours à dire que notre société serait une société sans pères et que, dans la culture occidentale, la figure paternelle serait disparue... Cela aurait été une sorte de libération du père patron, de ce représentant" de l'autorité imposée, "d'un censeur de la liberté des enfants, obstacle à leur émancipation et à leur autonomie. Il est vrai que souvent l'autoritarisme régnait dans les familles, parfois même jusqu'à la cruauté, avec des parents traitant leurs enfants en esclaves, sans le moindre respect de leurs exigences, sans leur apporter l'aide nécessaire à leur croissance et à leur prise de conscience sociale. Comme souvent, on est passé d'un extrême dans l'autre, et aujourd'hui c'est plutôt l'absence du père qui semble la règle... Souvent les pères sont tellement occupés, par leur travail ou par leurs loisirs, qu'ils en oublient la famille et le soin de leurs enfants... Et à propos de famille, je tiens à dire aux fidèles d'être plus attentifs face à l'absence de la figure paternelle. Elle produit lacunes et blessures chez les enfants et les adolescents qui peuvent être graves. Certaines déviances peuvent découler de cette absence quotidienne d'un guide de vie, de sa présence et de son amour. Bien plus qu'on le croit, nombre d'enfants vivent en se sentant orphelins en famille parce que leur père est souvent matériellement absent, et plus encore parce qu'il ne leur parle pas et n'accomplit pas son devoir éducatif. Leur exemple est nécessaire, y compris dans les faits, pour acquérir valeurs et règles de vie aussi utiles que la nourriture... Il semble parfois que les pères ne savent plus quelle place occuper au sein de la famille et comment s'occuper des enfants. Dans le doute, ils s'abstiennent et se retirent des responsabilités, se réfugiant parfois dans une illusoire égalité parents enfants".


Mais la société et les institutions "ont leur certaine responsabilité de type paternel envers la jeunesse, souvent ignorée ou mal appliquée, au point là encore de faire des orphelins... Les jeunes ne savent pas quelle voie sûre emprunter, à qui se fier. Ils sont orphelins de maîtres et d'idéaux, de coeur et d'espérance au quotidien. Abreuvés d'idoles, on les prive de leur coeur en les poussant vers le divertissement et le plaisir. Sans qu'on leur assure un emploi, on les trompe avec le dieu argent qui nie les véritables richesses. Il serait bon que tous les pères et leurs enfants retrouvent la promesse faite aux disciples par Jésus de ne pas les laisser orphelins. Il est de fait la voie à suivre, le maître à écouter, l'espérance d'un monde en mutation. Il est l'espérance de ce que le monde peut changer, l'amour vaincre la haine, la fraternité et la paix atteindre l'ensemble des hommes... Ma prochaine catéchèse -a-t-il conclu- abordera la beauté de la paternité et de la maternité, celle de la responsabilité paternelle. C'est pour cette raison que j'ai choisi de commencer par le côté obscur pour arriver à la lumière. Puisse le Seigneur nous aider à bien comprendre ces choses". 

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 28 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé l'Abbé César Alcides Balbín Tamayo, Evêque de Caldas (superficie 1.395, population 260.000, catholiques 250.000, prêtres 61, religieuses 76), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1958 à Santa Rosa de Osos (Colombie) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Curé de la paroisse Ste.Barbara de Bellavista (Colombie). Il succède à Mgr.José Soleibe Arbeláez, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en philosophie et sciences religieuses, il a été recteur de séminaires, administrateur du Fonds de pension du clergé puis directeur financier de la Conférence épiscopale colombienne.

Accepté la renonciation présentée pour limite d'âge par Mgr.Egon Kapellari, à la charge pastorale du diocèse de Graz - Seckau (Autriche).


mardi 27 janvier 2015

Message de Carême 2015


Cité du Vatican, 27 janvier 2015 (VIS). Voici le Message du Pape François, intitulé Tenez ferme, pour le prochain Carême:

"Le Carême est un temps de renouveau pour l’Eglise, pour les communautés et pour chaque fidèle. Mais c’est surtout un temps de grâce. Dieu ne nous demande rien qu’il ne nous ait donné auparavant: Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier. Il n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse. Son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il arrive que, quand nous allons bien et nous prenons nos aises, nous oublions sûrement de penser aux autres, nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent. Alors notre cœur tombe dans l’indifférence: Alors que je vais relativement bien et que tout me réussit, j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste, d’indifférence, a pris aujourd’hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence. Il s’agit d’un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter. Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses à ces questions que l’histoire lui pose continuellement. Un des défis les plus urgents sur lesquels je veux m’arrêter dans ce message, est celui de la mondialisation de l’indifférence.

L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre, lors de chaque Carême, le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent. Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. A travers l’incarnation, la vie terrestre, la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre le ciel et la terre, s’est définitivement ouverte. Et l’Eglise est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient agissante dans l’amour. Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l’Eglise, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée. C’est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. Je voudrais vous proposer trois pistes à méditer pour ce renouveau:

