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lundi 13 avril 2015

Réunion du Pape et des Cardinaux conseillers


Cité du Vatican, 13 avril 2015 (VIS). Ce matin a débuté en présence du Pape la nouvelle session du Conseil des Cardinaux. Les travaux se poursuivront jusqu'à mercredi compris. 

Messe pour le centenaire du martyre du peuple arménien


Cité du Vatican, 12 avril 2015 (VIS). Pour le deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la divine miséricorde, le Pape François a célébré la messe en la basilique vaticane pour le centenaire du martyre (Metz Yeghern, le Grand Mal) du peuple arménien, et a proclamé docteur de l'Eglise saint Grégoire de Narek (951 env.-1003 env.), moine, théologien, poète et philosophe arménien, dont la fête est le 27 février. SB Nerses Bedros XIX Tarmouni, Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques a concélébré avec le Saint-Père, en présence de SS Aram I, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie. Etait également présent à cette célébration le Président de la République d'Arménie, M.Serz Sargsyan. Dans son homélie, le Pape a commenté l'Evangile de Jean qui était présent au Cénacle avec les autres disciples le soir du premier jour de la semaine et raconte "que Jésus vint au milieu d’eux et dit: Paix à vous, et il leur montra ses mains et son côté, il montra ses plaies. Ils reconnurent ainsi que ce n’était pas une vision, c’était vraiment lui, le Seigneur, et ils furent remplis de joie. Huit jours plus tard, Jésus vint de nouveau au Cénacle et montra les plaies à Thomas, pour qu’il les touche comme il le voulait, afin de pouvoir croire et devenir lui aussi un témoin de la résurrection. Nous aussi, aujourd’hui, en ce dimanche que saint Jean-Paul II a voulu appeler de la Divine Miséricorde, le Seigneur montre ses plaies, par l’’intermédiaire de l’Evangile. Ce sont des plaies de miséricorde. C’est vrai, les plaies de Jésus sont des plaies de miséricorde. Par ses blessures nous sommes guéris. Jésus nous invite à regarder ces plaies, il nous invite à les toucher, comme il l’a fait avec Thomas, pour guérir notre incrédulité. Il nous invite surtout à entrer dans le mystère de ces plaies, qui est le mystère de son amour miséricordieux".


"A travers elles, comme par une brèche lumineuse, nous pouvons voir tout le mystère du Christ et de Dieu, sa passion, sa vie terrestre pleine de compassion pour les petits et les malades, son incarnation dans le sein de Marie. Et nous pouvons remonter toute l’histoire du salut, les prophéties, spécialement celle du Serviteur de Yahvé, les psaumes, la Loi et l’alliance, jusqu’à la libération d’Egypte, à la première Pâque et au sang des agneaux immolés; et aussi aux patriarches, jusqu’à Abraham, et ensuite dans la nuit des temps, jusqu’à Abel et à son sang qui crie de la terre. Nous pouvons voir tout cela à travers les plaies de Jésus crucifié et ressuscité, et, comme Marie dans le Magnificat, nous pouvons reconnaître que sa miséricorde s’étend d’âge en âge. Face aux événements tragiques de l’histoire humaine nous restons parfois comme écrasés, et nous nous demandons pourquoi? La méchanceté humaine peut ouvrir dans le monde comme des gouffres, de grands vides, des vides d’amour, des vides de bien, des vides de vie. Et alors nous nous demandons: comment pouvons-nous combler ces gouffres? Pour nous c’est impossible; Dieu seul peut combler ces vides que le mal ouvre dans nos cœurs et dans notre histoire. C’est Jésus fait homme et mort sur la croix qui comble l’abîme du péché par l’abîme de sa miséricorde". Le Saint-Père a ensuite rappelé que "saint Bernard, dans son commentaire du Cantique des Cantiques, s’arrête justement sur le mystère des plaies du Seigneur, "en utilisant des expressions fortes, audacieuses, qu’il nous fait du bien de reprendre aujourd’hui. Il dit qu’à travers les blessures de son corps, l’amour caché du cœur du Christ se manifeste, le grand mystère de l’amour se révèle, les entrailles de la miséricorde de notre Dieu se montrent. Voilà, frères et sœurs, la voie que Dieu nous a ouverte pour enfin sortir de l’esclavage du mal et de la mort, et entrer dans la terre de la vie et de la paix. Cette voie c’est lui, Jésus, crucifié et ressuscité, et ce sont particulièrement ses plaies pleines de miséricorde... Les saints nous enseignent que le monde se transforme par de la conversion du cœur, et cela se produit grâce à la miséricorde de Dieu. Pour cette raison, que ce soit devant mes péchés ou que ce soit devant les grandes tragédies du monde, ma conscience sera troublée mais elle n’en sera pas ébranlée, parce que je me souviendrai des blessures du Seigneur. En effet, il a été transpercé à cause de nos fautes. Il n’y a rien qui soit mortel pour nous qui ne puisse être guéri par la mort du Christ. Le regard tourné vers les plaies de Jésus ressuscité", a conclu le Pape, nous pouvons chanter avec l’Eglise: "Eternel est son amour, sa miséricorde est éternelle. Et avec ses paroles imprimées dans le cœur, marchons sur les routes de l’histoire, la main dans la main de notre Seigneur et Sauveur, notre vie et notre espérance".

