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lundi 26 octobre 2015

Messe de clôture du Synode sur la famille


Cité du Vatican, 25 octobre (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane le Saint-Père a célébré la messe de clôture du Synode sur la famille. En voici l'homélie: "Les trois lectures de ce dimanche nous présentent la compassion de Dieu, sa paternité, qui se révèle définitivement en Jésus... Dans le psaume, nous avons exprimé nous aussi la joie qui est un fruit du salut du Seigneur... Le croyant est une personne qui a fait l’expérience de l’action salvifique de Dieu. Et nous, pasteurs, nous avons fait l’expérience de ce que signifie semer avec peine, parfois dans les larmes, et de se réjouir pour la grâce d’une récolte qui va toujours au-delà de nos forces et de nos capacités. Le passage de l'épître aux Hébreux nous a présenté la compassion de Jésus, qui s'est lui aussi revêtu de faiblesse pour éprouver de la compassion envers qui est dans l’ignorance et dans l’erreur. Saint et innocent..., Jésus a pris part à nos faiblesses et a été mis à l’épreuve en toutes choses, comme nous, excepté le péché. Pour cela, il est médiateur de l’alliance nouvelle et définitive qui nous donne le salut... Quant à l’Evangile...il montre que, à l'instar du peuple d’Israël, grâce à la paternité de Dieu, Bartimée a été libéré grâce à la compassion de Jésus. Jésus vient de sortir de Jéricho. Bien qu’il vienne de commencer le chemin le plus important, celui qui va vers Jérusalem, il s’arrête encore pour répondre au cri de Bartimée... Que veux-tu que je fasse pour toi?, lui dit-il. Cela pourrait sembler une question inutile: Que pourrait désirer un aveugle si ce n’est la vue?... Jésus montre qu’il veut écouter nos besoins. Il désire avec chacun de nous un échange fait de vie, de situations réelles, que rien n’exclut devant Dieu. Après la guérison, le Seigneur dit à cet homme que sa foi l’a sauvé... Comme il admire la foi de Bartimée, Jésus...croit en nous, beaucoup plus que nous croyons en nous-mêmes. Un détail est intéressant: Jésus demande à ses disciples d’appeler Bartimée. Ils s’adressent à l’aveugle en utilisant deux expressions, que seul Jésus utilise dans tout le reste de l’Evangile: Aies confiance, arme-toi de courage... Seule la rencontre avec Jésus donne à l’homme la force d'affronter les situations les plus graves. La seconde expression employée est: Lève-toi!.. Les disciples ne font rien d’autre que de répéter les paroles encourageantes et libératrices de Jésus, conduisant directement à lui, sans sermons. Aujourd'hui nous sommes tout particulièrement appelés à placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Quand le cri de l’humanité devient, comme en Bartimée, encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Les situations de misère et de conflit sont pour Dieu des occasions de miséricorde".


"Aujourd’hui est un temps de miséricorde! Mais il y a certaines tentations pour celui qui suit Jésus. L’Évangile de ce jour en met au moins deux en évidence. Aucun des disciples ne s’arrête, comme fait Jésus. Ils continuent à marcher, ils avancent comme si de rien n’était. Si Bartimée est aveugle, eux ils sont sourds. Son problème n’est pas leur problème. Ce peut être notre risque, devant les problèmes continuels, il vaut mieux avancer, sans nous laisser déranger. De cette façon, comme ces disciples, nous sommes avec Jésus, mais nous ne pensons pas comme Jésus. On est dans son groupe, mais on perd l’ouverture du cœur, on perd l’émerveillement, la gratitude et l’enthousiasme et on risque de devenir “ des routiniers de la grâce ”. Nous pouvons parler de lui et travailler pour lui, mais vivre loin de son cœur, qui est penché vers celui qui est blessé. Là est la tentation d'une sorte de spiritualité du mirage. Nous pouvons marcher à travers les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que nous voudrions voir. Nous sommes capables de construire des visions du monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux. Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts. Il y a une seconde tentation, celle de tomber dans une foi programmée. Nous pouvons marcher avec le peuple de Dieu, mais nous avons déjà notre plan de marche, où tout rentre. Nous savons où aller et combien de temps y mettre. Tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange. Nous risquons de devenir comme beaucoup de ces gens de l’Evangile qui perdent patience et rabrouent Bartimée. Peu avant, ils avaient rabroué les enfants, maintenant le mendiant aveugle, celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure. Jésus au contraire veut inclure, surtout celui qui est tenu aux marges et qui crie vers lui. Ceux-là, comme Bartimée, ont la foi, parce que savoir qu’on a besoin de salut est la meilleure façon de rencontrer Jésus. Et à la fin Bartimée se met à suivre Jésus en chemin. Non seulement il retrouve la vue, mais il s’unit à la communauté de ceux qui marchent avec Jésus. Chers frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Evangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille. Poursuivons le chemin que le Seigneur désire. Demandons-lui un regard guéri et sauvé, qui sait répandre de la lumière, parce qu’il rappelle la splendeur qui l’a illuminé. Sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché, cherchons et voyons la gloire de Dieu qui resplendit dans l’homme vivant".

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