1.L'Eglise. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance. La charité de Dieu qui rompt ce mortel enfermement sur soi-même qu’est l’indifférence, nous est offerte par l’Eglise dans son enseignement et, surtout, dans son témoignage. Cependant, on ne peut témoigner que de ce que l’on a éprouvé auparavant. Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir de sa bonté et de sa miséricorde, de le revêtir du Christ, pour devenir comme lui, serviteur de Dieu et des hommes. La liturgie du Jeudi Saint, avec le rite du lavement des pieds, nous le rappelle bien. Pierre ne voulait pas que Jésus lui lave les pieds, mais il a ensuite compris que Jésus ne veut pas être seulement un exemple de la manière dont nous devons nous laver les pieds les uns les autres. Ce service ne peut être rendu que par celui qui s’est d’abord laissé laver les pieds par le Christ. Seul celui-là a part avec lui et peut ainsi servir l’homme. Le Carême est un temps propice pour nous laisser servir par le Christ et apprendre ainsi à servir comme lui. Cela advient lorsque nous écoutons la Parole de Dieu et recevons les sacrements, en particulier l’Eucharistie. En elle, nous devenons ce que nous recevons, le Corps du Christ. Grâce à ce corps, cette indifférence, qui semble prendre si souvent le pouvoir sur nos cœurs, ne trouve plus de place en nous. Puisque ceux qui sont du Christ appartiennent à l’unique Corps du Christ et en lui personne n’est indifférent à l’autre. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance. Si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. L’Eglise est une Communio Sanctorum parce que les saints y prennent part, mais aussi parce qu’elle est communion de choses saintes. L’amour de Dieu révélé à nous dans le Christ ainsi que tous les dons divins. Parmi eux, il y a aussi la réponse de tous ceux qui se laissent atteindre par un tel amour. Dans cette communion des saints et dans cette participation aux choses saintes personne n’a rien en propre, et ce qu’il possède est pour tout le monde. Et puisque nous sommes liés en Dieu, nous pouvons faire quelque chose autant pour ceux qui sont loin, que pour ceux que nous ne pourrions jamais rejoindre par nos propres forces, puisque nous prions Dieu avec eux et pour eux, afin que nous nous ouvrions tous ensemble à son œuvre de salut.
2.Où est ton frère? Les paroisses et les communautés. Il est nécessaire de traduire tout l’enseignement de l’Eglise universelle dans la vie concrète des paroisses et des communautés chrétiennes. Réussit-on au cœur de ces réalités ecclésiales à faire l’expérience d’appartenir à un seul corps? Un corps qui en même temps reçoit et partage tout ce que Dieu désire donner? Un corps qui connaît et qui prend soin de ses membres les plus faibles, les plus pauvres et les plus petits? Ou bien nous réfugions-nous dans un amour universel qui s’engage en faveur d’un monde lointain mais qui oublie le Lazare qui est assis devant sa propre porte fermée? Pour recevoir et faire fructifier pleinement ce que Dieu nous donne, il faut dépasser les frontières de l’Eglise visible dans deux directions. D’une part, en nous unissant à l’Eglise du ciel dans la prière. Quand l’Eglise terrestre prie, s’instaure une communion de service réciproque et de bien qui parvient jusqu’en la présence de Dieu. Avec les saints qui ont trouvé leur plénitude en Dieu, nous faisons partie de cette communion dans laquelle l’indifférence est vaincue par l’amour. L’Eglise du ciel n’est pas triomphante parce qu’elle a tourné le dos aux souffrances du monde et se réjouit toute seule. Au contraire, les saints peuvent déjà contempler et jouir du fait que, avec la mort et la résurrection de Jésus, ils ont vaincu définitivement l’indifférence, la dureté du cœur et la haine. Tant que cette victoire de l’amour ne pénètre pas le monde entier, les saints marchent avec nous qui sommes encore pèlerins. Sainte Thérèse de Lisieux, docteur de l’Eglise, convaincue que la joie dans le ciel par la victoire de l’amour crucifié n’est pas complète tant qu’un seul homme sur la terre souffre et gémit, écrivait: Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l'Eglise et les âmes. Nous aussi, nous participons aux mérites et à la joie des saints et eux participent à notre lutte et à notre désir de paix et de réconciliation. Leur bonheur de jouir de la victoire du Christ ressuscité nous est un motif de force pour dépasser tant de formes d’indifférence et de dureté du cœur. D’autre part, chaque communauté chrétienne est appelée à franchir le seuil qui la met en relation avec la société qui l’entoure, avec les pauvres et ceux qui sont loin. L’Eglise est, par nature, missionnaire, et elle n’est pas repliée sur elle-même, mais envoyée à tous les hommes. Cette mission est le témoignage patient de celui qui veut porter au Père toute la réalité humaine et chaque homme en particulier. La mission est ce que l’amour ne peut pas taire. L’Eglise suit Jésus-Christ sur la route qui la conduit vers tout homme, jusqu’aux confins de la terre. Nous pouvons ainsi voir dans notre prochain le frère et la sœur pour lesquels le Christ est mort et ressuscité. Tout ce que nous avons reçu, nous l’avons reçu aussi pour eux. Et pareillement, ce que ces frères possèdent est un don pour l’Eglise et pour l’humanité entière. Je désire tant que les lieux où se manifeste l’Eglise, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence!

3.Tenez ferme! Les fidèles. Même en tant qu’individus nous sommes souvent tentés d’être indifférents à la misère des autres. Nous sommes saturés de nouvelles et d’images bouleversantes qui nous racontent la souffrance humaine et nous sentons en même temps toute notre incapacité à intervenir. Que faire pour ne pas se laisser absorber par cette spirale de peur et d’impuissance? Tout d’abord, nous pouvons prier dans la communion de l’Eglise terrestre et céleste. Ne négligeons pas la force de la prière de tant de personnes! L’initiative 24 heures pour le Seigneur, qui, j’espère, aura lieu dans toute l’Eglise, même au niveau diocésain, les 13 et 14 mars, veut montrer cette nécessité de la prière. Ensuite, nous pouvons aider par des gestes de charité, rejoignant aussi bien ceux qui sont proches que ceux qui sont loin, grâce aux nombreux organismes de charité de l’Eglise. Le Carême est un temps propice pour montrer cet intérêt envers l’autre par un signe, même petit, mais concret, de notre participation à notre humanité commune. Enfin, la souffrance de l’autre constitue un appel à la conversion parce que le besoin du frère me rappelle la fragilité de ma vie, ma dépendance envers Dieu et mes frères. Si nous demandons humblement la grâce de Dieu et que nous acceptons les limites de nos possibilités, alors nous aurons confiance dans les possibilités infinies que l’amour de Dieu a en réserve. Et nous pourrons résister à la tentation diabolique qui nous fait croire que nous pouvons nous sauver et sauver le monde tout seuls. Pour dépasser l’indifférence et nos prétentions de toute-puissance, je voudrais demander à tous de vivre ce temps de Carême comme un parcours de formation du cœur, comme l’a dit Benoît XVI. Avoir un cœur miséricordieux ne veut pas dire avoir un cœur faible. Celui qui veut être miséricordieux a besoin d’un cœur fort, solide, fermé au tentateur, mais ouvert à Dieu. Un cœur qui se laisse pénétrer par l’Esprit et porter sur les voies de l’amour qui conduisent à nos frères et à nos sœurs. Au fond, un cœur pauvre, qui connaisse en fait ses propres pauvretés et qui se dépense pour l’autre. Pour cela, chers frères et sœurs, je désire prier avec vous le Christ en ce Carême: Rends notre cœur semblable au tien. Alors nous aurons un cœur fort et miséricordieux, vigilant et généreux, qui ne se laisse pas enfermer en lui-même et qui ne tombe pas dans le vertige de la mondialisation de l’indifférence.


Avec ce souhait, je vous assure de ma prière afin que chaque croyant et chaque communauté ecclésiale parcourt avec fruit le chemin du Carême, et je vous demande de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde". 

Présentation du Message de Carême


Cité du Vatican, 27 janvier 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, Mgr.Giampietro Dal Toso, Secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum, a présenté le Message du Pape pour le prochain Carême qui traite de l’indifférence: Dans diverses occasions, a-t-il dit, il a déjà abordé le thème de la globalisation de l’indifférence, tandis que le Secrétaire d’Etat évoquait à l’ONU le danger d’une indifférence généralisée, assimilé à une apathie qui parfois est synonyme d’irresponsabilité. "Il s’agit donc d’un concept important pour éclairer les différents phénomènes du monde moderne, concept que nous pouvons essayer de comprendre en l’insérant dans une lecture, certainement partielle, d’une certaine culture. L’indifférence vient d’une absence de différence. D’une non-considération de la différence. Ceci peut être observé au moins à trois niveaux. C’est au niveau des relations inter-personnelles, que ce jeu entre différence et indifférence peut être le plus facilement compréhensible. D’un côté on insiste beaucoup sur la différence pour provoquer une division. D’un autre coté le manque d’attention à la différence qui existe entre moi et l’autre, aplatit l’autre sur mes propres caractéristiques et l’efface. Au niveau culturel, dans l’air du temps qui contribue à forger notre façon de penser et de juger, il me semble remarquer une indifférence vis-à-vis des valeurs. Il ne s’agit pas seulement d’une méconnaissance des valeurs ou d’une lacune dans leur observance, mais principalement d’une absence de jugement sur celles-ci. De sorte que tout choix devient interchangeable, toute hypothèse peut être parcourue, et qu’ainsi toute évaluation du bien ou du mal, du vrai ou du faux, devient inutile. Car s’il n’y a pas de différence, tout devient équivalent, et par conséquent personne n’a le droit de proposer ce qui est plus connaturel ou moins connaturel à la personne. L’homologation globale, le nivellement des valeurs causé par l’absence de différence est lié à l’expérience du manque de sens que font nombreux de nos contemporains. Si tout se vaut, si rien n’est différent et donc qu’il n’existe rien qui vaille la peine, en vue de quoi alors peut-on engager sa vie? Si tout est équivalent, alors rien n’a vraiment de valeur et donc rien non plus, ne mérite pleinement mon don.

