Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

vendredi 27 mars 2015

Solidarité du pape avec les familles d'Irak et du Nigeria

Cité du Vatican, 27 mars 2015 (VIS). La sollicitude du Pape est constante pour la situation des familles chrétiennes et des autres groupes victimes de l'expulsion de leurs maisons et de leurs villages, en particulier dans la ville de Mossoul et la plaine de Ninive, dont nombre desquels s'étaient réfugiés dans la région autonome du Kurdistan irakien. Le Pape prie pour eux et souhaite qu'ils puissent revenir et reprendre leur vie sur les terres et dans les lieux où, pendant des centaines d'années, ils ont vécu et tissé des relations de bonne coexistence avec tous. Au cours de la Semaine sainte désormais proche, ces familles partageront avec le Christ la violence injuste dont elles sont victimes, et participeront à la douleur du Christ lui-même. Souhaitant être proche de ces familles, le Cardinal Fernando Filoni retourne en Irak en signe de proximité, d'affection, et d'union de prière avec eux. Les familles du diocèse de Rome, unies à leur évêque par les sentiments de proximité et de solidarité avec ces familles, grâce à une collecte spéciale dans les paroisses, leur envoient un dessert italien pascal (la colombe) pour partager la joie de Pâques et leurs vœux sur la foi en la Résurrection du Christ. Le Saint-Père participe aussi concrètement avec un signe tangible de solidarité. Pour ne pas oublier la souffrance des familles du nord du Nigeria, le Souverain Pontife leur a aussi envoyé, via la Conférence épiscopale, un signe de solidarité.  

Le Pape recevra le Président de la République italienne et se rendra à Prato et Florence

Cité du Vatican, 27 mars 2015 (VIS). Le 18 avril, le Pape recevra, pour la première fois, le Président de la République italienne, M.Sergio Mattarella, élu le 3 février dernier. C'est ce que confirme la Salle de Presse du Saint-Siège, de même que la visite pastorale que le Pape effectuera dans les villes italiennes de Prato et Florence, le 10 novembre, à l'occasion du V congrès ecclésial de la Conférence épiscopale italienne qui aura lieu à Florence du 9 au 13 novembre sur le thème: En Jésus Christ le nouvel humanisme.

Le Pape à la rencontre des sans-abri en visite à la Chapelle Sixtine

Cité du Vatican, 27 mars 2015 (VIS). Hier, peu après 17h, le Pape François s'est rendu à la Chapelle Sixtine pour saluer les 150 sans-abri qui la visitait, à l'initiative de l'Aumônerie apostolique du Vatican. Après avoir serré quelques mains, il s'est adressé à tous leur disant: "Bienvenus. Cette maison est celle de tous, c'est votre maison. Ses portes sont toujours ouvertes pour tous". Il a ensuite remercié Mgr.Konrad Krajewski, Aumônier apostolique, d'avoir organisé cette visite qu'il a définie comme une "petite œuvre de charité" pour les sans-abri. Il a ajouté: "Priez pour moi. J'ai besoin de la prière de personnes comme vous. Que le Seigneur vous protège, vous accompagne sur le chemin de la vie et vous fasse sentir son tendre amour de Père". Il a ensuite salué une à une les personnes présentes et a discuté avec elles une vingtaine de minutes. Comme il a déjà été communiqué hier, après leur visite aux Musées du Vatican et à la Chapelle Sixtine, les sans-abri ont déjeuné au restaurant des Musées du Vatican et ont quitté le Vatican par la Porte du Petriano. Selon le souhait du Pape, aucune photo ou vidéo de cette rencontre n'a été faite. 

Pour le respect des enfants réfugiés souvent apatrides

Cité du Vatican, 27 mars 2015 (VIS). Le respect des enfants, victimes de la guerre, était au cœur de l'intervention de Mgr.Silvano Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, au cours de la 28 session du Conseil des droits de l'homme qui s'est tenue le 17 mars. "La Commission internationale indépendante d'enquête sur la République arabe de Syrie -a dit le prélat- a fait savoir que, depuis la crise, plus de 10 millions de Syriens ont fui leurs maisons. Cela représente presque la moitié de la population du pays, désormais privée de ses droits élémentaires... Différentes sources ont mis en évidence combien les enfants souffrent des conséquences brutales d'un état de guerre persistant dans leur pays. Les enfants sont recrutés pour combattre, parfois même utilisés comme bouclier humain dans des attaques militaires. Le groupe dénommé Etat islamique (Isis) a aggravé la situation en se servant d'enfants pour des attaques suicides à la bombe, en tuant ce qui appartiennent à des communautés religieuses ou ethniques différentes, en vendant les enfants comme des esclaves sur les marchés, en les exécutant en masse, et en commettant sur eux d'autres atrocités... Les enfants représentent environ la moitié de la population de réfugiés dans les camps au Moyen Orient et sont le groupe démographique le plus vulnérable en temps de conflits et de migration. Au-delà des situations spécifiques que doivent affronter les enfants déplacés à l'intérieur du pays et ceux qui vivent dans des camps de réfugiés de la région, il est important de penser à leur avenir, en portant notre attention sur trois questions".