Message du Pape aux Arméniens


Cité du Vatican, 12 avril 2015 (VIS). Au terme de la messe célébrée en la basilique vaticane pour le centenaire du martyre arménien, et la proclamation de saint Grégoire de Narek, Docteur de l'Eglise, le Pape s'est entretenu dans la chapelle de la Pietà avec SS Karekin II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, SS Aram I, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie, SB Nerses Bedros XIX Tarmouni, Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques et le Président arménien, M.Serz Sargsyan. Il leur a remis à tous une copie signée de son message en italien qui a été lu au début du rite, avec la traduction arménienne, et dont voici la teneur:

"Chers frères et sœurs arméniens, chers frères et sœurs, en des occasions diverses j’ai défini cette époque comme un temps de guerre, une troisième guerre mondiale par morceaux, où nous assistons quotidiennement à des crimes atroces, à des massacres sanglants, et à la folie de la destruction. Malheureusement, encore aujourd’hui, nous entendons le cri étouffé et négligé de beaucoup de nos frères et sœurs sans défense, qui, à cause de leur foi au Christ ou de leur appartenance ethnique, sont publiquement et atrocement tués, décapités, crucifiés, brulés vifs, ou bien contraints d’abandonner leur terre. Aujourd’hui encore nous sommes en train de vivre une sorte de génocide causé par l’indifférence générale et collective, par le silence complice de Caïn qui s’exclame: Que m’importe? Suis-je le gardien de mon frère? Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes: la première est celle qui est généralement considérée comme le premier génocide du XX siècle. Elle a frappé votre peuple arménien, première nation chrétienne, avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués. Les deux autres ont été perpétrées par la nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse, comme celles au Cambodge, au Rwanda, au Burundi, en Bosnie. Cependant, il semble que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent. Il semble que l’enthousiasme qui est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale soit en train de disparaître et de se dissoudre. Il semble que la famille humaine refuse d’apprendre de ses propres erreurs causées par la loi de la terreur. Et ainsi, encore aujourd’hui, il y en a qui cherchent à éliminer leurs semblables, avec l’aide des uns et le silence complice des autres qui restent spectateurs. Nous n’avons pas encore appris que la guerre est une folie, un massacre inutile.


Chers fidèles arméniens, aujourd’hui nous rappelons, le cœur transpercé de douleur mais rempli d’espérance dans le Seigneur ressuscité, le centenaire de ce tragique événement, de cette effroyable et folle extermination que vos ancêtres ont cruellement soufferte. Se souvenir d’eux est nécessaire, plus encore c’est un devoir, parce que là où il n’y a plus de mémoire, cela signifie que le mal tient encore la blessure ouverte. Cacher ou nier le mal c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser! Je vous salue avec affection et je vous remercie pour votre témoignage. Je salue et je remercie pour sa présence Monsieur Serž Sargsyan, Président de la République d’Arménie. Je salue aussi cordialement mes frères patriarches et évêques: Sa Sainteté Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens; Sa Sainteté Aram I, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie; Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques; les deux catholicossats de l’Eglise apostolique arménienne, et le Patriarcat de l’Eglise arméno-catholique. Avec la ferme certitude que le mal ne vient jamais de Dieu infiniment bon, et enracinés dans la foi, nous affirmons que la cruauté ne peut jamais être attribuée à l’œuvre de Dieu, et en outre ne doit absolument pas trouver en son saint nom une quelconque justification. Vivons ensemble cette célébration en fixant notre regard sur Jésus-Christ, vainqueur de la mort et du mal".