Nous avons atteint un troisième niveau, celui qui concerne plus proprement les principes, celui métaphysique. Il y a à ce stade la plus grande indifférence, la forme la plus forte, la plus déterminante de manque d’attention à la différence qui s’appelle indifférence à Dieu et qui implique un manque d’attention à la différence entre Créateur et créature, ce qui fait tant de mal à l’homme, car elle l’induit à se prendre pour Dieu, alors qu’il se heurte constamment à ses limites. Je voudrais donc lire la globalisation de l’indifférence non seulement comme un phénomène géographique mais aussi comme un phénomène culturel qui se propage d’autant plus que se développe une certaine vision occidentale du monde, consistant à l'envisager non seulement en tant que phénomène qui touche aux relations personnelles, mais aussi en tant qu’attitude existentielle. L’Eglise ne dénonce pas certains situations simplement pour les stigmatiser mais pour offrir également des voies de guérison. C’est pourquoi le temps de carême est toujours un temps de conversion, c’est-à-dire un temps de changement et de renouvellement pour dépasser cette globalisation de l’indifférence et entrer dans une nouvelle phase où nous reconnaissons la différence qui existe entre nous-mêmes et l’autre, entre un style de vie et un autre, entre soi et Dieu. Ce message de Carême propose trois espaces où dépasser l’indifférence: L’Eglise, la communauté et la personne singulière. Je voudrais commenter rapidement ces trois niveaux en partant de la personne particulière.

Le Pape François parle de la nécessité de la conversion et du cœur nouveau qui peut battre en chacun de nous. Le chemin fondamental de toute reconstruction sociale et de tout renouvellement culturel passe par la conversion personnelle de chacun. Et l’Evangile nous donne les clefs pour vraiment effectuer ce changement personnel, changement qui a, par la suite, un impact sur tout le tissus social. Toutefois il faut faire attention car la conversion ne trouve pas sa finalité dans une société meilleure, mais elle a pour fin la connaissance du Christ, et lui devenir semblable. Comme nous le voyons bien dans son magistère, le Pape nous appelle à dépasser une foi qui n’est qu’au service de soi-même et du propre bien-être. L’indifférence naît d’une attitude existentielle où l’altérité n’est pas constitutive de différence, ce qui conduit la personne à s’enfermer sur elle-même. Même la foi peut devenir un outil au service de cette recherche de soi. Le parcours consiste à aller outre, à sortir de soi, à vivre la foi en regardant le Christ, et en Lui nous découvrons le Père et des frères qui nous attendent. C’est dans ce sens, que s’insère, par exemple, l’initiative promue par le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, 24 heures pour le Seigneur. Mais c’est toute la période du carême qui est offert au fidèle pour qu’il se renouvelle intérieurement afin que le mystère pascal du Christ mort et ressuscité se reproduise en lui.

La deuxième exhortation concerne nos communautés chrétiennes qui sont appelées à devenir des îles de miséricorde dans un monde dominé par la globalisation de l’indifférence. Il y a donc une distinction entre l’Eglise et le monde, la cité céleste et la cité terrestre, et celle-ci doit apparaître toujours davantage. Il s’agit de transformer nos espaces chrétiens paroisses communautés et groupes en des lieux où se manifeste la miséricorde de Dieu. D’aucuns pourraient se décourager face à la globalisation de l’indifférence, parce qu’il semble que rien ne puisse changer étant donné que nous sommes au sein d’un énorme processus social et économique qui nous dépasse. Eh bien, non, la communauté ecclésiale peut dès à présent vivre en dépassant l’indifférence, elle peut déjà montrer au monde que l’on peut vivre différemment, qu’elle peut déjà être cette cité sur la montagne dont parle l’Evangile. A partir de ce carême, la vie chrétienne en communauté, où chacun vit pour l’autre, peut devenir autre chose qu’une chimère, elle peut être une réalité vécue, autre chose qu’un beau rêve, elle peut être le signe vivant de la présence de la miséricorde de Dieu en Christ.


Le troisième niveau concerne l’Eglise dans sa réalité globale. Malheureusement on a tendance à ne considérer l’Eglise que comme une institution, une structure. Elle est au contraire le corps vivant de ceux qui croient en Jésus-Christ. C’est cette totalité qui doit être renouvelée. Parce qu’elle est un corps, elle montre précisément sa vitalité par son changement, sa croissance, son développement. Dans ce corps les membres prennent soin les uns des autres, ou mieux, ils vivent les uns grâce aux autres. Vivre en Eglise est déjà en soi une rupture avec l’individualisme, avec l’indifférence, avec l’enfermement sur soi qui conduit à la mort. En ce qui nous concerne, Cor Unum a toujours été l’instrument de la proximité du Saint Père envers les plus délaissés. Je voudrais l’illustrer avec trois exemples. Tout récemment comme vous le savez, nous avons réuni, avec la Commission pontificale pour l’Amérique latine, les différents organismes qui œuvrent en Haïti. Ces cinq dernières années, l’Eglise catholique a dépensé 21,5 millions de US$ pour financer des projets de reconstruction dans le pays. Par ailleurs nous continuons à garder une vigilance spéciale sur la crise qui s’est développée au Moyen Orient, plus particulièrement en Irak et en Syrie et où les grandes victimes de cette guerre sont les populations civiles, plus spécialement les minorités les plus faibles comme celles formées par les chrétiens. Ces minorités sont devenues des jouets dans les mains des puissants. Le Pape est revenu d’un voyage aux Philippines où l’on a pu voir concrètement ce que signifie tenir ferme, raffermir les cœurs lorsqu’il n’y a plus d’espoir. Dans la ville de Tacloban, où le Pape s’est rendu, Cor Unum a construit un grand centre d’assistance pour les jeunes et les personnes âgées qui porte le nom du Pape François. Notre dicastère monter combien l’Eglise est un corps où chaque membre peut faire l’expérience de la charité".

Programme du Pape en février, mars et avril


Cité du Vatican, 27 janvier 2015 (VIS). Voici les cérémonies que présidera le Pape François en février, mars et avril:

FEVRIER

Lundi 2: Fête de la Présentation et Journée mondiale de la vie religieuse, Basilique vaticane à 17 h 30', messe pour les religieux et consacrés.

Dimanche 8: A 16 h visite à la paroisse St.Michel Archange à Pietralata.
Samedi 14: Basilique vaticane à 11 h, Consistoire ordinaire public pour la création de Cardinaux et certaines causes de canonisation.
Dimanche 15: Basilique vaticane à 10 h, messe concélébrée avec les nouveaux Cardinaux.
Mercredi 18: Cendres, station pénitentielle de la Basilique St.Anselme à 16 h 30' et messe avec imposition des cendres en la Basilique Ste.Sabine.
Dimanche 22: Début de la retraite de Carême de la Curie Romaine à Ariccia.

