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samedi 26 septembre 2015

Le Pape devant l'Assemblée générale de l'ONU


Cité du Vatican, 26 septembre (VIS). Hier à New York, le Saint-Père a prononcé un discours devant l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies. Le Saint-Siège y est Observateur permanent depuis 1964 et le Pape François est le quatrième à s'y rendre Avant d'être introduit dans l'hémicycle. Après un entretien en privé avec le Secrétaire Général Ban-Ki-Moon, il a salué le personnel du siège central de l'ONU, "hommes et femmes qui sont, de maintes manières, la colonne vertébrale" de l'institution internationale. Le travail que vous accomplissez est largement inconnu du grand public. Or "vos efforts quotidiens rendent possibles beaucoup d’initiatives diplomatiques, culturelles, économiques et politiques... Vous êtes des experts et des personnes de terrain expérimentées, des cadres et des secrétaires, des traducteurs et des interprètes, des agents d’entretien et des cuisiniers, personnel de maintenance et de sécurité. Merci pour tout ce que vous faites". Venus de pays très divers, "vous constituez un microcosme des peuples que l'ONU représente et cherche à servir... Soyez proches les uns des autres, respectez-vous les uns les autres, et donnez ainsi corps entre vous à l’idéal de cette organisation d’une famille humaine unie, vivant en harmonie, travaillant non seulement pour la paix, mais dans la paix, travaillant non seulement pour la justice, mais dans un esprit de justice". Le Pape a ensuite rencontré en forme privée les Présidents des 69 et 70 sessions de l'Assemblée et le Président du Conseil de sécurité. Puis il est monté à la tribune de l'Assemblée générale pour prononcer le discours suivant:

C’est donc la cinquième fois qu’un Pape fait une visite au siège des Nations-Unies: Paul VI en 1965, Jean-Paul II en 1979 et en 1995, et Benoît XVI en 2008. "Aucun d’eux n’a été avare d’expressions de reconnaissance pour l’organisation, la considérant comme la réponse juridique et politique appropriée au moment historique caractérisé par le dépassement technologique des distances et des frontières et, apparemment, par le dépassement de toute limite naturelle de l’affirmation du pouvoir. Une réponse indispensable puisque le pouvoir technologique, aux mains d’idéologies nationalistes et faussement universalistes, est capable de provoquer de terribles atrocités. Je ne peux que m’associer à l’appréciation de mes prédécesseurs, en réaffirmant l’importance que l’Eglise catholique accorde à cette institution et l’espérance qu’elle met dans son action. L’histoire de la communauté organisée des Etats...qui célèbre ces jours-ci son 70 anniversaire, est faite d’importants succès communs, dans une période d’accélération inhabituelle des événements. Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut mentionner la codification et le développement du droit international, la construction de la législation internationale des droits humains, le perfectionnement du droit humanitaire, la résolution de nombreux conflits ainsi que des opérations de paix et de réconciliation, et tant d’autres acquis dans tous les domaines de portée internationale de l’activité humaine. Toutes ces réalisations sont des lumières en contraste avec l’obscurité du désordre causé par les ambitions incontrôlées et par les égoïsmes collectifs. Certes, les graves problèmes non résolus sont encore nombreux, mais il est évident que si toute cette activité internationale avait manqué, l’humanité pourrait n’avoir pas survécu à l’utilisation incontrôlée de ses propres potentialités. Chacun de ces progrès politiques, juridiques et techniques est un chemin d’accomplissement de l’idéal de fraternité humaine et un moyen pour sa plus grande réalisation... Au-delà de tous les acquis, l’expérience de ces 70 années montre que la réforme et l’adaptation aux temps est toujours nécessaire, progressant vers l’objectif ultime d’accorder à tous les peuples, sans exception, une participation et une incidence réelle et équitable dans les décisions. Cette nécessité de plus d’équité vaut en particulier pour les corps dotés d’une capacité d’exécution effective, comme c’est le cas du Conseil de sécurité, des organismes financiers et des groupes ou mécanismes spécialement créés pour affronter les crises économiques. Cela aidera à limiter tout genre d’abus et d’usure surtout par rapport aux pays en voie de développement. Les organismes financiers Internationaux doivent veiller au développement durable des pays, et à ce qu’ils ne soient pas soumis, de façon asphyxiante, à des systèmes de crédits qui, loin de promouvoir le progrès, assujettissent les populations à des mécanismes de plus grande pauvreté, d’exclusion et de dépendance".