Contempler la divine miséricorde dans les plaies du Ressuscité


Cité du Vatican, 13 avril 2015 (VIS). Ce midi le Saint-Père a récité le second Regina Coeli du temps pascal, revenant sur l'Evangile du jour qui rapporte les deux apparitions de Jésus au Cénacle. En l'absence de Thomas, il montre d'abord ses plaies aux apôtres, puis revient huit jour plus tard pour l'inviter à toucher son côté: Le Christ répond ainsi à l'incrédulité de saint Thomas, "afin que par le biais des signes de la Passion il puisse atteindre la plénitude de la foi pascale, la foi en sa résurrection. Thomas est de ceux qui ne se contentent pas de paroles et qui tentent de vérifier par eux mêmes, au moyen d'une expérience personnelle. Après doutes et hésitations, il en vient lui aussi à croire... Jésus l'a attendu et s'est offert à l'embarras et à l'incertitude du dernier arrivé". Ainsi a-t-il "pu toucher le mystère pascal qui manifeste pleinement l'amour salvifique de Dieu, riche en miséricorde. Nous aussi...sommes invités à contempler la divine miséricorde dans les plaies du Ressuscité, qui dépasse toute limite humaine pour resplendir dans l'obscurité du mal et du péché. Le jubilé...constituera une période favorable pour recevoir les immenses richesses de l'amour miséricordieux". C'est pour cela que la bulle d'indiction porte le titre de Misericordiae Vultus, le visage de la miséricorde, celui "de Jésus-Christ. Portons donc notre regard sur lui qui ne cesse de nous chercher, de nous attendre et de nous pardonner... Puisse la Vierge Marie nous aider à être miséricordieux avec nos frères comme Jésus l'est avec nous".


Après la prière mariale, le Saint-Père a salué différents groupes présents sur la place, notamment les fidèles ayant assisté en l'église voisine Santo Spirito in Sassia, lieu de dévotion pour Rome à la divine miséricorde, et les équipes néo-catéchuménales locales qui vont entreprendre une mission sur les places de la ville. Remerciant tous ceux qui lui ont envoyé des voeux de Pâques, le Pape François a salué les fidèles des Eglises orthodoxes et orientales qui fêtent Pâques ce dimanche.  

Jubilé extraordinaire, un chemin de pardon et miséricorde


Cité du Vatican, 12 avril 2015 (VIS). Hier à 17 h 30, en la basilique vaticane, le Saint-Père a présidé les premières vêpres du dimanche de la divine miséricorde à l'occasion de la lecture de la bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde (qui débutera le 8 décembre pour se conclure le 16 novembre 2016). Accompagné des Cardinaux, il a gagné le portique, où face à la Porte Sainte, il a remis la bulle aux archiprêtres des quatre basiliques papales de Rome (St.Pierre au Vatican, St.Jean-de-Latran, St.Paul-hors-les-murs et Ste.Marie-Majeure). Souhaitant que ce jubilé soit également célébré de par le monde, le Pape a remis le document aux préfets des Congrégations pour les évêques, pour l'évangélisation des peuples et pour les Eglises orientales, afin qu'elles parviennent symboliquement aux évêques du monde entier. Pour l'orient, Mgr.Savio Hon Tai-Fai, et pour le continent africain Mgr.Bartolomé Adoukonou ont aussi reçu une copie. Mgr.Khaled Ayad Bishay, Evêque de l'Eglise patriarcale copte d'Alexandrie a reçu la copie destinée aux Eglises orientales. Puis, le Régent de la Maison Pontificale a lu quelques extraits de la bulle, avant que le Pape a ne préside les premières vêpres, au cours desquelles il a prononcé l'homélie suivante: "Le salut de Jésus ressuscité à ses disciples, le soir de Pâques, résonne encore en nous tous: Paix à vous! La paix, surtout durant ces semaines, demeure comme le désir de nombreuses populations qui subissent la violence inouïe de la discrimination et de la mort, seulement parce qu’elles portent le nom de chrétiens. Notre prière se fait encore plus intense et devient un appel à l’aide au Père riche en miséricorde, afin qu’il soutienne la foi de tant de frères et sœurs qui sont dans la douleur, alors que nous demandons de convertir nos cœurs pour passer de l’indifférence à la compassion. Saint Paul nous a rappelé que nous avons été sauvés dans le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus. Il est le Réconciliateur, qui est vivant au milieu de nous pour offrir le chemin de la réconciliation avec Dieu et entre les frères. L’Apôtre rappelle que, malgré les difficultés et les souffrances de la vie, grandit pourtant l’espérance dans le salut que l’amour du Christ a semé dans nos cœurs. La miséricorde de Dieu s’est répandue en nous, nous rendant justes, nous donnant la paix.