Vendredi 27: Conclusion des exercices spirituels à Ariccia.

MARS

Dimanche 8: A 16 h visite à la paroisse de Marie Mère du Rédempteur.
Vendredi 13: A 17 h en la Basilique vaticane, liturgie pénitentielle.

Samedi 21: Visite pastorale à Naples et Pompei (Italie).

Dimanche 29: A 9 h 30' Place St.Pierre, procession et messe des Rameaux.

AVRIL

Jeudi 2: A 9 h 30' en la Basilique vaticane, messe chrismale.

Vendredi 3: A 17 h en la Basilique vaticane, célébration de la Passion. A 21 h 15' au Colisée, Via Crucis.

Samedi 4: à 20 h 30' en la Basilique vaticane, veillée pascale.

Dimanche 5: A 10 h 15' Place St.Pierre, messe de Pâques et bénédiction Urbi et Orbi.


Dimanche 12: A 10 h en la Basilique vaticane, messe pour les fidèles de rite arménien.

lundi 26 janvier 2015

Tous au service du même Evangile


Ci du Vatican, 25 janvier 2015 (VIS). La Semaine de prière pour l'unité des chrétiens s'est conclue hier soir, en la solennité de la conversion de saint Paul, par la célébration des deuxièmes vêpres en la basilique romaine St.Paul-hors-les-murs. Comme de coutume, des représentants d'autres Eglises et communautés ecclésiales présentes à Rome ont pris part à la cérémonie présidée par le Pape à 17 h 30'. Voici l'homélie du Pape François:

"En voyage de la Judée vers la Galilée, Jésus traverse la Samarie. Il n’a pas de difficulté à rencontrer les samaritains jugés hérétiques, schismatiques, séparés des juifs. Son attitude nous dit que la confrontation avec celui qui est différent de nous peut nous faire grandir. Fatigué par le voyage, il n’hésite pas à demander à boire à une samaritaine. Cependant, sa soif va bien au-delà de la soif physique car elle est aussi soif de rencontre, désir d’ouvrir un dialogue en offrant à cette personne la possibilité d’un chemin de conversion intérieure. Jésus est patient, il respecte la personne qui est devant lui, il se révèle à elle progressivement. Son exemple encourage à chercher une confrontation sereine avec l’autre. Pour se comprendre et grandir dans la charité et dans la vérité, il faut s’arrêter, s’accueillir et s’écouter. De cette manière, on commence déjà à expérimenter l’unité qui se bâtit en marchant. La femme de Sykar interroge Jésus sur le véritable lieu de l’adoration de Dieu. Jésus ne prend pas position en faveur de la montagne ou du temple, mais il va à l’essentiel, faisant tomber chaque mur de séparation. Il renvoie à la vérité de l’adoration: Dieu est Esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. Beaucoup de controverses entre chrétiens, héritées du passé, peuvent être dépassées en mettant de côté polémique ou apologétique, en cherchant ensemble à accueillir en profondeur ce qui nous unit, c’est à dire l’appel à participer au mystère d’amour du Père révélé à nous par le Fils dans l’Esprit. L’unité des chrétiens ne sera pas le fruit des discussions théoriques raffinées dans lesquelles chacun tentera de convaincre l’autre du bien-fondé de ses propres opinions. Lorsque viendra le Fils de l'Homme, nous trouvera-t-il encore en discussion. Nous devons reconnaître que pour parvenir à la profondeur du mystère de Dieu, nous avons besoin les uns des autres, de nous rencontrer et de nous confronter sous la conduite de l’Esprit, qui harmonise et réconcilie les diversités et dépasse les conflits.

Progressivement, la samaritaine comprend que celui qui lui a demandé à boire est à même de la désaltérer. Jésus se présente à elle comme la source d’où jaillit l’eau vive qui étanche pour toujours sa soif. L’existence humaine révèle des aspirations profondes, comme la recherche de vérité, la soif d’amour, de justice et de liberté. Ce sont des désirs satisfaits seulement en partie, parce que du fond de son être, l’homme se meut vers un plus, un absolu capable d’étancher sa soif de façon définitive. La réponse à ces aspirations est donnée par Dieu en Jésus-Christ, dans son mystère pascal. Du côté transpercé de Jésus ont jailli du sang et de l’eau. Il est de fait la source d’où jaillit l’eau de l’Esprit, c’est-à-dire l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs au jour du baptême. Par l’œuvre de l’Esprit nous sommes devenus uns avec le Christ, fils dans le Fils, vrais adorateurs du Père. Ce mystère d’amour est la raison la plus profonde de l’unité qui relie tous les chrétiens et qui est beaucoup plus grande que les divisions survenues au cours de l’histoire. Pour ce motif, dans la mesure où nous nous approchons avec humilité du Seigneur Jésus Christ, nous nous rapprochons aussi entre nous.

La rencontre avec Jésus transforme la samaritaine en une missionnaire. Ayant reçu un don plus grand et plus important que l’eau du puits, la femme laisse là sa cruche et elle court raconter à ses compatriotes qu’elle a rencontré le Christ. La rencontre avec lui lui a rendu le sens et la joie de vivre, et elle sent le désir de le communiquer. Aujourd’hui, il existe une multitude d’hommes et de femmes fatigués et assoiffés, qui nous demandent, à nous chrétiens, de leur donner à boire. C’est une demande à laquelle on ne peut se soustraire. Dans l’appel à être des évangélisateurs, toutes les Eglises et communautés ecclésiales trouvent un cadre essentiel pour une collaboration plus étroite. Pour pouvoir remplir efficacement une telle tâche, il faut éviter de se renfermer dans ses propres particularismes et exclusivismes, comme aussi d’imposer une uniformité selon des plans purement humains. L’engagement commun à annoncer l’Evangile permet de dépasser toute forme de prosélytisme et la tentation de compétition. Nous sommes tous au service de l’unique et même Evangile! En ce moment de prière pour l'unité nous devons nous souvenir de nos martyrs présents. Ils témoignent du Seigneur et sont persécutés voire tués en tant que chrétiens, et sans que leurs bourreaux fasse une distinction de confession. Ils sont agressés car chrétiens. Avec ces frères et ces soeurs, nous avons l'oecuménisme du sang".


Saluant ensuite les diverses autorités oecuméniques, ainsi que les membres de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Églises orthodoxes orientales, il a souhaité à tous un travail fructueux: "Je salue aussi les étudiants de l’Ecumenical Institute of Bossey et les jeunes qui bénéficient de bourses d’étude offertes par le Comité de collaboration culturelle avec les Eglises orthodoxes près le Conseil pour l’unité. Puis il s'est adressé aux religieux et religieuses des différentes Eglises et communautés ecclésiales, qui venaient de participer à un Colloque œcuménique, organisé par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, à l’occasion de l’Année de la vie consacrée: "La vie religieuse comme prophétie du monde à venir est appelée à offrir en notre temps, le témoignage de cette communion dans le Christ qui va au-delà de chaque différence, et qui est faite de choix concrets d’accueil et de dialogue. Et donc, la recherche de l’unité des chrétiens ne peut être l’apanage seulement de quelques personnes ou communautés religieuses particulièrement sensibles à cette problématique. La connaissance réciproque des différentes traditions de vie consacrée et un échange fécond d’expériences peut être utile pour la vitalité de chaque forme de vie religieuse dans les diverses Eglises et communautés ecclésiales. Nous qui sommes assoiffés de paix et de fraternité, invoquons avec un cœur confiant le Père céleste, par Jésus-Christ l’unique prêtre et par l’intercession de la Vierge Marie, de l’apôtre Paul et de tous les saints, le don de la pleine communion de tous les chrétiens, afin que puisse resplendir le mystère sacré de l’unité de l’Eglise".

