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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 1 juillet 2015

Pour les funérailles du Patriarche arménien de Cilicie


Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir à l'Administrateur de l’Eglise patriarcale de Cilicie des Arméniens: "C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris la nouvelle du retour dans la maison du Père de notre bien-aimé frère dans le Christ, SB Nersès Bédros XIX Tarmouni. Je garde le souvenir de ma rencontre avec lui, accompagné des évêques du Synode et des fidèles de votre Eglise, à l’occasion de la commémoration des victimes du Metz Yegern et de la proclamation de saint Grégoire de Narek, Docteur de l’Eglise Universelle. Ces événements vécus près de la tombe de l’Apôtre Pierre ont comme accompli le long et fidèle parcours de votre chef et père qui permet de relever quelques aspects caractéristiques de sa personne. Le défunt était, avant tout, profondément enraciné sur le roc qu’est le Christ. Il retenait que le trésor le plus précieux que l’évêque est appelé à administrer est la foi provenant de la prédication apostolique. Votre Patriarche s’est dépensée sans compter pour sa diffusion, en particulier en favorisant la formation permanente du clergé pour que, même dans des contextes difficiles, les ministres de Dieu renouvellent leur adhésion au Christ, unique espérance et consolation de l’humanité. Il s’est également employé à ce que la juste commémoration des souffrances subies par le peuple arménien au cours de son histoire devienne une action de grâce à Dieu en considérant l’exemple des martyrs et des témoins et obtienne, en même temps de lui, le baume de la consolation et de la réconciliation, qui seul peut guérir les blessures les plus profondes des âmes et des peuples. Le Patriarche Nersès a pu se réjouir enfin, avec tout le peuple arménien, de l’élévation de saint Grégoire de Narek au titre lumineux de Docteur de l’Eglise, lui qui a souvent souhaité que le rayonnement spirituel de ce grand saint devienne un exemple pour les pasteurs et les fidèles, certain qu’en saint Grégoire de Narek chacun puisse connaître les merveilles que le Seigneur est capable d’accomplir dans le cœur qui s’ouvre à lui, dans la simplicité et l’abaissement du quotidien, devenant ainsi solidaire du drame de l’humanité par une intercession sans trêve. Invités à recueillir ce triple héritage que nous a laissé le Patriarche Nersès, nous implorons l’Esprit Saint de continuer à rénover le visage de l’Église Arménienne Catholique, grâce à l’engagement des pasteurs et des fidèles, et nous confions aussi au Père de toute miséricorde les fatigues liées aux limites et aux fragilités de la condition de pèlerin en chemin vers l’éternelle patrie".

Priorité aux personnes et à la planète


Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège a eu lieu la présentation de la Conférence de haut niveau intitulée Priorité aux personnes et à la planète. Changer de route est impératif (Rome, 2 - 3 juillet), organisée par le Conseil pontifical Iustitia et Pax et le CIDSE (réseau international catholiques d'ONG pour le développement). Avec le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil, sont intervenus l'écrivain Naomi Klein, M.Ottmar Edenhofer, co-Président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), et M.Bernd Nilles, Secrétaire Général de l'Alliance internationale des agences de développement catholiques (CIDSE).