Une question est présente dans le cœur de beaucoup: pourquoi, aujourd’hui, un Jubilé de la Miséricorde? Simplement parce que l’Eglise, en ce moment de grands changements d’époque, est appelée à offrir plus fortement les signes de la présence et de la proximité de Dieu. Ce n’est pas le temps pour la distraction, mais au contraire pour rester vigilants et réveiller en nous la capacité de regarder l’essentiel. C’est le temps pour l’Eglise de retrouver le sens de la mission que le Seigneur lui a confiée le jour de Pâques: être signe et instrument de la miséricorde du Père. C’est pour cela que l’Année Sainte devra maintenir vivant le désir de savoir accueillir les nombreux signes de la tendresse que Dieu offre au monde entier et surtout à tous ceux qui sont dans la souffrance, qui sont seuls et abandonnés, et aussi sans espérance d’être pardonnés et de se sentir aimés du Père. Une Année Sainte pour éprouver fortement en nous la joie d’avoir été retrouvés par Jésus, qui comme Bon Pasteur est venu nous chercher parce que nous nous étions perdus. Un jubilé pour percevoir la chaleur de son amour quand il nous charge sur ses épaules pour nous ramener à la maison du Père. Une Année pour être touchés par le Seigneur Jésus et transformés par sa miséricorde, pour devenir nous aussi témoins de miséricorde. Voilà le motif du Jubilé: parce que c’est le temps de la miséricorde. C’est le temps favorable pour soigner les blessures, pour ne pas nous lasser de rencontrer tous ceux qui attendent de voir et de toucher de la main les signes de la proximité de Dieu, pour offrir à tous, à tous, le chemin du pardon et de la réconciliation. Que la Mère de la Divine Miséricorde ouvre nos yeux, afin que nous comprenions l’engagement auquel nous sommes appelés; et qu’elle nous obtienne la grâce de vivre ce Jubilé de la Miséricorde par un témoignage fidèle et fécond".

Synthèse de la bulle jubilaire Misericordiae Vultus


Cité du Vatican, 12 avril 2015 (VIS). Voici une synthèse de la bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la divine miséricorde, Misericordiae Vultus: Au long de ses vingt-cinq chapitres, le Pape parcourt les traits saillants de la miséricorde divine à commencer par le visage lumineux du Christ. Miséricorde n'est pas un concept abstrait mais une réalité à découvrir, admirer et servir. Le texte se développe selon une forme trinitaire pour décrire l'Eglise comme signe crédible de la miséricorde. La vie de l'Eglise ne repose-t-elle pas sur la miséricorde! Ensuite, le Saint-Père décrit les étapes du jubilé, dont l'ouverture (8 décembre) coïncide avec le cinquantième anniversaire de la clôture du concile Vatican II: L'Eglise ressent la nécessité de garder vivant un événement qui a marqué une nouvelle étape de son histoire. Les pères conciliaires avaient fortement ressenti le souffle de l'Esprit, l'exigence de parler de Dieu à leurs contemporains d'une manière plus compréhensible. Abattus les murs qui depuis trop de temps avaient fait de l'Eglise une forteresse close, il convenait d'annoncer l'Evangile d'une façon nouvelle. La conclusion de l'année sainte extraordinaire est fixée au 20 novembre 2016, solennité du Christ Roi. La fermeture de la Porte Sainte sera l'occasion de rendre grâce à la Trinité pour cette période de grâce, de confier l'Eglise, l'humanité et l'univers à la souveraineté du Christ, afin qu'il distribue sa miséricorde comme la rosée du matin en vue d'une histoire féconde bâtie ensemble.