Dieu aussi a soif de nous


Cité du Vatican, 25 janvier 2015 (VIS). Avant de réciter l'angélus dominical avec les fidèles réunis Place St.Pierre, le Pape a commenté l'Evangile du jour qui décrit le début de la prédication de Jésus, immédiatement après l'arrestation de Jean-Baptiste: "L'annonce de Jésus est semblable à celle de Jean, avec la différence substantielle que Jésus n'indique plus un autre qui doit venir. C'est Jésus l'accomplissement des promesses, c'est lui la Bonne Nouvelle à croire, à accueillir et à communiquer aux hommes et femmes de tous les temps, afin qu'eux aussi lui confient leur existence. Jésus-Christ en personne est la Parole vivante et opérante dans l'histoire. Qui l'écoute et le suit entre dans le Royaume de Dieu. Jésus est l'accomplissement des promesses divines parce qu'il est celui qui donne à l'homme l'Esprit Saint, l'eau vive qui désaltère notre cœur inquiet, assoiffé de vie, d'amour, de liberté, de paix, assoiffé de Dieu", a expliqué le Saint-Père qui a ensuite rappelé que les paroles du Christ à la samaritaine, Donne moi à boire, ont été cette année le thème de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens qui se conclut ce soir avec les secondes vêpres dans la basilique romaine St.Paul-hors-les-murs, "pour prier intensément le Seigneur afin qu'il renforce notre engagement pour la pleine unité de tous les chrétiens. Il est mauvais que les chrétiens soient divisés!... Jésus nous veut unis, un seul corps. Nos péchés, l'histoire, nous ont divisés et c'est pourquoi nous devons beaucoup prier afin que l'Esprit nous unisse de nouveau. En se faisant homme, le Christ a fait sienne notre soif, non seulement d'eau matérielle, mais surtout la soif d'une vie pleine, d'une vie libérée de l'esclavage du mal et de la mort. Par son incarnation aussi Dieu a mis sa soif, parce que Dieu aussi a soif, dans le cœur d'un homme, Jésus de Nazareth. Dieu a soif de nous, de nos cœurs, de notre amour, et a mis cette soif dans le cœur de Jésus. Donc, dans le cœur de Jésus se rencontrent la soif humaine et la soif divine. Le désir de l'unité de ses disciples appartient à cette soif... Que cette soif de Jésus devienne toujours plus aussi notre soif! Continuons donc à prier et à nous engager pour la pleine unité des disciples du Christ, certains qu'il est à nos côtés et nous soutient avec la force de son Esprit afin que cet objectif se rapproche".

Appel à la fin des violences en Ukraine


Cité du Vatican, 25 janvier 2015 (VIS). Après la prière mariale, le Saint-Père a exprimé sa grande préoccupation face aux nouveaux affrontements qui ensanglantent l'est de l'Ukraine, et cause de nombreuses victimes civiles. Priant pour tous ceux qui souffrent de cette situation, il a lancé un nouvel appel à la cessation des violences et à la reprise du dialogue. Puis comme chaque année en conclusion de la Caravane de la paix, deux enfants de l'Action catholique de Rome se sont présentés à la fenêtre aux côtés du Pape. Ayant lu un message de paix, ils ont opéré un lancer de ballons. Ensuite, le Saint-Père a rappelé qu'en cette Journée mondiale contre la lèpre, il fallait se souvenir d'être solidaires des malades et de tous ceux qui leur viennent en aide. Il a notamment encouragé les personnes qui participent à la lutte contre une maladie qui affecte la dignité de l'homme. Son dernier salut a été pour la communauté catholique philippine de Rome, venu le remercier de sa récente visite aux Philippines: "La foi et la joie de ce peuple sont vraiment merveilleuses. Que le Seigneur vous soutienne, vous aussi qui vivez loin du pays. Merci de votre beau témoignage et de tout le bien que vous faîtes ici, en semant la foi parmi nous". 

Accepter les différences pour lutter contre la violence


Cité du Vatican, 24 janvier 2015 (VIS). "Ces dernières années, malgré quelques incompréhensions et difficultés, des avancées ont été faites dans le dialogue inter-religieux, aussi avec les musulmans. C'est pourquoi, l'exercice de l'écoute est essentiel. Ce n'est pas seulement une condition nécessaire dans un processus de compréhension réciproque et de coexistence pacifique, mais c'est aussi un devoir pédagogique afin d'être capables de reconnaître les valeurs des autres, de comprendre les préoccupations sous-jacentes à leurs demandes et de faire ressortir les convictions communes". Voici ce qu'a dit le Pape ce matin lors de l'audience aux participants à la rencontre organisée par l'Institut pontifical des études arabes et islamiques, à l'occasion du cinquantième anniversaire de son ouverture. La rencontre s'est déroulée à l'Université pontificale urbanienne (22 - 24 janvier: Etudier et comprendre la religion des autres).

Le Pape a souligné la nécessité d'une formation adéquate, "pour que, solides dans notre identité, on puisse grandir dans la connaissance réciproque. Il faut faire attention à ne pas tomber dans le piège d'un syncrétisme conciliant mais en somme vide et porteur d'un totalitarisme sans valeurs. Une approche facile et conciliante qui dit oui à tout pour éviter les problèmes, finit par être une façon de tromper l'autre et de lui nier le bien qu'on a reçu comme un don à partager généreusement. Cela nous incite, en premier lieu, à revenir aux fondements... Au début du dialogue, il y a donc la rencontre. De celle-ci naît la première connaissance de l'autre. Si l'on part, en effet, du présupposé d'une appartenance commune à la nature humaine, on peut dépasser les préjugés et la fausseté, et on peut commencer à comprendre l'autre dans une perspective nouvelle". Puis il a rappelé qu'on n'a jamais eu autant besoin qu'aujourd'hui d'une institution consacrée expressément à la recherche et à la formation d'un dialogue avec les musulmans, parce que "l'antidote le plus efficace contre toute forme de violence est l'éducation à la découverte et à l'acceptation de la différence comme richesse et fécondité. Cette tâche n'est pas simple, mais elle naît et mûrit à partir d'un fort sens de responsabilité. Le dialogue islamo-chrétien, en particulier, exige que patience et humilité accompagnent une étude approfondie, parce que l'approximation et l'improvisation peuvent être contre-productifs, voire, causes de gêne et d'embarras. Un engagement durable et continu est nécessaire afin de ne pas se laisser prendre au dépourvu face aux différentes situations. Une préparation spécifique est donc nécessaire, qui ne se limite pas à une analyse sociologique, mais qui ait les caractéristiques d'un cheminement entre des personnes appartenant à des religions qui, de façon différente, se réfèrent à la paternité spirituelle d'Abraham. La culture et l'éducation ne sont pas du tout secondaires dans un vrai processus de rapprochement vers l'autre qui respecte en chacun sa vie, son intégrité physique, sa dignité et les droits qui en dérivent, sa réputation, sa propriété, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choix politiques".