"Le travail des Nations-Unies, à partir des postulats du préambule et des premiers articles de sa Charte constitutionnelle, peut être considéré comme le développement et la promotion de la primauté du droit, étant entendu que la justice est une condition indispensable pour atteindre l’idéal de la fraternité universelle. Dans ce contexte, il faut rappeler que la limitation du pouvoir est une idée implicite du concept de droit. Donner à chacun ce qui lui revient, en suivant la définition classique de la justice, signifie qu’aucun individu ou groupe humain ne peut se considérer tout-puissant, autorisé à passer par-dessus la dignité et les droits des autres personnes physiques ou de leurs regroupements sociaux. La distribution de fait du pouvoir, qu'il soit politique, économique, sécuritaire, technologique, ou autre, entre une pluralité de sujets ainsi que la création d’un système juridique de régulation des prétentions et des intérêts, concrétise sa limitation. Le panorama mondial présente cependant aujourd'hui beaucoup de faux droits, et à la fois de grands secteurs démunis, victimes d’un mauvais exercice du pouvoir. Je pense à l’environnement ainsi qu'au le vaste monde des exclus. Ce sont deux secteurs intimement liés entre eux, que les relations politiques et économiques prépondérantes ont fragilisés. Voilà pourquoi il faut affirmer avec force leurs droits, en renforçant la protection de l’environnement et en mettant un terme à l’exclusion. Avant tout, il faut affirmer qu’il existe un vrai droit de l’environnement pour un double motif. En premier lieu, parce que nous, les êtres humains, nous faisons partie de l’environnement. Nous vivons en communion avec lui, car l’environnement comporte des limites éthiques que l’action humaine doit reconnaître et respecter. L’homme, même s’il est doté de capacités inédites qui montrent une singularité qui transcende le domaine physique et biologique, est en même temps une portion de cet environnement. Il a un corps composé d’éléments physiques, chimiques et biologiques, et il peut survivre et se développer seulement si l’environnement écologique lui est favorable. Toute atteinte à l’environnement, par conséquent, est une atteinte à l’humanité. En second lieu, parce que chacune des créatures, surtout les créatures vivantes, a une valeur en soi, d’existence, de vie, de beauté et d’interdépendance avec les autres créatures. Nous les chrétiens, avec les autres religions monothéistes, nous croyons que l’Univers provient d’une décision d’amour du Créateur, qui permet à l’homme de se servir, avec respect, de la création pour le bien de ses semblables et pour la gloire du Créateur. Mais l’homme ne peut abuser de la création et encore moins n’est autorisé à la détruire. Pour toutes les croyances religieuses l’environnement est un bien fondamental. La surexploitation et la destruction de l’environnement sont en même temps accompagnés par un processus implacable d’exclusion. En effet, la soif égoïste et illimitée de pouvoir et de bien-être matériel conduit autant à abuser des ressources matérielles disponibles qu’à exclure les faibles et les personnes ayant moins de capacités, soit parce que dotées de capacités différentes (les handicapés), soit parce que privées des connaissances et des instruments techniques adéquats, ou encore parce qu’ayant une capacité insuffisante de décision politique. L’exclusion économique et sociale est une négation totale de la fraternité humaine et une très grave atteinte aux droits humains et à l’environnement. Les plus pauvres sont ceux qui souffrent le plus de ces atteintes pour un triple motif grave. Ils sont marginalisés par la société, ils sont en même temps obligés de vivre des restes, et ils doivent subir injustement les conséquences des abus sur l’environnement. Ces phénomènes constituent la culture de déchet aujourd’hui si répandue et inconsciemment renforcée. Le drame de l’exclusion et de l’injustice, avec toute ses conséquences, me conduit, avec tout le peuple chrétien et avec tant d’autres, à prendre conscience aussi de ma grave responsabilité. Pour cette raison, je me joins à tous ceux qui souhaitent des solutions urgentes et efficaces. L’adoption de l'Agenda 2030 pour le développement durable au Sommet mondial, qui commence aujourd’hui, est un signe important d’espérance. J’espère que la Conférence de Paris sur le changement climatique aboutira à des accords fondamentaux et efficaces".