En premier lieu -a-t-il affirmé- le monde doit affronter la situation des enfants apatrides qui, comme tels, selon la loi, ne sont jamais nés. Les Nations Unies estiment qu'au seul Liban il y aurait environ 30.000 enfants dans cette situation. En outre, à cause des conflits au Moyen Orient et du déracinement en masse des familles, plusieurs milliers d'enfants non enregistrés sont dispersés dans les camps de réfugiés et dans les pays d'asile... Les enfants apatrides passent les frontières internationales seuls et se retrouvent totalement abandonnés... Pendant que tous doivent affronter de grandes difficultés, ceux qui fuient la Syrie doivent affronter des défis encore plus dramatiques: un enfant de moins de onze ans et dépourvu de papiers n'a pas accès aux services les plus élémentaires. Évidemment ces enfants ne peuvent pas aller à l'école et risquent d'être adoptés illégalement, recrutés dans un groupe armé, abusés, exploités ou contraints à la prostitution. Chaque enfant a le droit d'être enregistré à la naissance et, ainsi, d'être reconnu comme personne devant la loi. L'application de ce droit ouvre le chemin qui permet d'accéder à la jouissance d'autres droits et bénéfices qui concernent l'avenir de ces enfants. Simplifier les mécanismes et les conditions d'enregistrement, renoncer aux taxes, s'engager pour une législation sur l'enregistrement qui inclut les réfugiés constituent quelques pas pour résoudre le fléau des enfants apatrides".

En deuxième lieu, "un autre élément important qui affecte l'avenir de ces enfants déracinés est l'éducation. Tant en Syrie que dans les campements de réfugiés dans la région, donner une éducation est devenu extrêmement problématique. Quelque 5.000 écoles ont été détruites en Syrie où plus d'un million et demi d'élèves ne reçoit plus d'enseignement et où les attaques contre les bâtiments scolaires se poursuivent... La communauté internationale paraît avoir mal évalué la durée de la crise syrienne. Beaucoup croyaient que le flux de réfugiés syriens ne serait que temporaire et que ces réfugiés quitteraient leur pays d'asile au bout de quelques mois. Désormais, après plus de quatre années de conflit, il semble que ces réfugiés s'installeront et que la population locale devra apprendre à vivre avec eux à leurs côtés... Dans les camps, il y a seulement 40 professeurs pour plus de mille élèves, d'âge compris entre 6 et 17 ans. Pour différentes raisons, que ce soit dans leur pays d'origine ou dans les camps de réfugiés, les enfants se retrouvent face à un système éducatif inadéquat qui met en jeu leur avenir. Il est urgent d'avoir un système éducatif pour s'occuper de ces enfants et remettre un peu de normalité dans leur vie".


La troisième grave conséquence de la violence persistante qui mine le Moyen Orient est la "séparation des membres de la famille, qui oblige de nombreux enfants à se débrouiller par eux-mêmes... Afin d'éviter une plus grande exploitation des enfants et pour les protéger correctement, il faut faire un effort supplémentaire pour faciliter la réunification des enfants avec leurs familles. Le droit à une identité légale, à une éducation adéquate et à la famille -a conclu Mgr.Tomasi- sont les éléments clefs et les exigences particulières d'un système intégral de protection pour les enfants. Ces moyens exigent une étroite coopération entre toutes les parties intéressées. L'accès à une bonne éducation et une attention psycho-sociale, ainsi que d'autres services de base, est extrêmement important. Cependant les enfants ne peuvent bénéficier de ces services s'ils ne sont pas enregistrés à leur naissance et si l'on n'aide pas leurs familles et communautés à mieux les protéger. Si la violence ne cesse pas et que l'on ne revient pas à une situation normale d'éducation et de développement, ces enfants courent le risque de devenir une génération perdue".