En conclusion, le Saint-Père a souhaité que cet institut, qu'il a qualifié d'instrument précieux, "devienne toujours plus une référence dans la formation des chrétiens qui œuvrent pour le dialogue inter-religieux...et qu'il puisse instaurer une collaboration fructueuse avec les autres athénées pontificaux". Son premier devoir reste "l'écoute et un dialogue fondé sur une identité claire, sur la recherche passionnée, patiente et rigoureuse de la vérité et de la beauté, versées par le Créateur dans le cœur de chaque homme et femme et réellement visibles dans toute véritable expression religieuse".

L'unité peut se réaliser si nous marchons ensemble


Cité du Vatican, 24 janvier 2015 (VIS). Le Pape a rencontré en milieu de journée les participants à un colloque œcuménique de religieux et religieuses, organisé par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, à l'occasion de l'Année de la vie consacrée. Il a souligné l'importance que cette rencontre se déroule en conclusion de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens: "Chaque année celle-ci nous rappelle que l'œcuménisme spirituel est l'âme du mouvement œcuménique". Poursuivant sur ce sujet, il a partagé quelques réflexions sur l'importance de la vie consacrée pour l'unité des chrétiens: "La volonté de rétablir l'unité de tous les chrétiens est naturellement présente dans toutes les Eglises et concerne le clergé autant que les laïcs. Mais la vie religieuse qui prend racine dans la volonté du Christ et dans la tradition commune de l'Eglise indivise, a sans doute une vocation particulière dans la promotion de cette unité... La recherche de l'union avec Dieu et de l'unité à l'intérieur de la communauté fraternelle appartient à la vie religieuse, et réalise ainsi de façon exemplaire la prière du Seigneur pour que tous ne soient qu'un. La vie religieuse nous montre précisément que cette unité n'est pas le fruit de nos efforts mais un don de l'Esprit Saint qui réalise l'unité dans la diversité. Celle-ci nous révèle aussi que cette unité ne peut se faire que si nous marchons ensemble, si nous parcourons la route de la fraternité dans l'amour, dans le service, dans l'accueil réciproque". Puis il a souligné qu'il ne peut y avoir d'unité sans conversion, sans prière et sans sainteté de vie. Il a ajouté que "la vie religieuse nous rappelle qu'au centre de toute recherche d'unité et donc de tout effort œcuménique, il y a avant tout la conversion du cœur qui comporte la demande et la concession du pardon", et que "l'engagement œcuménique répond, en premier lieu, à la prière du Seigneur Jésus et se base essentiellement sur la prière... La vie religieuse nous aide à prendre conscience de l'appel adressé à tous les baptisés, un appel à la sainteté de vie qui est l'unique vrai chemin vers l'unité". Enfin, il a remercié ses hôtes de leur témoignage de l'Evangile par leur vie et du service qu'ils offrent à la cause de l'unité. 

Symposium sur Dignitas Connubii


Cité du Vatican, 24 janvier 2015 (VIS). Le Pape François a reçu les participants au symposium organisé pour le dixième anniversaire de l'instruction Dignitas Connubii par l'Université pontificale Grégorienne, le Conseil pontifical pour les textes législatifs et l'Association internationale de droit canonique. La forte participation à ces assises, a-t-il dit à ses hôtes, montre l'importance d'un document qui ne s'adresse pas qu'aux juristes, mais à l'ensemble des juges ecclésiastiques. Ce vade-mecum a permis d’accélérer et d'améliorer les procès, de rendre clair le but du procès. Ainsi "la connaissance et l'usage de cette instruction peut continuer à aider les juges à abréger les procédures, souvent perçues par les époux comme longues et pénibles. On n'a pas encore exploité toutes les ressources de ce document en vue de conduire des procès courts et exempts de formalismes gratuits. Ceci dit, on ne peut exclure de nouvelles interventions allant dans le même sens". Puis il a souligné combien la fonction de défenseur du lien matrimonial est importante, car son rôle précis, loin de conditionner le juge, "doit favoriser l'impartialité du jugement au moyen d'arguments en faveur ou contraires à la déclaration de nullité".  

Audiences


Cité du Vatican, 26 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Lluís Martínez Sistach, Archevêque de Barcelone (Espagne).

Mgr.Gastone Simoni (Italie).

Mgr.Francesco Miccichè (Italie).

Le P.Alejandro Moral Antón, Prieur Général des Augustiniens.

Samedi dernier, 24 janvier, il avait reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne.


Mme.María de los Angeles Marechal, Coprésidente de la Fundación Leopoldo Marechal (Argentine).

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 26 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé Mgr.Stefan Hesse, Archevêque de Hambourg (superficie 1.119, population 40.447, catholiques 35.499, prêtres 79, religieux 110), en Allemagne. L'Evêque élu, né en 1966 à Cologne (Allemagne) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Vicaire Général de ce même diocèse. Docteur en théologie, il a occupé diverses fonctions à l'archevêché de Cologne, dont il a été l'Administrateur de mars à septembre 2014.

Rétabli l'Eglise métropolitaine de Cashel and Emly (Irlande), par union du diocèse de Cashel à celui de l'antique diocèse d'Emly. La circonscription ecclésiastique possède les mêmes caractéristiques que l'actuel diocèse de Cashel.

Nommé Mgr.Kieran O'Reilly, Archevêque métropolitain de Cashel and Emly (Irlande), jusqu'ici Archevêque métropolitain de Cashel et Administrateur apostolique d'Emly.

Samedi dernier, 24 janvier, il avait nommé le P.Ivica Petanjak, OFM.Cap, Evêque de Krk (superficie 1.119, population 40.447, catholiques 35.499, prêtres 79, religieux 110), en Croatie. L'Evêque élu, né en 1963 à Drenje (Croatie), a prononcé ses voeux religieux en 1988 et a été ordonné prêtre en 1990. Jusqu'ici supérieur du monastère capucin d'Osijek (Croatie), il succède à Mgr.Valter Zupan, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en histoire de l'Eglise, il a été curé de paroisse et a occupé plusieurs responsabilités au sein de son ordre.