Le Cardinal Turkson a d'abord souligné que le titre de la conférence met l'accent sur le changement climatique, ce qui indique clairement l'objectif poursuivi par la conférence: Les personnes et la planète, pas l'une au détriment des autres ou le contraire. "Dans l'encyclique Laudato Si' le Pape propose une écologie globale qui respecte la dimension humaine et sociale et la preuve que le changement climatique est l'un des principaux défis de l'humanité, notant en outre que le climat est un bien commun qui appartient à tous et est capital pour le monde entier. Mais les effets négatifs de l'impact du changement climatique frappe surtout les pauvres, ceux qui sont moins responsables et moins capables de s'y adapter. En général, le changement climatique est un problème mondial aux conséquences graves environnementales, sociales, économiques et politiques. Dans Laudato Si' , le Saint-Père regrette l'échec de la dernière sommets mondiaux sur l'environnement et lance un appel pour un accord international contraignant, c'est à dire n mesure d'arrêter le changement climatique. A cet égard, a noté le Cardinal, la Conférence de Paris en novembre et décembre sera cruciale pour l'identification de solutions fortes au problème du changement climatique. Les objectifs du développement durable (2015 - 2030) sont également pertinents dans ce contexte d'accord sur divers aspects de l'encyclique. Par exemple, a souligné le Cardinal Turkson, le point 13 est consacré à l'impératif d'une action urgente afin de lutter contre le changement climatique. Les propositions comprennent la construction de villes et d'établissements humains sûrs et durables, la mise en place de modes durables de consommation et de production, la défense de la mer et l'utilisation durable des ressources marines..., la protection, la restauration et la promotion d'une utilisation durable des écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts, la lutte contre la désertification, la prévention de la dégradation des sols et de la perte de la biodiversité.''

''Ces objectifs coïncideront aux points importants de Laudato Si' à condition d'un engagement et d'une volonté de la communauté internationale tout entière lors de la 70 Assemblée générale de l'ONU de la mi septembre. Cependant le plus grand obstacle à l'impératif de changer de cap n'est pas économique, scientifique ou technologique. Il réside dans nos esprits et dans nos cœurs. Dans la même logique, il est difficile de prendre des décisions fortes pour renverser la tendance au réchauffement de la planète et...atteindre l'objectif d'éradication de la pauvreté... La dimension politique doit reprendre le contrôle de l'économie et de la finance. Il s'agit de décisions fondamentales pour les sociétés humaines. Tel est le chemin à suivre pour toute la famille humaine, de New York à Paris et au-delà.''

Puis Mme.Klein a dit que Laudato Si' n'est pas seulement un enseignement pour le monde catholique, mais que le texte s'adresse à toute personne vivant sur cette planète. Et je peux dire qu'en tant que féministe juive non pratiquante je suis surprise d'avoir été invité au Vatican... Dans un monde où le profit est constamment mis devant les gens et contre la planète, l'économie du climat a beaucoup à voir avec l'éthique et de la morale... Si nous sommes d'accord que la vie est mise en danger sur terre, nous avons à faire avec une crise morale, fac à laquelle il nous incombe d'agir moralement. Cela ne signifie pas mettre en jeu l'avenir grâce aux cycles expansion et de ralentissement du marché. Cela signifie que les politiques doivent réguler directement la quantité de charbon qui peut être extraite. Cela signifie des politiques qui nous conduisent à réaliser des énergies renouvelables à cent pour cent dans les deux ou trois décennies, et non la fin du siècle. Et cela signifie que l'allocation des ressources communes et partagées telles que l'atmosphère, sur la base de la justice et de l'équité". Donc, "un nouveau type de mouvement climatique doit émerger rapidement, fondé sur les vérités exprimées dans l'encyclique. Notre système économique actuel tout en alimentant la crise climatique nous empêche de prendre les actions nécessaires pour éviter. Est nécessaire un processus basé sur la connaissance si nous voulons éviter que le changement climatique échappe à notre contrôle. Il est besoin d'un changement de système. Et parce que notre système actuel est aussi le moteur de l'accroissement des inégalités, nous avons l'occasion en relevant le défi climatique de résoudre les multiples effets négatifs de la crise. En bref, nous pouvons inverser la route pour parvenir à un climat plus stable et en même temps à une économie plus juste... Cette perception croissante conduit à des alliances surprenantes et même improbables...Les peuples autochtones, les fidèles de divers confessions et les écologistes sont amenés à travailler ensemble plus que jamais. Certes, nous ne sommes pas d'accord sur tout....mais nous savons que les enjeux sont si élevés, le temps si court et si grande la tâche que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser ces différences nous diviser. Lorsque quatre cent mille personnes ont défilé pour la justice climatique à New York, le mot d'ordre était Pour tout changer, nous avons besoin de tout le monde... A la Conférence de Paris, ce sera tolérance zéro à l'échec des travaux, surtout si les responsables le transformaient en succès médiatique. Si l'accord sur des réductions immédiates d'émissions de gaz n'allait pas de pair avec un soutien réel et substantiel aux pays pauvres, ce serait un échec cuisant.''