Liberté religieuse et liberté d'expression : vers une éthique de la responsabilité

Cité du Vatican, 27 mars 2015 (VIS). Mgr.SilvanoTomasi, Observateur permanent du Saint-Siège près les Nations Unies et les autres organisations internationales à Genève, est intervenu le 10 mars à la 28 session du Conseil pour les droits de l'homme avec un discours consacré à la liberté religieuse et à la liberté d'expression dont suivent de larges extraits.

"La communauté internationale doit désormais faire face au problème délicat, complexe et urgent du respect des sensibilités religieuses et au besoin de coexistence pacifique dans un monde pluriel, et plus particulièrement à l'établissement d'une relation adéquate entre la liberté d'expression et la liberté religieuse. Le rapport entre ces droits de l'homme fondamentaux a montré ses limites dans les domaines normatif et institutionnel... L'échec de ces efforts est évident quand l'utilisation excessive et irresponsable de la liberté d'expression se transforme en intimidation, menaces ou agressions verbales, empiétant ainsi sur la liberté religieuse, et peut tristement conduire à l'intolérance et à la violence. De même, le Rapporteur spécial sur la liberté religieuse a mis l'accent sur les violences commises au nom de la religion et sur leurs causes profondes".

"Malheureusement, la violence abonde aujourd'hui. Si par génocide, on entend tout acte commis avec l'intention de détruire, totalement ou partiellement, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel, la communauté internationale assiste indubitablement à une sorte de génocide dans certaines régions du monde où l'on réduit à l'esclavage et vend des femmes et des enfants, tuant les hommes jeunes, incendiant, décapitant et forçant les personnes à l'exil. Dans ce contexte, la délégation du Saint-Siège souhaite soumettre à une réflexion commune du Conseil des droits de l'homme le fait que ces crimes abominables sont commis contre des personnes appartenant à d'anciennes communautés, pour la simple raison que leurs croyances, leur système social et leur culture sont différents de ceux des combattants fondamentalistes du groupe appelé Etat islamique. La référence à la religion afin d'assassiner des personnes et de détruire la preuve de la créativité humaine au cours de l'histoire rend les atrocités commises aujourd'hui encore plus répugnantes et condamnables. Une réponse adéquate de la communauté internationale qui laisse de côté les intérêts partisans pour sauver les vies est un impératif moral".

"La violence toutefois ne vient pas de la religion, mais d'une fausse interprétation que l'on en fait ou de sa transformation en idéologie... Tous ces phénomènes tendent à éliminer la liberté individuelle et notre responsabilité envers les autres. Mais la violence est toujours l'acte d'une personne et une décision qui implique la responsabilité personnelle. De fait, l'adoption d'une éthique de responsabilité, permettra de se tourner vers un avenir fécond, en prévenant la violence et en détruisant l'impasse des positions extrêmes dont l'une desquelles soutient toute forme de liberté d'expression et une autre rejette toute critique de la religion".

"La liberté d'expression que l'on utilise pour atteindre la dignité des personnes et offenser leurs convictions les plus profondes, semble semence de violence. Naturellement, la liberté d'expression est un droit de l'homme fondamental qui doit toujours être soutenu et protégé. De fait, il implique aussi l'obligation de mettre en face de ses responsabilités ce que pense une personne, en vue du bien commun... Cela ne justifie pas cependant de reléguer la religion à une sous-culture au poids insignifiant ou à une cible facile de moquerie et discrimination. Certes, les arguments anti-religieux, même sous une forme ironique peuvent être acceptés, tout comme il est acceptable d'utiliser l'ironie contre la laïcité ou l'athéisme. La critique de la pensée religieuse peut aider à démanteler les différents extrémismes. Mais qu'est-ce qui peut justifier les insultes gratuites et la dérision malveillante des sentiments religieux et des croyances des autres personnes qui, après tout, sont égales en dignité?... Le droit d'offenser n'existe pas".


"Diverses questions liées comme la liberté religieuse, la liberté d'expression, l'intolérance religieuse, la violence au nom de la religion, convergent dans les situations concrètes auxquelles le monde fait face aujourd'hui. Nous devons adopter une approche compréhensive qui prenne en compte ces questions ensemble dans la législation interne et qui les aborde en vue de faciliter une coexistence pacifique, basée sur le respect de la dignité humaine et des droits inhérents à chaque personne. Quand on choisit d'être du côté de la liberté, on ne peut ignorer les conséquences de son exercice qui devrait respecter cette dignité, pour construire ainsi une société globale plus humaine et plus fraternelle".
Copyright © VIS - Vatican Information Service