vendredi 23 janvier 2015

Ne pas s'enfermer dans le juridisme


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu le Tribunal de la Rote Romaine pour l'ouverture de son année judiciaire, proposant à ses membres une réflexion sur le choix matrimonial dans le contexte socio-culturel: Si la crise des valeurs n'est pas nouvelle, et comme le dénonçait déjà Paul VI, l'homme moderne est "frappé par un relativisme qui le soumet aux choix les plus faciles, de la démagogie à la mode, de la passion à l'hédonisme et à l'égoïsme. S'il magnifie la rigueur de la loi, il est presque inconsciemment sans conscience morale et soumis aux caprices de la soi disant conscience psychologique". Puis il a rappelé que le juge ecclésiastique doit évaluer la validité d'un mariage, identifier la présence d'un vice du consentement ou d'un déficit de conscience du sacrement. Il constate ainsi que "la crise du mariage découle souvent de la crise de la conscience, qui doit être éclairée par la foi, l'adhésion à Dieu et à son dessein d'amour accomplis en Jésus-Christ. L'expérience pastorale montre que le grand nombre de fidèles en situation irrégulière vient de la forte influence subie de la part de la mentalité mondaine. Il existe effectivement une mondanité spirituelle cachée derrière une religiosité de façade ou un amour apparent de l'Eglise", qui portent à la seule recherche du confort personnel. "Dans son évaluation du consensus matrimonial, le juge doit tenir compte du contexte des valeurs et de la foi". C'est pourquoi le Pape a encouragé ses hôtes à "s'engager avec plus de vigueur dans leur ministère, de manière à sauvegarder l'unité de la jurisprudence de l'Eglise. Ce travail pastoral fera grand bien à tant d'époux et d'enfants, souvent victimes des crises matrimoniales. Ici aussi une conversion pastorale des structures est nécessaires afin de rendre justice aux personnes qui s'adressent à l'Eglise pour trancher sur leur situation conjugale. C'est la difficile tâche, vous la partagez avec vos collègues diocésains: Il ne faut pas enfermer le salut des personnes dans un étroit juridisme. La fonction du droit est de tendre au salut des âmes, en évitant tout sophisme sans lien avec la réalité d'êtres en difficulté... La présence de personnes compétentes près chaque tribunal ecclésiastique est nécessaire pour expliquer et conseiller les gens quant à la perspective d'ouvrir une cause en annulation... Ainsi améliorera-t-on l'accès de tous les fidèles à la justice de l'Eglise. Et j'ai plaisir à constater l'accroissement du nombre des causes près la Rote Romaine soutenues à titre gratuit par des personnes sans moyens".

Message pour la XLIX Journée mondiale des communications sociales


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Voici le Message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales (17 mai), consacrée à la famille comme milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l'amour. En voici le texte:

"La famille se trouve au centre d'une réflexion ecclésiale approfondie et d’un processus synodal qui comporte deux synodes, un extraordinaire, qui vient de se tenir, et un synode ordinaire, convoqué pour octobre prochain. Dans ce contexte, il m’a semblé opportun que la famille soit le point de référence du thème de la prochaine Journée mondiale des communications sociales. La famille est du reste, le premier lieu où l'on apprend à communiquer. Retourner à ce moment originel peut nous aider autant à rendre la communication plus authentique et plus humaine qu’à considérer la famille d'un nouveau point de vue. Laissons nous inspirer par la Visitation, lorsque Elisabeth fut saluée Marie. L’enfant tressaillit en elle et elle fut remplie d’Esprit Saint, s’écriant avec force: Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Cet épisode nous montre la communication comme un dialogue qui se noue avec le langage du corps. En effet, la première réponse à la salutation de Marie, c’est l'enfant qui la donne en tressaillant de joie dans le sein d'Elisabeth. Exulter pour la joie de la rencontre est en quelque sorte l'archétype et le symbole de toute autre communication que nous apprenons bien avant de venir au monde. Le sein qui nous accueille est la première “école” de communication, faite d’écoute et de contact corporel, où nous commençons à nous familiariser avec le monde extérieur dans un environnement protégé et au rythme rassurant des battements du cœur de la maman. Cette rencontre entre deux êtres aussi intimes et encore aussi étrangers l’un à l’autre, une rencontre pleine de promesses, est notre première expérience de communication. Et c'est une expérience qui nous unit tous, parce que chacun de nous est né d'une mère. Même après la naissance, nous restons dans un certain sens dans le sein que représente la famille. Un sein constitué de personnes différentes, en relation, la famille qui est le lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans la différence. Différences de genres et de générations, qui communiquent avant tout afin de s’accueillir mutuellement, car il existe un lien entre elles. Et, plus large est l’éventail de ces relations, plus sont différents les âges, plus riche est notre cadre de vie. C’est le lien qui est au fondement de la parole, qui à son tour, le renforce. Nous n’inventons pas les mots mais pouvons les utiliser parce que nous les avons reçus. C'est dans la famille que l’on apprend à parler la langue maternelle, c'est-à-dire la langue de nos ancêtres. En famille on se rend compte que d'autres nous ont précédés, qu’ils nous ont mis dans la condition d'exister et de pouvoir à notre tour engendrer la vie et faire quelque chose de bon et de beau. Nous pouvons donner parce que nous avons reçu, et ce cercle vertueux est au cœur de la capacité de la famille à se communiquer et à communiquer et, plus généralement, c’est le paradigme de toute communication.

L'expérience du lien qui nous précède fait aussi de la famille le contexte où se transmet cette forme fondamentale de la communication qu’est la prière. Quand la maman et le papa font dormir leurs nouveau-nés, très souvent ils les confient à Dieu, pour qu’il veille sur eux. Et quand ils sont un peu plus grands, ils récitent ensemble avec eux des prières simples, se souvenant aussi avec affection d'autres personnes, des grands-parents, d’autres membres de la famille, des malades et de ceux qui souffrent, de toutes les personnes qui ont le plus besoin de l'aide de Dieu. Ainsi, en famille, la plupart d'entre nous ont appris la dimension religieuse de la communication, qui, dans le christianisme, est toute pleine d'amour, de l'amour de Dieu qui se donne à nous et que nous offrons aux autres. C’est dans la famille que se développe principalement la capacité de s’embrasser, de se soutenir, de s’accompagner, de déchiffrer les regards et les silences, de rire et de pleurer ensemble, entre des personnes qui ne se sont pas choisies et qui pourtant sont si importantes l’une pour l'autre. Cela nous fait comprendre ce qu'est vraiment la communication comme découverte et construction de proximité. Réduire les distances, se rencontrer et s’accueillir mutuellement est un motif de gratitude et de joie. De la salutation de Marie et du tressaillement du bébé jaillit la bénédiction d'Elisabeth, suivie par le beau cantique du Magnificat, dans lequel Marie fait l'éloge du dessein d'amour de Dieu sur elle et sur son peuple. D’un oui prononcé avec foi découlent des conséquences qui vont bien au-delà de nous-mêmes et se répandent dans le monde. Visiter signifie ouvrir les portes, et non pas se retirer dans ses appartements, sortir, aller vers l'autre. Ainsi la famille est vivante si elle respire en s’ouvrant au-delà d’elle-même, et les familles qui le font, peuvent communiquer leur message de vie et de communion, peuvent donner réconfort et espérance aux familles plus blessées et faire croître l'Eglise elle-même, qui est la famille des familles.

La famille est plus que tout autre le lieu où, vivant ensemble au quotidien, l’on fait l'expérience de ses propres limites et de celles des autres, des petits et des grands problèmes de la coexistence, de l'entente mutuelle. La famille parfaite n’existe pas, mais nous ne devons pas avoir peur de l'imperfection, de la fragilité, voire des conflits ; il faut apprendre à les affronter de manière constructive. Ainsi la famille où l’on s’aime malgré les propres limites et les péchés, devient une école de pardon. Le pardon est une communication dynamique, une communication qui s’use et se rompt et qui, à travers le repentir exprimé et accueilli, peut se renouer et faire grandir. Un enfant qui en famille, apprend à écouter les autres, à parler de façon respectueuse, en exprimant son point de vue sans nier celui d’autrui, sera dans la société un constructeur de dialogue et de réconciliation. A propos des limites et de la communication, les familles avec des enfants souffrant d’un ou de plusieurs handicaps ont beaucoup à nous apprendre. Le déficit moteur, sensoriel ou intellectuel, comporte toujours la tentation de se renfermer, mais il peut devenir, grâce à l'amour des parents, des frères et sœurs et d’autres personnes amies, une incitation à s’ouvrir, à partager, à communiquer de manière inclusive. Il peut aussi aider l’école, la paroisse, les associations à être plus accueillantes envers tous, sans exclure personne.