"Ceci dit, les engagements assumés solennellement ne suffisent pas, même s’ils constituent un pas nécessaire aux solutions. La définition classique de la justice, à laquelle je me suis référé plus haut, contient comme élément essentiel une volonté constante et permanente. Le monde réclame de tous les gouvernants une volonté effective, pratique, constante, des pas concrets et des mesures immédiates, pour préserver et améliorer l’environnement naturel et vaincre le plus tôt possible le phénomène de l’exclusion sociale et économique, avec ses tristes conséquences de traites d’êtres humains, de commerce d’organes et de tissus humains, d’exploitation sexuelle d’enfants, de travail esclave, y compris la prostitution, de trafic de drogues et d’armes, de terrorisme et de crime international organisé. L’ampleur de ces situations et le nombre de vies innocentes qu’elles sacrifient sont tels que nous devons éviter toute tentation de tomber dans un nominalisme de déclarations à effet tranquillisant sur les consciences. Nous devons veiller à ce que nos institutions soient réellement efficaces dans la lutte contre tous ces fléaux. La multiplicité et la complexité des problèmes exigent de compter sur des instruments techniques de mesure. Cela, cependant, comporte un double danger: Se limiter au travail bureaucratique consistant à rédiger de longues listes de bonnes intentions, objectifs et statistiques, ou bien croire qu’une unique solution théorique et aprioriste donnera une réponse à tous les défis. A aucun moment, il ne faut oublier que l’action politique et économique est efficace seulement lorsqu’on l’entend comme une activité prudentielle, guidée par un concept immuable de justice, et qui ne perd jamais de vue, qu’avant et au-delà des plans comme des programmes il y a des femmes et des hommes concrets, égaux aux gouvernants, qui vivent, luttent et souffrent, et qui bien des fois se voient obligés de vivre dans la misère, privés de tout droit. Pour que tant de personnes concrètes puissent échapper à l’extrême pauvreté, il faut leur permettre d’être de dignes acteurs de leur propre destin. Le développement humain intégral et le plein exercice de la dignité humaine ne peuvent être imposés. Ils doivent être édifiés et déployés par chacun, par chaque famille, en communion avec les autres hommes, et dans une juste relation avec tous les cercles où se développe la société humaine, amis et communautés, villages et communes, écoles, entreprises et syndicats, etc... Cela suppose et exige le droit à l’éducation, également pour les filles qui en sont exclues dans certains pays), droit qui est assuré en premier lieu par le respect et le renforcement du droit primordial de la famille à éduquer, et le droit des Eglises comme des regroupements sociaux à soutenir et à collaborer avec les familles dans la formation de leurs filles et de leurs fils. L’éducation, ainsi conçue, est la base pour la réalisation de l’Agenda 2030 et pour sauver l’environnement".

"En même temps, les gouvernants doivent faire tout leur possible afin que tous puissent avoir les conditions matérielles et spirituelles minimum pour exercer leur dignité, comme pour fonder et entretenir une famille qui est la cellule de base de tout développement social. Ce minimum absolu a, sur le plan matériel, trois noms: Toit, travail et terre, et un autre sur le plan spirituel: Liberté de pensée, qui comprend la liberté religieuse, le droit à l’éducation et les autres droits civiques. Pour toutes ces raisons, la mesure et l’indicateur les plus simples et les plus adéquats de l’exécution du nouvel Agenda pour le développement seront l’accès effectif, pratique et immédiat, de tous, aux biens matériels et spirituels indispensables que sont le logement, un travail digne et convenablement rémunéré, une alimentation adéquate et l'accès à l'eau potable, mais aussi la liberté religieuse, la liberté de pensée et éducation. Ces piliers du développement humain intégral ont un fondement commun, qui est le droit à la vie, et, plus généralement, ce que nous pourrions appeler le droit à l’existence de la nature humaine elle-même".