''Ce que nous devons toujours nous rappeler, a conclu Mme.Naomi Klein, c'est qu'il n'est pas trop tard pour inverser le processus dangereux qui nous porterait à un réchauffement de quatre degrès. En fait, nous pourrions encore maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 degrés si nous considérons la priorité collective. Ce sera sans aucun doute aussi difficile que les rationnements...en temps de guerre. Il faut relancer des programmes ambitieux de réduction de la pauvreté et des infrastructures comme à la suite de la grande dépression... Cest difficile mais pas impossible. Pas question donc de renoncer à une tâche qui pourrait sauver d'innombrables vies et prévenir beaucoup de souffrances, simplement parce que c'est difficile et trop coûteux.''

Message pour le Dimanche de la mer


Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrations publie ce jour le Message pour le Dimanche de la mer (12 juillet). En voici le texte: "Pour transporter les marchandises et les produits dans le monde entier, l'économie mondiale s'appuie en large mesure sur l'industrie maritime, soutenue par une force de travail de 1,2 millions de marins environ qui, sur les mers et les océans, pilotent des bateaux de tous genres et toutes dimensions et, souvent, affrontent les forces puissantes de la nature. Du fait que les ports sont construits loin des villes, et en raison de la rapidité du chargement et déchargement des marchandises, les équipages de ces bateaux sont souvent des personnes "invisibles". En tant qu'individus, et bien que ne reconnaissant pas l'importance et les avantages que la profession de marin apporte à notre vie, nous avons conscience de leur travail et de leurs sacrifices uniquement lorsque se produit quelque tragédie. Malgré le développement technologique qui rend la vie à bord plus confortable et facilite la communication avec les personnes qu'ils aiment, les marins sont contraints à passer de longs mois dans un espace restreint, loin de leurs familles. Des normes restrictives et injustes les empêchent souvent de descendre à terre lorsque le bateau est au port, et la menace permanente de la piraterie sur de nombreuses routes maritimes ajoute encore du stress pendant la navigation. Nous sommes toujours convaincus que la ratification et l'entrée en vigueur de la Convention du travail maritime (2006) dans un nombre croissant de pays, accompagnées de contrôles efficaces de la part des gouvernements individuellement, se traduiront par une amélioration concrète des conditions de travail à bord de tous les bateaux".

"La situation actuelle de guerre, violence et instabilité politique dans différents pays, a créé un phénomène nouveau qui conditionne le secteur des transports maritimes. Depuis l'année dernière, avec la Garde-côte et les forces navales d'Italie, de Malte et de l'Union européenne, les navires marchands qui transitent en Méditerranée sont activement engagés dans ce qui est devenu le sauvetage quotidien de milliers et milliers de migrants qui tentent d'atteindre les côtes italiennes principalement sur tous les types possibles d'embarcations surchargées et inappropriées à la navigation. Depuis des temps immémoriaux, les marins honorent le devoir de prêter assistance aux personnes se trouvant en difficulté en mer, dans m'importe quelles conditions. Cependant, comme d'autres organisations maritimes l'ont souligné, pour les navires marchands sauver les migrants en mer demeure un risque pour la santé, le bien-être et la sécurité des équipages eux-mêmes. Les bateaux de commerce sont projetés pour transporter des marchandises (containers, pétrole, gaz, etc...), tandis que les services de bord (logement, cuisine, toilettes, etc...) sont construits en fonction du nombre limité des membres de l'équipage. Aussi, ces navires ne sont pas équipés pour fournir une assistance à un nombre important de migrants. Les marins sont professionnellement qualifiés dans leur travail et formés pour gérer certaines situations d'urgence, mais le sauvetage de centaines d'hommes, femmes et enfants qui cherchent frénétiquement à monter à bord pour se mettre en sécurité est quelque chose pour laquelle aucun cours de formation dispensé dans les écoles maritimes les a préparés. De plus, l'effort mis en acte pour sauver le plus grand nombre possible de personnes, et parfois la vision de corps sans vie flottant dans la mer, représentent une expérience traumatisante qui laisse les membres des équipages épuisés et stressés au plan psychologique, au point d'avoir besoin d'un soutien psychologique et spirituel spécifique".