Ensuite, dans un monde où si souvent on maudit, on parle mal, on sème la zizanie, où le bavardage pollue notre environnement humain, la famille peut être une école de la communication comme bénédiction. Et ceci, même là où semble prévaloir de manière inévitable la haine et la violence, lorsque les familles sont séparées par des murs de pierre ou par des murs non moins impénétrables de préjugés et de ressentiments, quand il y aurait de bonnes raisons de dire que cela suffit maintenant. En fait, bénir au lieu de maudire, visiter au lieu de rejeter, accueillir au lieu de combattre est le seul moyen de briser la spirale du mal, pour témoigner que le bien est toujours possible et pour éduquer les enfants à la fraternité. Aujourd'hui les media, qui surtout pour les plus jeunes sont désormais indispensables, peuvent tout aussi bien entraver qu’aider cette communication en famille et entre familles. Ils peuvent l’entraver s’ils deviennent un moyen de se soustraire à l’écoute, de s'isoler de la présence physique, avec la saturation de chaque instant de silence et d'attente, oubliant d’apprendre que le silence fait partie intégrante de la communication et sans lui aucune parole riche de sens ne peut exister. Ils peuvent la favoriser s’ils aident à dire et à partager, à rester en contact avec ceux qui sont éloignés, à remercier et à demander pardon, à rendre toujours à nouveau possible la rencontre. Redécouvrant chaque jour ce centre vital qu’est la rencontre, ce début vivant, nous saurons orienter notre relation à l’aide des technologies, plutôt que de nous laisser guider par elles. Dans ce domaine également, les parents sont les premiers éducateurs. Mais ils ne doivent pas être laissés seuls. La communauté chrétienne est appelée à être à leurs côtés pour qu’ils sachent enseigner aux enfants à vivre dans un monde de communication, conformément aux critères de la dignité de la personne humaine et du bien commun.


Le défi qui se présente à nous aujourd’hui est donc de réapprendre à dire, pas simplement à produire et à consommer l'information. C’est dans cette direction que nous poussent les puissants et précieux moyens de la communication contemporaine. L'information est importante, mais elle n’est pas suffisante, parce que trop souvent elle simplifie, oppose les différences et les diverses visions incitant à prendre parti pour l'une ou l'autre, au lieu d'encourager une vision d’ensemble. Ainsi, la famille, en fin de compte n'est pas un objet sur lequel on communique des opinions, ou un terrain où l’on se livre à des batailles idéologiques, mais un milieu où l’on apprend à communiquer dans la proximité, et elle est un sujet qui communique, une communauté communicante. Une communauté qui sait accompagner, célébrer et faire fructifier. En ce sens, il est possible de rétablir un regard capable de reconnaître que la famille continue d'être une grande ressource, et pas seulement un problème ou une institution en crise. Les media ont tendance à présenter parfois la famille comme s'il s'agissait d'un modèle abstrait à accepter ou à rejeter, à défendre ou à attaquer, et non une réalité concrète à vivre. Ou comme s’il s’agissait d’une idéologie de l’un contre l’autre, plutôt que le lieu où tous nous apprenons ce que signifie communiquer dans l’amour reçu et donné. Dire signifie bien comprendre que nos vies sont tissées dans une seule trame unitaire, que les voix sont multiples et que chacune est irremplaçable. La famille la plus belle, protagoniste et non pas problématique, est celle qui sait communiquer, en partant du témoignage, de la beauté et de la richesse de la relation entre homme et femme, et entre parents et enfants. Nous ne luttons pas pour défendre le passé, mais nous travaillons avec patience et confiance, dans tous les milieux que nous habitons au quotidien, pour construire l'avenir".

Présentation du message pour les communications sociales


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, Mgr.Claudio Maria Celli, Président du Conseil pontificale pour les communications sociales, assisté de Mme.Chiara Giaccardi, Professeur à l'Université catholique de Milan (Italie), a présenté le Message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales (17 mai). Il y rappelle que la famille continue d'être une grande institution, pleine de ressources. Même si elle est une institution en crise, elle est capable de se faire connaître et de communiquer. Elle dispose d'un lien fort qui fait inter-agir ses membres". Et puis la prière, qui trouve en elle un mode de communication fondamental, définit la famille comme lieu authentique de découverte et d'expérience. "Dans ce contexte, le pardon doit être considéré une dynamique de communication...car le repentir exprimé et reçu fait grandir". Il faut également être attentifs aux media de dernière génération et à leur influence dans la communication familiale, au sein de la famille et entre les familles. Loin d'être des obstacles, ils doivent la favoriser comme l'avait déjà indiqué Jean-Paul II et Benoît XVI. "Il est de grande importance de redécouvrir la primauté éducative des parents, de mieux en mieux représentée sur la toile", avec un profit pour la connaissance plus que pour la technologie. "Cela ne veut absolument pas dire que les rapports amicaux seraient absents de la communication numérique", a conclu Mgr.Celi, qui a rappelé que nous devons tous, jeunes compris, partout témoigner du Christ. Donc aussi sur le web.

Promulgation de décrets


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). A la suite de l'audience accordée hier après-midi au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs:

au MIRACLE attribué à la bienheureuse Maria Teresa Casini, religieuse italienne (1864 - 1937), fondatrice des Oblates du Sacré Coeur.
au MARTYRE

de la servante de Dieu Fidelia (Dolores Oller Angelats) et de ses deux compagnes, religieuses espagnoles (Soeurs de St.Joseph de Girona), tuées en haine de la foi en août 1936.

du serviteur de Dieu Pio Heredia et de ses dix sept compagnons et compagnes, cisterciens et cisterciennes espagnoles, tués en haine de la foi en 1936.

du serviteur de Dieu Tshimangadzo Samuel Benedict Daswa (Bakali), laïc sudafricain, tué en haine de la foi le 2 fevrier 1990.

aux VERTUS HEROIQUES attribuées

au serviteur de Dieu Ladislao Bukowiński, prêtre ukrainien mort au Kazakhstan (1904 - 1974).

au serviteur de Dieu Aloysius Schwartz, prêtre américain mort aux Philippines, fondateur des Soeurs de Marie et des Frères du Christ (1930 - 1992).

à la servante de Dieu Cointa Jáuregui Osés, religieuse espagnole (1875 - 1954).

à la servante de Dieu Teresa Gardi, laïque italienne tercière franciscaine (1769 - 1837).

au serviteur de Dieu Luis Trelles y Noguerol, laïc espagnol, fondateur de l'adoration nocturne en Espagne (1819 - 1891).

à la servante de Dieu Elisabeth Marie Satoko Kitahara, laïque japonaise (1929 - 1958)


à la servante de Dieu Virginia Blanco Tardío, laïque bolivienne (1916 - 1990).
Copyright © VIS - Vatican Information Service