"La crise écologique, avec la destruction d’une bonne partie de la biodiversité, peut mettre en péril l’existence même de l’espèce humaine. Les conséquences néfastes d’une mauvaise gestion irresponsable de l’économie mondiale, guidée seulement par l’ambition du profit et du pouvoir, doivent être un appel à une sérieuse réflexion sur l’homme: Lhomme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L’homme ne se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature. La création subit des préjudices là où nous-mêmes sommes les dernières instances. Le gaspillage des ressources de la création commence là où nous ne reconnaissons plus aucune instance au-dessus de nous, mais ne voyons plus que nous-mêmes. C’est pourquoi, la défense de l’environnement et la lutte contre l’exclusion exigent la reconnaissance d’une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même, qui comprend la distinction naturelle entre homme et femme, et le respect absolu de la vie à toutes ses étapes et dans toutes ses dimensions. Sans la reconnaissance de certaines limites éthiques naturelles à ne pas franchir, et sans la concrétisation immédiate de ces piliers du développement humain intégral, l’idéal de préserver les générations futures du fléau de la guerre et de favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande court le risque de se transformer en un mirage inaccessible ou, pire encore, en paroles vides qui servent d’excuse à tous les abus et à toutes les corruptions, ou pour promouvoir une colonisation idéologique à travers l’imposition de modèles et de styles de vie anormaux, étrangers à l’identité des peuples et, en dernier ressort, irresponsables. La guerre est la négation de tous les droits et une agression dramatique contre l’environnement. Si l’on veut un vrai développement humain intégral pour tous, on doit poursuivre inlassablement l’effort pour éviter la guerre entre les nations et entre les peuples. A cette fin, il faut assurer l’incontestable état de droit et le recours inlassable à la négociation, aux bons offices et à l’arbitrage, comme proposé par la Charte des Nations-Unies, vraie norme juridique fondamentale. L’expérience des 70 ans d’existence des Nations Unies, en général, et en particulier l’expérience des 15 premières années du troisième millénaire montrent aussi bien l’efficacité de la pleine application des normes internationales que l’inefficacité de leur inobservance. Si l’on respecte et applique la Charte dans la transparence et en toute sincérité, sans arrière-pensées, comme point de référence obligatoire de justice et non comme instrument pour masquer des intentions inavouées, on obtient des résultats de paix. En revanche, lorsqu’on confond la norme avec un simple instrument, à utiliser quand cela convient et à éviter dans le cas contraire, on ouvre une véritable boîte de Pandore de forces incontrôlables, qui nuisent gravement aux populations démunies, à l’environnement culturel, voire à l’environnement biologique. Le préambule et le premier article de la Charte montrent quels sont les ciments de la construction juridique internationale: La paix, la résolution pacifique des conflits et le développement de relations d’amitié entre les nations. La tendance toujours actuelle à la prolifération des armes, spécialement les armes de destruction massive comme les armes nucléaires, contraste fortement avec ces affirmations et les nie dans la pratique. Une éthique et un droit fondés sur la menace de destruction mutuelle et probablement de toute l’humanité sont contradictoires et constituent une manipulation de toute la construction des Nations-Unies, qui finiraient par être des nations unies par la peur et la méfiance. Il faut œuvrer pour un monde sans armes nucléaires, en appliquant pleinement l’esprit et la lettre du Traité de non-prolifération, en vue d’une prohibition totale de ces instruments. Le récent accord sur la question nucléaire dans une région sensible de l’Asie et du Moyen Orient est une preuve des possibilités d’une bonne volonté politique et du droit, exercés de façon sincère, patiente et constante. Je forme le voeu que cet accord soit durable et efficace, et qu’il porte les fruits désirés avec la collaboration de toutes les parties impliquées".