Une des particularités de ce jubilé est qu'il peut être célébré dans tous les diocèses. A Rome, la Porte Sainte de la basilique vaticane sera ouverte par le Pape le 8 décembre, et le dimanche suivant dans toutes les églises du monde désignées à cet effet, cathédrales ou sanctuaires fréquentés par les pèlerins. Reprenant l'enseignement de Jean XXIII, qui parlait de la médecine de la miséricorde, et celui de Paul VI, qui identifiait la spiritualité de Vatican II à celle du Samaritain, la bulle du Pape François précise les points saillants de ce jubilé extraordinaire: Le sens de la formule Miséricordieux comme le Père est miséricordieux, celui du pèlerinage et avant tout l'exigence du pardon qui est particulièrement chère au Pape. Quant aux oeuvres de miséricorde, matérielles comme spirituelles, devront réveiller une conscience personnelle souvent assoupie face au drame de la pauvreté, nous faire mieux entrer au coeur de l'Evangile où les pauvres sont les préférés de la divine miséricorde. Le carême sera l'occasion d'envoyer en mission des agents de la miséricorde, une initiative originale par laquelle le Saint-Père entend souligner l'attention pastorale de l'Eglise. Ensuite le Pape François traite du rapport entre justice et miséricorde qui, sans vouloir s'en tenir à une vision légaliste, tende à la manifestation d'un amour miséricordieux. Puis il lance un appel contre la violence organisée, mais aussi contre les auteurs de la corruption et leurs complices. Ainsi dénonce-t-il cette plaie infectée en insistant pour que l'année sainte de la miséricorde soit un parcours de conversion, une occasion de changer de vie, un temps de compassion cordiale. Face au mal, à des crimes graves, il faut écouter la plainte des innocents, privés de leurs biens, de leur dignité, de leurs affections, et parfois de leur vie. Le mal ne produit qu'illusion et tristesse, alors que la vie véritable est toute autre chose. Dieu ne cesse de nous tendre la main, dit le Pape: Il est toujours disposé à l'écoute, comme je le suis avec mes frères évêques et prêtres. Prenons acte de l'appel à la conversion et à rechercher la justice, car c'est la miséricorde que l'Eglise offre. Enfin le rappel à l'indulgence comme caractère fondamental de tout jubilé permet au Pape de souligner que la divine miséricorde est commune aux chrétiens, aux musulmans et aux juifs: Puisse cette année sainte, vécue selon la miséricorde, favoriser le dialogue avec ces religions et les autres traditions spirituelles. Puisse-t-elle nous rendre plus aptes à l'ouverture et à la compréhension, éliminer en nous toute forme de préjugé ou de mépris, évacuer toute violence ou discrimination. Le Saint-Père espère que ce jubilé, vécu en symbiose avec la divine miséricorde, sera une occasion de vivre au quotidien cette grâce que le Père nous a toujours accordée. Laissons nous surprendre par Dieu au cours de cette année sainte extraordinaire car il ne cesse de nous ouvrir son coeur, de nous dire son amour et sa volonté de nous faire partager sa vie. Faisons donc écho à la parole de Dieu qui résonne pour nous pardonner, nous aider et nous aimer. Il est patient dans le réconfort et le pardon. L'Eglise, conclut le Pape François, doit être l'interprète de chaque femme et de chaque homme pour répéter sans cesse: Souviens-toi Seigneur de ta miséricorde et de ton amour éternel.