"En ce Dimanche de la mer, en tant qu'Eglise catholique nous voulons exprimer toute notre gratitude aux marins en général, pour leur contribution fondamentale au commerce international. Cette année plus particulièrement, nous avons à cœur de reconnaître l'immense effort humanitaire accompli par les équipages des navires marchands qui, sans aucune hésitation et parfois au risque de leur propre vie, ont fait tout ce qu'ils ont pu dans de nombreuses opérations de sauvetage, en sauvant la vie de milliers de migrants. Notre reconnaissance va aussi à tous les aumôniers et aux volontaires de l'apostolat de la mer, pour leur engagement au service des gens de la mer, pour une présence dans les ports qui est le signe de l'Eglise parmi eux...du visage compatissant et miséricordieux du Christ. Pour conclure, en appelant aux gouvernants européens et des pays d’origine des flux migratoires, ainsi qu’aux organisations internationales pour qu'ils collaborent dans la recherche d'une solution politique durable et définitive, qui mette fin à l'instabilité que connaissent ces pays, nous demandons aussi que davantage de ressources puissent être employées non seulement pour des missions de recherche et de secours, mais aussi pour prévenir la traite et l'exploitation de personnes fuyant des conditions de conflit et de pauvreté". 

Le terrorisme est l'antithèse des valeurs et de la paix


Cité du Vatican, 1 juillet 2015 (VIS). Hier à Genève l'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies est intervenu devant la XXIX session des Droits de l'Homme, dans le cadre d'une table ronde sur les effets du terrorisme et le droit des gens au respect des libertés fondamentales: 'La délégation du Saint-Siège, a déclaré Mgr.Silvano M.Tomasi, "tient surtout dénoncer les actes terroristes commis au nom de la religion... Le terrorisme est un moyen politique pour influencer le comportement des pays et des sociétés, et atteindre des objectifs par la peur. Les actes de terrorisme entraînant la destruction des droits de l'homme, des libertés politiques et de la primauté du droit. Le terrorisme est l'antithèse des valeurs et des engagements communs qui sont la base de la coexistence pacifique nationale comme internationale. En fait, avec la prolifération du terrorisme et de l'impunité dont jouissent ses responsables...on assiste à une mondialisation de la terreur... Cette situation nécessite une volonté cohérente des principaux acteurs politiques pour traiter et résoudre le problème du terrorisme mondial et éliminer ses effets désastreux... Le Saint-Siège est profondément convaincu de ce que le terrorisme, en particulier les formes qui sont dérivés de l'extrémisme religieux, doivent être abordé de manière concertée entre toutes les parties intéressées, locales et régionales, ainsi qu'avec les grands acteurs internationaux, dont le rôle est essentiel dans la négociation et la recherche des solutions diplomatiques destinées à protéger les vies humaines et la stabilité des régions touchées. La réponse au terrorisme ne peut être seulement militaire. La participation politique de tous, des systèmes juridiques équitables et l'élimination de toutes les formes de soutien public et privé aux organisations terroristes sont les réponses mais aussi la prévention du terrorisme. Il est également important de se rappeler l'obligation que les états doivent adopter afin de protéger leurs ressortissants. Et, lorsque c'est impossible, leur devoir de collaborer avec d'autres autorités régionales afin de lutter contre les menaces posées par les groupes terroristes."
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