"En ce sens, ne manquent pas de rudes épreuves liées aux conséquences négatives des interventions politiques et militaires qui n’ont pas été coordonnées entre les membres de la communauté internationale. C’est pourquoi, tout en souhaitant ne pas avoir besoin de le faire, je ne peux m’empêcher de réitérer mes appels incessants concernant la douloureuse situation de tout le Moyen Orient, du nord de l’Afrique et d’autres pays africains, où les chrétiens, avec d’autres groupes culturels ou ethniques, y compris avec les membres de la religion majoritaire qui ne veulent pas se laisser gagner par la haine et la folie, ont été forcés à être témoins de la destruction de leurs lieux de culte, de leur patrimoine culturel et religieux, de leurs maisons comme de leurs propriétés, et ont été mis devant l’alternative de fuir ou bien de payer de leur propre vie, ou encore par l’esclavage, leur adhésion au bien et à la paix. Ces réalités doivent constituer un sérieux appel à un examen de conscience de la part de ceux qui sont en charge de la conduite des affaires internationales. Non seulement dans les cas de persécution religieuse ou culturelle, mais aussi dans chaque situation de conflit, comme en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye, au Sud Soudan et dans la région des grands lacs, avant les intérêts partisans, aussi légitimes soient-ils, il y a des visages concrets. Dans les guerres et les conflits, il y a des êtres humains concrets, des frères et des sœurs qui sont nôtres, des hommes et des femmes, des jeunes et des personnes âgées, des enfants qui pleurent, souffrent et meurent, des êtres humains transformés en objet mis au rebut alors qu’on ne fait que s’évertuer à énumérer des problèmes, des stratégies et des discussions... La compréhension la plus élémentaire de la dignité humaine contraint la communauté internationale, en particulier en vertu des normes et des mécanismes du droit international, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter et prévenir d’ultérieures violences systématiques contre les minorités ethniques et religieuses et pour protéger les populations innocentes. Dans cette même ligne, je voudrais faire mention d’un autre genre de conflit pas toujours clairement déclaré mais qui, en silence, provoque la mort de millions de personnes. Un autre genre de guerre que vivent beaucoup de nos sociétés à travers le phénomène du narcotrafic. Une guerre ‘‘assumée’’ et faiblement combattue. Le narcotrafic, de par sa propre dynamique, est accompagné par la traite des personnes, le blanchiment des actifs, le trafic des armes, l’exploitation des enfants et par d’autres formes de corruption. Corruption qui a infiltré les divers niveaux de la vie sociale, politique, militaire, artistique et religieuse, en générant, dans beaucoup de cas, une structure parallèle qui met en péril la crédibilité de nos institutions". Je voudrais conclure dans le prolongement "du discours de Paul VI, prononcées il y a exactement 50 ans, mais qui sont d’une valeur perpétuelle: Voici arrivée l'heure, disait-il, où s'impose une halte, un moment de recueillement, de réflexion, quasi de prière. Nous devons repenser à notre commune origine, à notre histoire, à notre destin commun. Jamais comme aujourd'hui n'a été aussi nécessaire l'appel à la conscience morale de l'homme. Car le péril ne vient, ni du progrès, ni de la science, qui, bien utilisés, pourront résoudre un grand nombre des graves problèmes qui assaillent l'humanité. Entre autres, sans doute, le génie humain, bien utilisé, aidera à affronter les graves défis de la dégradation écologique et de l’exclusion. Paul VI avait également affirmé que le vrai péril se trouvait dans l'homme, qui dispose d'instruments toujours plus puissants, aptes aussi bien à la ruine qu'aux plus hautes conquêtes. La maison commune de tous les hommes doit continuer de s’élever sur une juste compréhension de la fraternité universelle et sur le respect de la sacralité de chaque vie humaine, des pauvres, des malades et des personnes âgées, des enfants et des enfants à naître, des chômeurs et des abandonnés, de ceux qui sont jugés bons à exclure, parce qu’on ne les perçoit plus que comme des chiffres de l’une ou l’autre statistique. La maison commune de tous les hommes doit aussi s’édifier sur la compréhension d’une certaine sacralité de la nature créée. Cette compréhension et ce respect exigent un niveau supérieur de sagesse, qui accepte la transcendance, renonce à la construction d’une élite toute puissante, et comprenne que le sens plénier de la vie individuelle et collective se révèle dans le service dévoué des autres et dans la prudente et respectueuse utilisation de la création, pour le bien commun. Pour reprendre les paroles de Paul VI, l'édifice de la civilisation moderne doit se construire sur des principes spirituels, les seuls capables non seulement de le soutenir, mais aussi de l'éclairer... Le monde contemporain, apparemment relié, expérimente une fragmentation sociale, croissante et soutenue, qui met en danger tout fondement de la vie sociale et par conséquent finit par nous opposer les uns autres, chacun cherchant à préserver ses propres intérêts. Le temps présent nous invite à privilégier des actions qui créent de nouveaux dynamismes dans la société jusqu’à ce qu’ils fructifient en événements historiques importants et positifs. Nous ne pouvons pas nous permettre de reporter pour plus tard certains agendas. L’avenir exige de nous des décisions critiques et globales face aux conflits mondiaux qui augmentent le nombre des exclus et de ceux qui sont dans le besoin.
La louable construction juridique internationale de l’Organisation des Nations-Unies et de toutes ses réalisations, perfectible comme toute œuvre humaine et, en même temps, nécessaire, peut être le gage d’un avenir sûr et heureux pour les futures générations. Elle le sera si les représentants des Etats sauront laisser de côté des intérêts sectoriels et idéologiques, et chercher sincèrement le service du bien commun. Je demande à Dieu Tout-Puissant qu’il en soit ainsi, et je vous assure de mon soutien, de ma prière ainsi que du soutien et des prières de tous les fidèles de l’Eglise catholique, pour que cette institution, tous ses Etats membres et chacun de ses fonctionnaires rendent toujours un service efficace à l’humanité, un service respectueux de la diversité et qu’ils sachent renforcer, pour le bien commun, le meilleur de chaque peuple et de tout citoyen".


Le Saint-Père s'incline à Ground Zero


Cité du Vatican, 26 septembre 2015 (VIS). Accompagné de l'Archevêque de New York, le Pape s'est rendu hier au mémorial de Ground Zero, là "où des milliers de vies ont été arrachées dans un acte insensé de destruction". A la place des deux célèbres gratte-ciel, effondrés à la suite de l'attaque terroriste du 11 septembre 2001, se développe un parc de trois hectares doté de deux grands puits d'eau et d'un musée souterrain. Après avoir déposé une rose blanche sur le rebord d'une des fontaines et s'être recueilli, il a salué les familles d'une vingtaine de pompiers et gardes civils morts en portant secours, ainsi que les représentants des diverses religions. Après une prière pour les morts, le Pape a prononcé le discours suivant: "Ici, la douleur est palpable. L’eau que nous voyons s’écouler vers ce centre vide nous rappelle toutes ces vies effacées par ceux qui croient que la destruction est l’unique façon d’apporter une solution aux conflits. On entend le cri silencieux de ceux qui ont souffert dans leur chair de la logique de la violence, de la haine, de la revanche. Une logique qui ne peut que provoquer douleur, souffrance, destruction, larmes. L’eau qui tombe est aussi un symbole de nos larmes. Des larmes pour les destructions d’hier, qui s’unissent aux nombreuses destructions d’aujourd’hui. C’est un lieu où nous pleurons, nous pleurons la douleur que provoque le sentiment d’impuissance face à l’injustice, face au fratricide, face à l’incapacité d’apporter une solution à nos différences en dialoguant. En ce lieu, nous pleurons la perte injuste et gratuite d’innocents pour n’être pas en mesure de trouver des solutions en faveur du bien commun. C’est une eau qui nous rappelle les pleurs d’hier et les pleurs d’aujourd’hui".