Message pour le VII sommet des Amériques


Cité du Vatican, 11 avril 2015 (VIS). Le Pape François a adressé un message à M.Juan Carlos Varela Rodríguez, Président du Panama, pays accueillant le VII sommet des Amériques consacré cette fois à la prospérité dans l'équité (le défi de la coopération). Le Saint-Père y écrit se sentir en syntonie avec le thème choisi, affirme être convaincu que "l'iniquité, l'injuste distribution des richesses et des ressources, est une source de conflits et de violence entre les peuples, parce qu'elle suppose que le progrès des uns se construit sur le sacrifice nécessaire des autres et que, pour vivre dignement, il faut lutter contre les autres. Le bien-être ainsi atteint est injuste par ses racines et porte atteinte à la dignité des personnes. Il y a des biens de première nécessité comme la terre, le travail et la maison, et d'autres de service public comme la santé, l'éducation, la sécurité, l'environnement, dont aucun être humain ne devrait être exclu. Ce désir que nous partageons tous, est malheureusement encore loin de la réalité... Le grand défi de notre monde est la globalisation de la solidarité et de la fraternité au lieu de la globalisation de la discrimination et de l'indifférence et tant que l'on ne parviendra pas à une distribution équitable de la richesse, on ne résoudra pas les maux de notre société". Le Saint-Père ajoute que s'il est vrai que beaucoup de pays ont connu un fort développement économique ces dernières années, "il est aussi vrai que d'autres restent prostrés dans la pauvreté. De plus, dans les économies émergentes, une grande partie de la population n'a pas bénéficié du progrès économique général, au point que fréquemment s'est creusé un large fossé entre les riches et les pauvres. La théorie du goutte à goutte et de la rechute favorable s'est révélée erronée; il n'est pas suffisant d'espérer que les pauvres recueillent les miettes qui tombent de la table des riches. Des actions directes en faveur des plus désavantagés sont nécessaires, l'attention pour ceux, comme pour les plus petits à l'intérieur d'une famille, qui devraient être prioritaires pour les gouvernants".


Il attire l'attention des participants au sommet sur le problème de l'immigration. "L'immense disparité des opportunités entre certains pays et d'autres fait que de nombreuses personnes se voient contraintes d'abandonner leur terre, leur famille, devenant la proie facile du trafic des personnes et de l'esclavagisme, sans droit, ni accès à la justice... Dans certains cas, le manque de coopération entre les états laisse de nombreuses personnes hors la loi et sans possibilité de faire valoir ses propres droits, les obligeant à se ranger au côté de ceux qui profitent des autres ou à être victimes d'abus. Dans ces situations, il ne suffit pas de sauvegarder la loi pour défendre les droits fondamentaux de la personne, parmi lesquels, la norme, sans pitié ni miséricorde, ne répond pas à la justice. Parfois, à l'intérieur d'un pays se créent des différences scandaleuses et offensantes, en particulier entre les populations indigènes, dans les zones rurales ou dans les périphéries des grandes villes. Sans une véritable défense de ces personnes contre le racisme, la xénophobie et l'intolérance, l'état de droit perdrait sa propre légitimité. Les efforts pour construire des ponts, des canaux de communication, tisser des relations, chercher l'entente ne sont jamais vains. La situation géographique de Panama, au centre du continent américain, qui en fait un point de rencontre entre le nord et le sud, entre les océans pacifique et atlantique, est sûrement un appel, au profit de tous, pour générer un nouvel ordre de paix et de justice et pour promouvoir la solidarité et la collaboration en respectant la juste autonomie de chaque nation", a souligné le Pape qui conclut en souhaitant que l'Eglise "soit aussi un instrument de paix et de réconciliation entre les peuples". 

Plus que des maîtres soyez des témoins


Cité du Vatican, 11 avril 2015 (VIS). Vivre dans le Christ selon la forme de vie de l'Evangile, était le thème du congrès international pour les formateurs à la vie consacrée qui a lieu à Rome du 7 au 11 avril. Les quelque 1.400 participants ont été reçus en audience par le Pape François qui en les voyant s'est exclamé: "A vous voir si nombreux, on ne dirait pas qu'il y a une crise des vocations" et a ensuite souligné la beauté et l'importance de la vie consacrée pour le monde et pour l'Eglise. Toutefois, le Pape a dit que la diminution quantitative du nombre des vocations est indubitable et rend urgente la mission de formation, avant d'ajouter qu'"il n'y a pas de crise de vocations là où les consacrés sont capables de transmettre, à travers leur propre témoignage, la beauté de la consécration. Et le témoignage est fécond. S'il n'y a pas de témoignage, s'il n'y a pas de cohérence, il n'y aura pas de vocations... Vous n'êtes pas seulement des maîtres, vous êtes surtout des témoins à la suite du Christ dans votre charisme parce que la mission et la tâche des formateurs est de "façonner réellement dans le cœur des jeunes le cœur de Jésus pour qu'ils aient les mêmes sentiments... En ces jours de la Résurrection, le mot qui dans la prière me revenait souvent était la Galilée, là où tout a commencé, dit Pierre dans son premier discours. Ce qui s'est passé à Jérusalem a commencé en Galilée. Notre vie même a commencé dans une Galilée. Chacun de nous a eu cette expérience...de la rencontre avec le Seigneur, cette rencontre qui ne s'oublie pas, mais qui finit tant de fois recouverte par des choses, par le travail, par des inquiétudes et aussi par des péchés et mondanités. Pour rendre témoignage, il est nécessaire de revenir souvent en pèlerinage dans sa Galilée, retrouver la mémoire de cette rencontre, cet étonnement, et repartir de là. Mais si l'on ne suit pas cette route de la mémoire, nous courons le danger de rester là où nous nous trouvons et, aussi le danger de ne pas savoir pourquoi l'on y est!".