"Je viens de rencontrer quelques familles des premiers secouristes tombés en service, et j j’ai pu constater une fois encore combien la destruction n’est jamais impersonnelle, abstraite ou ne concernant que les choses. Mais combien elle a un visage et une histoire, elle est concrète, elle a des noms. Chez les proches de ces victimes, on peut voir le visage de la douleur, une douleur qui nous laisse sans voix et crie vers le ciel. Mais à leur tour, ils ont su me montrer l’autre face de cet attentat, l’autre face de la souffrance la puissance de l’amour et du souvenir. Un souvenir qui ne nous laisse pas vides. Les noms de tant d’êtres chers sont inscrits ici en ce qui était les bases des tours. Ainsi, nous pouvons les voir, les toucher et ne jamais les oublier. Nous pouvons ici toucher la capacité de bonté héroïque dont l’être humain est aussi capable, la force cachée à laquelle nous devons toujours recourir. Au moment d’une douleur immense, de souffrance, vous avez été témoins d’actes exceptionnels de don et d’aide. Des mains tendues, des vies livrées. Dans une métropole qui peut paraître impersonnelle, anonyme, où il y a de grandes solitudes qui ont été capables de montrer la puissante solidarité de l’aide mutuelle, de l’amour et du sacrifice personnel. A ce moment-là, il n’était pas question de sang, d’origine, de quartier, de religion ou d’option politique. Il était question de solidarité, d’urgence, de fraternité. Il était question d’humanité. Les pompiers de New York sont entrés dans les tours qui étaient en train de s'effondrer sans prêter attention à leur propre vie. Beaucoup sont tombés en service et à travers leur sacrifice ils ont sauvé la vie de tant d’autres. Ce lieu de mort se transforme aussi en un lieu de vie, de vies sauvées, en un chant qui nous conduit à affirmer que la vie est toujours destinée à triompher sur les prophètes de la destruction, sur la mort, que le bien l’emportera toujours sur le mal, que la réconciliation et l’unité vaincront la haine et la division".


"L’occasion de m’associer, en ce lieu de douleur et de mémoire, aux représentant de nombreuses traditions religieuses qui enrichissent la vie de cette grande ville, me remplit d’espérance. J’espère que notre présence ici est un signe puissant de nos volontés de partager et de réaffirmer le désir d’être des forces de réconciliation, des forces de paix et de justice dans cette communauté et partout dans notre monde. Dans les différences, dans les désaccords, il est possible de vivre dans un monde de paix. Face à toute tentative d'uniformisation, il est possible et nécessaire de nous réunir à partir des différentes langues, cultures, religions, et d’élever la voix contre tout ce qui veut l’empêcher. Ensemble, aujourd’hui, nous sommes invités à dire non à toute tentative d’uniformiser, et oui à une différence acceptée et réconciliée. Pour cela, nous avons besoin de nous libérer de nos sentiments de haine, de vengeance, de rancœur. Et nous savons que c’est possible seulement comme un don du ciel. Ici, en ce lieu de la mémoire, chacun à sa manière, mais ensemble, je vous propose que nous observions un moment de silence et de prière. Demandons au ciel le don d’œuvrer pour la cause de la paix. Paix dans nos maisons, dans nos familles, dans nos écoles, dans nos communautés. Paix en ces endroits où la guerre semble sans fin. Paix sur ces visages qui ont connu uniquement la douleur. Paix dans ce vaste monde que Dieu nous a donné comme maison de tous et pour tous. Seulement, paix. Ainsi, la vie de ceux que nous avons perdus ne sera pas oubliée. Elle se fera présente chaque fois que nous lutterons pour être des prophètes de construction, prophètes de réconciliation, prophètes de paix".

Rencontre avec des enfants d'immigrés


Cité du Vatican, 256 septembre 2015 (VIS). Après le déjeuner à la résidence de l'Observateur permanent à l'ONU, s'est rendu vers 16 h (22 h heure de Rome) à l'école Notre Dame des Anges de Harlem, dont près de 70 % des élèves bénéficie d'une bourse, le plus souvent enfants d'immigrés sud-américains et afro-américains. Le diocèse de New York gère un réseau d'école de banlieue avec l'aide d'une fondation. Là il a rencontré des enfants d’immigrés: "On m’a dit que l’une des belles caractéristiques de cette école est que certains de ses élèves viennent d’autres endroits, voire d’autres pays. Je sais qu’il n’est pas toujours facile de devoir déménager et de trouver une nouvelle maison, de nouveaux voisins, des amis. Au début, cela peut être difficile d’apprendre une nouvelle langue, de s’adapter à une nouvelle culture, à un nouveau climat. Que de choses il faut alors apprendre, en plus des leçons de l’école. Ce qui est bon, c’est que nous rencontrons de nouveaux amis, des personnes qui nous ouvrent les portes et nous manifestent leur tendresse, leur amitié, leur compréhension, des personnes qui cherchent à nous aider pour que nous ne soyons pas dépaysés, pour que nous nous sentions chez nous. Qu’il est beau de pouvoir sentir l’école comme une seconde maison. Non seulement c’est important pour vous, mais aussi pour vos familles. De cette manière, l’école devient une grande famille pour tous, où avec nos mères, nos pères, nos grands-parents, nos éducateurs, nos enseignants et nos copains, nous apprenons à nous entraider, à partager ce qui est bon en chacun, à donner le meilleur de nous-mêmes, à travailler en équipe et à persévérer dans nos projets".


"Près d’ici, il y a une rue très importante portant le nom d’une personne qui a fait beaucoup de bien aux autres..., le Pasteur Martin Luther King... Il a rêvé que beaucoup d’enfants, beaucoup de personnes puissent avoir les mêmes chances. Il a rêvé que beaucoup d’enfants comme vous aient accès à l’éducation... Il faut continuer de rêver et de cueillir les opportunités qui permettent, y compris aux adultes, de ne pas perdre espoir dans un monde meilleur... Un des rêves de vos parents, de vos éducateurs est que vous puissiez grandir dans la joie. Il est toujours bon de voir un enfant sourire. Ici, on vous voit souriants, continuez à être ainsi et aidez à communiquer la joie à toutes les personnes autour de vous. Chers enfants, vous avez le droit de rêver et je suis très heureux que vous puissiez trouver dans cette école, chez vos amis, chez vos enseignants cet appui nécessaire pour pouvoir le faire. Là où il y a des rêves, là où il y a de la joie, il y a toujours Jésus. Car Jésus est joie et il veut nous aider pour que cette joie se maintienne tous les jours. Avant de m’en aller, je veux vous laisser un devoir à faire à la maison... C’est simple mais très important. N’oubliez pas de prier pour moi pour que je puisse partager avec beaucoup la joie de Jésus. Et priez aussi afin que beaucoup puissent connaître cette joie que vous avez. Que Dieu vous bénisse et que la Vierge vous protège".

Dernière messe à Madison Square Garden


Cité du Vatican, 26 septembre (VIS). Le dernier rendez-vous du Saint-Père à New York, a été la célébration hier soir d'une messe au Madison Square Garden, célèbre coeur social et culturel de la ville. Son homélie a porté sur la variété et la communion d’intérêts de nombreux peuples évoquée par Isaïe: Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière... Il marchait avec ses joies et ses espérances, ses déceptions et ses regrets. A toutes les époques, le Peuple de Dieu a été appelé à contempler cette lumière. Une lumière pour les nations, comme le vieillard Siméon l’a exprimé. Une lumière destinée à resplendir dans chaque recoin de la ville, sur nos concitoyens, dans chaque partie de nos vies... Une qualité particulière du peuple de Dieu est sa capacité à voir, à contempler, même dans les moments d’obscurité, la lumière que le Christ apporte. Le peuple fidèle de Dieu peut voir, discerner et contempler sa présence vivante au cœur de sa vie, au cœur de sa ville. Avec le prophète Isaïe nous pouvons dire que le peuple qui marche, respire et vit au milieu du brouillard, puis ressent un souffle d’air frais".
"Vivre dans une grande ville n’est pas toujours facile. Un contexte multiculturel présente plusieurs défis complexes. Mais les grandes villes sont un rappel des richesses cachées présentes dans notre monde, dans la diversité de ses cultures, de ses traditions et de ses expériences historiques. Dans la variété de ses langues, de ses costumes et de ses cuisines. Les grandes villes réunissent ensemble toutes les manières différentes que les êtres humains ont découvertes pour exprimer le sens de la vie, où que nous soyons. Mais les grandes villes cachent aussi les visages de toutes ces personnes qui ne semblent pas lui appartenir, ou être des citoyens de seconde classe. Dans les grandes villes, dans le grondement du trafic, au rythme rapide du changement, beaucoup de visages passent inaperçus, parce qu’ils n’ont pas le droit d’être là, le droit de faire partie de la ville. C’est l’étranger, l’enfant sans instruction, ceux qui sont privés d’assurance médicale, le sans toit, le vieillard délaissé. Ces personnes restent sur les bords de nos grandes avenues, dans nos rues, dans un anonymat assourdissant. Elles font désormais partie, à nos yeux, et surtout dans nos cœurs, d’un paysage urbain qui est de plus en plus considéré comme allant de soi. Savoir que Jésus marche encore dans nos rues, qu’il fait partie de la vie des siens, qu’il est engagé avec nous dans une grande histoire de salut, nous remplit d’espérance. Une espérance libératrice des forces qui nous poussent à l’isolement et au manque de souci pour la vie des autres, pour la vie de notre ville. Une espérance qui nous libère des connexions vides, des analyses abstraites, ou des habitudes sensationnalistes. Une espérance qui n’a pas peur de l’engagement, qui agit comme un levain partout où il nous arrive de vivre et de travailler. Une espérance qui nous fait voir, même au milieu du brouillard, la présence de Dieu qui continue à marcher dans les rues de nos villes. A quoi ressemble-t-elle, cette lumière qui se déplace dans nos rues? Comment rencontrons-nous Dieu, qui vit parmi nous au milieu du brouillard de nos villes? Comment rencontrons-nous Jésus, vivant et agissant dans la vie quotidienne de nos villes multiculturelles? Le prophète Isaïe peut nous guider dans ce processus consistant à apprendre à voir. Il nous présente Jésus comme le Conseiller merveilleux, le Dieu fort, le Père éternel, le Prince-de la paix. De cette manière, il nous introduit dans la vie du Fils, pour que sa vie soit notre vie".