"La vie consacrée est belle, c'est un des trésors les plus précieux de l'Eglise, enraciné dans la vocation du baptême. Il est donc beau d'en être formateurs, parce que c'est un privilège de participer à l'œuvre du Père qui forme le cœur du Fils chez ceux que l'Esprit a appelé. On peut parfois sentir ce service comme une charge, comme si l'on nous soustrayait à quelque chose de plus important. Mais c'est un piège, une tentation. La mission est importante, mais il est tout aussi important de former à la mission, former à la passion de l'annonce, former à cette passion d'aller n'importe où, dans toutes les périphéries, pour dire à tous l'amour de Jésus Christ, spécialement à ceux qui sont loin, le faire connaître aux petits et aux pauvres, et se laisser aussi évangéliser par eux. Tout cela exige de solides bases, une structure chrétienne de la personnalité que les familles savent rarement donner aujourd'hui. Et cela augmente votre responsabilité... Ce n'est pas que les jeunes d'aujourd'hui soient médiocres ou peu généreux, mais ils ont besoin de faire l'expérience qu'il est plus beau de donner que de recevoir, qu'il y a une grande liberté dans une vie d'obéissance, une grande fécondité dans un cœur vierge, une grande richesse à ne rien posséder. D'où la nécessité d'être affectueusement attentifs au chemin de chacun et évangéliquement exigeant à toutes les phases du chemin de formation, à commencer par le discernement vocationnel, pour que l'éventuelle crise de quantité ne laisse pas la place à une bien plus crise de qualité. C'est là qu'est le danger. Le discernement vocationnel est important. Tous ceux qui connaissent la personnalité humaine, psychologues, pères spirituels, mères spirituelles, nous disent que les jeunes qui sentent qu'ils ne sont pas équilibrés...ou se sentent déviés, cherchent inconsciemment des structures fortes pour les protéger, pour se protéger d'eux-mêmes. Le discernement est là, savoir dire non. Mais ne pas chasser pour autant. Moi je t'accompagne, vas-y. Et comme l'on accompagne l'entrée, accompagner aussi la sortie, afin qu'il ou elle trouve la route dans sa vie, avec toute l'aide nécessaire".


"La formation initiale, ce discernement, est seulement le premier pas d'un processus destiné à durer toute la vie, et le jeune est formé à la liberté humble et intelligente de se laisser éduquer par Dieu le Père chaque jour de sa vie, à tout âge, dans la mission comme dans la fraternité, dans l'action comme dans la contemplation... Dans cette mission, ne sont épargnés ni le temps, ni l'énergie. Ne vous découragez pas quand les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Il est douloureux, quand un jeune garçon ou une jeune fille vient, d'entendre: Non, je n'ai pas la force, j'ai trouvé un autre amour qui n'est pas contre Dieu mais, je ne peux pas, je m'en vais. Cela est dur. Mais c'est aussi votre martyre, et ces échecs, du point de vue du formateur, peuvent favoriser le chemin de formation continue du formateur. Si parfois, vous avez la sensation que votre travail n'est pas suffisamment apprécié, sachez que Jésus vous suit avec amour et que toute l'Eglise vous remercie".

Audiences


Cité du Vatican, 13 avril 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin Mgr.Carlos José Náñez, Archevêque de Córdoba (Argentine).