"L’Evangile nous dit que de nombreuses personnes viennent à Jésus pour lui demander quoi faire. La première chose que Jésus répond est de proposer, d’encourager, de motiver. Il continue de dire à ses disciples d’aller, de sortir. Il les presse de sortir et de rencontrer les autres là où ils sont réellement, et non où nous pensons qu’ils devraient être. Sortir, encore et encore, sortir sans peur, sans hésitation. Sortir et proclamer cette joie qui est pour tout le peuple. En Jésus, Dieu lui-même devient Emmanuel, Dieu-avec-nous, le Dieu qui marche à nos côtés, qui s’est impliqué dans nos vies, dans nos maisons, au milieu de nos marmites, comme sainte Thérèse de Jésus aimait à le dire. Rien ni personne ne peut nous séparer de son amour. Sortir et proclamer, sortir et montrer que Dieu est au milieu de vous comme un père miséricordieux qui sort lui-même, matin et soir, pour voir si son fils est sur le chemin de retour à la maison. Et dès qu’il le voit venir, il sort en courant pour l’embrasser. Une étreinte qui veut reprendre, purifier et élever la dignité de ses enfants. Un père qui, par son étreinte, est bonne nouvelle pour les pauvres, guérison pour les affligés, libération pour les prisonniers, consolation pour ceux qui sont affligés. Il sort vers les autres et partage la bonne nouvelle que Dieu notre Père, marche à nos côtés. Il nous libère de l’anonymat, d’une vie vide et égoïste, et nous conduit à l’école de la rencontre. Il nous retire de la mêlée de la compétition et de l’égocentrisme, et il ouvre devant nous le chemin de la paix. Cette paix qui naît de l’acceptation des autres, cette paix qui remplit nos cœurs lorsque nous considérons ceux qui sont dans le besoin comme nos frères et nos sœurs. L’Eglise vit dans nos cités, et elle veut être comme la levure dans la pâte. Elle veut entrer en relation avec tout le monde, rester aux côtés de chacun, alors qu’elle proclame les prodiges du Conseiller merveilleux, du Dieu fort, du Père éternel, du Prince de la paix".


Aujourd'hui le Saint-Père se rend à Philadelphie, où il célébrera d'abord une messe pour les prêtres et religieux de la Pennsylvanie, puis rencontrera la communauté hispanophone et émigrée et interviendra enfin à la veillée de prière de la Rencontre mondiale des familles.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 26 septembre (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Robert Francis Prevost, OSA, Evêque de Chiclayo (superficie 16.649, population 6.298.000, catholiques 1.148.780, prêtres 105, religieux 123), au Pérou. Il était jusqu'ici Administrateur apostolique du diocèse.

Mgr.Zbigniew Zielinski, Auxiliaire de l'Archevêque de Gdansk (Pologne). L'Evêque élu, né en 1965 à Gdansk (Pologne) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Curé de la con-cathédrale. Docteur en théologie, il a été directeur de pèlerinages, professeur et curé de paroisse.

Le Cardinal Carlo Caffarra, Archevêque de Bologne (Italie), Membre de la Congrégation pour les causes des saints.

Le Cardinal Raymond Leo Burke, Patron de l'Ordre de Malte, Membre de la Congrégation pour les causes des saints.


Mgr.Paolo Rocco Gualtieri, Nonce apostolique aux Seychelles, déjà Nonce à Madagascar.
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