Samedi dernier, 11 avril, il avait reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

M.Daniele Mancini, nouvel Ambassadeur d'Italie près le Saint-Siège, pour la présentation de ses lettres de créance.


Mgr.Antonio Guido Filipazzi, Nonce apostolique en Indonésie.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 13 avril 2015 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé le Cardinal Dominique Mamberti, Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Membre de la Section pour les relations avec les états de la Secrétairerie d'Etat, Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et Membre de la Congrégation pour les causes des saints.

Nommé le Cardinal Ricardo Blázquez Pérez, Archevêque de Valladolid (Espagne), Membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre du Conseil pontifical pour la culture.

Nommé le Cardinal Berhaneyesus Demerew Souraphiel, Archevêque d'Addis Abeba (Ethiopie), Membre de la Congrégation pour les Eglises orientales et Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants.

Nommé le Cardinal Edoardo Menichelli, Archevêque d'Ancona Osimo (Italie), Membre de la Congrégation pour les Eglises orientales et Membre du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé.

Nommé le Cardinal John Atcherly Dew, Archevêque de Wellington (Nouvelle Zélande), Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et Membre du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens.

Nommé le Cardinal Pierre Nguyên Văn Nhon, Archevêque de Hanoï (Vietnam), Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et Membre du Conseil pontifical Iustitia et Pax.

Nommé le Cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, Archevêque de Bangkok (Thaïlande), Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et Membre du Conseil pontifical pour les communications sociales.

Nommé le Cardinal Arlindo Gomes Furtado, Evêque de Santiago de Cabo Verde (Cap Vert), Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et Membre du Conseil pontifical Cor Unum.

Nommé le Cardinal Soane Patita Paini Mafi, Evêque de Tonga (Tonga), Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et Membre du Conseil pontifical Cor Unum.

Nommé le Cardinal Manuel José Macário do Nascimento Clemente, Patriarche de Lisbonne (Portugal), Membre de la Congrégation pour le clergé et Membre du Conseil pontifical pour les communications sociales.

Nommé le Cardinal Alberto Suárez Inda, Archevêque de Morelia (Mexique), Membre de la Congrégation pour le clergé et Membre du Conseil pontifical Iustitia et Pax.

Nommé le Cardinal Charles Maung Bo, Archevêque de Yangon (Myanmar), Membre de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique et Membre du Conseil pontifical pour la culture.

Nommé le Cardinal Daniel Fernando Sturla Berhouet, Archevêque de Montevideo (Uruguay), Membre de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique et Membre du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.
Nommé le Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, Evêque de David (Panama), Membre de la Congrégation pour l'éducation catholique et Membre du Conseil pontifical pour la culture.

Nommé le Cardinal Francesco Montenegro, Archevêque d'Agrigente (Italie), Membre du Conseil pontifical Cor Unum et Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants.

Nommé Mgr.François Eid, Procureur du Patriarche maronite près le Saint-Siège, Visiteur apostolique des maronites de Bulgarie, Grèce et Roumanie.
Nommé Mgr.Paolo Rocco Gualtieri, Nonce apostolique à Madagascar. L'Evêque élu, élevé à la dignité archiépiscopale, né en 1961 à Supersano (Italie) et ordonné prêtre en 1988, était jusqu'ici Conseiller de nonciature.

Hier dimanche, il avait accepté la renonciation de Mgr.Matthias U Shwe à la charge pastorale du diocèse de Taunggyi (Myanmar) en conformité au canon 401,2 du CIC.

Samedi dernier, 11 avril, il avait nommé:

Mgr.Jean de Dieu Raoelison, Evêque d'Ambatondrazaka (superficie 21.000, population 1.536.000, catholiques 277.000, prêtres 33, religieux 208), à Madagascar. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque d'Antananarivo (Madagascar), il succède à Mgr.Antoine Scopelliti, OSST, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.


L'Abbé Dante Gustavo Draida, Auxiliaire de l'Archevêque de Mendoza (Argentine). L'Evêque élu, né en 1968 à Reconquista (Argentine) et ordonné prêtre en 1996, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Reconquista. Curé de paroisse, il a été missionnaire Ad Gentes à Cuba, assesseur diocésain pour les vocations, enseignant de séminaire et membre du Presbyterium de son diocèse.
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